Chats
Cette série attachante qui met en scène une Terre où seuls des hommes-chats et loups survivent. Pourtant quelques hommes ont entrepris un étourdissant voyage dans le temps afin de modifier certains événements... Par le scénariste de Neige (Glénat) et Finkel (Delcourt). Cette série avait débutée dans la 8ème histoire des "huit jours du diable". One shot du même auteur.
Après l'apocalypse... Hybrides
La Terre détruite par la folie des hommes, seulement peuplée par des chats et loups humanoïdes. La Terre endolorie, mais vivante à l'image de Paris noyée sous une épaisse végétation. Traînes-Patte - l'ancien - et Saute-Lune - le jeune - errent dans ce monde hostile. Ils tentent cette fois de réconcilier les peuples chats eux mêmes en conflit, prêts à accomplir l'irréparable. Mais ils croisent dans leur quête deux hommes venus du futur, à bord d'une machine à remonter le temps, décidés à modifier les événements. Non sans mal !
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Date de parution | Février 1992 |
Statut histoire | Série terminée (1er cycle(1 à 3) terminé, puis albums indépendants) 5 tomes parus |
Les avis
(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) Dans un monde type post-apo, la race humaine a dégénéré et a été supplantée par les anthropomorphiques Chats. De même, les Loups à l'esprit guerrier sillonnent cette terre et veulent devenir aussi évolués et puissants que les Chats, plutôt pacifistes. Cette quête sur cinq tomes débutée à l'aube des années 90 n'a pas très bien vieillie, même si elle reste agréable à lire. Quand les Chats découvrent des vestiges de la civilisation humaine tels des bonnes vieilles disquettes accompagnées d'écrans à tube cathodiques, ça prête à sourire. Ainsi que le langage des Chats de Not'Dam, à base de termes informatiques désuets alors que cela se veut novateur pour l'époque. Mais si l'on passe outre l'obsolescence de ces situations, l'histoire se suit bien. Le dessin est un classique du réalisme des années 80-90. 10 / 20
Je me disais bien que ces chats humanoïdes me rappelaient quelque chose dans le journal Tintin ; en 1981, Convard traitait ce thème d'un monde détruit par l'homme où règnent désormais les chats devenus presque humains, c'était alors de courtes histoires et je ne les avais pas lues... Convard renoue avec ce thème en 1992 pour une trilogie parue chez Glénat en collection Grafica, j'ai lu ces 3 albums avec leurs couvertures d'édition originale assez réussies. C'est une trilogie intéressante qui développe certaines idées que je n'ai pas retrouvées dans les 2 albums parus plus tard chez Dargaud, et dont on peut se passer ; ma note ne concerne donc que ces 3 premiers albums. Ce monde qui semble ancien et pourtant en décrépitude, est peuplé de chats et de loups, où l'homme a régressé à l'état de bête... J'ai l'impression que Convard propose un sujet à riche potentiel, mais qu'il s'est inspiré de la Planète des Singes, il a simplement remplacé les singes belliqueux par des chats plus tournés vers la nature et à l'esprit moins primitif. Les monuments de Paris sous une jungle dévorante sont une vision étrange parce que dans la SF en général, c'est plutôt New York qu'on voit dévastée et recouverte par la verdure, et non Paris, encore que Adamov avait, il est vrai déjà montré cette ville en un triste état dans Les Eaux de Mortelune. Je préfère cependant la vision de Convard à celle de Cothias et Adamov, même si au bout d'un moment, j'ai le sentiment que ça tourne un peu en rond. Ceci dit, il y a des trouvailles et un humour curieux avec le langage des chats qui a tout repiqué aux hommes (Saint-Chirac, Giskar, Diskdur...). Le dessin de Convard est plaisant, il offre des images saisissantes de Notre-Dame et de l'Ile de la Cité... De la science-fiction post-atomique un peu philosophique qui s'écarte du côté souvent bourrin ou bestial qu'on peut voir dans ce thème, et ce en dépit des personnages de loups qui ont une image d'abrutis primaires par rapport aux chats.
