Necromancy
Entre polar noir et récit fantastique sur fond de nécromancie, ce nouveau diptyque signé Manini et Nury raconte une histoire de vengeance noire démoniaque à travers les âges et au-delà de la mort
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Gangsters H. P. Lovecraft [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Années 20, dans le sud des Etats-Unis. Gordon Devries règne en maître sur la Nouvelle –Orléans grâce, notamment, au trafic d’alcool qu’il a organisé. Mais les affaires se compliquent pour lui après l’attaque d’un de ses convois par une bande rivale : au beau milieu de la cargaison de bouteilles, des cadavres sont découverts, sans explication ! Plus tard, un certain Lindsay surgit en pleine nuit chez Gordon Devries, sommant celui-ci de détruire une urne funéraire que Devries a récupérée après l’attaque, au beau milieu des cadavres. Cette urne contiendrait les cendres d’un homme venu des ténèbres… Quant à Lindsay lui-même, il semble plus appartenir au monde des morts que des vivants !
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Date de parution | 05 Septembre 2008 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Cette série mélange habilement histoires de gangsters et récit Lovecraftien. Cela se passe durant la prohibition dans le Sud des Etats-Unis. Un puissant mafieux est irrité le jour où il découvre qu'on utilise son réseau de contrebande d'alcool pour transporter de mystérieux cadavres et des objets cabalistiques à son insu, et que cela lui coûte la vie de plusieurs de ses hommes et toute une cargaison partie en fumée. D'autant plus irrité que son fils a l'air impliqué dans la chose. La narration prend ce dirigeant mafieux comme personnage principal et avec lui nous sommes en pleine ambiance de combines mafieuses, de corruption et de guerre des gangs. Mais nous retrouvons donc également en parallèle une autre intrigue qui va venir s'y mêler et qui elle est directement inspirée de Lovecraft. Plus précisément, c'est le scénario de sa nouvelle l'Affaire Charles Dexter Ward que Fabien Nury semble avoir quasiment recopié, avec quelques modifications mineures, et intégré dans son intrigue globale. Ça tombe bien, j'adore cette nouvelle de Lovecraft, mais ça fait quand même bizarre de la voir ici empruntée aussi ouvertement sans pour autant que le nom du Maître de Providence ne soit cité à aucun moment. Mais bon, je ne vais pas m'en plaindre puisque les deux intrigues, mafia d'un côté et horreur fantastique de l'autre, se combinent assez bien dans le scénario d’ensemble de ce diptyque. Pourtant, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire sur une bonne partie du premier tome. Le dessin de Jack Manini y est tout à fait appréciable, dans un style et une colorisation qui m'ont beaucoup rappelé ceux de Guillaume Sorel (Algernon Woodcock) qui est lui-même adepte des récits inspirés de Lovecraft. Je trouve que les planches sont belles en globalité et elles font bien ressortir l'ambiance poisseuse de la Lousiane de l'époque et de ce sombre récit. Mais j'ai été gêné par la façon dont beaucoup de personnages se ressemblent trop et ça a embrouillé mon début de lecture. Heureusement, cela s'arrange en fin de premier tome et sur le second. Au final, malgré cette entame un peu laborieuse, j'ai fini par bien apprécier cette BD et par y retrouver ce qui me plait dans les nouvelles de Lovecraft tout en ayant suivi une histoire avec son lot d'action et de péripéties plutôt prenantes. Seule la toute fin m'a un peu déçu car je la trouve un peu factice par son côté inutilement tragique.
