The Boys
Dans un monde où des super-héros sillonnent le ciel ou rôdent dans la nuit, quelqu'un doit faire en sorte qu'ils ne dépassent pas les bornes. Et ça, c'est le boulot de Billy Butcher, du P'tit Hughie, de la Crème, du Français et de la Fille. Les petits gars de la CIA, une équipe de gens dangereux.
Auteurs britanniques BD adaptées en séries télévisées live Dynamite Entertainment
Ca tombe bien, puisqu'ils luttent contre la force la plus redoutable de la Terre : les gugusses à super-pouvoirs. Certains super-héros doivent être surveillés. D'autres doivent être contrôlés. Et certain, parfois, doivent dégager. C'est là qu'interviennent nos p'tits gars.
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Date de parution | Août 2008 |
Statut histoire | Série terminée 19 tomes parus |
Les avis
Je ne vais pas me mentir, un bon gros récit trash et vulgaire de temps en temps, ça m’éclate. Voir des situations absurdes, complètement décalées et vulgaires avec une bonne pincée de sexe et/ou de gore a quelque chose de diablement exaltant pour l’ado attardé que je prétends être et rester. Je pourrais même prétendre que plus mes artères se bouchent avec l’âge et le tabac, plus je recherche ce genre de lecture décomplexée. N’en déplaisent à mon entourage et libraires, il va sans dire que Preacher de Garth Ennis était devenue mon arme de prédilection dans ce genre si cloisonné, le récit irrévencieux au possible, l’utilisation de la religion comme un blasphème permanent et un coup de pied bien placé dans tout ce qui peut déranger dans nos sociétés se voulant si « propres » pour en devenir une œuvre culte avec l’amitié et l’amour en point d’orgue. Soit une belle démonstration que la plus belle fleur peut pousser sur un tas d’ordures… Si, si j’insiste, lisez Preacher pour une expérience unique :) Depuis ce succès et quelques autres, Garth Ennis fait le pari de proposer selon ses propres termes une nouvelle série « out-Preacher than Preacher » ce qui pourrait se traduire par un sobre « Plus Preacher que Preacher » faisant référence à l’humour décalé, l’hyper violence et les situations sexuelles équivoques. Au vu de ce qu’il a déjà osé publier, on ne peut pas être plus averti donc c’est avec un sourire sadique clairement non dissimulé que je me décida enfin d’entamer ce gros run sur une bande d’agents complètement timbrés censés surveiller et botter le cul des super-héros lubriques. Et bien oui ma bonne dame, car une fois rangé la cape et le masque, à quoi pensent donc tous ces super héros dès que la caméra s’éloigne de leur destinées ? Et bien à se défoncer la gueule comme de gros junkies ou à enfiler tout ce qui bouge et rassasier leurs pulsions sexuelles avec les facilités de leurs conditions surnaturelles ! Difficile de faire plus explicite avec cette équipe de bras cassés destinés à nous arracher quelques sourires génés et finalement assez libérateurs car tout comme Preacher, il faut le voir pour y croire ! Rien d’étonnant dès lors que DC Comics abandonne la série dès les premiers numéros au profit d’un plus petit éditeur bien content de tirer les marrons du feu à son tour ! Seul hic, Garth Ennis a peut-être voulu voir grand, très grand en proposant une série pas encore achevée mais aux ambitions plus démesurées que son chef d’œuvre Preacher auquel The Boys fait forcément écho à chaque page. Avec son pitch improbable, The Boys annonce clairement la couleur dès le départ : vouloir choquer l’amateur de Marvelleries ou de Batmaneries quitte à en perdre un peu de souffle et de rythme sur la longueur car oui The Boys c’est long, c’est même très très long ! Si on rigole comme un tordu dès les premières pages, ce serait de mentir tel un judas que de préciser que l’intérêt reste constant au fil des multiples petits épisodes qui se succèdent. Heureusement tout ce recyclage a quand même du bon comme une longue série télévisée car la lecture est facile malgré de longues lignes de dialogue mais il faut prendre son temps et savoir apprécier par petites doses ou arc. Le trait de Robertson est plutôt intéressant à plus d'un titre avec beaucoup d’encrage et de détails tout en sachant ménager aussi bien les nombreuses scènes d’action que d’humour car on rigole quand même pas mal avec cette équipe complètement atypique. Sans compter ces superhéros bien plus répugnants que leur statut ne laisse à supposer. C'est d'ailleurs assez marrant de voir les nombreuses références à d'autres personnages fictionnels... ou pas ! ;) De nombreux arcs détaillent les origines de chaque personnage principal mais Ennis a su montrer qu’il ne perdait pas le fil et arrive toujours tel un équilibriste surdoué à raccrocher tous les wagons ensemble. Cet amateur de démonstrations de violence a choisi d’ériger le mauvais gout à tous les étages sans égaler selon moi son œuvre de référence. Une fois l’effet de surprise passée, il manque un petit supplément d’âme pour emporter l’adhésion totale et je me suis même posé la question de savoir si je n’étais pas blasé de toutes ces irrévérences. Malgré tout, on passe un excellent moment en