Le Privé d'Hollywood
Hippolyte FINN, le privé, promène son flegme aristocratique, ses intuitions géniales et son automatique dans les studios de Hollywood. Si à l'écran on meurt pour rire, derrière le décor on tue pour de vrai.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Cinéma Collection Repérages Détectives privés Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Los Angeles Whodunit
Hyppolite est un détective privé d'Holywood qui gravite dans les milieux cinématographiques Sous la plume de Berthet il mène 3 enquètes tambour battants, confronté à des espions Nazis, des starlettes nymphomanes... Hyppolite triomphe mais ce n'est jamais un triomphe facile aussi bien dans son déroulement que dans sa conclusion, c'est peut-être ce qui pousse le héros dans un cynisme et un détachement jubiltoire pour le lecteur.
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Date de parution | Juillet 1985 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
Critique (Tome 1 : le privé d’Hollywood) L’histoire commence sur les chapeaux de roue, dés la deuxième page (qui entre nous aurait pu être la première) notre détective Hyppolyte Finn sauve un homme d’une tentative d’assassinat, homme qui se révélera être la future victime au centre de l’intrigue à venir. Sur la page suivante il aperçoit, par un heureux hasard, la voiture du méfait précédant, la prend en chasse, tombe sur l’adresse potentielle du suspect et ainsi de suite, durant absolument toute l’intrigue le rationnel se fond dans un monceau de chance, d’aubaines et de hasards fortuits. Le cadre est tout ce qu’il y a de plus lambda, le portait de notre détective est dressé d’une traite sur les premières planches, on y voit un homme charismatique, compétent, qui a de la répartie, dont les femmes sont folles et redevables, haï par l’irascible commissaire de police, etc.. Un portait cliché sans saveur dressé à la hâte. Lorsque l’on parcours page après page on se rend compte que ce portait, qui pourtant bien défini par les auteurs, est incohérent avec l’attitude du personnage. Il pose des questions stupides, récolte sans labeur des informations précieuses qui sortent d’on se sait où si ce n’est qu’elles sont communiquées par sa compétente secrétaire Connie, tombe sur des indices de la manière la plus honteusement chanceuse qui soit… bref un scénario pas si absurde mais que les raccourcis font tendre vers. Le dessin quant à lui n’a pas trop mal vieilli, sans conteste un dessin d’époque mais qui se laisse agréablement lire. Cela dit Berthet n’échappera pas à ma sévérité. Si les dessins dans l’ensemble sont plutôt bons, les faciès manquent, par moment, cruellement d’émotions. Hyppolyte a souvent les yeux en billes, deux yeux vides qui, pour moi, rendent certaines passages fades. Je ne comprends pas ce choix, pourquoi zombifier le héros, ainsi que la plupart des personnages masculins, avec ces yeux abandonnés de toute lueur ? Ce qui m’a le plus déplu c’est ce scénario vide, inintéressant au possible, ponctué de raccourcis grotesques visant à faire avancer la trame. Dés les 4 premières pages j’avais envie d’abdiquer, cela dit je me suis fait violence et j’ai continué jusqu’à la dernière tirade et quelle déception ! Un final auquel, certes, je ne m’attendais pas, j’en conviens, mais qui n’a rien de grandiose, rien de spectaculaire, rien de surprenant. Une véritable amertume de l’ouverture à la fermeture de cet ouvrage. La question est la suivante ; y a-t-il eu un engouement autour de ce premier album pour que notre cher trio en ressorte deux de plus ? Pour moi c’est tout bonnement inconcevable. Cette bd, si l’on omet le dessin, est vide, le néant, il n’y a rien d’un bon polar si ce n’est l’imper d’Hyppolyte. Critique (Tome 4 : Amerika / qui est en réalité le tome 2 mais apparaissant comme le tome 4 dans une série consacrée à Berthet, contenant d’autres histoires que celles de ce cher Hyppolyte Finn) Je vais vous la faire courte, un scénario un tantinet plus intéressant mais où la chance abonde encore de toute part : rencontres fortuites à répétition, indice primordial tombé du ciel, protagoniste dévoilant le pot aux roses, etc… Un monticule de raccourcis desservant tout polar qui se respecte. Une fois de plus l’absurdité prend le pas sur le rationnel. Néanmoins j’ai réussi à apprécier le scénario mais certainement aux dépends des auteurs, notre détective si il revêt encore certains aspects clichés implantés dans le tome 1, est par moment plus « mortel », il est perdu, ne comprend pas les indices évidents qu’il a sous le nez, se laisse abuser par une version des faits erronée ou encore fait preuve de laxisme et d’imprudence. Le bougre est audacieux mais toujours un peu con et ultra chanceux, je remarque là une cohérence entre nos deux albums. Finalement est-ce moi qui me suis trompé sur le compte des auteurs ? Ont-ils réellement construit le personnage d’Hyppolyte Finn comme étant un audacieux pas si malin à qui la chance sourit sans raison et à tour de bras ? Contrairement au tome précédent le final m’a plu, rien de transcendant mais une juste claque te remettant les pieds sur terre, j’ai été agréablement surpris de cette direction scénaristique. Pour le dessin, il m’a semblé observer moins de regards vides, du moins dans les moments nécessitant que nos personnages aient de réelles expressions faciales ou bien me suis-je simplement habitué à la patte graphique de notre cher Berthet ? Qui sait ? Maj 11/03/25 : Après lecture du dernier tome je dois remonter quelque peu ma note, ce tome même si il est prévisible et sans grande surprise est bien construit et agréable à suivre. En résumé : un premier tome catastrophique, un deuxième tome qui l'est un peu moins avec une chute intéressante et un troisième album plus aboutit. Toutefois rien de transcendant.