J'avais déjà lu un one-shot du même auteur qui avait le même univers que cette série sauf que l'album était composé d'histoires courtes et je trouvais que cet univers avait un grand potentiel qui n'avait pas été pleinement exploité. Heureusement, c'est le cas dans cette série qui contient une histoire sur trois tomes et ensuite deux tomes indépendants. Le récit est pas mal et il y a de bonnes idées. J'aime notamment la lutte entre les chats et les loups. Sauf que je n'ai jamais été captivé par le récit. Je n'ai pas été indifférent à ce que je lisais, mais je trouve que la narration manque de fluidité et certains textes sont un peu ennuyeux. Il manque quelque chose pour que je rentre totalement dans l'histoire et que je la trouve mémorable. Il faut dire qu'aucun des personnages ne m'a semblé particulièrement attachant alors que j'adore les chats.
Je m’attendais à mieux mais j’ai vraiment eu un gros problème avec le narratif et les dialogues. Difficile de prendre l’histoire au sérieux lorsque Convard utilise des expressions telles que Saint Chirac et Motocrot. Et difficile de la prendre au second degré avec un récitatif si emphatique, si dramatique. J’ajouterai au tableau le langage des loups, très fatigant à la longue. C’est regrettable car l’idée de départ, les comportements des personnages, les rebondissements de l’intrigue, en clair l’histoire en elle-même est digne d’intérêt. La situation s’améliore dans les deux derniers tomes mais le malaise demeure : cette série a pour moi un problème de ton. De plus, si ces deux derniers tomes sont plus cohérents dans leur ambiance générale, ils sont moins intéressants dans leurs trames. Au niveau du dessin, je ne suis pas trop fan du style de Convard, trop vide dans ses décors et très froid pour ses personnages. J’ai par contre bien apprécié la « tentative d’effets spéciaux » à la fin du quatrième tome. Je dis bien tentative car ce procédé n’est pas vraiment maîtrisé mais c’est original et pas rebutant. Une série qui me fatigue par son ton oscillant entre emphase et grotesque dans ses trois premiers tomes, et qui ne me passionne pas dans son intrigue pour les deux derniers. Entre le « bof » et le « pas mal ». L’absence de vraie fin m’incite à n’accorder que 2/5.
La série se décompose en 2 cycles. Dans les trois premiers albums, nous découvrons une histoire très intéressante, pour un long rêve immortel, presque immortel... Le début est bon et laisse tout de suite présager de bonnes choses. Un petit air de déjà vu (la planète des singes ?) mais l'ambiance, les héros nous font progresser au fil de l’histoire sans difficulté. Ces tomes sont remplis d'idées, tortueuses, parfois énervantes, faciles. On sent bien que l'auteur fait une (critique) de la société actuelle et cherche à nous démontrer que nul progrès ne se fait sans avancée technologique. Le langage des chats des villes avec leur dialecte prend avec les années toute son ampleur, l'ambiance que Convard voulait à l'époque, avec le temps ira en se bonifiant. Convard déroule l’histoire avec un petit humour et des jeux de mots félins très agréables. Certains moments, certaines idées, certaines phrases sont d'un lyrisme déconcertant, presque philosophique. La tension monte au fur et à mesure de ce tome et de ce cycle, nous plongeant dans cette aventure avec brio. La fuite des héros face aux loups et leur recherche du passé se termine avec un gros soupir au bout de 3 tomes. Ce n'est pas la fin à laquelle nous pouvions nous attendre et Convard réussi à tous nous émouvoir (enfin moi le premier). L'humanisme de cette BD est fort, Convard, par son parti pris, nous rappelle quelques règles de vie que l'homme a tendance à oublier. Le dessin est beau, très complet, mais les couleurs ne m'ont pas emballé particulièrement. Cette BD parue en 1992 pour la première fois est plus d'actualité que jamais ! Une BD sympathique avec plein de bons sentiments, qui se laisse lire sans broncher. Le deuxième cycle se compose logiquement des 2 derniers albums. La psychologie des personnages n’évolue plus depuis longtemps, mais finalement dans ce cycle ce n’est pas le point central. Il s’agit maintenant d’étudier comment réagissent différentes communautés afin de survivre. Comment ces différents groupes évoluent-ils ? Comment acceptent-ils la venue d’autres races, anciennes ou nouvelles ? Finalement, le tout reste assez vivant pour ne surtout pas faire une BD prise de tête. L’action est en quantité suffisante pour créer un nouveau tome agréable, original et avant tout optimiste. Le dessin est toujours sympathique, même si l’âge de la BD et des techniques de l’époque rendent les couleurs parfois un peu vieillottes. Ce cycle est une ode au courage, au positivisme. Ne jamais cesser de croire. Croire que le destin n'est pas une ligne droite que l'on est obligé de suivre. Croire que quand on veut on peut. Aide-toi, bouge-toi. Ton futur est fait de ce que tu fais aujourd'hui. Mais est-ce vrai ? Convard, nous démontre avec une parfaite maîtrise que le passé peut aussi modifier notre futur et notre futur modifier notre présent. Une