Les Serpents aveugles
New York, 1939. Un personnage étrange vêtu de rouge déambule dans les rues de la ville. Il cherche à mettre la main sur un certain Ben Koch, auquel il reproche d’avoir rompu un pacte mystérieux.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs espagnols Espagne La Guerre civile espagnole Les Roux ! New York
New York, 1939. Un personnage étrange vêtu de rouge déambule dans les rues de la ville. Il cherche à mettre la main sur un certain Ben Koch, auquel il reproche d’avoir rompu un pacte mystérieux. Pour le trouver, il rend visite au vieux Red, un homme humaniste et généreux qui héberge Ben dans son hôtel. Mais celui-ci ne se laisse pas attraper si facilement. Commence alors une longue traque qui entraîne le lecteur de l’Amérique à l’Espagne, sur les lieux du conflit qui oppose les communistes aux franquistes depuis 1936.
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Date de parution | 22 Août 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le sujet de cet album est de ceux qui me touchent, c’est-à-dire l’engagement, son dévoiement, et en particulier dans cette période cruciale qu’est celle de la guerre d’Espagne, de 1936 à 1939, durant laquelle se déroule cette intrigue. Mais je pense que Cava aurait pu développer la personnalité de ses personnages principaux, et donner un peu plus de rythme à son histoire. Par ailleurs, si je pense être au fait des affrontements entre les différentes factions de la gauche antifranquiste (Communistes staliniens, POUM, CNT anarchiste…), il aurait peut-être fallu un peu développer cela pour le lecteur béotien (si vous voulez compléter cette lecture avec un bon témoignage de cette époque et de ses tensions, plongez dans l’excellent bouquin d’Orwell « Hommage à la Catalogne »). Pour ne pas alourdir l’intrigue, un petit lexique en fin d’album aurait été bien vu peut-être ? Ces réserves mises à part, l’histoire se laisse lire quand même, et est relativement intéressante. Même si je n’ai saisi qu’aux deux tiers de l’album qui était le personnage recherchant Ben, et pour qui il travaillait. Cela ajoute une touche originale – pas forcément exploitée à fond (mais le parti pris réaliste domine dans cette histoire). J’ai un avis mitigé à propos du dessin de Segui, pas réellement mauvais, mais qui n’est pas ma tasse de thé, et qui par ailleurs n’est pas toujours très clair dans les scènes se déroulant dans la pénombre ou pour certains visages.
Le contexte historique de l’album est relativement intéressant. La Guerre d’Espagne notamment est, à ma connaissance, un sujet abordé dans peu d’autres séries. A la liste des qualités cette bd, l’on peut ajouter la brillante maîtrise de l’intrigue et le final franchement surprenant. Par contre, ‘Les serpents aveugles’ m’a semblé manquer cruellement de rythme. Et le style du dessinateur ne m’a par ailleurs pas du tout enchanté : trop carré, pas assez réaliste. 2,5/5.
Je suis surpris de voir autant de bons avis pour une bd qui m'a paru franchement médiocre. Il y a beaucoup mieux dans le genre historique. J'ai trouvé le scénario particulièrement confus. Il est question d'un règlement de compte entre deux hommes à New-York en 1939 mais sur fond de guerre d'Espagne. Maintenant, chacun est libre d'apprécier. Cependant, je dois bien avouer avoir lu beaucoup mieux au cours de mes nombreuses lectures. Ai-je alors été aussi aveugle que les serpents sur les qualités de cette bd ? C'est vrai qu'il y a de nombreuses subtilités qu'il faut comprendre entre des personnages qui naviguent entre différentes factions de luttes armés par exemple, les branches communistes qui se font la guerre dans la guerre opposant les républicains aux franquistes. Il faut dire que les auteurs ne facilitent pas la tâche puisqu'ils ne font même pas un tableau historique de la situation. Je suis pourtant un passionné d'Histoire mais là, je me dis que le commun des mortels risque fort de ne rien comprendre. Alors, chapeau pour ceux qui ont eu plus de clairvoyance que moi !
Un bon récit que celui-ci, qui combine un certain aspect historique avec une intrigue policière et une dimension … dont je ne dirai rien pour ne pas spoiler. Le mystère est assez épais et la structure du récit permet une divulgation des éléments très progressive et assez réussie à mon goût. Le contexte historique m’a également bien plu. Cette période trouble de l’entre deux guerres, qui a connu une grave crise économique, dont la conséquence première fut une grande précarité sociale des « masses laborieuses », et qui, par corollaire, avait vu croître la puissance de mouvements politiques très controversés (communisme, anarchisme et national-socialisme en tête), cette période trouble donc, disais-je avant de m’interrompre moi-même, est très intéressante en elle-même, et constitue à mes yeux le théâtre idéal pour bien des récits. Ce contexte est très bien exploité dans le cas présent, et l’histoire nous promène de l’Amérique des grandes (dés)illusions à la guerre civile espagnole, riche en idéaux déçus. D’un point de vue graphique, le récit est également très dense. Les cases sont souvent petites et richement illustrées. La colorisation me donne également une impression de lourdeur, de densité. Cet aspect m’avait quelque peu effrayé de prime abord, mais la lecture du récit fut si prenante que cette « pesanteur » ne m’a, en fait, jamais gêné. Un seul aspect m’aura déçu durant ma lecture : dans cet univers très sombre, tout n’est pas clair. C’est logique me direz-vous, mais je trouve que certains personnages, ainsi que certains événements auraient mérité un développement plus net. Mais il ne s’agit que de petites gênes, et les faits sont assez éloquents pour que j’imagine ce qui a pu réellement se passer. Un bon récit, donc, assez dense, pas très attirant, esthétiquement parlant, mais bien mené. Entre le « pas mal » et le « franchement bien », mais celui-ci l’emporte à mes yeux grâce au contexte historique.
