Le Bal du rat mort
Pièce maîtresse dans l'art du fantastique, Bucquoy présente ici surement sa plus belle histoire. Comment un homme est poursuivi par son destin faisant de lui un monstre ? "Le bal du rat mort" à Ostende en Belgique est à l'origine de nombreux contes fantastiques mais que se passe-t-il réellement ?
Les Rongeurs Urban Fantasy
Le soir du mardi-gras, comme tous les ans, le "bal du rat mort" fait fureur à Ostende. Au milieu de la nuit un homme rentre chez lui et tue sa femme et son amant, le voisin d'en dessous, un paralytique, se léve de sa chaise pour aller voir ce qui se passe et sur la plage un cachalot s'échoue alors que le casino ( ou se déroule le bal ) tombe dans l'obscurité la plus totale. La lumière refait son apparition, un étrange danseur déguisé en rat disparait, des femmes vierges sont mordues à mort par des rats que l'on retrouve d'ailleurs aux côtés des victimes, et la plage est envahie de ces petits rongeurs qui sortent du ventre du cachalot. Jean Lamorgue, inspecteur de police à Bruxelles, part mener son enquête. Il est mystérieusement fixé du regard par un couple d'indous pendant toute la durée du voyage en train. A son arrivée une visite au casino permet de valider le vol du coffre-fort au cours de la nuit du bal. Marchant pour réfléchir sur la plage il croise les personnes les plus incongrues : un pêcheur de crevettes alors que ce n'est pas la saison, une vieille folle et un groupe d'enfants accompagné d'une institutrice qui ressemble beaucoup à sa femme Margot, et un enfant qui ressemble beaucoup au Jean Lamorgue 20 ans plus tôt. L'enquête dure plusieurs semaines sans de grandes avancées et Lamorgue retourne à Bruxelles pour retrouver quelques jour s plus tard sa mére égorgée par des rats. Il décide alors de prendre quelques jours devacances à OStende. A peine arrivé le beau SOleil se transforme en un orage dévastateur. Vint ensuite le massacre des gens dans la rue la nuit par des rats. Son ex femme Margot meure aussi et Jean décide de suivre une psychanalyse qui révèle ses relations étroites avec les rats, il a découvert son pére pendu dans le grenier avec un rat qui le fixer à ses pieds. La police et l'armée font évacuer Ostende, la ville est sinistrée. Un homme en costume de bal avec une tête de rat apparaît sur le toit du casino, son agressivité envers les militaires lui vaut sa mort et le retour des rats à la mer, la ville est débarassée de ce fléau. Qui se cache derrière ce masque ? pourquoi le voyant indou se jette-t'il aux pieds de Jean en l'appellant maître ? pourquoi a-t'il revécu des instants de son passé ? ... vous le saurez, non pas au prochain épisode, mais en lisant "le bal du rat mort" scénarisé par Bucquoy et dessiné par Charles aux éditions Michel Deligne.
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Date de parution | Janvier 1980 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
05/04/2002
| Ottonegger
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Les avis
Je suis assez déçu d'avoir été plutôt déçu par la lecture de cette bd que je me faisais une joie d'avoir dénichée dans une brocante. J'en avais entendus parler et l'association Bucquoy - Atmosphère fantastique belgisante et ambiance glauque m'attirait énormément. De plus Agenamonix a détesté en raison du côté surréaliste et glauque, donc j'allais surement adorer ^^ Bucquoy je connais surtout de réputation (ses films que je n'ai jamais vu et surtout 2 albums de Jaunes qui ont bercé ma jeunesse; hôtel des termes et labyrinthe. Ces 2 albums sont vraiment étranges, assez tristounet mais très " parapsychologique ". Ça m'a beaucoup marqué adolescent, même si à l'époque je ne savais pas vraiment si j'aimais ou pas). Le reste de son œuvre a l'air bien barré quoique vraiment archi old-school dans les dessins (voire kitch et moche). La belgitude fantastiquo-vieillote des années 80 dans son aspect le plus tordu. Vu les critiques du bal du rat mort, j'étais sûr d'adorer. Et bien ce n'est pas vraiment le cas. Il y a bien sûr l'atmosphère D'Ostende, assez bien rendu. Dans un style assez vieillot mais plaisant. Par contre en ce qui concerne l’enquête ce n'est pas renversant. Les visions fantastiques surréalistes que j'attendais m'ont vraiment laissé sur ma faim. Et surtout la manière de raconter cette histoire rend ce récit très plat (la description systématique des événements très plan, plan, qui surligne constamment les actions et les dialogues). Ça fait très amateur. Etrange pour une bd qui parait-il est assez culte et recherchée. Bref une déception. Je retiens uniquement l'atmosphère d'Ostende brumeuse et fantastique, assez bien rendue.
Je reste perplexe devant des Bd de ce calibre, ça me cloue complètement et ça me fait perdre mes mots, je ne sais donc trop quoi dire tant c'est déroutant et surprenant. Je peux dire abruptement que je ne goûte pas du tout ce genre de bande qui affiche un air surréaliste avec une succession de séquences étranges... et d'un autre côté, je sens qu'il y a une volonté de recherche et d'inventivité, mais tout ceci me dépasse.. C'est une folle atmosphère de carnaval des faits mystérieux à Ostende, maléfique décor qui lorgne vers Lovecraft... Mais ça ne m'étonne absolument pas de la part d'un scénariste comme Bucquoy, c'est bien dans son style, il n'y a que lui pour inventer de tels récits aussi hallucinatoires. Je suis surpris que J.F. Charles illustre ce type de délire fantastique, c'était juste avant qu'il entame sa série Les Pionniers du Nouveau Monde ; son dessin n'a pas encore sa forme définitive, mais on perçoit son style graphique par ci par là qui commence à se construire. En tout cas, ce genre de Bd n'est clairement pas pour moi..
