Batman - Vampire (Batman & Dracula) (Batman : Red Rain)
Batman vs Dracula
Batman DC Comics Elseworlds Super-héros Univers des super-héros DC Comics Vampires
Le seigneur des vampires fonce sur Gotham, bien décidé à plonger la ville dans les ténèbres. Batman, malgré ses talents de détective, ne réussit pas à l'arrêter, surtout quand Dracula jette son dévolu sur des sans-abri pour former une redoutable armée de morts-vivants. Afin d'éviter le chaos, le justicier masqué, dans un dernier geste héroïque, décide de former une alliance avec un groupe de vampire renégats.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 10 Juillet 2008 |
Statut histoire | Une histoire par tome (regroupé en une intégrale dans la réédition) 3 tomes parus |
Les avis
Comme tu as de grandes dents ! - Ce tome regroupe Red Rain, Bloodstorm et Crimson Mist. Ces histoires se déroulent en dehors de la continuité habituelle de Batman dans un monde imaginaire (enfin encore plus imaginaire que d'habitude, enfin je me comprends). Red rain - Dans un Gotham réimaginé, Bruce Wayne est confronté à des vampires menés par Dracula en personne. Doug Moench profite de sa popularité de l'époque (ce tome date de 1991) pour s'offrir une variation très gothique sur Batman. Ne cherchez pas de révélations sur Dracula, il figure bien dans le titre, mais il occupe juste un rôle de chef de vampires sans aucune originalité. Bloodstorm - La menace de Dracula est écartée, mais il reste encore des vampires dans Gotham. Il les traque la nuit pour leur enfoncer un pieu dans le cœur et les décapiter ensuite pour éviter qu'ils ne reviennent. Mais ces vampires changent petit à petit de mode opératoire, comme s'ils s'organisaient. Et Batman (devenu lui même vampire) a de plus en plus de mal à résister à la soif de sang. Selina Kyle a également été la victime d'un suceur de sang mais les conséquences ne sont pas celles attendues. Ce tome est la suite logique du premier dans le sens où Batman s'éloigne de plus en plus de l'être humain qu'il fut pour devenir un vrai vampire. Doug Moench a l'intelligence de ne pas se contenter de refaire la même chose, mais de décrire les stades de la transformation psychologique qui emmène le héros vers une animalité dérangeante. Il laisse derrière lui Gordon et Alfred dans le monde des humains pour se retrouver plus seul que jamais dans le monde de la nuit. Crimson mist - Batman est un vampire qui a goûté au sang. Alfred Pennyworth lui ont fiché un pieu dans le coeur et il repose, ni vivant, ni mort, dans une cave. Malheureusement les horreurs s'abattant sur Gotham n'ont pas pris fin avec le Joker. Depuis la retraite forcée de Batman, plusieurs monstres ont fait leur apparition : Killer Croc, Scarecrow, Riddler, Two-Face, Poison Ivy. Après bien des hésitations, Alfred finit par retirer le pieu qui maintenait Batman dans une vie sans mouvement. le vampire est lâché et les monstres n'ont qu'à bien se tenir. Ce plan s'avère tellement efficace qu'Alfred et Gordon doivent vite trouver un moyen d'arrêter Bruce Wayne. Dans la première histoire, Kelley Jones mêle savamment les à-plats de noir denses avec une exagération des dessins qui tirent vers le cartoon de la vieille école de chez Warner. le résultat est irrésistible. Il fait bien sûr penser à cet autre maître qu'est Bernie Wrightson, l'un des 2 créateurs du Swamp Thing. Kelley Jones réussit à faire revenir à la mode la cagoule aux oreilles démesurément pointues qui avait été bannie après The Dark Knight Returns de Frank Miller. Les dessins sont outrageusement exagérés ce qui leur confère une dimension poétique inattendue. Dans la deuxième, il a conservé la même esthétique héritée de Bernie Wrightson que dans le premier tome ; mais il maîtrise beaucoup mieux ses effets d'abstraction. Au fur et à mesure que Batman perd le contrôle de sa bestialité, Kelley Jones fait prendre à son visage des stigmates d'animaux. On peut ne pas apprécier les libertés qu'il prend avec une anatomie rigoureuse. Cependant sa technique est à rapprocher de celle d'un Mike Mignola sur Hellboy : ils s'autorisent l'un comme l'autre des formes incorrectes pour faire apparaître les sentiments et les forces qui habitent les personnages. Et là, Batman n'est jamais autant apparu comme une créature de la nuit, Catwoman devient mi-femme mi-bête, et l'exagération des postures et de ses formes lui confère une aura d'animalité réelle. Dans la troisième histoire, il pousse jusqu'au bout la logique de cadavre vampirique. Il avait déjà utilisé cette approche sur 2 miniséries de Deadman (sur des scénarios de Mike Baron dans Deadman : Lost Souls). le principe est simple : Batman est un cadavre, dessinons son personnage comme s'il s'agissait vraiment d'un squelette sous le costume, avec ses plis qui suivent le contour des os. À l'unisson du scénario qui fait de Batman une créature surnaturelle n'appartenant plus au monde des humains, Kelley Jones fait de son corps un sac d'os qui n'a plus qu'un lointain rapport avec la morphologie humaine. Par exemple, les os de sa