Histoires sans paroles

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Humour noir, vraiment noir


Auteurs argentins BD muette Carlos Trillo Humour noir Les petits éditeurs indépendants

Des histoires courtes très, très noires, parfois drôles, parfois tristes.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1984
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Histoires sans paroles © Campus 1984
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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19/08/2008 | Miranda
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L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un album injustement méconnu, si j’en juge par le faible nombre d’avis à son propos. Il est pourtant facilement trouvable en occase – en tout cas sur Paris. Et ça vaut la peine de le chercher, et de le lire, car il est vraiment plein de qualités. Graphiques d’abord, puisque le dessin de Mandrafina, dans un beau Noir et Blanc sans fioriture, précis, est vraiment très réussi. D’une clarté limpide, il est au service des histoires de Trillo. Histoires sans paroles donc. Ces dix histoires sont toutes intéressantes (seule la dernière, « Le facteur » est peut-être un peu en deçà, et encore), même si le thème ou le ton changent. On y trouve de l’humour noir, parfois absurde. On y trouve aussi des histoires poétiques et loufoques (comme « La danseuse », sans doute la plus hermétique, ou « Le machiniste »). Le titre de l’album, « Histoires sans paroles », m’a fait penser à l’émission de télé portant le même nom, et qui diffusait de petits bijoux du cinéma muet. Et en fait, les histoires de Trillo, par leur mécanisme, sont tout à fait sur le même rythme que ce cinéma muet, usant d’un burlesque noir et rythmé. Les deux auteurs argentins nous ont concocté ici un très beau recueil, dont je vous recommande chaudement la lecture.

31/12/2016 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Dix histoires sans paroles, un superbe dessin N&B, de l'humour sous toutes ses formes : cette BD est une petite merveille dans son style. L'humour noir est omniprésent, les chutes des histoires souvent radicales mais excellentes. Il faut du talent pour communiquer sans textes, le dessin doit être expressif et le découpage franc pour obtenir une narration graphique fluide. Les scenarii sont des petits contes noirs, le niveau global est très bon. On a vraiment affaire à un duo d'auteurs doués apportant chacun une réelle plus-value au projet. Finalement "Histoires sans paroles" n'a qu'un défaut : la lecture est très rapide, voir trop car c'est une déception de refermer une BD quand la qualité est au rendez-vous.

09/06/2010 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
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Deux monuments de la bd d’Amérique latine s’associent pour fournir un album exemplaire, tant dans le trait que dans la narration. Le titre est des plus explicites. Se passer de bulles rend la tâche plus ardue car tout repose alors sur le visuel. Heureusement que Mandrafina n’est pas un manche pour tenir son crayon ! Trillo, comme souvent, glisse une pointe de cynisme dans ses récits, ne laissant que peu de chances à ses héros éphémères d’en réchapper. C’est interpellant, bien vu en général. La qualité des histoires est au rendez-vous. Certaines m’ont davantage marquées ("la porte", "la pomme", "les photos", "le suicide" et "le facteur"). D’autres m'ont paru plus nébuleuses comme celle avec ce cheminot, brûle-gueule en bouche, qui renvient en gare chercher une passagère esseulée. A lire ! Surtout que cet album se déniche pour une bouchée de pain en solderie.

08/10/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
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Voici dix histoires courtes, belles, muettes et très noires. Le dessin de Mandrafina tout en noir et blanc est tout simplement sublime, sans fioritures il va à l'essentiel donnant ainsi vie à chaque récit. Les voici d'ailleurs. La Porte : touchant au fantastique et plutôt pas mal. Le Magicien : dans l'univers de la magie, avec ses deux personnages aux visages expressifs, la femme est aussi belle que le magicien nous ferais presque peur, excellente. La Statue : ici tout est réel, une fable d'aujourd'hui. La Pomme : une des meilleurs, simple, touchante et puissante. La chute en deux temps vous donne la nausée. Le Machiniste : un homme fou de son train, mais jusqu'où ira-t-il ? Les Photos : touchant aussi au fantastique, avec La Pomme une des meilleures, un photographe possède un étrange appareil… Le Suicide : très cynique mais très drôle. La Danseuse : aussi légère que sa danseuse et mortelle comme sa chute. Le Ring : notre premier ennemi, nous ? Le Facteur : dans cette bd où toutes les histoires finissent cruellement, cette dernière au contraire et certainement du point du vue d'un des deux personnages finit bien. Ce petit bijou en noir et blanc est né il y a 25 ans et ne se trouve plus qu'en occasion, vous pouvez donc, d'ores et déjà, partir à la chasse au trésor.

19/08/2008 (modifier)