Neverland
Une fable caustique et échevelée sur la naïveté !
Quadrants
La bête disparition d’une plante en pot entraîne la tranquille Betty dans une spirale d’événements saugrenus qui la poussent à modifier sa vie. Émue par des gamins terriblement perdus et terriblement déterminés, elle décide de les aider quoi qu’il advienne. Mais la désobéissance civile, il faut l’assumer ! De la simulation de sa propre pendaison, à l’enlèvement d’un publicitaire - magnat de la télévision, Betty fait-elle vraiment le bon choix…? Texte : Editeur.
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Date de parution | 27 Août 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ce one shot a pour lui un ton unique qui le singularise de la production de masse. Mais c’est à peu près tout. Ah si, le dessin de Nicolas Sure est très sympathique (du Denis Bodart en devenir). La disparition d’une plante en pot est le point de départ à une cascade d’événements plus délirant les uns que les autres. Comme beaucoup d’autres, je n’ai pas su rentrer dans ce trip d’auteur. L’histoire part tout azimut et finit par se caller sur une fratrie qui veut défendre l’immeuble du défunt paternel. Au passage, on égratigne le monde audiovisuel qui rend les gens neuneu. Faire une bd singulière ne suffit pas à la rendre intéressante. Voilà qui est dit. NB : Pour le lecteur attentif, Neverland voit évoluer un inspecteur anticonformiste qui fera l’objet du one shot Commandant Achab.
Derrière une couverture attrayante, on tombe sur un grand vide... Je ne sais pas trop ce que les auteurs ont voulu dénoncer, la publicité, la violence, le manque de communication, la mondialisation, la cause des péripatéticiennes ? Je trouve en plus le récit plat, sans grandes trouvailles. Et pourtant la disparition de cette plante annonçait quelque chose de sympa, je m'attendais à une histoire dans le genre du tome 3 de Broussaille, La nuit du chat, un mélange de poésies, de finesses et de bonne humeur tout cela concordant à un récit enlevé et prenant. Mais de fantaisie, je n’en ai pas trouvé, le scénario reste relativement commun, brouillon et usant de facilités. Le passage du vol dans le magasin suivi de la bastonnade du petit et de la pseudo vengeance du grand frère m’a paru surréaliste. Ces passages sont, de mon point de vue, mal amenés ; suite à ces évènements, le comportement de l’héroïne est bizarre, elle ne réagit pas, cela a même l’air de lui passer au-dessus de la tête alors qu’un gamin est mort quasiment sous ses yeux ! Côté dessin par contre, le trait est sympathique, les bouilles des personnages retranscrites de manière simple mais juste et les décors réalisés avec soin. Un dessin correct qu’il sera intéressant de suivre par la suite.
Eh bien moi je l'ai trouvée sympathique cette BD... Certes, la réalisation semble un peu faiblarde eu égard au sujet abordé, plutôt grave quand on y réfléchit bien. J'aurais bien aimé avoir quelque chose de plus mordant, de plus saignant. Là ça reste un peu superficiel, Piatzszek a gardé ses gants de velours pour mettre les pieds dans le PAF... J'aime bien le dessin de Nicolas Sure. Les influences contemporaines sont évidentes, mais il essaie de s'en échapper quelque peu pour proposer son propre style. Ce n'est pas encore ça, mais il y a un petit quelque chose. Un bon divertissement, assez sympathique.
Je suis un ami du scénariste de Neverland et je tenais à intervenir sur ce forum en toute honnêteté, je veux dire non seulement en me présentant mais en donnant le fond de ma pensée. Je ne lis pas beaucoup de BD et j'ai acheté aussi Cavales, du même scénariste, dont le scénario est plus stéréotypé. Ici il faut jouer le jeu d'une certaine fantaisie, mais ça paye assez vite : tous les fils se recoupent rapidement et le personnage principal est d'une telle fidélité à lui-même qu'on suit très bien ses décisions. J'ai bien aimé cette volonté de résister à toute forme de violence, du vol supposé de sa plante à l'utilisation de son intervention à la télévision, en passant par son rapport ambigu au groupe de gamins... Il y a de l'utopie dans cette BD, c'est pour ça que j'aime bien le dessin aussi, et le titre...
