Le Lys noir
Une saga familiale au début des années 1900...
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Chine Les sagas familiales Pékin Séries hélas abandonnées Vécu
Juin 1900. La Chine est au bord du chaos. Les « Boxers » multiplient les massacres des colons étrangers et des missionnaires. Le jeune empereur n’est qu’un fantoche, laissant le pays dirigé par sa tante Tsou-Hsi, impératrice douairière. A Pékin les diverses légations occidentales sont sur pied de guerre. L’assaut général est bientôt donné par des dizaines de milliers de Chinois fanatisés. A la légation française, les soldats tentent de résister aux attaques furieuses en l’attente de renforts. Pour avoir sauvé un serviteur –Tchang- de la décapitation car faussement accusé de la mort d’un officier français, le jeune lieutenant Constantin Bertin-Chevrière s’attire la haine féroce du lieutenant Maillard. Ce dernier profite des attaques pour abattre Constantin d’une balle en pleine tête. Fin de l’été 1901. Sauvé mais gravement blessé et amnésique, Constantin a été recueilli par Tchang et éloigné de la zone des combats. En France, au château familial, la tristesse, le malheur, le désespoir se sont abattus. Constatin a été déclaré mort, laissant sa femme et son très jeune fils dans le désarroi. Et les angoisses surgissent. Le père –veuf- directeur de plusieurs usines, décide de remarier son second fils Martinien –un dandy- avec sa bru. A Pékin, retrouvé, Constantin est considéré comme renégat par les autorités françaises. Emprisonné, il attend son jugement au conseil de guerre. Mais les services français vont profiter de cette perte de mémoire pour lui donner une nouvelle identité et se servir du jeune Bertin pour une mission secrète. Dans l’ombre, deux personnages semblent pourtant surveiller tous ces faits : à Pékin, un vieil homme aux deux chiens ; aux abords du château, un inconnu au visage masqué de cire. La veuve de Constantin remariée, un enfant est né de son union avec Martinien. Mais ce dernier a continué ses fréquentations. Sa principale « amie » est enlevée sur ordre du père Bertin-Chevrière mais libérée. Les bandits n’ayant pas reçu leur dû, ils enlèvent le bébé d’Inès et de Martinien, lequel sera sauvé par l’inconnu au masque de cire. Martinien ?… Il a engrossé son amie, laquelle rencontre le père Bertin-Chevrière pour que l’enfant qu’elle porte soit reconnu. Ramené de Chine, Tchang est à Paris… ainsi que le jeune Bertin qui a accepté de remplir une mission très spéciale. Les deux se rencontrent fortuitement mais il n’est plus toléré un quelconque lien avec le passé. Tchang va devoir être liquidé…
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Date de parution | Avril 2000 |
Statut histoire | Série abandonnée 3 tomes parus |
Les avis
Ca, c’est vraiment pas mal du tout ! Ce « Lys noir » relate la vie d’une famille et de ses rendez-vous avec l’Histoire. Pour un premier scénario, Goepfert se défend dans une narration « haut la main ». L’histoire se passe sur plusieurs niveaux : c’est d’abord celui du fils aîné d’une famille aisée plongé dans cette fameuse « guerre des Boxers » que fut la révolution chinoise de 1900. Mais là, à Pékin, le scénario se divise également en plusieurs « tiroirs » où l’on suit la vie de Constantin Bertin, de Tchang, de Villard pendant les combats. Sous le couvert d’une fresque historique réelle, des hommes vont se rencontrer, se battre, s’unir, se déchirer, se haïr, tuer aussi. D’un autre côté, on plonge en France, au sud de Paris où -même si l’on ne se bat pas au sabre- cette famille Bertin-Chevrière se débat dans moult soucis. Qui plus est, Goepfert fait intervenir des personnages « extérieurs » : un homme âgé et ses deux chiens, un inconnu au visage masqué de cire… qui forment des sortes de relais entre les grands fils de l’intrigue. Le dessin ?… un graphisme au beau trait réaliste, clair, bien enlevé, est mis au service de cases détaillées et souvent bien fournies tant en personnages que décors. Belles recherches aussi sur le modus vivendi de l’époque, ses costumes, armes, constructions, etc. Ce grand souci du détail donne une véritable force d’authenticité à l’ensemble. J’ai eu affaire à une véritable saga, laquelle m’a offert un heureux mélange de didactisme et d’une grande et turbulente histoire à suivre ; un peu comme ces feuilletons qui paraissaient dans les journaux de cette époque. Du bien beau et bon travail soigné et stylé. Dommage, une suite annoncée n’est jamais parue et je n’ai pas l’impression que je connaîtrai un jour la fin de cette histoire vraiment prenante. Un réel coup de cœur quand même.
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