compagnie de ces Boys et je commence à comprendre suffisamment les techniques du bonhomme pour savoir qu’il va conclure de façon honorable son bébé (dont la publication aux USA approche de la fin). Sans être aussi indispensable que Preacher (mais combien de fois en aurais-je donc parlé dans cet avis ?), The Boys mérite bien d’être connu et reconnu et de se faire une place au soleil afin d’y pourrir bien sagement parmi votre collection de Martine :) EDIT après avoir lu les 7 premiers chapitres : Je descends ma note d’un point car je n’ai pas reconnu le même plaisir de lecture que celui rencontré avec Preacher mais soyons clair dès le départ : je ne m’attendais pas à une œuvre aussi marquante et fun car l’exercice est difficile à reproduire. Néanmoins les chapitres se succèdent en dent de scie comme cela a déjà été évoqué. Il y a un nombre assez consistant de pages qui ralentissent considérablement le rythme et le fil narratif n’est pas toujours des plus clairs. En gros il y a pas mal de passages où l’on se fait clairement « chier » et qui n’apportent rien de plus à l’histoire tout en restant confus avec des dialogues loin d’être aussi mémorables que je ne l’aurais souhaité. Et pourtant certaines scènes relancent admirablement la machine en étant grotesques, inattendues ou surprenantes quand elles ne sont pas tout simplement hilarantes ! La vision toute personnelle d’Ennis du 11 septembre et l’intervention des « héros » pour résoudre la prise d’otages en avion est bien partie pour devenir « culte ». Simplement dommage que le dessinateur intérimaire de certains épisodes n’ait pas le talent de celui d’origine et que Ennis prenne un certain plaisir à étaler son histoire alors que la raccourcir n’aurait été que plus profitable. Mais comme je passe malgré tout un très bon moment à la lecture et qu’il ne soit pas exclu que l’histoire retourne dans les rails si prometteurs du début, je reste confiant et poursuis ma collection avec autant d’appréhension que d’intérêt ! Après tout, n’est pas Ennis qui veut !
Après la lecture des 3 premiers tomes. D'autres suivront un jour. J'aime ce style de comics "branleur" où l'humour s'impose sous toutes les formes, de la plus fine à la plus grotesque. On a le droit à du pur Ennis, décalé et sans tabou. Il ne fait pas bon pour un personnage de passer dans cette série, on a le droit à tout !!! Les super-héros ne sont pas à la fête. Chaque tome est un récit à part entière où chaque scénario est un divertissement s'appuyant sur des trames croisées souvent en finalité commune. C'est relativement con mais ça repose les neurones et flatte la bêtise qui sommeille en chacun de nous. Quand on accepte de jouer le jeu on se surprend à apprécier cette bande de dépravés tous aussi graves les uns que les autres. C'est franchement difficile d'en parler tant l'on sort des sentiers battus. On est un cran en dessous de Preacher pour l'humour, mais l'action omni-présente compense et donne du rythme au récit. Le dessin de Robertson est efficace, le trait est parfois gras mais la colorisation informatique évite d'avoir un effet sale. Je lirai la suite par plaisir et curiosité car j'aimerai mieux connaitre les personnages et surtout voir comment ils vont évoluer au fur et à mesure de leurs missions hors normes. Mise à jour le 22/04/2011 suite à la lecture des tomes 4 à 7. Passage de la note de 3 à 4 et ajout d'un coup de coeur. Le série prend de l'ampleur à chaque tome, la série devient consistante et prenante. En l'état il reste beaucoup d'inconnus mais le puzzle avance. Les tomes 6 et 7 forment une seule histoire, comme les autres tomes individuellement. La lecture se fait à deux niveaux, une pour chaque récit et une autre sur la longueur. Ennis sait embarquer les lecteurs dans ses productions. Je ne sais pas combien de tomes sont prévus en tout mais je ne pourrai plus faire autrement que d'aller au bout !!! Mise à jour du 30/04/2011. lecture des tomes 8 et 9. Impossible de s'arrêter en si bon chemin, j'ai donc commandé les derniers tomes disponibles. Les tomes 8 et 9 sont énormes, des étapes sont franchies dans l'humour et la décadence. Les super-héros en prennent pour leur compte et sont tout simplement réduits à des moins que rien. C'est gros, pour ne pas dire énorme, mais ça fonctionne à merveille. On se demande où cela va nous amener et s'il y a aura des limites !!! Il y a tout de même des sujets sérieux traités au fil de l'eau, mais ils ne suffiront pas à masquer le côté extrême et trash de la série qui n'est clairement pas à mettre entre toute les mains : il faut un esprit ouvert aussi friable qu'un gruyère pour apprécier cette caricature absolue des comics de super-héros. Pour répondre à l'avis précédant, il y a bien un changement de dessinateur mais il n'intervient qu'au tome 8 sans perte de qualité notable... Cette série n'a d'intérêt que sur la longueur, elle se bonifie au fil des tomes pour devenir addictive. Une chose est claire, Ennis est et restera Ennis. Si Preacher n'est pas votre tasse de thé, ne gaspillez pas votre temps ni votre argent sur cette série.