Une enquête policière étrange, qui flirte avec le fantastique. Le fait qu’il n’y ait pas d’explication logique à la plupart des événements m’énerve quelque peu. L’écriture, quant à elle, est fluide mais regorge de quelques phrases « chocs » proches du risible (du type : « ne vous inquiétez pas de votre avenir, vous n’en avez pas ! ») En clair, cette histoire est assez datée, se laisse lire mais ne m’a pas passionné du tout. Au niveau du dessin, Jean-François Charles est loin d’avoir atteint sa pleine mesure mais nous livre un travail soigné dans le genre réaliste typique des années 80. La colorisation est un peu terne mais c’est le genre (et l’époque) qui veut ça. Dispensable mais pas indigeste (honnêtement, je m’attendais à pire).
Le bal du rat mort, avec son titre évocateur de conte nous présente un polar légèrement fantastique qui graphiquement a gardé tout son charme des années passées. Cela dit l'histoire en elle-même reste un peu simpliste dans le traitement de son scénario, encore son charme vieillot ! Chaque personnage est bien stéréotypé et joue son rôle à merveille. Les morts sont presque toujours de belles jeunes femmes, étendues sur le sol presque languissantes, elles ressemblent plus à des donzelles qui attendent leur amant qu'à des cadavres, mais c'est encore une fois toute la séduction contenue dans ces vieilles bds, non ? La fin m'a parue claire et logique, cela dit elle tend vers le fantastique, il ne faut donc pas chercher d'explication approfondie.
Chef d'oeuvre de Jan Bucquoy! Bien que démodée, cette Bande Dessinée est toujours actuelle en rapport avec les tueurs en série (Dutroux à été à Ostende) et la manipulation génétique: une multiplication de rats énormes a déjà été vu dans quelques capitales du monde (Mexico, Nairobi...). C'est donc scientifiquement possible. Cependant on se demande si des rats pourraient être guidés télépathiquement par des humains. Par contre la psychanalyse dans l'histoire se fait de moins en moins pour guérir des criminels psychopathes. L'atmosphère dans cette Bande dessinée est bien des films d'horreurs (Roger Corman, Romero). Il faut de plus en plus pour faire peur aux gens à la télévision mais je pense que Le Bal du rat mort garde tous ses atouts. N'oublions pas que Bucquoy est devenu réalisateur de cinéma après avec des films cultes comme "Camping Cosmos" qui se passe aussi à la côte belge.
Je ne sais pas trop quoi dire sur cette BD. J'avais eu des échos de mes camarades belges, gens de goût. Et je suis tombé sur l'album dans une brocante. Je l'ai donc lu, et je reste assez circonspect. Certes, l'album a une ambiance tout à fait spéciale, jouant sur l'héritage de plusieurs oeuvres très connues (le Joueur de Flûte, les tableaux de Bosch...). Mais curieusement, je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire, aux personnages, et qui plus est, avec une fin assez absconse... Le dessin de JF Charles, alors au début (je crois) de sa carrière, n'est pas remis en cause, il est assez plaisant. Mais j'ai du mal à comprendre le "culte" fait autour de cet album... Peut-être une subtilité belge que je n'ai su saisir ? :?)
Bonne vieille BD fantastique, au dessin et aux couleurs un peu "vieille école", mais efficace. Un instant de lecture bien agréable, qui, pour ma part, s'est un peu effondré avec un dénouement aussi absurde qu'illogique et inexpliqué.
De la très bonne BD fantastique. Un scénario sombre, envoûtant, plein de symbolisme, qui n'est pas sans évoquer le travail de certains peintres surréalistes belges (Delvaux entres autres), mais aussi les tableaux de Jérome Bosch (avec d'ailleurs, une interprétation assez réussie de son univers en pleine page dans l'album). Ostende, ville portuaire, avec ses pêcheurs, ses vacanciers, ses restaurants, son quartier rose...et le terrible bal du rat mort. Une histoire tout en ambiances, et un dessin, qui quoique classique et un tantinet vieilli, garde toute sa force, et dessert parfaitement le scénario de Bucquoy. A découvrir.
Le Bal du Rat Mort est un carnaval qui existe véritablement. Il se passe à Ostende et compte parmi les plus importants et les plus prestigieux d'Europe. La Belgique est le pays du carnaval. Tout prend des allures de fête. Sauf que là, c'est Jean-François Charles qui collabore avec Jan Bucquoy sur cette superbe BD...et les allures de fête se tranforme en une histoire fantastique ou l'ambiance est oppressante. Le dessin de Charles convient tout à fait au superbe scénario de Bucquoy. Les dessins dans la ville d'Ostende sont magnifiques et les couleurs relèvent encore plus l'ambiance du scénario. un de mes must. En plus c'est super car Otto nous a offert la couverture de Deligne beaucoup plus belle que la réédition GLENAT.
Trés bon scénario sur fond de peur ancestrale, Bucquoy nous livre ici une histoire fantastique dont il a le secret (Alain Moreau, Retour au pays noir ...) et qu'il méne avec brio. Faut-il voir, avec l'histoire de son pére et du rat, une référence à la mandragore, le destin de la progéniture de son pére n'est-elle pas liée au rat ? L'ambiance est trés prenante et les dessins sont de qualité. C'est l'histoire fantastique que je préfère sur l'ensemble de mes BD.
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