Fontainebleau
Lors d’une randonnée dans la forêt de Fontainebleau, un jeune couple découvre dans une clairière une ferme en ruine. La bâtisse possède un mystère envoûtant…
Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Fantômes La BD au féminin
Lors d’une randonnée dans la forêt de Fontainebleau, Franck et Bénédicte, un jeune couple fatigué de la vie parisienne, découvrent dans une clairière un énorme corps de ferme en ruine. La bâtisse possède un mystère envoûtant, et malgré les mises en garde des autochtones, la maison serait hantée, ils décident d’en devenir les propriétaires. Tous ceux qui y ont habité ont connu une mort violente ou sont devenus fous à lier. Mais Franck, cartésien de nature et ayant les pieds sur terre, ne croît pas à toutes ces superstitions locales. Pourtant, au fur et à mesure de la restauration de la bâtisse, d’étranges évènements vont s’enchaîner et la vie du jeune couple va peu à peu basculer dans l’horreur.
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Date de parution | 27 Août 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'hésite un peu sur la note, mais au bilan, je ne peux pas dire que cette bande dessinée m'a déplu. C'est du Christophe Bec pile au milieu de l'échelle. Il a fait des chefs-d'œuvre, des échecs, et cette bande dessinée n'est ni très réussie, ni très mauvaise. A l'image d'un dessin un peu trop lisse par moments, mais non dénué de relief, Fontainebleau se laisse lire sans fâcher, mais sans marquer la mémoire. Le problème, comme souvent dans l'oeuvre de Bec, c'est le manque terrible d'originalité. Aucune péripétie n'est surprenante, tant on est dans une oeuvre déjà pré-écrite par les milliers d'autres oeuvres similaires écrites auparavant. La tension monte peu à peu, mais je trouve que la fin arrive trop vite pour nous laisser le temps de pleinement baigner dans l'atmosphère et de sentir le curseur monter, monter jusqu'à l'étouffement. Le mérite de Bec, en revanche, c'est de rester totalement dans le fantastique. Malédiction ou coïncidences malheureuses ? On n'en saura rien en refermant le volume, et c'est plutôt agréable, tant on a aujourd'hui des récits qui ne savent plus respecter cette barrière du fantastique et qui préfèrent démontrer plutôt que suggérer. C'est ce qui fait difficilement gagner sa troisième étoile à ce one-shot qui se laisse lire, mais qui, il faut bien le dire, n'est pas terrible non plus.
C’est le troisième opus que je lis dans cette collection, et je n’y ai toujours pas trouvé mon bonheur ! En effet du début à la fin rien ne m’a réellement captivé dans cette histoire, où Bec s’est en grande partie contenté d’accumuler quelques poncifs du genre. Je souscris à tous les commentaires d’Agecanonix concernant les facilités, approximations ou erreurs parsemées dans l’intrigue. On pourrait les accepter et faire « comme si », mais contrairement à Agecanonix, je n’ai pas accroché suffisamment à cet album pour faire fi de tout ça, et ma « note » sera plus négative. Le dessin de Bocci est bon – même s’il est avare de détails. La colorisation de Rieu lisse trop les traits des visages par contre (pour le reste je l’ai bien aimée). Mais bon, ce n’est pas au niveau graphique que l’album pêche, c’est plutôt au niveau de l’intrigue. Faute de ressort suffisant (et original) pour la développer, Bec multiplie les passages un peu verbeux, les longues descriptions de la bâtisse. Ça fait un peu remplissage. En fait, j’ai eu l’impression en lisant cet album que Bec avait fait de gros efforts pour créer une ambiance, au détriment d’une histoire digne de ce nom. Et l’empilement « d’événements » inquiétants est du coup trop artificiel et presque convenu, il n’y a pas de surprise, et du coup peu d’intérêt. Gros bof.