Bizarre, cette Bd qui commence avec des déterreurs de macchabées dans un cimetière, puis qui enchaine avec un vol de caisses d'alcool pendant la Prohibition, qui finit en carnage... Ces premières pages accusent une ambiance inquiétante et assez saisissante en plus avec ses pages noires. Mais j'avoue que cette histoire de cadavres et de nécromant imbriquée dans une rivalité de bootleggers avec à leur tête un salopard tel que Gordon Devries, est assez surprenante et incongrue. C'est une association de fantastique macabre et de polar violent qui ne marche pas tellement ensemble, même si j'ai relevé quelques trucs intéressants ; mais dans l'ensemble, ça se disperse un peu trop pour vraiment me captiver. Le dessin de Manini est bon, d'un caractère très spécial qui donne un ton un peu torturé à cette Bd, le style est très différent de ce que j'avais vu sur Catacombes. Vraie note : 2,5/5
J'aurais bien aimé apprécier cette bande dessinée qui avait tout pour me plaire. Il y a une époque qui m'intéresse (les années 30), un scénariste qui a écrit des séries que j'aime bien, un dessin excellent et un mélange de deux genres que j'apprécie (le fantastique et le polar). Alors pourquoi je me suis ennuyé ? Je vois deux raisons. La première est que je trouve que le rythme va trop vite. Les évènements s'enchainent à un rythme qui fait en sorte que j'ai l'impression que c'est bordélique. Je n'ai même pas le temps de me rappeler un personnage que d'autres arrivent. La deuxième raison est que si j'aime le dessin, je trouve que parfois les gestes des personnages sont un peu trop exagérés. On dirait qu'ils surjouent. Ces deux défauts ont fait en sorte que je n’ai pas trop accroché au scénario.
En voilà une série sympathique, qui de plus se termine en deux tomes. En général j'apprécie beaucoup les scénarios de Fabien Nury et je ne pense pas être le seul et comme pour les autres séries je n'ai pas été déçu, bien au contraire. Le fait de mêler le fantastique à une histoire de gangsters se déroulant durant la Prohibition en Louisiane est pour moi une idée à la fois originale et intrigante. Dans l'imaginaire collectif la Louisiane est souvent source de mystères et de croyances particulières. Au cinéma, souvent, quand l'action se déroule en Louisiane, on se trouve en présence de rîtes vaudous (on peut citer l'Emprise des ténèbres de Wes Craven ). Le fait de créer une histoire basée sur la nécromancie à cette période de l'histoire permet au lecteur de ne pas vouloir décrocher de ce récit jusqu'à la fin du deuxième tome. Le personnage principal( (une sorte d'Al Capone tiré du film Les Incorruptibles avec Robert De Niro) devient attachant malgré son penchant pour la violence et la vengeance. Le dessin est très particulier mais à mon goût très réussi même si parfois on a un peu de mal à reconnaître les personnages. Je conseille donc vivement ce diptyque original et divertissant à un public qui comme moi a passé une partie de sa jeunesse à regarder des séries B horrifiques (comme le très bon Re-Animator) ou à lire des romans fantastiques .
apres la lecture des 2 tomes De superbes dessins, des personnages avec des vrais « gueules», du fantastique, du polar, des personnes que l’on ramène à la vie… Cela fait beaucoup. Pour ma part si j’ai pu lire cette histoire, c’est dans un premier temps grâce au dessin, vraiment excellent et aux couleurs chatoyantes qui donnent un ton et une ambiance vraiment appropriés. dommage que certain personnage se ressemble autant... Avec un autre dessin je crois que j'aurais abandonné cette histoire. Ce qui m'a aidé à continuer par la suite est le fait qu’il y ait un bon cadre historique situé dans les années 20. Cela m’a aidé à faire passer la pilule de la nécromancie. Si ce récit s'était déroulé dans un cadre actuel, je me serais dit « n’importe quoi !"» Le 2eme tome est vraiment très plaisant et conclus de bonne manière ce diptyque. un petit quatre étoiles mais un quatre étoiles quand même. (14/20)
Appréciant Il était une fois en France, je me suis lancé dans cet autre scénario de Fabien Nury. J'ai finalement été déçu et n'ai pas terminé la lecture du tome 1. J'en garde une impression de brouillon tant au niveau du dessin que du scénario ; certains personnages se confondent et pour parler clairement j'ai trouvé le cheminement de l'histoire quelque peu bordélique. Dommage, car on sent un réel effort pour faire ressortir l'atmosphère de la Louisiane au temps de la prohibition.
Cette histoire en 2 tomes traite, bien sûr, de nécromancie mais, et c'est là une des deux forces de cette BD, "noie ce poisson" dans l'univers de la prohibition avec, au programme, guerre de gangs, importation d'alcool et relation père-fils tendue... On est donc loin de la simple histoire "je ressuscite les morts qui échappent à mon contrôle et donc il faut tout faire pour les détruire". Et c'est tant mieux, d'autant plus que la sauce prend vraiment bien.... L'autre force de cette BD est, bien sûr, le dessin et les couleurs directes (qui nous changent de l'informatique omniprésente). Les couleurs, bien choisies, contribuent activement à créer l'ambiance qui ce dégage de cette BD. Seul petit reproche: certains visages sont parfois difficiles à distinguer. Au final, un bon moment de lecture que vous auriez tort de vous refuser si l'occasion se présente...
