Cavales
Un polar noir et romanesque...
Quadrants
Serge s’est fait doubler, il n’a pas touché sa part du casse et ça commence à se faire savoir dans le milieu. De plus, sa fille, Angel, a été enlevée, et on ne lui laisse que quelques heures pour rassembler la rançon. Des heures qui s’effritent… Serge doit trouver une solution coûte que coûte. Pour ce « beau mec », spécialiste du braquage, la morale, c’est d’abord de respecter la famille. Mais les voyous d’aujourd’hui s’en fichent pas mal… Leur but, c’est le fric facile et rapide, tant pis pour les malchanceux ! Texte : Editeur.
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Date de parution | 27 Août 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne suis jamais entré dans ce one shot. Déjà, en terme de déjà vu, on est dans du très très classique. Un bandit “de l’ancienne école”, qui se sent en décalage avec les “jeunes qui ne respectent plus rien”, se fait doubler lors d’un braquage. Et, dans le même temps, sa fille se fait enlever. Il doit payer la rançon et, du coup, récupérer sa part du magot. En parallèle, il cherche d’autres solutions, et il va petit à petit péter les plombs et sombrer dans l’ultra violence. On a aussi des planches qui montrent sa fille et sa captivité, ainsi que sa fuite. Bon, rien d’original de bout en bout. Le dessin n’apporte pas grand chose, et ne contribue pas à rendre les personnages attachants. La fille du héros est certes très belle, mais elle ne parle pas, elle ne réagit pas, on ne connaît rien sur sa vie et son passif, du coup impossible pour moi de s’y attacher. Pareil pour son père. En fait, je pense que les deux auteurs ont voulu aller trop vite. Pas assez de développement, ni des personnages ni des situations, et trop d’intrigues. Ça va beaucoup trop vite, on passe d’une chose à l’autre sans véritable transition et sans trop comprendre pourquoi. Les différentes situations ne sont pas assez développées, et du coup il est difficile de rentrer dedans, alors que toute la partie de la fuite de la fille aurait pu être sympa (même si là, pour le coup, c’est le degré 100 du vu et revu) si elle n’était pas encore et encore entrecoupée. Et puis les deux types qui enlèvent la fille sont vraiment hyper caricaturaux, du coup le récit en a encore perdu en crédibilité pour moi. En définitive, je n’y ai pas cru une seconde, je ne me suis pas attaché aux personnages, bref je ne suis jamais rentré dedans ; une lecture aussitôt oubliée une fois le livre fermé.
Simple, efficace, précis, "Cavales" c'est une balle tirée en plein cœur de cible. Moi qui suis plutôt difficile en matière de polar en BD, j'ai été agréablement surpris par cet album. Pas le temps de planter le décor, de faire causette pour faire les présentations, on plonge d'emblée dans les embrouilles. Stéphane Piatzszek construit son récit autour de deux embrouilles qui ne vont au final n'en faire qu'une. C'est brut, sec et violent, pas verbeux, rapidement expédié, mais diablement bien mené. Surtout que les ambiances sont très bien campées, grâce au dessin de Stéphane Douay et du très bon travail de couleur d'Irène Häfliger. Que ce soit en ville ou en rase campagne sous la neige, on sent le soin porté aux décors et aux ambiances qui font le plus souvent la différence dans un bon polar. Après, on pourra regretter que cet album puisse se lire rapidement, j'ai même été surpris en arrivant assez vite au dénouement, mais à la réflexion, je ne vois pas comment il aurait pu être mené différemment. A lire.
On nous fait entrer de plain-pied dans cette histoire, sans qu’il y ait de sas de présentation de l’intrigue ou des personnages. C’est un parti pris qui peut se défendre, et qui est censé donner du rythme, mais c’est aussi le risque de rendre un peu confuse pour le lecteur cette action qu’on place au cœur du sujet. Et justement, si j’ai trouvé cette histoire pas désagréable à lire, je n’ai pas été captivé plus que cela par l’intrigue, ni par son déroulement. J’ai trouvé l’ensemble finalement assez creux. Le dessin, jouant sur les ombres, est lui plutôt réussi, même si là aussi on reste sur une certaine monotonie. A lire, peut-être, mais un emprunt peut s’avérer suffisant.
Franchement, cette lecture ne m'a pas emballé outre mesure. Pourtant, on est tout de suite plongé au coeur même de l'action de ce polar qui se veut survitaminé. Mais voilà, le scénario oublie de nous dire de quoi il s'agit au juste. Bref, quels sont les enjeux véritables ? On sait tout de même après quelques pages qu'un père semble être à la recherche de sa fille qui est en cavale dans les bois enneigés. Cela tire véritablement dans tous les sens dans une orgie de violence gratuite sans compter des scènes stupides (comme se cacher sous le pied d'un lit où s'ébattent amoureusement deux jeunes lors d'une fête). La fin du récit arrive abruptement au détour d'une route et c'est véritablement d'une banalité à regretter pareille lecture. Je ne sais pas si c'est moi qui suis rapide mais les 55 pages se lisent en 10 minutes top chrono. Il y a des cases vides et contemplatives pour décrire une action pourtant simple. Cela défile vite. C'est bien le principe de la cavale. Je n'ai pas trouvé la moindre once d'intelligence dans cette histoire vite oubliable.