C'est une histoire très classique qui reprend la plupart des clichés attendus de ce genre de bande, on pourrait croire que Bec ne s'est pas trop foulé, mais ça m'est égal parce que c'est un pan du fantastique que j'aime : le paranormal, les maisons hantées, tout ceci m'a toujours à la fois effrayé et fasciné. Aussi j'ai marché à fond dans ce récit, et je n'ai pas envie de jouer le vieux blasé. Bec réussit à mettre en place une ambiance adéquate d'épouvante, une épouvante plus psychologique que visuelle qui évite pas mal de gros effets appuyés. L'originalité n'est donc pas au rendez-vous, mais c'est très efficace, la tension monte doucement mais durablement, le scénario est bien mené dans son ensemble et procure quelques sensations. Le dessin est rugueux, accentuant le frisson de belle façon, les décors sont bien élaborés, certaines planches sont vraiment superbes et font leur effet sur l'imagination, j'aime ce type de graphisme sur une Bd fantastique. Bon après, si au niveau récit et événements étranges, ça me convient, il y a quand même 2 ou 3 trucs que je ne trouve pas crédibles. Tout d'abord, brûler des sorcières dans la cour du château de Fontainebleau à la fin du XVIème siècle est totalement improbable, ce château étant une résidence royale depuis le Moyen Age, François Ier l'a embelli, il était souvent habité à cette époque, la noblesse parisienne s'y pressait, plusieurs rois y sont nés et y ont laissé leur marque dans la pierre, ce n'est pas une simple petite gentilhommière de campagne provinciale où le seigneur local accueillerait ses paysans en leur donnant l'autorisation d'accomplir ce genre d'acte. Les bûchers étaient en général dressés sur les places de villages ou de villes. Quant à Moret-s/Loing, ce n'est pas un village tout près de Fontainebleau, c'est une vraie commune de plus de 4000 habitants située à 12 km (une petite cité de caractère d'ailleurs pleine de charme que j'ai souvent pris plaisir à photographier). D'autre part, découvrir une ferme en ruines en pleine forêt de Fontainebleau est également tout à fait improbable, Bec aurait pu la situer ailleurs. Cette forêt je la connais bien, elle est immense, on peut s'y perdre facilement si on n'a pas de plan : la diversité des paysages, le boisement mélangé, un sol sableux, des gorges, une steppe herbeuse, et surtout une profusion de rochers de grès dur de toutes tailles et pour certains de formes bizarres (comme "l'éléphant d'Apremont" près du village de Barbizon), dont certains servent à l'escalade font de cette forêt un endroit exceptionnel, dont le relief très particulier ne se retrouve nulle part ailleurs en France ; et pourtant des forêts, il y en a. C'est donc une forêt incroyable mais il n'existe aucune bâtisse abandonnée, ça se saurait, et même si une ferme en ruines existait, les agents communaux du service de l'environnement des bois et forêts l'auraient balisée et installé des barrières et des défenses d'entrer, croyez-en mon expérience de découverte des vieux châteaux abandonnés par des propriétaires indifférents ; j'en ai souvent vus des édifices de ce style, mais on ne peut y pénétrer, le plus souvent par souci de sécurité (chutes de pierres), ça m'a d'ailleurs souvent frustré, mais c'est avéré, donc Bec est bien gentil mais il aurait pu se renseigner sur ce genre de crédibilité. Enfin dernier point : oui le couple parisien est très naïf et peut sembler aussi cliché, il fait penser aux bandes de jeunes qu'on voyait dans les films d'horreur genre Vendredi 13 où un vieux type leur disait de fuir et d'éviter Crystal Lake, mais ils restaient quand même par bravade et ils se faisaient découper par Jason. Là c'est pareil, ce couple n'écoute pas les conseils et ne calte pas lorsqu'il voit les premiers phénomènes étranges, mais après tout, sur ce point, je suis plus indulgent parce que ça marche toujours et que ça fait partie du jeu, sinon il n'y aurait pas d'histoire. Je regrette cependant que les caractères soient moyennement développés et que tout aille un peu vite, je trouve que Bec aurait très bien pu mieux définir tout ça et étoffer son scénario dans un diptyque. Sinon, je resors satisfait de ce récit, ça brasse de l'effroi très classique mais ça fait tout à fait le job.
Une énième histoire de maison hantée. Un récit qui ne bouleverse pas le genre, tout est convenu, la surprise n'est pas au rendez-vous. Une lecture qui m'a moyennement intéressé, le couple qui a acheté cette vieille bâtisse est assez quelconque, je n'ai pas ressenti le moindre frisson et quelques incohérences comme le fait de découvrir 21 cranes d'enfants dans sa cave, pas d'appel pour la gendarmerie mais un appel pour prévenir le curé du coin. Quarante-trois pages que j'ai lu rapidement et que je vais vite oublier. Côté dessin, je dis bof. C'est sans saveur, les personnages ont souvent des postures rigides et je n'ai pas aimé les couleurs. Dispensable.
Mouais, rien de bien extraordinaire. Les dessins sont bons mais l'histoire et le scénario sont très très classiques et n'ont rien de surprenant, sans compter que ça se lit assez vite. Certains passages procurent quelques frissons et sont même très efficaces mais l'effet de surprise n'est pas vraiment au rendez-vous car on devine très vite la fin dès la lecture des premières planches. Pratique quand on a pas trop envie de réfléchir. Cette BD a l'avantage de divertir un court instant mais n'en vaut pas pour autant son achat. A lire en bibliothèque.
