Le Mangeur d'Histoires
Fabrice Lebault retrouve la magie du feuilleton populaire, dans une délicieuse mise en scène en hommage à Fantomas.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle
Fortuné d'Hypocondre a un problème... ou précisons plutôt qu'il n'a que des problèmes depuis le jour où lui est apparu "Le Corbeau"... "Le Corbeau" est le héros de romans de gare éponymes, feuilletons à deux sous, aux intrigues aussi rebondissantes que convenues. Fortuné se faisait un plaisir d'étriller cette piètre littérature dans ses critiques. Mais voilà que "Le Corbeau" est devant lui et ne le quitte plus, lui rendant la vie infernale. Il a terriblement besoin de l'aide de Fortuné pour le conduire à son créateur et faire de sa vie un chef d'oeuvre inoubliable en l'immortalisant pour toujours en génie du Mal ! Ironique et malin, Fabrice Lebeault retrouve le plaisir de l'invention, de la magie qui avait fait le succès de "Horologiom". Son traitement au crayon donne une ambiance particulièrement réussie, graphiquement moderne et pourtant délicieusement surannée. En fin d'album, quinze pages reprennent la toute première version de l'histoire sous forme de nouvelle, complétée de treize illustrations à l'aquarelle. Textes de l'Editeur
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 20 Août 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un dessin agréable, fluide, un format intermédiaire, on a là un petit album qui se laisse bien prendre en main, une histoire qui se laisse découvrir avec plaisir aussi. En effet, la narration est, elle aussi, assez fluide, et revisite le roman feuilleton des débuts du XXème siècle (du type Fantomas – auquel il est fait quelques clins d’œil). L’aspect fantastique ne vampirise pas le récit. Bref, une histoire vite lue, globalement avec plaisir. Je regrette juste le manque d’originalité (sur le thème du personnage créé par un écrivain et qui intervient dans sa fraie vie) : quelques petites touches auraient pu pallier ce défaut (j’aurais bien vu développé le petit monde des « imaginaires »), et la fin est un peu « facile » et brutale. A découvrir à l’occasion.
Un récit fantastique à l'ancienne avec une mise en abyme sur le thème de l'écrivain et du personnage imaginaire qui prend vie. J'ai aimé l'élégance de cette oeuvre. Élégance du récit d'une part, qui sait à la fois rester dans les sentiers battus tout en ayant suffisamment de personnalité pour ne pas ennuyer une seconde. Et élégance du graphisme avec un trait et une colorisation pleins de classe. L'histoire m'a tenu en haleine et j'ai pris plaisir à la lire. J'ai juste été un peu déçu par la toute fin, la dernière page même en fait, car j'espérais vraiment un peu plus de développement plutôt que cette fin là que j'estime un peu convenue.
Je ne connaissais pas cette bande dessinée et je ne l'aurais sans doute jamais lue si je n'avais pas lu l'avis de Sloane. Dès le départ j'ai trouvé l'idée excellente et originale : un personnage sort de son roman car il n'est pas content de son sort. Sauf qu'au lieu d'avoir trouvé son créateur, il a trouvé un type qui n'aime pas ses aventures et qui avait écrit une histoire pour se moquer. Tous les deux vont donc partir à la recherche du vrai créateur qui semble très mystérieux. J'ai bien aimé lire cet album quoique si la fin est bonne, je la trouve un peu abrupte. Je trouve que le point fort du scénario est de bien retranscrire l'atmosphère des romans populaires. Les mystères en particulier sont très bien maîtrisés et j'avais très envie de connaitre les réponses. La narration est excellente. Le dessin est vraiment agréable à l'oeil.
Sympa, original en diable, divertissant, magnifique hommage aux vieilles séries B et vieux feuilletons du XIX ème siècle à la Eugène Sue et Gaston Leroux, une petite pointe d'irrévérence à Alexandre Dumas et son bataillon d'écrivains. Voila une BD intelligente qui demande un poil de jugeote pour bien en appréhender tous les méandres scénaristiques. Et puis personnellement et je ne saurais dire pourquoi, mais le personnage du Corbeau me plaît beaucoup, physiquement d'abord, son look avec ce visage masqué digne de la Venise du XVIII ème ou des médecins de cours Français de ce même siècle. Caché derrière son masque il se présente d'abord comme un efigure très imposante et peu à peu au cours de l'histoire ou il délivre ses failles jusqu'à un final qui change des happys end trop souvent obligés dans la BD. Le dessin est très joli, c'est une belle histoire originale, je découvre à cette occasion un auteur que je suivrais avec plaisir qui possède les codes de la mise en abyme et les mets en forme de fort belle manière. A lire!!
Personnages réels et imaginaires se mélangent dans cette histoire. Le corbeau, personnage fictif de roman, harcèle un jeune écrivain, afin que ce dernier l’aide a retrouver l’auteur de ses aventures. Un récit relativement original, se situant dans un univers rétro merveilleusement restitué par le graphisme et l’ambiance générale qui ressort de ce très bel objet. J’ai beaucoup apprécié l’atmosphère ambiante, l’ensemble est assez prenant et les réactions du corbeau m’ont amusé. L’intrigue monte en puissance au fil des pages, on pourra seulement regretter un final un peu précipité. Une lecture agréable, sous forme d’hommage aux romans feuilletons du 19ème siècle.
