Exauce-nous
« Vous avez pas vu celle que j’cherche ? » Cette question, Léonard la pose constamment à quiconque le croise ou le rencontre. Une scie, une rengaine, un leitmotiv. Une ritournelle que chante à l’envi Léonard l’innocent, le simple d’esprit ou, comme disent les gens pressés, le débile.
Nouveau Futuropolis
Pour ses amis — il en a d’attentifs et de généreux —, en particulier pour Frank, écrivain en panne d’écriture, Léonard est un mystère. Une énigme d’autant plus profonde que Léonard va exaucer des vœux, accomplir des « miracles ». Oh ! pas des miracles estampillés par Dieu, des petits miracles à dimension humaine, des amours qui se révèlent d’un coup, des résolutions qui se prennent enfin, des maladies qui se soignent malgré tout, des héritages inattendus qui s’accomplissent. « Ça se passe » est la formule magique que Léonard prononce simplement, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, le présent tenant lieu de futur. Énigme d’une femme recherchée, logogriphe d’une formule magique, mystère d’un innocent. En fouinant dans le passé de Léonard, Frank découvrira le fin mot de l’histoire. Le fin mot, on ne peut mieux dire.
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Date de parution | 11 Septembre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Suite à une discussion avec Makyo lors d'un festival, j'avais reçu un mail de lui avec des liens vers les deux court-métrages qu'il avait réalisés. L'un d'entre eux, "Esprit simple" ressemblait étrangement à un brouillon de Exauce-moi, ou tout au moins reprenant quelques idées. L'ayant vu, j'ai été très surpris des différences finales entre les deux histoires, le court-métrage évoquant une autre idée tout aussi sympathique selon moi. Cela dit, cette BD semble, tout comme Tout sauf l'amour, d'ailleurs, avoir été pensé d'abord comme un film et finalement adapté en bande-dessinée (ou adapté en bande-dessinée mais prévu pour être en film). Et cela se ressent un peu parfois, notamment dans les découpages et enchainements qui font très filmographie, justement. Cette petite digression faite, je sors de cette BD avec finalement un avis assez proche de Tout sauf l'amour, à savoir que la BD a des très bonnes idées et du potentiel, mais qu'elle ne m'a pas plus transcendé que ça. Probablement parce que le côté fantastique est amené très vite et que le personnage principal va surtout en user autour de lui. Ça fait presque trop gentil et un peu naïf aussi. De la même façon, la fin est un peu trop dans le pathos, mais c'est le genre dramatique qui veut ça, dirait-on. Bref, parfois le récit est un peu trop dans le facile, selon moi. Mais ces critiques mises à part, j'ai bien aimé l'idée et l'ambiance. Ce côté petite ville où tout le monde se connait, l'amitié et la fraternité des petites gens, ce simplet que tout le monde apprécie de voir et qu'on aide autant qu'on peut. Il y a une sincérité dans le message, et je ne peux pas nier que ça passe tout de même, malgré le trait grossier. Le dessin de Bihel a quelque chose qui passe bien dans les ambiances, quoique la plupart des planches semblent bien sombre tout de même, mais il est relativement bon et rajoute un petit plus à la BD. En résumé, une BD qui use parfois un peu trop de facilités mais dans un but louable et avec une histoire dramatique mais néanmoins sincère. C'est plutôt bon, et même si je n'ai pas été aussi touché que j'aurais pensé, j'ai bien aimé tout de même.
Cet album nous narre une histoire finalement relativement simple, mais qui est très bien menée, et qui se lit très rapidement malgré la centaine de pages (peu de dialogues, et aussi récit captivant). C’est l’histoire de Léonard, un simple d’esprit qui répète toujours les mêmes phrases, et qui finit par intriguer un jeune réalisateur, Frank, parmi les proches qui le côtoient au quotidien. Ce dernier va s’apercevoir que Léonard a le pouvoir de faire le bonheur, d’exaucer les vœux les plus chers – sans que les heureux bénéficiaires de son entremise involontaire avec la destinée ne soient conscients du rôle joué par ce simplet, qui n’a qu’à dire « ça se passe » pour faire jaillir le bonheur. Captivé par Léonard, Frank va chercher à connaître l’origine du « décrochage « de Léonard d’avec la réalité : cette enquête, et d’autres petites histoires parallèles impliquant la dizaine de proches de Léonard, permettent de dynamiser ce récit très touchant. Une histoire belle et triste, que je vous encourage à découvrir, d’autant que le dessin de Bihel est lui aussi très bon.
Un album qu'il m'a fallu du temps à ouvrir... la couverture ne m'inspirait pas du tout. Je me suis quand même décidée, un soir où je cherchais quoi lire, et franchement je l'ai dévoré, je ne suis pas déçue ! Une histoire très belle qui m'a vraiment émue (parfois un peu trop de bons sentiments... mais ça fait du bien de temps en temps), des personnages attachants, humains. On a vraiment envie de savoir qui est celle que recherche Léonard et on espère jusqu'au bout qu'il va la retrouver. Le dessin est tout simplement superbe avec ses couleurs chaudes, pastel qui le rendent le chaleureux. Lecture grandement recommandée et achat conseillé, surtout si on aime les beaux albums :)
Au début j'ai apprécié la tendresse qui se dégage des relations entre de nombreux personnages. Ensuite j'ai trouvé que l'histoire prenait le temps de développer le scénario en exploitant des détails habilement. Enfin j'ai aimé me faire emmener sur ce petit bout de chemin fantastique tout comme je l'avais été pour la balade au bout du monde. Le graphisme est tout à fait à la hauteur du texte.