Oh le bouquin intéressant que voilà ! Les serpents aveugles est une œuvre comme l'on en lit rarement. L'histoire divisée en sept chapitres est complexe, la route jusqu'à la conclusion sinueuse, comme le titre le laisse suggérer. L'intrigante intrigue, véritable puzzle qui restera incomplet en fin de lecture, est certes difficile d'accès mais très prenante. Acceptez d'entrer en ces pages, acceptez de vous laissez porter, de ne voir que ce que le scénario voudra bien vous montrer, de n'emporter que ce que les auteurs voudront bien vous laisser prendre... C'est l'histoire de Ben Koch, un homme au passé trouble qui en poursuit un autre : Curtis, un pourri au charisme hors norme. Ben Koch est lui même recherché par un mystérieux homme en rouge. Qu'ils sont passionnants ces personnages ! Mon préféré est Curtis... Curtis est remarquable, un phénomène qui se permet de vivre au dessus des règles et des considérations. Son parcours est phénoménal. Menteur ? Nul ne saurait le dire, il est maitre et conteur de sa propre histoire. Manipulateur ? Révolutionnaire ? Profiteur ? L’homme est difficile à cerner, il fait partie de ces personnages magnifiques et effrayant que l'on ne peut s'empêcher de suivre même si l'on sent que ça va mal finir. Il est fascinant. Au fil des pages on découvre un peu de la part d'ombre de ces personnages opaques, on sent une différence, entre un Ben Koch au aguets pressé par le temps et l'homme en rouge qui semble perdre le sien avec assurance. Deux traques. Deux vitesses. Un décalage bienvenu qui ne cesse de se faire poser des questions au lecteur sur la finalité de tout ceci. Pendant ce temps l'histoire suit son cours en bondissant dans le temps, explorant au gré des chapitres des lieux différents, New York, l'Espagne... Un beau voyage qui explore des passades historiques troubles, à laquelle les héros de ce récit participent. Mais il y a plus dans Les serpents aveugles, on y découvre également certaines scènes de guerre très marquantes (le chapitre VI est mémorable !). Des modes de vie difficiles à comprendre quand on n'y participe pas, comme l'univers du militantisme par exemple. Des histoires d'amours fugaces qui auraient peut-être été belles en d'autres circonstances… Tout ceci ne révèle que très peu de ces personnages, à peine quelques pièces du puzzle, trop peu pour tout voir, mais assez pour en saisir une bonne vue d'ensemble. Alors que j'en étais à me poser nombreuses questions, peut-être bien trop tôt au vu de mon plaisir de lecture, est arrivé la fin. Une très bonne conclusion, qui à défaut d'être totalement surprenante est parfaitement en phase avec l'histoire. J'ai immédiatement lu de nouveau, avec une perception accrue par ma précédente lecture, j'ai recommencé en changeant l'ordre des chapitres... J'ai pris autant de plaisir mais bien des zones sont restées dans l'ombre. Les personnages sont mystérieux, l'intrigue l'est aussi. Certains peuvent y voir de la frustration, j'ai personnellement apprécié de me laisser porter, de faire appel à l'imaginaire. Enfin le trait charbonneux et précis de Ségui, très agréable à l'œil, contribue à donner profondeur et force à cette atmosphère étrange. Les couleurs vives, paraissant parfois floues ne sont pas en reste. On est interpelé par le fait que cette atmosphère n'est pas ordinaire. Le genre Fantastique, invisible au premier abord, fait sensiblement sentir sa présence dans les cases. Oui. On subodore sans le voir que le Fantastique marque ce récit, on le sent, comme si il était dans l'air mais que l'on ne parvenait à le voir. Il est difficile de dépeindre une ambiance Fantastique sans rien montrer, ici les auteurs y parviennent, cela ajoute de la profondeur au genre. Je n'ai certes pas toutes les clés de compréhension pour décrypter totalement Les serpents aveugles, j'ai néanmoins une certitude, ce livre est une perle. JJJ
J’ai commencé ce récit bien persuadé qu’il était fait pour moi : tueur à gages, récit historique et des dessins particuliers mais qui me plaisaient bien, avec en plus une sorte d’histoire policière. Tout pour me plaire ! Mais… Je me suis ennuyé… le personnage central ne m’est pas apparu intéressant le tueur légèrement plus, et encore. Le coté historique m’est complètement passé au-dessus de la tête, et pourtant en général, j’apprécie bien un petit fond historique. Pour finir le dessin que j’affectionnais s’est révélé bien brouillon à mes yeux, j’en arrivais à confondre systématiquement les personnages roux qui sont légion… J’ai persévéré, je n’aurais pas dû… Mon ennui s’est transformé en torpeur et quand vint le vingtième prétexte, j’ai arrêté ma lecture quelques pages avant la fin. Je n’ai depuis lors, jamais plus ouvert cette BD. Chose très rare chez moi, la moindre des choses étant de finir un récit entamé, mais là vraiment, je n’ai pas pu… De vrais efforts ont été fournis, on le sent, et cela m’embête de mettre une mauvaise note mais je ne peux pas me résoudre, non plus, à donner trois étoiles. (8/20)