Le mangeur d'histoires est un récit réellement original qui semble confondre la fiction d'un roman avec la réalité d'un Paris fin XIXème siècle. Je n'avais jamais lu quelque chose de semblable où un personnage sort d'un roman pour venir dans le monde réel motivé par l'ambition. C'est déjà un bon point. J'ai été également un peu surpris par le format de ce one-shot que je ne trouve pas forcément adapté à ce type d'histoire. Par ailleurs, le dénouement ne m'a pas autant charmé que le début de cette histoire mi-fantastique. J'aurais mis facilement 4 étoiles autrement. Cela mérite quand même 3.5 étoiles. Le mangeur d'histoire est également un véritable hommage aux feuilletons policiers d'antan. Il y a un véritable suspens pour découvrir l'identité de l'auteur du roman et du meurtrier qui sévit.
Une étrange et très originale histoire. L’idée de départ est en effet brillante mais j’ai trouvé que Fabrice Lebeault ne l’exploite pas au maximum. Le récit, par moment inutilement bavard, manque en effet de rythme et a par conséquent souvent tendance à s’essouffler. De plus, en mélangeant l’histoire d’un héros de roman prenant corps et celle d’un auteur de romans feuilletons à la technique singulière, l’artiste a tendance à s’égarer et à laisser de côté la seconde au profit de la première. C’est regrettable, car l’esprit de ces romans feuilletons est bien rendu, et l’ambiance créée par l’auteur est bien agréable. Le dessin est d’une bien belle qualité. Simple, désuet, épuré et pourtant précis et détaillé, le trait de Fabrice Lebeault lui est personnel mais plaira à un grand nombre de lecteurs.
Fabrice Lebeault, auteur que je découvre, joue sur le procédé de la mise en abyme, du personnage de fiction surgissant dans la réalité et tentant de rencontrer son créateur. Idée classique mais toujours appétissante pour peu que le scénario soit à la hauteur. L'auteur s'en sort honorablement, tirant parti de la situation avec un humour léger (du moins dans la première partie) où il s'amuse avec les conventions du roman populaire du type Fantômas (comme le faisait également La voleuse du Père-Fauteuil, le fantastique en moins). Les conversations entre Fortuné et Le Corbeau sont assez savoureuses par leur causticité et leur ironie. L'ambiance nocturne de la ville (imaginaire mais calquée à l'évidence sur le Paris de la Belle Epoque) est également réussie. Dans la seconde moitié de l'album, nous quittons les rues étroites de la cité pour le manoir de l'auteur énigmatique où vont se dérouler la suite des événements, d'une nature moins désinvolte et plus dramatique. Cette fois, on est plutôt du côté d'Edgar Poe, d'Hoffman ou de Maurice Renard : ambiance mystérieuse et oppressante, personnages inquiétants et révélation purement fantastique. Le mangeur d'histoires annexe donc deux genres romanesques populaires très ancrés dans une époque, mais en substituant à leurs naïvetés romantiques un ton plus acide, ce qui ne l'empêche pas pour autant - c'est son principal mérite - de restituer, tant par son dessin que son scénario, le charme suranné de ce type d'univers. A noter que j'ai été surpris par le format de l'album, plus petit que ce que l'on trouve habituellement chez Dupuis, une présentation plutôt luxueuse et un nombre de planches plus important (66 pages) auxquelles s'ajoute un supplément de 12 pages en fin d'album reprenant le synopsis de départ et quelques illustrations. On peut ainsi constater les remaniements opérés par l'auteur dans le résultat final. Intéressant. Ajoutons une jolie couverture qui donne d'emblée l'envie de se plonger dans l'histoire. Un album qui n'est certes pas ébouriffante d'originalité mais qui se lit avec plaisir, encore rehaussé si on apprécie l'ambiance des romans populaires d'antan comme c'est mon cas.
Le dessin est original, avec beaucoup de jeux d'ombre et de lumières et une physionomie des personnages un peu déroutante au départ mais qui cadre finalement bien avec l'histoire. J'ai beaucoup aimé l'idée de départ : un personnage de roman qui hante son plus virulent critique pour qu'il l'aide à réaliser son rêve d'une destinée plus grandiose que ce que lui prépare son auteur. En revanche la fin est bâclée et confuse, ce qui est bien dommage.
Commençons par le dessin. Je l'ai trouvé très plaisant. Le trait est précis et les couleurs sont agréables. Même si l'histoire n'est pas datée précisément, l'architecture, les décors et l'ambiance font penser au 19e siècle. C'est très habilement représenté, le rendu est très sympa et c'est cela qui m'a motivé à lire cette BD. L'histoire part d'une idée assez originale, du moins dans son traitement. Il s'agit d'un personnage de roman qui "quitte" son livre pour aller converser avec le personnage principal. J'aime bien ce postulat qui laissait espérer un scénario rocambolesque. Malheureusement j'ai trouvé certaines longueurs, surtout au début dans les dialogues entre les 2 protagonistes. Au bout de 30 pages, on n'a toujours pas vu de 3e personne et j'ai eu peur que tout le bouquin ne soit composé que d'un dialogue.. Heureusement non, le récit décolle par la suite avec les premières péripéties, l'histoire gagne enfin en intensité et en intérêt. Finalement dans la globalité ça se tient plutôt très bien et les révélations à la fin sont bien trouvées.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site