Exauce nous est une belle histoire dont je retiendrai tout de même essentiellement le graphisme. J’ai adoré le coup de patte de Bihel : un trait précis, des visages expressifs et bien différenciés, des couleurs magnifiques. Côté scénario, ça se tient, c’est intéressant, mais il manque un je ne sais quoi pour que cela soit réellement émouvant, et pourtant il y avait de la matière. Et puis finalement, cette capacité de Léonard à exaucer les désirs des autres, ou à voir si ces désirs se réalisent dans l’avenir, ça reste anecdotique, un peu artificiel et finalement juste nécessaire pour justifier le titre de la BD. Pas mal, et surtout très joli. A emprunter pour se faire une idée.
Voici une BD que je n’aurais pas ouverte si je n'avais pas lu les avis ci-dessous. Car en effet, de prime abord, elle est assez loin de mes thrillers d’anticipation habituels, mon genre de prédilection. Je ne suis pas déçu d'être sorti de mes sentiers battus, car finalement j’ai été agréablement surpris. - Le dessin dans un premier temps, et bien je trouve l’ensemble très harmonieux et doté de bonnes couleurs, ça aide. - Ensuite les personnages sont très bien rendus, Léonard notre héros, simple et généreux en tête de liste, mais les autres ne sont pas dénués d’humanité, et quand tout nous est montré de cette manière cela fait du bien ! Car, oui, si finalement cette BD n’apporte pas toutes les réponses que l’on pourrait souhaiter, elle sert de toile de fond pour nous montrer des êtres humains remplis de bons sentiments. Et pour finir, l’intrigue générale n’est pas mirobolante mais vaut pourtant son pesant d’or : notre personnage cherche quelqu'un, qui est-elle, personne ne le sait, pas même celui qui la cherche. Le tout est accompagné d’une petite intrigue journalistico-policière, et une partie fantastique. Bref, une histoire bien remplie. (14/20)
A dire vrai, j'hésite sur la note à donner à cette B.D. Durant la majorité du récit, j'ai vraiment été intéressé par cette histoire simple et chaleureuse, malheureusement le final m'a déçu. Beaucoup trop de questions sans réponses, un sentiment mitigé en refermant la dernière page et la sensation que l'auteur lui-même ne sait pas vraiment le pourquoi du comment. Les personnages sont attachants, des gens simples, avec leurs doutes et leurs espoirs. Par contre les deux "méchants" qui s'en prennent à Léo m'ont paru vraiment caricaturaux, dommage car les autres personnages secondaires sont plutôt intéressants. Les dessins sont très agréables et les couleurs pastels renforcent parfaitement cette ambiance chaleureuse.
Première chose que je tiens à souligner : le superbe travail effectué par Frédéric Bihel au niveau des regards. Ce n’est certes pas très réalistes (autant de paires d’yeux aux couleurs aussi ensorcelantes au mètre carré, c’est pas possible !) mais c’est diantrement séduisant. La première qualité de ce récit se trouve d’ailleurs selon moi au niveau de son graphisme. Le trait de Bihel est élégant, précis, très lisible et sa colorisation est vraiment très (mais alors là, vraiment très) réussie. De plus, malgré la morphologie fort proche de deux personnages, la précision dont fait preuve l’artiste est telle qu’une confusion est peu probable (en tous les cas, ce ne fut jamais mon cas). Le scénario est de Makyo, et cela se ressent. Enfance malheureuse, secret de famille, héros hors de la normalité, dimension fantastique teintée de spiritualité : que des thèmes déjà explorés par le prolifique auteur (« Grimion gant de cuir », « Le Coeur en Islande », « Le Jeu de Pourpre » en sont d’autres exemples). J’ai trouvé l’intrigue développée ici assez convenue, mais elle est bien menée et donc plaisante à suivre. Je regrette juste la grande importance donnée à certains événements annexes (les ennuis du marchand de cailloux, pour être précis). Ces développements ralentissent bien plus le cours du récit qu’ils ne lui profitent. Mais, bon ! Il s’agit plus d’une légère gêne qu’autre chose et mon appréciation d’ensemble n’en est pas trop affectée. Au final : voici une œuvre touchante bien dans la lignée du scénariste mise en valeur par le formidable graphisme de son dessinateur. A découvrir, sans nul doute !
Un album assez énigmatique pour une histoire qui ne l’est pas moins… Makyo y va d’un postulat de départ qu’il développe avec ce que j’ai ressenti comme une vraie tendresse, une humanité même. Mais cela ne serait (peut-être) rien s’il n’y avait le graphisme de Bihel. Là , j’aime beaucoup. C’est d’abord une sorte de contraste entre un trait vif sur des couleurs tamisées. C’est ensuite un jeu de contraste, d’ombres, de lumières, d’ambiances réussies par une jolie palette d’aquarelles. Mais c’est aussi un subtil mélange de cases « où l’on cause » et de pages muettes qui, sans narration aucune, font montre d’une subtile expressivité. Cet « exauce-nous » est –à vrai dire- touchant. Mais il ne faut pas s’attendre à lire quelque chose de « lisse » car les aspérités de la vie y sont nombreuses…
J'ai craqué premièrement pour le dessin réaliste de Frédéric Bihel, puis pour le scénario de Makyo, capable du moins bon comme du meilleur. Ici, Makyo signe un très bon album, une chronique touchante autour de Léonard, un simple d'esprit sur qui plane un mystère.... Bien que le scénario n'apporte pas toutes les réponses aux questions que l'on se pose (qui est Léonard, qui est vraiment son père, d'où vient son don... ?) je me suis laissé bercer par cette aventure. On compatit avec le malheur de certains personnages et l'on sourit à leur joie. Une hymne à la différence, au bonheur simple. Encore une excellente BD signée Futuropolis.
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