colonne vertébrale ressortent de 10 à 15 centimètres de manière protubérante dans son dos. Kelley Jones utilise les dessins comme des concepts et non plus comme des éléments figuratifs. Les effets de cape continuent d'utiliser des dizaines de mètres de tissu, sans aucun souci de réalisme. Cette exagération outrancière retranscrit parfaitement la bestialité de l'âme du personnage principal. Il ya très peu de rôles féminins : une infirmière et Pamela Isley. Ces 2 dames sont dotées d'une poitrine fort opulente qui ne défie pas les lois de la gravité. Cette représentation insiste sur l'inéluctabilité de la mort, du vieillissement de la chair. de la même manière, les exagérations physiques des musculatures (celle de Killer Croc en particulier) attirent l'attention du lecteur sur leur impossibilité, sur leur caractère de déformation physiologique, de perversion de l'ordre naturel du corps humain. Ce voyage dans un Gotham gothique entraîne le lecteur dans une transformation bestiale et contre nature de Bruce Wayne. Cette dégénérescence s'appuie sur une écriture fleurie parfois un peu pesante et sur des dessins exagérés très dérangeants. "Red Rain" est un peu hésitant et lourdaud. "Bloodstorm" est parfait. "Crimson mist" est une conclusion satisfaisante qui aurait mérité un peu plus de soin et d'attention des 2 créateurs dans les finitions.
J'ai lu l'album paru chez Urban Comics et qui propose les trois histoires dans une intégrale. Batman contre Dracula est une idée que je trouve plutôt intéressante vu que Batman est une chauve-souris et une créature de la nuit tout comme Dracula. D'ailleurs un des premiers ennemis de Batman était le Moine, un vampire donc l'idée de voir Batman n'était pas nouvelle et semble même assez évidente ! J'ai eu un peu de mal avec la narration de Moench tout le long des trois albums. J'ai parfois l'impression que c'était prétentieux. La première histoire où on voit Batman affronter Dracula est pas mal, mais je trouve que ce n'est pas très passionnant à lire. Je trouve que le dénouement était assez prévisible et que les auteurs ne faisaient qu'étirer leur histoire inutilement. J'ai trouvé que les deux autres histoires avaient un meilleur scénario et en plus on voit des ennemis classiques de Batman. Malheureusement pour la troisième histoire, le style du dessinateur est très différent de ce qu'il a fait pour les deux premières histoires. Alors que les deux premières avaient un dessin classique pour du Batman et qui allait bien avec l'aspect fantastique des histoires, la troisième a un style vraiment grotesque avec des personnages qui ont souvent l'air difforme. J'ai particulièrement eu de la difficulté avec le design du Pingouin et de Killer Croc. Ça gâche un peu l'histoire. Au final un album avec des qualités et des défauts que je suggère plutôt d'emprunter à la bibliothèque.
Je précise que je n'ai lu que le tome 1 que possède une des bibli que je fréquente, pas trouvé les suivants... A première vue, une confrontation Batman- Dracula semblait étrange et complètement farfelue tant cette association détone, mais à y regarder de plus près, on réalise que de tous les super-héros existants, qu'ils soient de chez Marvel ou D.C., c'est Batounet le mieux désigné pour affronter le Prince des Ténèbres, son caractère fantastique ayant toujours été latent dans ses aventures, et puis comme Dracula, Batman est une créature de la nuit où Gotham offre un décor baroque propice à cet affrontement. D'autre part, Batman a eu d'autres ennemis fantastiques, notamment Man-Bat. D'autres super-héros chez Marvel ont été opposés à Dracula, tel le Surfer d'Argent, mais ça restait un combat plus spirituel et psychologique, et ça ne collait pas vraiment. Ici, c'est beaucoup plus physique, le mythe du Dark Knight est sérieusement malmené et mis en danger, son univers habituel en prend un coup, finis ses ennemis déjantés appartenant au monde criminel, même si ses principales caractéristiques sont préservées (la chauve-souris, emblème de la nuit, qui intimide les ennemis, et dont la justice est une justice de peur et de vengeance). L'ambiance est sombre et très gothique, j'aime ça, Gotham est une vision suffisamment tentante pour Dracula, avec sa fange urbaine, le combat entre les 2 ennemis est donc plus subtil d'abord que les simples rixes habituelles du Dark Knight, puis il se fait plus torturé et plus physique, avec un aspect fantastique bien marqué et un Dracula avec une vraie sale gueule qui change radicalement de l'image du vampire dandy en cape véhiculée par le cinéma. Bref, c'est assez jouissif pour moi qui admire le Batman de la période Neal Adams, même si le dessin n'est pas sans défauts ; il est correct mais sans génie, avec quelques belles images, mais aussi un manque de détails dans certaines cases, un côté peu fignolé, mais supérieur à ce que j'ai pu voir dans certains autres comics modernes vraiment pourris sur Batman. Malgré une fin qui me laisse pensif, c'est une bonne relecture d'un mythe de la comic book culture classique que j'idolatrais.