mouais ... Je ne vais pas ajouter grand chose aux avis précédents ... Etant fan de fantastique je ne pouvais qu'entamer cet ouvrage motivé. En finissant cette histoire j'ai eu l'impression d'une lecture très classique. En fait c'est bien mené, c'est bien mis en scène, les clichés font mouche mais finalement ça n'apporte rien au genre. Le bémol de cette BD, c'est (comme dit précédemment) la naïveté des héros de l'histoire. Après une longue mise en garde par un barman d'un hôtel chic (très peu crédible), après 2 situations vécues bizarres sur le lieu en question, ben c'est pas grave nos héros décident quand même de s'installer dans la maison, c'est pas forcément crédible et pas assez développé pour le faire passer vu que c'est un one-shot. Hormis cela je n'ai rien à dire sur cette BD mais elle n'apporte rien. Le dessin est bien maîtrisé, les couleurs rendent bien l'atmosphère. A lire pour les amateurs du genre.
Un one-shot franchement anecdotique qui n'apporte rien au genre. Christophe Bec ne fait que réutiliser les mêmes clichés qu'on a déjà vus des dizaines de fois. Ça commence avec un couple qui achète une vieille maison, on leur dit qu'elle est hantée et qu'il est arrivé malheur aux autres propriétaires et le couple ne les croit pas car ils sont le genre de personnages qui sont trop cons pour vivre. Le récit est sans saveur et ne m'a pas intéressé une seule fois. Toutefois, il a le mérite de se lire plutôt vite et le dossier à la fin est un peu captivant, mais vous ne manquerez rien en ne lisant pas cet album.
L’horreur n’est pas mon genre de prédilection. Indépendamment de cela, ce one shot m’a déplu pour deux raisons principales : (1) Une voix off trop présente. L’utilisation de l’imparfait, en plus d’alourdir inutilement le récit, donne l’impression que tout est joué d’avance. Que l’homme sortira vivant mais pas indemne. (2) Le comportement incohérent du couple qui décide de s’installer dans cette maison hantée malgré les mises en garde et les signes précurseurs. A noter que le corps du récit reste relativement basique, seul le final sauve quelque peu les meubles. Mais cela ne suffit pas à rendre sa lecture indispensable . . . Pour les amateurs du genre (et encore, ils risquent d'être déçus)
Enfin un titre de la collection hanté digne de ce nom. Il faut dire que Mortemer relevait plus de la farce géante que d'une histoire de maison hantée. A bien y réfléchir, c'est la bd qui m'a fait le plus peur de toutes celles que j'ai pu lire dans le genre. Bon, Christophe Bec est quand même le spécialiste pour instaurer des ambiances morbides et inquiétantes. Je pense encore à Pandemonium. Ce qui est génial dans cette bd est que l'on part d'un couple de cartésien pur et dur (dans lequel je pourrais m'identifier aisément) qui rigole bien aux histoires de fantômes jusqu'au moment où cela leur arrive vraiment. On peut croire que tout cela n'est que superstitions. Pourtant, il y a des endroits qui ont eu un sacré vécu et où il s'est passé des choses terribles. La trace de ces horreurs n'est 'elle pas mémorisée à travers ces manifestations de l'au-delà ? Ici, il n'y a point de fantômes ou de goules qui vous poursuivent. C'est souvent suggéré. La plus belle réussite est d'avoir su installer un climat de terreur là où d'autres auteurs pourtant de renom ont lamentablement échoué. Bravo! Je ne suggèrerai pas l'achat pour une simple raison: j'ai eu trop peur. Je ne crois pas que j'aurais envie moi-même de posséder une oeuvre qui me fasse faire des cauchemars la nuit à moins d'être masochiste et d'aimer ça (ce qui n'est guère mon cas).
Un album un peu fou, mais qui ne renouvelle pas le genre du fantastique. C’est vrai que des histoires de maisons hantées peuvent souvent mener à quelque chose qui donne d’éventuels frissons au lecteur. Ce n’est pas le cas ici. Fantastique ?… Horreur ?… l’album m’a paru hésiter entre ces deux mondes. Pourtant l’histoire se tient bien et les développements montent en gradation au fil des pages. Est-ce le dessin ?… je n’ai absolument rien à reprocher au graphisme de Bocci MAIS l’ensemble est trop « sage », trop « lisse » pour un véritable ressenti de lecture. Un peu comme ces vieux « Buck Danny » : l’action pète de partout mais les héros restent –à leur façon- stoïques, ne desserrent pas les dents, prennent parfois la pose académique. Bocci a un beau style, oui, mais un trait beaucoup plus nerveux, haché, aurait –je pense- donné une sorte de coup de fouet au récit, plus d’explosivité. A noter une belle colorisation quand même, qui ne joue pas trop sur les effets, mais qui donne des ambiances certaines au récit. Un bon album, oui, mais qui m’a laissé un petit goût de trop peu. Bien fait quand même.
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