2.5 J'ai enfin lu l'intégrale de cette série que je connaissais de nom depuis des années sans jamais avoir lu un album. La série est intéressante si on est fan de Berthet car on voit l'évolution du dessinateur au fil des trois tomes. Les visages sont très moyens dans le premier tome et les scènes d'action ne sont pas toujours claires. Le trait s'améliore dans le tome 2 et dans le tome 3 j'ai retrouvé le style de Berthet qu'on connait tous et qui va plutôt bien au style polar. Quant au scénario, j'ai trouvé que celui du premier tome était vraiment mauvais, avec entre-autres des ficelles un peu trop grosses. Les deux tomes suivants sont mieux et j'ai peut-être une préférence pour le second tome qui a un retournement de situation bien trouvé. Malheureusement, les scénarios sont un peu trop classiques pour me passionner vraiment, comme c'est souvent le cas avec Rivière. Il y a deux tomes sur trois qui se laissent lire sans problème si on est fan de polar et ça fait passer le temps, mais c'est tout.
Je n’ai pas pu relire le tome 1, introuvable ?! dans la bibliothèque familiale, à l’inverse des tomes 2 et 3. Je connais d’ailleurs ces tomes sous la numérotation 4 et 7, ils étaient parus initialement dans une collection réservée à Berthet (avec mortes saisons, couleur café etc). Une petite série honnête, du polar années 30/40 classique, chaque tome est indépendant et se suffit. On y suit notre détective privé dans des enquêtes en lien avec le cinéma. L’ambiance est plutôt jet set, notre héros a de la répartie, possède un certain charme et est un rien chanceux. Une série pas si noire donc, aidée en ça par un graphisme chaleureux et une mise en page fluide. Berthet excelle dans le rendu de ce Hollywood, bien agréable à parcourir. Des histoires différentes à chaque fois, le 2 nous amène dans le milieu du cinéma allemand de l’époque, et le 3 est astucieux dans sa construction, on y suit Hippolyte en croisière et son assistante dans la pampa US, chacun sur une enquête qui finalement va se rejoindre. Le petit bémol ira sur le finish, alors qu’on prend plaisir à suivre l’histoire, le final a tendance à être vite expédié à mes yeux et gâche un peu le ressenti. Pas indispensable mais une petite friandise pour les amateurs de l’auteur ou de polar. Malgré le poids des âges, la série vieillit très bien.
Loin de l'univers glauque des privés habituels de romans noirs, Hippolyte Finn exerce à Hollywood et ses alentours, un univers doré de paillettes où tout n'est qu'illusion ; cependant, les auteurs nous montrent l'envers du décor des studios de cinéma en jouant des stéréotypes de l'Amérique et des références au cinéma hollywoodien. On apprend les petits secrets des stars, remplis de faux-semblants, et puis à Hollywood, on tue aussi pour de vrai. Sinon, c'est les ingrédients habituels : filatures, recherches de personnes disparues, chantages.... des sujets usés jusqu'à la corde dans d'autres séries et à l'écran, difficile de trouver de l'originalité dans ces enquêtes. De même que comme c'est souvent le cas avec les privés, un flic officiel (l'irascible inspecteur Whiller) a Finn dans le nez et ne manque pas de lui mettre des bâtons dans les roues, leurs joutes verbales sont souvent drôles ; ce cliché est assez récurrent dans ce type d'histoire. Malgré ça, cette bande se lit sans déplaisir, Finn est bien différent de Marlowe qui pourtant vit aussi en Californie ; c'est un dandy séduisant qui se la joue un peu, alors que Marlowe est plutôt un dur désillusionné. Berthet restitue avec un trait réaliste un tout petit peu épuré le Hollywood des années 30, aux décors précis, sur des scénarios bien ficelés de Bocquet et Rivière, exposant souvent une réalité plus sordide et contraire à celle qu'on voit à l'écran, le tout dans une ambiance typique d'époque, assez envoûtante. C'est ce qui fait regretter que ce privé n'ait pas été poursuivi au-delà de 3 épisodes. A noter que j'ai trouvé facilement le tome 1 en bouquinerie, mais les tomes 2 et 3 sont rares à dénicher.