seule chose semble sûre dans tout cela. Les hommes sont voués à disparaitre. L'univers de Convard, le mélange des grands classiques qu'il nous sert donne au final une BD parfaitement originale. Mais comme je l'ai déjà écrit, et ça résume bien, c'est avant tout l'univers de Convard. Au final, je trouve tout cela Brillant. Et pour conclure mon avis, comme à son habitude, Convard fait sa propre préface dans le 5ème tome. Et celle-ci, comme à son habitude, est magnifique. Je ne résiste pas à l'envie de vous recopier le début : " L'enfance possède des privilèges que l'âge rogne avec un plaisir sournois. Le temps, par exemple ! Oui, le temps n'existait pas quand j'étais môme. Il me semblait alors que je possédais une vie éternelle, où la simple idée de devenir adulte me faisait rire. Les années étaient longues, les vacances interminables, les nuits courtes. J'étais le héros d'une aventure imaginaire à laquelle je ne pensais jamais devoir écrire le mot FIN. Enfant je tordais le cou au temps. Je le terrassais comme un chevalier tue un dragon. Qui aurait pu me faire croire que le destin n'oublie personne ?" Je m'arrête là, mais l'intégralité de cette préface m'a touché énormément, me rappelant mes vieux souvenirs, m'y identifiant parfaitement. Convard est un excellent conteur en image, mais ces textes sont encore meilleurs ! Je n'avais jamais lu de récit de Convard avant, mais j'ai vraiment envie maintenant de découvrir plus son univers.
Arg, je suis vraiment embêté pour noter cette série, je vais donc le faire par étapes. Les trois premiers tomes forment un tout et sont plutôt sympathiques. Le scénario nous plonge dans un futur lointain où l'espèce humaine est revenue à l'état sauvage et où les chats sont les êtres les plus évolués. Avec Traîne-Pattes et Saute-Lune, deux représentants de cette population, le lecteur découvre l'héritage que les hommes ont laissé quelques 20 siècles plus tôt et c'est une quête de la connaissance qui débute. Le scénario est bien conduit, suffisamment intéressant pour que l'on ne s'ennuie pas, suffisamment recherché pour que l'on reconnaisse la pouvoir imaginatif de son auteur, qui s'appuie en partie sur des idées connues ou déjà utilisées pour faire avancer son histoire de science fiction. Agencé avec talent, cet ensemble trouve une cohérence appréciable. La fin du troisième tome présente une belle surprise, un joli pied de nez de la part de l'auteur à son lectorat : j'ai aimé être surpris, j'ai aimé être joué, j'ai aimé cette audace. Le premier cycle (constitué des trois premiers tomes) n'est tout de même pas exempt de défauts. Ainsi la couleur vieillit énormément le dessin, le trait semble hésitant et les décors de forêts sont vraiment surchargés. Cela s'améliore à partir du second tome, où les protagonistes se retrouvent dans un univers neigeux, blanc, et de fait épuré. Au-delà de la couleur qui n'est pas géniale, on a quand même une forte impression de répétition, les guerres entre chats et loups, qui se répètent dans ces trois tomes, sentent un peu à force le réchauffé. Enfin, le langage employé par certaines peuplades est vraiment difficile d'accès, celui-ci étant composé de mots en vogue dans les années 80's (les noms des chats sont Diskdur, logi-ciel, et ils ne se "parlent" pas, ils se "faxent"). Les couleurs et le langage ont été de véritables barrières à la lecture, mais j'ai fait l'effort de les dépasser pour découvrir le scénario intéressant de Convard. Cette série s'en serait tenu à ces trois premiers albums, que ma note aurait sûrement été "franchement bien". Mais voilà, l'histoire continue avec deux autres tomes qui, malheureusement, n'ont plus rien à voir avec la choucroute. Au début du quatrième tome, on se dit que l'histoire rebondit et on est plutôt content, surtout que dessins, couleurs et langages s'améliorent grandement. Malheureusement, le scénario n'est pas à la hauteur et cet album ressemble plus à un add-on qu'à une véritable suite : il ne donne pas d'information supplémentaire sur ce qui s'est passé avant et manque de perspectives. On se dit que l'on découvrira la fin de l'histoire dans le dernier tome (rassurez-moi, c'est un comportement normal ?) et là, c'est la baffe : l'auteur part dans un délire autour d'une machine à voyager dans le temps, avec des humains qui sont justement dedans. Malheureusement, je pense avoir spoilé ce dernier tome, car à part ce que je viens d'écrire, il n'y aura rien d'autre... Les idées sont balancées comme cela au petit bonheur la chance en espérant que le lecteur comprenne, il n'y a aucun suivi avec le début de l'histoire et on n'est pas plus avancé à la fin de ce tome qu'à la fin du tome précédent. Un tome pour rien, donc, un tome qui ne sert à rien, une fin de série lamentable, inintéressante, incohérente et grotesque. Les trois premiers tomes sont à lire, sans aucun doute, mais vous pouvez vous passer des deux derniers. De toutes façons, ces deux-là ne servent pas à grand chose dans la série, le message et l'intrigue de Convard étant délivrée avec plus ou moins de succès dans les 3 premiers.
