Le Dessinateur
Je suis dessinateur. Dessinateur judiciaire. Et depuis trente ans, je dessine des assassins.
Paris
Trente ans à courir les tribunaux pour assister à des procès tous plus horribles les uns que les autres. J'ai vu trop de salauds, de lâches, de dingues. Je ne les supporte plus. La seule lumière dans cet enfer, c’était ma fille Caroline, si douce, si fragile. Caroline, violée un soir dans un train de banlieue. Caroline qui s’est suicidée trois mois plus tard. Maintenant qu’elle est morte, je peux sombrer dans cette dépression qui m’attire depuis si longtemps. Ma vie, c’était Caroline et les assassins : Caroline n'est plus là, il me reste les assassins. Les portraits de ceux que j'ai dessinés sont épinglés dans mon bureau. Ces salauds qui ont gâché ma vie semblent me défier, m’attendre. Pour en finir une bonne fois pour toute, Il ne me reste plus qu’une seule solution : je vais les buter, les uns après les autres, à leur sortie de prison. Je vais venger Caroline. Venger ma vie.
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Date de parution | 20 Août 2008 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Il est dessinateur judiciaire. Depuis trente ans il dessine des assassins. Il côtoie la misère du monde, celle dont tout le monde se fout. Celle qu’on ne veut pas voir, de peur d’y plonger, de s’y noyer. Trente années à courir les tribunaux pour assister à des procès tous plus horribles les uns que les autres. Trente ans d’un quotidien sordide. Et puis un jour sa vie bascule… C’était un soir comme tant d’autres, sans grand monde sur le quai. Caroline sa fille avait 17 ans quand elle est montée dans le train. Trois voyous l’ont suivie. Lorsqu’ils l’ont violée, personne n’a bougé. Puis les trois types ont disparu. Et la police ne les a jamais retrouvés. Ensuite ont suivi trois mois d’enfer, trois mois d’un mutisme total. Trois mois pendant lesquels Caroline n’a rien dit. Et puis un soir son père l’a découvert pendue dans le grenier. Ce papa est un homme brisé. Il sait que les agresseurs ne seront jamais retrouvés. Il décide donc de faire la seule chose qui pourrait le soulager. Il va tuer tous ces voyous qu’il a côtoyé durant ses longues années au tribunal à leur sortie de prison. Cela ne vous rappelle rien ? vraiment rien ? Et si je vous dis Charles Bronson ? C’est évident, ces deux albums sont un clin d’œil énorme à « un justicier dans la ville » sorti en 1974. Je vous arrête pourtant tout de suite, ce diptyque ne fait pas l’apologie de l’autodéfense. Il s’agit plutôt de l’histoire d’un homme blessé qui sombre petit à petit dans la folie après avoir côtoyé durant des années la lie la plus sombre de l’homme. Il est obsédé par ces assassins les plus cruels. Je trouve le scénario d’Erroc et François Dimberton plutôt réussi. Un récit bien noir et froid qui mixte adroitement le parcours du dessinateur et les voies prises par ses futures proies. Ou comment un mec ordinaire miné par le chagrin devient l’exécuteur impitoyable d’une justice trop laxiste. Avec le dessin de Jean Trolley nous ressentons les émotions du dessinateur. Pas mal. Rien de bien fou fou mais le travail est plutôt réussi et cela nous permet de plonger avec délice dans l’atmosphère sombre et glaçante du récit. Au final c’est un bon polar. La lecture est fluide. J’avoue perso que je n’avais pas vu venir la fin de l’histoire. Et rien que pour ça je mets 4*.