Cette histoire pourrait être un simple polar noir. Nous sommes dans les années 20, en Louisiane, c'est la période de la prohibition. Gordon Devries, le caïd local, a la main mise sur le trafic d'alcool. Si les flics, largement corrompus, ferment les yeux, ce monopole ne semble pas plaire à tout le monde. Attaque de bandes rivales et règlements de comptes sont au programme. Mais on flirte également avec le fantastique, puisque des mystérieux macchabées ne vont pas tarder à entrer dans la danse. Le récit est bien rythmé, les différentes séquences s'enchaînent vite. Plusieurs personnages semblent mener un double jeu. Le tome 2, prévu pour janvier, devrait nous éclairer plus sur la qualité globale de la série. Le premier tome est en tout cas pas mal. Aux crayons Jack Manini réussit vraiment bien à plonger le lecteur dans l'ambiance noire du récit. Surtout grâce à une gamme de couleurs peu variée mais adaptée. Comme par exemple les scènes de nuit toutes en nuances de bleu. Tome 2 : La parution des 2 tomes étant très proche, la première bonne nouvelle est que le dessin est toujours aussi plaisant. Même trait et même gamme de couleur, l'ambiance reste aussi sombre que dans le premier opus. La narration est toujours aussi rythmée, l'histoire avance à vitesse grand V pour nous livrer tous les secrets de cette danse macabre. Profanation de sépulture, nécromancie, sans surprise le coté mystique prend légèrement le pas sur le coté polar. Au final un récit original, assez dense, et bien prenant.
Un bon premier tome qui traite de la nécromancie. Elle se définit par une pratique occulte qui consiste à ranimer les personnes décédées aux fins d’obtenir leur savoir (si vous voulez en savoir plus, lisez-donc « Elric le Nécromancien » de Michael Moorcock). Bien aimé : le thème est classique mais le scénariste réussit à renouveler le genre en le transposant à cette période sombre qu’à connue l’Amérique à la fin des années 20 (celle des « Incorruptibles » d’Elliot Ness). Apprécié aussi : le « héros » est une véritable crapule, un tueur, autour duquel Nury va tisser une toile scénaristique qui va l’envelopper dans l’horreur. Le postulat –même si maintes fois utilisé dans d’autres séries- est énergique et captivant, retenant le lecteur page après page. Mais tout cela n’aurait peut-être été qu’une « bête » histoire de revenants s’il n’y avait le dessin de Manini. Ce dernier fait usage d’un trait réaliste nerveux, bien lisible mais surtout bellement mis en exergue par une colorisation à l’aquarelle d’un très bel effet. Manini arrive ainsi à réellement créer des ambiances oppressantes qui m’ont fait penser à celles de la série Paul Foran de chez Dupuis dès 1976. Un très bon mélange de thriller, de paranormal, de fantastique : tel est ce premier « Necromancy ». A suivre…
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Pourtant, grand admirateur de Fabien Nury -je possède toutes les bd qu'il a scénarisé- j'ai peu accroché à cette histoire qui oscille sans cesse entre fantastique et polar des années de la prohibition. Seuls les rapports père (le personnage de Gordon Devries est un salaud très réussi)-fils vers la fin relance l'intérêt de l'intrigue principale (le mystère de ces morts-vivants), intrigue qui est noyée, à mon avis, dans trop d'éléments annexes. (Règlements de comptes entre bandes rivales, vie amoureuse de Jeff, la vie dissolue de Gordon...). Bref un sentiment mitigé, un sentiment de trop peu ou de pas assez, selon le côté où l'on se place. Mais la suite (et fin) étant prévue dès janvier 2009, je gage que l'histoire va être plus prenante. Reste le dessin de Manini, qui restitue parfaitement l'atmosphère de violence de cet univers mafieux. Un bémol, j'avais quelquefois du mal à reconnaitre tel ou tel personnage d'une page à l'autre.
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