Chats

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 14 avis)

Cette série attachante qui met en scène une Terre où seuls des hommes-chats et loups survivent. Pourtant quelques hommes ont entrepris un étourdissant voyage dans le temps afin de modifier certains événements... Par le scénariste de Neige (Glénat) et Finkel (Delcourt). Cette série avait débutée dans la 8ème histoire des "huit jours du diable". One shot du même auteur.


Après l'apocalypse... Hybrides

La Terre détruite par la folie des hommes, seulement peuplée par des chats et loups humanoïdes. La Terre endolorie, mais vivante à l'image de Paris noyée sous une épaisse végétation. Traînes-Patte - l'ancien - et Saute-Lune - le jeune - errent dans ce monde hostile. Ils tentent cette fois de réconcilier les peuples chats eux mêmes en conflit, prêts à accomplir l'irréparable. Mais ils croisent dans leur quête deux hommes venus du futur, à bord d'une machine à remonter le temps, décidés à modifier les événements. Non sans mal !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1992
Statut histoire Série terminée (1er cycle(1 à 3) terminé, puis albums indépendants) 5 tomes parus

Couverture de la série Chats © Glénat 1992
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 14 avis)
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02/04/2002 | Eusèbe
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Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

La série se décompose en 2 cycles. Dans les trois premiers albums, nous découvrons une histoire très intéressante, pour un long rêve immortel, presque immortel... Le début est bon et laisse tout de suite présager de bonnes choses. Un petit air de déjà vu (la planète des singes ?) mais l'ambiance, les héros nous font progresser au fil de l’histoire sans difficulté. Ces tomes sont remplis d'idées, tortueuses, parfois énervantes, faciles. On sent bien que l'auteur fait une (critique) de la société actuelle et cherche à nous démontrer que nul progrès ne se fait sans avancée technologique. Le langage des chats des villes avec leur dialecte prend avec les années toute son ampleur, l'ambiance que Convard voulait à l'époque, avec le temps ira en se bonifiant. Convard déroule l’histoire avec un petit humour et des jeux de mots félins très agréables. Certains moments, certaines idées, certaines phrases sont d'un lyrisme déconcertant, presque philosophique. La tension monte au fur et à mesure de ce tome et de ce cycle, nous plongeant dans cette aventure avec brio. La fuite des héros face aux loups et leur recherche du passé se termine avec un gros soupir au bout de 3 tomes. Ce n'est pas la fin à laquelle nous pouvions nous attendre et Convard réussi à tous nous émouvoir (enfin moi le premier). L'humanisme de cette BD est fort, Convard, par son parti pris, nous rappelle quelques règles de vie que l'homme a tendance à oublier. Le dessin est beau, très complet, mais les couleurs ne m'ont pas emballé particulièrement. Cette BD parue en 1992 pour la première fois est plus d'actualité que jamais ! Une BD sympathique avec plein de bons sentiments, qui se laisse lire sans broncher. Le deuxième cycle se compose logiquement des 2 derniers albums. La psychologie des personnages n’évolue plus depuis longtemps, mais finalement dans ce cycle ce n’est pas le point central. Il s’agit maintenant d’étudier comment réagissent différentes communautés afin de survivre. Comment ces différents groupes évoluent-ils ? Comment acceptent-ils la venue d’autres races, anciennes ou nouvelles ? Finalement, le tout reste assez vivant pour ne surtout pas faire une BD prise de tête. L’action est en quantité suffisante pour créer un nouveau tome agréable, original et avant tout optimiste. Le dessin est toujours sympathique, même si l’âge de la BD et des techniques de l’époque rendent les couleurs parfois un peu vieillottes. Ce cycle est une ode au courage, au positivisme. Ne jamais cesser de croire. Croire que le destin n'est pas une ligne droite que l'on est obligé de suivre. Croire que quand on veut on peut. Aide-toi, bouge-toi. Ton futur est fait de ce que tu fais aujourd'hui. Mais est-ce vrai ? Convard, nous démontre avec une parfaite maîtrise que le passé peut aussi modifier notre futur et notre futur modifier notre présent. Une seule chose semble sûre dans tout cela. Les hommes sont voués à disparaitre. L'univers de Convard, le mélange des grands classiques qu'il nous sert donne au final une BD parfaitement originale. Mais comme je l'ai déjà écrit, et ça résume bien, c'est avant tout l'univers de Convard. Au final, je trouve tout cela Brillant. Et pour conclure mon avis, comme à son habitude, Convard fait sa propre préface dans le 5ème tome. Et celle-ci, comme à son habitude, est magnifique. Je ne résiste pas à l'envie de vous recopier le début : " L'enfance possède des privilèges que l'âge rogne avec un plaisir sournois. Le temps, par exemple ! Oui, le temps n'existait pas quand j'étais môme. Il me semblait alors que je possédais une vie éternelle, où la simple idée de devenir adulte me faisait rire. Les années étaient longues, les vacances interminables, les nuits courtes. J'étais le héros d'une aventure imaginaire à laquelle je ne pensais jamais devoir écrire le mot FIN. Enfant je tordais le cou au temps. Je le terrassais comme un chevalier tue un dragon. Qui aurait pu me faire croire que le destin n'oublie personne ?" Je m'arrête là, mais l'intégralité de cette préface m'a touché énormément, me rappelant mes vieux souvenirs, m'y identifiant parfaitement. Convard est un excellent conteur en image, mais ces textes sont encore meilleurs ! Je n'avais jamais lu de récit de Convard avant, mais j'ai vraiment envie maintenant de découvrir plus son univers.

24/08/2010 (modifier)