Prendre pour héros qui est dessinateur judiciaire depuis trente ans et en voir l’influence m’a paru être une très bonne idée. J’ai trouvé que l’histoire était le point fort de cette BD. En effet, elle est assez prenante et bien menée, avec des moments avec de l’action et des moments plus lents. La personnalité du héros, devenue assez complexe avec le temps, du fait de son métier et de l’environnement nocif qui en est induit est intéressante et pousse à la réflexion. Le premier tome est donc assez riche, le deuxième (qui conclut) un peu moins. En revanche le dessin est vraiment le point faible de cette BD. Dans le premier tome cela passe encore mais dans le deuxième, ce n’est pas terrible du tout. Il y a même certaines planches qui sont carrément moches, notamment au niveau des visages. Le style polar collait pas mal à la BD mais le dessin est vraiment sans émotion et sans vie. Les scènes d’action paraissent plates et vraiment lentes, les personnages balourds. Le héros se déplace à moto mais on ne sent jamais la vitesse, ni le déplacement. Par la suite, j’ai cru que cette BD était plutôt ancienne et que ceci expliquait cela mais pas tout. En conclusion, les deux tomes se lissent bien et assez vite. L’histoire est intéressante mais le dessin est vraiment le point faible et gâche le plaisir.
C’est en me rendant au festival bd de Creil 2008 que j’ai découvert « Le Dessinateur ». En effet, c’était impossible de passer à côté de cette bd là-bas car « Le dessinateur » a obtenu le grand prix de la ville de Creil. La bd met en scène un dessinateur (ça, je crois que vous l’avez deviné depuis longtemps !) mais pas n’importe lequel : il s’agit d’un homme qui fréquente les tribunaux pour illustrer des assassins. Seulement voilà, comme en ce moment, ça ne va pas trop pour lui côté sentimental, qu’il a perdu sa fille Caroline et que trente ans à assister aux procès lui tapent sur le système, il tombe dans la déprime… qu’il va essayer de surmonter en tuant des assassins à leur sortie de prison… Si le postulat de départ vous plait, il y a de fortes chances que vous appréciiez « Le dessinateur ». Pour ma part, je n’ai jamais été totalement convaincu par l’excuse du héros de buter ces assassins. Je comprends bien sa déprime mais de là à tuer ces salauds qui n’avaient rien à voir avec le drame de Caroline, sa fille, c’est quelque chose que j’ai du mal à piger. Au niveau de l’histoire proprement dite, la façon dont le personnage principal réussit à se tirer des situations délicates m’a semblé trop facile. En dehors de ça, le récit m’est apparu assez agréable à suivre, les scènes d’action sont bien menées même si la voix off est –à mon avis- un peu trop envahissante. Le dénouement donne envie de découvrir la suite. Bref, « Le dessinateur » est un polar pur et dur, ne vous attendez pas à y découvrir de l’humour ! Au niveau du dessin, j’ai bien aimé le coup de patte de Jean Trolley. Par la présence de nombreuses zones d’ombre, son style rappelle celui des comics. Les décors sont assez fouillés, et son découpage m’est apparu suffisamment dynamique lors des scènes d’action. La mise en couleurs est –à mon avis- bien adaptée à cette histoire, elle retranscrit assez bien l’atmosphère malsaine de ce polar. Pour un premier album, même si le trait de Jean Trolley manque un peu de maturité, c’est assez réussi graphiquement et encourageant. En conclusion, ce premier tome du « dessinateur » m’est apparu comme un tome assez plaisant à lire, le dessin de Jean Trolley est agréable à contempler. Le scénario de cette bd est intéressant mais il y manque –à mon avis- des éléments qui auraient pu le rendre plus convaincant. En effet, les motifs du « dessinateur » pour dégommer tous les assassins qu’il a rencontrés lors des procès m’ont semblé un peu trop tirés par les cheveux.