Je n'avais lu que des passages dans Spirou, avant de relire les deux premiers tomes, c'était pas mal. Le dessin de Berthet était déjà impeccable, et les histoires d'un intérêt rare. En effet les intrigues policières sont assez bien construites, on ne s'ennuie pas trop, même si globalement l'intérêt s'émousse assez vite... A réserver aux inconditionnels de Berthet.
Il s'appelle Fynn, Hippolyte Fynn... Curieux, non ?... Son métier ?... "privé" ; détective quoi... son univers ?... c'est celui d'Hollywood ; en fait plutôt l'envers du décor... Et c'est ça qui m'a plu dans cette série. Son univers n'est pas sombre, glauque, comme dans ces vieux polars US des années 30 à 50. Hippolyte ?... c'est plutôt un "mondain", séduisant, qui -parfois- prend la pause mais possède une intelligence supérieure à la moyenne. Les scénarios ?... bien ficelés, les auteurs "jouant" ici d'une certaine contradiction entre leur héros et ce que le cinéma US veut souvent nous montrer. Le graphisme ?... un trait semi-réaliste, clair, bien lisible ; très bien mis en scène dans un découpage de planches qui ressemblent à des story-boards de films (tiens, on y revient !...). Le "privé" ?... une bonne série au concept peut-être "déjà vu/déjà lu", mais où histoires et dessins font preuve d'une réelle maîtrise ; une série de lecture agréable, potentiellement riche d'idées abouties et caractéristique d'un certain style du début des années 80. Pas mal du tout. Cote perso : 3,5/5.
J'ai acheté les 3 albums du privé sans réellement connaître le style Berthet, eh bien je n'aime pas ce style. Je trouve le dessin un peu plat, on dirait du Hergé, et les histoires ne sont pas vraiment passionnantes. Dommage car le choix des années 50 à Hollywood aurait pu donner naissance à une série bien plus riche que ce qu'on nous propose ici.
Le Privé d'Hollywood c'est du polar conventionnel mais terriblement efficace. Ici, tous les parfums du cinéma américain d'avant-guerre vous raviront. Une ambiance si bien rendue qu'à tout moment vous aurez l'impression qu'Humphrey Bogart vous attend au coin de la rue. Le scénario de Rivière est plutôt réussi et donc on suit les enquêtes d'Hippolyte Fynn avec beaucoup d'intérêt. A ce sujet, j'ai d'ailleurs eu un petit faible pour la dernière aventure : "Retour de Flamme" où la secrétaire de notre héros a un rôle prédominant dans le récit. Le dessin de Berthet est superbe. Son trait met bien en valeur chacun des albums. Le Privé d'Hollywood est un polar très convaincant. C'est donc une lecture incontournable pour les amateurs du genre. A conseiller !
Oui, cette série est bien. Je ne la trouve pas formidable parce que je ne suis pas amateur d'enquêtes policières sérieuses personnellement, mais Le Privé d'Hollywood a beaucoup de qualités. Sa qualité première tient dans son dessin. Berthet y est très bon et son style net et légèrement épuré donne une vraie âme et une vraie ambiance à la Californie de la fin des années 30, la même âme qu'il avait su donner au début de la série Pin-up. Dessin beau donc et surtout agréable à lire. Vient ensuite la construction des récits qui est bien faite et assez intelligente. Cependant, là où je suis un peu déçu, c'est par l'aspect classique des intrigues policières et de leur résolution. Les enquêtes d'Hyppolite Fynn rappellent un certain nombre de films noirs de l'époque transposés dans le décor plus ensoleillé d'Hollywood et du monde du cinéma. Bon dessin, bons récits quoique sans vraie surprise, une série sympathique.
Une BD formidable qui suite au succès assez inexpliqué de Pin-up a malheureusement pris fin. On retrouve déjà présent les éléments qui font aujourd'hui le succès de titres comme Blacksad... un privé solitaire en imper aux Etats Unis, le milieu hollywoodien, l'ambiance des films noirs des années 60 avec Humphrey Bogart... Les cadrages sont plus originaux que ceux que l'on trouve dans les travaux actuels de Berthet et c'est ce qui fait le charme du dessin très fluide. Les deux premières aventures (Le privé d'Hollywood et Amerika) sont un must.
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