Après la lecture du premier volume : Pluie de Sang Il faudra mettre la main sur les tomes suivants car si l'histoire est complète, elle met l'eau à la bouche avec son final détonnant. On est clairement hors continuité par rapport à la production importante sur Batman. Pourtant l'intérêt n'est pas négligeable, opposer le dark knight à Dracula permet de mettre en avant la personnalité et les limites du premier. Il y a de bonnes idées bien exploitées dans l'histoire, on devine parfois la suite des évènements sans que cela nuise à la lecture. Je suis plus réservé sur le dessin déstructuré. Les défauts de perspective et de proportions sont légion mais semblent voulues. Il doit s'agir d'une question de goût. Les couleurs peu nuancées n'arrivent pas à contrecarrer cette impression. Je suis curieux de connaître la suite de ces aventures particulières, cela démontre l'intérêt relatif sur le fond de ce premier volume.
Avis après le premier tome uniquement... Miam Miam!! J'aime Batman et j'aime les vampires, la réunion des deux a été tentée et je l'ai trouvée très réussie ! La BD est très sombre, comme je l'attends des aventures du chevalier noir, avec une Gotham qui parait noire, sale et triste à souhait, et des bas fonds de la ville parcourue par de délicieuses créatures buveuses de sang !! Les dessins me plaisent beaucoup, un peu fouillis, pas toujours nets, un peu glauques, ils collent parfaitement à l'ambiance. Dracula est une espèce de créature affreuse sortie tout droit d'un conte macabre, cela nous change de ces images le représentant beau et éternellement jeune, en costume impeccable et à la coupe de cheveux faussement désordonnée... Ici on a bien affaire à une vraie créature bien moche et affreuse, c'est un régal ! C'est d'ailleurs le cas des autres vampires également, et pas uniquement de Dracula. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre avec les deux autres histoires, mais dès que je retrouve des étagères supplémentaires, je me les procurerai !
Qu'il soit constitué de papier, de pellicule ou même de chair, j'ai toujours eu un grand faible pour les héros tourmentés. Des personnages de l'Iliade ou même de bande dessinée, les destins tragiques m'ont toujours intrigué. Aussi quand est donnée l'occasion de croiser le triste héros de Bram Stoker à celui de Bob Kane, la tentation est forte de se planter car l'enjeu devient ironique avec ces deux chauve-souris diamétralement opposées. L'une effraie pour se nourrir et survivre et l'autre effraie pour faire le bien et rétablir l'ordre. C'est donc dans le contexte exagéré des Elseworlds de DC Comics que va se dérouler cette aventure peu commune, utiliser ces héros de papier pour les faire s'affronter et surtout en observer la lente et longue déchéance de Batman, dont le seul talent subsiste par sa déduction et une panoplie de gadgets improbables. Un être humain torturé en somme, dont tout le monde connait les origines mais dont la quète de vengeance et de justice n'a pas de fin. Pourtant face à la menace d'une armée vampire se développant à vitesse grand V par Dracula lui même dans une nouvelle terre d'accueil nommée Gotham, Bruce Wayne va devoir pactiser avec le mal, se faire de nouveaux alliés et une nouvelle stratégie, quitte à en perdre la vie et les idéaux initialement fixés. Le combat contre Dracula ne sera qu'une étape mais la douloureuse victoire va bouleverser son existence à jamais... Et c'est cette longue déchéance parfaitement amenée par étapes qui est au coeur même de cette oeuvre car, et ce ne sera pas un secret pour longtemps, Batman va devenir un véritable vampire et son chemin de croix sera douloureux et cruel à l'instar du héros de La Mouche de Cronenberg. Chacun des trois livres amène une transition supplémentaire assez étonnante et poser beaucoup de questions à un Bruce Wayne métamorphosé tant physiquement que moralement : comment continuer à faire le bien sans se laisser tenter par les contraintes qu'une nouvelle vie malsaine s'offre à lui ? En cela la lecture est palpitante et Batman devient dès lors un jouet inédit entre les mains d'un scénariste inspiré et par des traits exagérés, tantôt monstrueux et même érotiques car il s'agit bien de la rédemption d'un Vampire dont il est question, du même acabit que ceux de Anne Rice à l'exception