Le polar réaliste des coscénaristes Erroc (Les Profs) et Dimberton (Margot l'enfant bleue), se déroule dans une ambiance de banlieue grise et hivernale ou le héros semble avoir perdu tout attache à la vie qui l'entoure. On remarque que l'album est plutôt romancé, ce qui accentue l'effet de solitude, de folie et de dérive sombre dans la quel le justicier-assassin se noie. On trouve ici, peut être à la manière d'un "taxi driver", un homme qui veut rééquilibrer les événements, celle qui lui apparaisse anormale, en vengeant de pauvres innocents qui ont été assassinés. Dans cette phase de l'histoire, on regrette peut être que la douleur, la perdition et la folie ressentie du justicier-assassin ne soit pas assez accentuées dans le récit, à la manière peut être de l'album de Chantal Montellier Odile et les crocodiles. On regrettera aussi, le manque de tension et la facilité dont bénéficie le héros lorsqu'il exerce ses différentes actions punitives. Toutefois, l'histoire semble se compliquer lorsque le héros renoue avec une ancienne conquête qui travail à la PJ, menant au passage l'enquête sur ces meurtres, mais aussi lorsque l'on apprend à la fin de ce 1er tome que sa dernière victime est encore en vie. L’issue semble donc incertaine et nous tient d'ailleurs en haleine pour la suite du diptyque. Le dessin réaliste de J. Trolley est bien accompli dans ce thriller, le trait est net et l'ambiance par la couleur est bien rendue (on sent l'inspiration du comics). Cependant pour certaines scènes d’extérieur, il y a dans son dessin un trait plus raide, plus figé qui font penser que par manque de temps, le dessinateur n'a pas pu mettre de la profondeur, de l'atmosphère et à copier trait pour trait, à regret, sa documentation photographique.
Je ressors de ma lecture avec un sentiment mitigé envers ce premier tome. En effet, le personnage principal nous est rendu attachant par le fait qu’on soit en permanence dans ses pensées, mais le but qu’il s’et fixé et qu’il poursuit imperturbablement ne peut que mettre mal à l’aise ; difficile d’y adhérer, en tous cas. Alors même si on comprend la souffrance de ce personnage, on ne peut pas le suivre dans sa quête obsessionnelle. Ceci dit, le scénario est maîtrisé, les scènes d’action alternent avec des pauses bienvenues où le personnage, livré à ses sombres pensées nous est décrit dans ses contradictions. Etant donné le titre, il y avait plutôt intérêt à ce que le dessin assure -notamment dans la représentation des visages- et c’est le cas, fort heureusement. Fin, expressif, précis aussi bien pour les architectures (sans être très fouillé toutefois) que pour les personnages, il est cependant un peu desservi (à mon goût) par la mise en couleurs informatique, donc froide et impersonnelle (et même assez laide). C’est un peu dommage. En résumé, un premier tome de plutôt bonne facture, mais j’ai un peu de mal avec cette croisade meurtrière.
J'ai reçu l'album et je ne m'attendais pas à ça. L'histoire du dessinateur judiciaire est une bonne idée, cela change des stéréotypes qu'on trouve d'habitude dans le polar. C'est bien mené, il y a de l'action, bien dessiné, efficace quoi. Même si le "méchant" sort avec la commissaire chargée de l'enquête sur lui, ce qui peut être un peu facile, scénaristiquement parlant, il reste à voir comment les choses tourneront. Bref j'ai bien aimé.
Je suis un peu déçu par cet album. La couverture, le titre énigmatique et l'accroche (reprise dans l'histoire) avaient pourtant de quoi intriguer. Mais au final on se retrouve avec un thriller assez banal, avec une idée pas si originale que ça (connaissez-vous la série Dexter ?). Pourtant les auteurs, plus connus pour des séries comiques (Erroc) ou historiques (Dimberton), ont visiblement soigné leur personnage et son histoire. Mais il y a un je ne sais quoi qui me semble empêcher ce thriller de s'élever au-dessus de la moyenne. Un manque d'âme, peut-être. Pour appliqué qu'il soit, le dessin de Jean Trolley n'en est pas moins hésitant, il manque de maturité, surtout au niveau des visages des personnages. Même ceux copiés sur des acteurs. C'est dommage, car on aurait pu avoir une série de bonne facture avec une écriture plus nerveuse et un dessinateur avec un an de plus.
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