La couverture, le graphisme et les couleurs m'ont attiré vers cette BD. Il faut dire que j'aime ce style assez moderne, ces couleurs informatiques un peu pastels, et ces personnages dynamiques et sympathiques. Je leur trouve un petit air des personnages de Krassinsky (Kaarib), autre dessinateur que j'apprécie vraiment, le tout agrémenté de couleurs assez proches de la mouvance italienne moderne (Sky-Doll, Monster Allergy, etc.). La thématique aussi m'attirait. Comme la majorité des lecteurs de BD, je réprouve ce que devient la télé commerciale de nos jours, l'insupportable omniprésence de la pub et l'hypocrisie médiatique que le business implique. Malheureusement, j'ai eu toutes les peines du monde à entrer dans ce récit. Le début est tellement embrouillé que c'en est pénible à suivre. J'ai eu l'impression que ça partait dans toutes les directions. J'ai plusieurs fois décroché car la narration n'est pas des plus fluides et l'intrigue pas toujours compréhensible. Je ne savais jamais sur quel pied danser. Etait-ce un récit satyrique et absurde à la manière des Chroniques absurdes de Prado ? Etait-ce un récit sérieux étrangement raconté ? Est-ce qu'il fallait y voir de l'humour, une vision acide de la société ou un début de thriller ? Tout se mélangeait sans que rien ne prenne forme pour moi. A partir de la moitié de l'album, j'ai fini par bien cerner l'intrigue, la narration se faisant plus linéaire, plus compréhensible. Hélas, il était trop tard car le début éprouvant m'avait empêché de m'attacher aux personnages et l'ambiance ne s'était pas instaurée du tout. J'ai donc suivi le reste sans trop m'y intéresser, remarquant encore quelques petites incongruités et autres sauts du coq à l'âne pas toujours instinctifs. Il y avait là une thématique, une idée de scénario et un dessin qui auraient pu donner quelque chose de bon. Mais la narration est trop confuse et le récit donne l'impression de tout mélanger sans que la mayonnaise ne prenne.
Et bien moi, je l'ai aimée cette bd ! Elle n'est pas formatée, elle prend des chemins de traverses, elle est complètement singulière. Je ne comprends pas le trouble du lecteur précédent : raconter une histoire dure avec un dessin de conte, ça donne un effet détonnant. Et puis, je ne suis pas sûre que le fond de l'histoire soit une critique du consumérisme. J'y vois plutôt la volonté de préserver quelque chose de soi face au monde actuel. C'est l'histoire d'une bande de gosses qui protègent ce qu'ils ont de plus précieux : une maison... A leur manière. NdW : Cet avis a été posté depuis la même adresse IP que celle de l'auteur (voir avis de piatzszek ci-dessous)
Bonjour, Je suis le scénariste de Neverland. Je trouve votre avis un peu injuste. A propos du dessinateur, d'abord. Neverland est sa première bd et si le dessin se ressent parfois de son manque d'expérience, il est évident que Nicolas Sure a un vrai style et du talent. Quant à l'histoire, elle a sa petite musique, on l'aime ou pas, et les "grossièretés" des personnages en font partie. A qui s'adresse-t-elle ? Mais à tous ceux que ce genre d'histoire ne fait pas peur ! Neverland n'est pas comme Cavales, l'autre bd que j'ai sortie en même temps, un polar noir facile à ranger dans une catégorie. Neverland est très singulière, c'est une bd inclassable, et une première bd de surcroit, donc très fragile, raison pour laquelle je m'en inquiète et je me permets ici deux ou trois explications, bien cordialement, Stéphane Piatzszek PS : désolé, je ne voulais pas mettre d'avis mais impossible de poster sans et je n'allais quand même pas mettre un mauvais commentaire !
Difficile de noter cette BD, dont la superbe couverture m’a tout de suite attiré. Je trouve qu’il y a quand même des grosses lacunes. Le dessin fait vraiment amateur par moment, et je n’arrive pas à comprendre à qui s’adresse ce bouquin. La narration me paraît trop « bébête » et chaotique pour un public adulte, mais une certaine vulgarité fait que je ne la mettrais pas personnellement entre les mains de mes enfants (la pute grossière, les jurons). Et pourtant, j’aime bien le fond de l’histoire. Derrière ce délire loufoque et parfois maladroit se cache une dénonciation de l’abrutissement télévisé, du tout-audimat et de l’omniprésence de la publicité et du fric dans ce milieu. Bref, une histoire intelligente donc, mais que je n’ai pas réussi à apprécier pleinement, la faute à une réalisation que je trouve un peu faible et inadaptée…
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