près qu'il ne s'agit pas d'une victime ordinaire qui s'est promis de ne jamais prendre une vie à autrui ! Le coté profondément surnaturel peut surprendre le lecteur lambda de Batman mais on arrive très vite dans un univers violent et aseptisé tout en conservant les codes qui ont fait le succès de la série. Gotham se prête volontiers au décor gothique souhaité et si Dracula n'est qu'un prétexte, il réserve un combat épique dès la fin du premier tome qui préserve toutes ses promesses. L'intervention d'une Catwoman revisitée et du Joker relance la lecture avec intérêt et on sort rapidement du canevas habituel. Oh bien sur, le Bat-man du XIXème siècle, celui vieillissant de Miller dans Dark Knight Returns ou la version alternative de Red Son ont déjà préparé le lecteur blasé à de multiples facettes mais je vous garantis que personne ne sortira indemne de la vision du Caped Crusader une fois le dernier tome posé de cette série définitive. Le tout est desservi par des dessins parfois inspirés, parfois grotesques de Kelley Jones dans une cohérence et un encrage hasardeux mais au moins l'ambiance poisseuse subsiste. Il s'agit ici d'un univers codifié que l'on se plait à détruire sans l'ambition de le reconstruire et la question revient sans réponses : les héros sont-ils immortels ? Pour un public averti et rompu à l'univers de Batman mais à savourer sans tarder. J'aurais volontiers rajouté un point supplémentaire si les dessins étaient plus homogènes et les scans de l'éditeur moins brouillons mais cette série se doit de figurer entre Dark Knight Returns et A Long Halloween sans hésiter...
Quand je dis que les différents Batman que je lis se suivent et ne se ressemblent pas, c'est réellement vrai. J'étais assez curieux de voir la rencontre entre deux chauves-souris célèbres. Le chevalier noir contre le Prince des vampires : il n'y a pas de place pour deux à Gotham City ! C'est sanguinolent à souhait. Normal quand même pour une histoire de vampire ! J'ai été très surpris par la direction qu'allait prendre cette histoire. Pour une fois, cela se termine quand même assez mal. J'ai l'impression qu'on utilise Batman pour en faire ce qu'on en veut. C'est véritablement un récit totalement indépendant du reste de la série même si on retrouve le Joker ou encore Catwoman. L'héritage de Dracula, le second volume, pose une problématique assez intéressante : Batman est devenu lui-même son pire ennemi ! Va-t-il conserver son âme en résistant à l'appel du sang ? J'ai adoré cette thématique horrifique. Le trait du dessinateur colle à merveille à l'atmosphère résolument gothique de Gotham. Il y a des jeux d'ombre et de lumière parfaitement réussi. Je crois que les amateurs d'histoire de vampires et autre fan club de Requiem, Chevalier Vampire vont aimer...
Batman et Dracula. La rencontre de deux personnages très proches. Deux créatures de la nuit, deux croquemitaines aussi inquiétants l'un que l'autre. Cette aventure de Batman est carrément horrifique, l'ambiance est gothique, l'histoire est sombre et de nombreux éclats de sangs l'émaillent. Il s’agit d’une alternative à l'univers habituel du Dark Knight. On y trouve un Batman très noir, drapé dans sa cape, il se bat contre un adversaire mythique, immortel et invincible : Le Conte Dracula, seigneur des vampires. Les personnages comme Gordon ou Alfred sont transparents, ils ne font même pas office de partenaires mais de témoins, impuissants qu’ils sont face aux forces en présence. Autres adversaires, autres alliés, autres évènements... Dans cette aventure beaucoup de choses sont détruites, la cohérence et le respect de l'univers importe peu, c'est la rencontre des deux chiroptères qui est mise en avant en dépit du reste. Le trait de Kelley Jones convient à ce type d'histoire : Visages à la limite de la caricature, traits grotesques, corps longilignes et décharnés, personnages parfois presque désarticulés... Un traitement inhabituel qui accouche d'un aspect esthétique très soigné, très réussi. En conclusion, l'histoire est simple, la fin inévitablement noire se laisse entrevoir très tôt dans la lecture mais c'est plutôt réussi. Dans le genre ça l'est même bien plus que Batman - Gotham county line. Avis aux amateurs de Fantastique. JJJ
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site