J'ai mis du temps à cerner le récit de cette BD et, une fois terminée, je reste encore circonspect sur un ou deux aspects. Cela s'entame comme un polar noir. Décor new-yorkais des années 30, un homme louche en cherche un autre, ce dernier se cache et semble avoir un autre compte à régler de son côté. On s'attend à des magouilles maffieuses. A cela s'ajoute bien vite un contexte historique, les prémices de la seconde guerre mondiale, les militants communistes aux USA dans les années 30, la guerre d'Espagne. Le dessin est assez personnel et de jolie qualité. Les planches sont peintes de belles couleurs. Le tout manque un peu de précision mais est plutôt beau à mon goût, même si je n'ai pas totalement accroché. La narration en chapitres bien distincts avec de nombreux flash-back ne m'a pas vraiment aidé à m'y retrouver, à comprendre les motivations des personnages et ce qui avait amené à cette double enquête. J'ai été satisfait par la petite surprise fantastique qui apparait à la fin de l'album. Elle correspond davantage à ce que j'apprécie car je ne suis pas fan de simples polars. Néanmoins, même avec cette révélation qui explique pas mal de choses, je ne comprends toujours pas le comportement du personnage de Curtis et c'est bien le souci puisque c'est justement lui qui définit la trame principale du scénario. En définitive, malgré une bonne qualité d'ensemble et une originalité certaine, je n'ai pas accroché à ce récit car je me suis rapidement lassé des complexités des relations entre personnages et de leurs idées politiques parfois incompréhensibles, surtout concernant le personnage de Curtis.
Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant cette BD. Je suis assez déçu de cette lecture car il y avait mieux à faire tant sur le scénario que sur le dessin. Ce dernier est ultra gras, personnellement je ne lui ai trouvé aucun charme mais l'on s'y fait. Le scénario est assez bien conçu avec des flash backs permettant de comprendre petit à petit quels sont les rapports entre les personnages qui se cherchent. La fin m'a paru abrupte et beaucoup moins intelligente que la lecture m'avait laissé espérer. Le contexte de l'époque est bien rendu, ce one-shot a un petit côté historique qui apporte du corps au récit. Au final, je n'ai pas vraiment pris du plaisir mais je reconnais quelques qualités à cette BD. Je note moyennement en l'état. Je relirai un jour cette BD car ces BD d'ambiance sont diversement appréciées selon plusieurs paramètres propres aux lecteurs. La prochaine fois, j'aurai peut être une toute autre opinion.
Une lecture plaisante, sans plus. En effet elle n'a pas soulevé de grand enthousiasme chez votre serviteur. L'histoire est lourdingue, le récit bavard, et assez vite ça m'a lassé de jouer au chat et à la souris, ou aux masques, avec Hernandez Cava. Heureusement que ce n'est pas trop mal raconté, sinon j'aurais bien piqué un petit roupillon. Le dessin de Segui, charbonneux, gras et coloré, m'a toutefois plu, même si je trouve que les personnages changent un peu trop souvent de morphologie. Au final, une lecture divertissante, et c'est tout.
Un bon polar fantastique qui m’a entraîné dans le New York de l’avant dernière guerre. Nombre d’ingrédients sont encore ici réunis en cinq mots : un inconnu recherche une personne. Et à partir de ces 5 mots, Cava a développé un scénario qui tient fort bien la route. De nombreuses questions se posent au fil des pages. Et les réponses apportées entraînent parfois d’autres questions. Un vrai jeu du chat et de la souris dans ce grand « terrain de jeu » qu’est New York. New York ?… elle est un personnage à elle seule. Segui la dessine ici dans un trait réaliste vraiment précis, attractif. Son sens du découpage, de la mise en scène, les couleurs utilisées aussi font ressentir l’aspect étouffant qui se dégageait déjà de la « Grosse Pomme » d’alors. Je ne connais pas ces auteurs espagnols. Une découverte pour moi que ce tandem et leur réalisation. De vrais talents à reconnaître, je pense.
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