Plutôt charmé par Commandant Achab, je suis passé après à Cavales des mêmes auteurs. Ces deux-là sont décidément doués pour produire des polars modernes et réalistes aux intrigues denses et aux personnages intéressants. Le scénario de cet album est complexe car il mêle deux situations qui auraient dû rester totalement indépendantes. D'une part, le fait qu'un braqueur s'est fait doubler par ses collègues suite à un casse et qu'il n'a pas reçu sa part du fric tout en ayant les flics sur le dos. D'autre part, le fait que la fille de ce braqueur a été kidnappée par des branleurs de banlieue en quête d'un pactole en guise de rançon. A cela s'ajoute le fait que cette prise d'otage se fasse dans une région sauvage et enneigée du Morvan. Les personnages sont bons. Le père braqueur avant tout. Mais aussi les kidnappeurs, aussi blaireaux et détestables soient-ils. Les situations sont intéressantes. Et surtout, en un seul tome de 56 pages, les auteurs réussissent à intégrer un récit très dense, où il se passe beaucoup de choses. Quand, à cela, s'ajoute un dessin plutôt classe et réaliste, je suis assez comblé. Je n'ai qu'un regret, le fait que la lecture ne me laissera probablement pas davantage qu'un bon souvenir, le souvenir d'une lecture divertissante et satisfaisante, mais pas d'une histoire mémorable et exceptionnelle.
C'est agréable et rapide à lire mais il y a des mais... Le scénario est rythmé mais prend des raccourcis et s'octroit des facilités. Je pense surtout à la fille qui n'est pas vue dans la neige par les 2 kidnappeurs parce qu'elle a un drap blanc sur elle. Ceux-ci sont pourtant juste à côté et les pas dans la neige s'arrêtent à cet endroit... C'est vrai que l'histoire va vite mais trop. On n'a pas le temps de connaître les personnages, la fin est efficace pour remédier à ces lacunes... Il y a beaucoup trop d'inconnues après cette lecture pour que je m'en contente. Le dessin est juste moyen, trop informatisé et rondelet pour ce genre. Les couleurs sont fades et manquent de nuances. On est bien loin d'un bon Tardi.
Bd un peu trop classique et un peu trop vite lue mais sacrément efficace. Rapide et nerveuse, même dans le dessin qui sait mettre en valeur chaque scène, elle joue avec les contrastes et surtout s'amuse avec un noir absolu de merveilleuse façon. Je n'avais pas reconnu le trait de Stéphane Douay, pourtant j'ai adoré son Matière fantôme ainsi que Don Quichotte dans la Manche ; ici son dessin est différent des deux autres et c'est encore un style qui me plaît. J'ai aussi beaucoup apprécié les visages, différents, expressifs et pour certains très particuliers. Le découpage des cases est tout autant réussi, avec des changements de situations faites à partir d'une même couleur ou d'un point commun à deux scènes - objet ou autre. Le scénario quant à lui, bien que basique, c'est son traitement qui lui donne toute sa valeur. L'histoire se déroule en quelques heures et la bds s'adapte à cette rapidité. C'est bien vu, mais d'un autre côté j'aurais préféré qu'elle s'éternise plus, afin de rester plus longtemps dans ces cavales infernales. Malgré toute cette vitesse la psychologie des personnages est suffisamment développée pour qu'on s'attache à eux.
Un bon petit polar, relativement nerveux, plutôt bien mené. Alors bien sûr, il ne comporte rien de bien révolutionnaire. Cependant l'enchaînement des péripéties, la dramaturgie des personnages, la chute, même, sont très maîtrisés. Chapeau à Stéphane Piatzszek, c'est du bon boulot. Mais on n'en retiendra pas grand-chose, sinon une volonté d'ancrer le récit dans le réel, le quotidien, le réalisme. Quant à son dessinateur, même si son dessin me semble manquer de liant, il réussit, avec l'aide de sa coloriste, à créer des ambiances assez crédibles, ce qui est primordial dans un polar. Bref, une BD pas désagréable, mais qui s'oublie vite.
Mon avis rejoint celui d’Alix. Ce petit polar ne révolutionne pas le genre mais il n’accumule pas les poncifs pour autant. Derrière une trame classique (un casse qui ne se déroule pas comme prévu, une demande de rançon), ce que j’ai le plus apprécié est encore la psychologie de Serge. Homme tourmenté, il fera tout pour tenter de récupérer sa fille. A ce sujet, la fin est particulièrement réussie. C’est d’ailleurs elle qui donne toute la dimension au récit. Les dessins de Stéphane Douay ne sont pas en reste. La qualité de son encrage rendrait presque les couleurs superflues. A lire !
Un petit polar bien sympa, construit autour d’une idée très simple et mainte fois vue (un enlèvement et une demande de rançon) et réglé comme une horloge. L’action est claire, les personnages et différentes situations sont crédibles, et la fin arrive même à être belle. J’aime beaucoup le dessin et les couleurs, qui retranscrivent bien les différentes ambiances (forêt enneigée, ville, etc…). « Cavales » n’est pas une BD révolutionnaire qui marquera les esprits, mais un bon polar efficace et fini en 1 tome. A découvrir.
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