J'ai passé un bon moment de lecture avec cette série. La quête des personnages principaux qui évoluent dans un moment post apocalyptique n'a rien d'exceptionnel, mais le traitement de l'histoire par Convard sait parfaitement ménager le suspense et nous tenir en haleine d'un bout à l'autre de la lecture. Pour moi, le contrat est donc largement rempli. J'ai trouvé dans cette bd ce que j'étais venu chercher. Pour ne rien gâter, le graphisme est bon et éclaire bien le propos. Je recommande donc.
Avec Chats, Convard nous fait découvrir un monde peuplé d'animaux plus ou moins intelligents, avec des chats au sommet de l'évolution. Un gros travail de l'auteur pour faire parler ces chats. Un langage plein de jeux de mots post-humains et plein d'humour. Le premier tome nous fait découvrir ce monde nouveau et bénéficie donc de l'effet de surprise. Pour autant, la série se lit bien jusqu'au bout.
Par Saint Chirac et Motocrot, voici enfin faxé mon avis sur cette bd! Convard signe ici un triptyque intéressant qui, comme d’autres, se penche sur le devenir de l’humanité en situant son action quelques millénaires après le nôtre. En ces temps futurs, les choses ont bien changé. La planète est désormais dominée par des animaux aux formes humanoïdes (chats et loups) et l’homme est devenu un sauvage dégénéré qui erre dans la nature. J’aime assez le récit, conventionnel sur le fond, mais qui se distingue sur la forme (narration et dessins). Les chats sont présentés comme les êtres doués d’un langage élaboré et d’une intelligence supérieure alors que les loups sont plus primitifs dans tous les sens du terme et veulent renouveler la bêtise humaine. Le trait de Convard est fin, réaliste et précis. Les dessins restent d’actualité. Par contre, le récit a pris un petit coup de vieux, surtout dans la description de la technologie informatique de l’époque (début 1990) qui est complètement dépassée maintenant. Bref, voici une bd qui date un peu et dont le manque d’originalité est compensé par une trame travaillée et réfléchie. [A noter que mon avis ne concerne que le premier cycle de trois tomes]
Didier Convard, j'aime déjà. D'où attrait pour la série. "Chats" ?... c'est l'histoire d'une quête, dans un futur post-apocalyptique, de deux animaux "humanisés" : deux "chats". On suit ainsi l'histoire de Traîne-pattes et de son élève Saute-Lune. Tous deux enquêtent sur leurs origines. Mais ils n'y a pas que les "chats" -pacifiques- dans cet univers ; sont aussi les Loups des guerriers qui vivent encore comme aux temps barbares... Pas mal. Surtout que Convard s'est également occupé du dessin. Une série sympa, qui ne renouvelle certes pas le genre, mais quand même intéressante de par son postulat et son côté sympathique. Surtout que, in fine, cette quête va mener à une sorte de renaissance de l'espèce humaine. Bon graphisme précis de Convard pour une série (un peu) convenue, mais à la lecture vraiment attachante. Et je n'en demande pas plus. Ma cote : 3,5/5.
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