Tiens ? Une nouvelle parution panini. Une couverture noire sur laquelle se découpent cinq visages patibulaires, comme reliés entre eux par un halo rougeoyant, dirigeant tous leurs regards au même endroit. Le tout vu en perspective venue du sol. Inutile de dire qu'à la simple vision de cette image on n'a pas très envie d'être la chose qui intéresse ces cinq personnages à ce moment. Quand on lit le résumé inscrit sur le quatrième plat, rien de bien révolutionnaire ne semble se dégager de l'histoire... Pourtant une petite phrase en bas attire l'attention : La bombe que vous tenez entre les mains, c'est le premier volume de la nouvelle série de Garth Ennis et Darick Robertson.. Pour ceux qui l'ignorent, Garth Ennis est celui qui a écrit Preacher. Darick Robertson, celui qui a dessiné Transmetropolitan. Si je ne connaissais pas déjà la série The Boys cela aurait suffit à me séduire, la connaissant et voyant cet album matérialisé n'a fait qu'accentuer mon envie de le dévorer. Pour les fan boys, une BD de Garth Ennis est toujours un évènement particulier, on sait que quel que soit le sujet abordé, cela va prêter à la controverse et aux polémiques. The Boys n'échappe pas à la règle et dès les premières pages Garth frappe fort. Le scénario s'articule autour d'une idée maintes fois utilisée depuis qu'Alan Moore et Dave Gibbons ont abordé le thème dans Watchmen. Aux éternelles questions Quelle est la place des Super-Héros dans la société ? Comment la société les perçoit-elles ? Qui nous garde de nos gardiens ? Nombreux-ont été les éléments de réponse apportés par de nombreux auteurs dans les comics avec plus ou moins de succès artistique. Au tour de Garth Ennis de livrer sa vision et il semble vouloir régler ses comptes avec les Supers, oh je sais il avait déjà abordé frontalement le sujet dans La Pro mais il ne faisait qu'écorner gentiment un mythe, là il semble bien décider à le détruire. Dans le monde des Boys, les gens ayant du pouvoir sont des pourris qui se permettent toutes les exactions, pas un n'est bon, pas même ceux qui sont censés les garder. On peut bien entendu y voir une parabole de notre société, ce n'est certainement pas fortuit. Libre a chacun de penser qu'Ennis enfonce des portes ouvertes, mais à sa manière Garth Ennis les défonce, son discours est sans compromis, c'est irrévérencieux, graveleux, crade et très amusant, oui, ce scénariste sait faire preuve de beaucoup d'humour. Mention spéciale pour les dialogues très en verve, mais les dialogues d'Ennis sont toujours très bons. Dès les premières pages ça frappe très fort, avant d'avoir vu la présentation des personnages en entier, le lecteur est plongé dans un bain de folie sanglante. Le ton est donné, les "Boys" entrent en scène, la galerie de protagonistes est gratinée, ils sont cinq : Billy Butcher : Le chef, Crème : Une armoire à glace très raisonnable, la Fille : Un personnage énigmatique, le Français : Un psychopathe… et surtout P'tit Hughie qui emprunte les traits de Simon Pegg (qui rédige en passant la préface de l'album) et fait office de fil rouge dans cette histoire. Les références aux séries existantes ou ayant existé pullulent, cela a du gêner DC a tel point que cette série a été interrompue (parue originellement dans la ligne Wildstorm) au bout de six numéros. Depuis Dynamite a pris le relais et la série continue son bonhomme de chemin, récoltant un succès tant critique que commercial qui ne doit pas déplaire à son nouvel éditeur... Ce premier tome reprenant les six premiers épisodes présente la reconstruction du groupe et leur première aventure. A noter que si l'on a droit à quelques révélations importantes sur les personnages, beaucoup d'éléments demeurent dans l'ombre, comme par exemple les liens sous-jacent entre certains personnages que l'on ne fait que percevoir et qui laissent deviner que l'on n'est pas au bout de nos peines. Darick Robertson met son talent au service de l'histoire, dessinateur imaginatif il affiche une grande forme sur The Boys, son trait, épais et percutant, se démarque de l'imagerie comics habituelle, ceux qui ont lu Transmet comprendront... Le travail de Robertson rend l'ambiance bien crasseuse, ce qui ne gâte rien. J'ai été conquis par ce premier tome, même si je doute fort que The Boys fasse l'unanimité. Je suis heureux de voir que Garth Ennis laisse enfin libre court à sa démesure scénaristique, ouf, il était temps. A lire pour ceux qui cherchent une lecture pêchue, une bonne déconnade ou une nouvelle série bien déjantée. JJJ
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