Tout seul
50 ans qu'il vit ici, sur ce caillou, dans son vaisseau de granit. Bateau immobile qui ne l'emmène nulle part et qui ne rejoindra jamais aucun port.
BD à offrir Chabouté Coupés du monde... Les phares Les prix lecteurs BDTheque 2008 Noir et blanc One-shots, le best-of Vents d'Ouest
Et pourquoi quitter ce lieu alors que le monde au-delà de cette satanée ligne d'horizon fait si peur ? Où s'évader lorsqu'on n'a nulle part où aller ? Comment combattre la solitude et empêcher que ce silence perpétuel ne devienne assourdissant ? Des années passées sur son rocher, avec l'imagination comme seule compagne. Avec Tout seul, Christophe Chabouté signe un de ses albums les plus surprenants, où se côtoient onirique et quotidien et où s'enchevêtrent subtilement sensibilité, tendresse et humour.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 17 Septembre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je me suis enfin lancé dans la lecture de mon premier Chabouté, avec une appétence pour les récits en noir et blanc. Je ne suis pas déçu de ma lecture, j'ai exprimé quelques émotions pour notre pauvre "tout seul" du haut de son phare. J'ai apprécié le ton aérien choisi par l'auteur, sur la lecture de son oeuvre, ça nous laisse le temps de nous plonger dans l'ambiance, de comprendre certaines scènes et de contempler les traits de son dessin exceptionnel. En parlant de scènes, certaines sont tout de même redondantes, surtout celle du chalutier qui dépose sa cargaison au phare. Même si elle reste nécessaire pour l'avancé de l'intrigue, je la trouve juste surexploitée. Par contre celles sur notre protagoniste sont juste grandioses, nous mêlant à sa vision avec des mots que nous connaissons, qui diffèrent totalement de notre propre perception, du génie. J'en conclue de vouloir découvrir d'autres oeuvres de cet auteur.
3.5 Une belle histoire de solitude et d'évasion par l'imagination. Mais à l'inverse du trépidant Papillon, prisonnier du bagne de Cayenne, l'enferement a l'air ici plus volontaire. A l'étroit dans ce phare austère, l'univers de notre freak s'étend très largement à l'ouverture de son dictionnaire et d'objets divers. Un livre bien épais pour une histoire se déroulant dans un phare dans un très beau noir&blanc. Plus de 300 pages mais se lisant assez vite en l'absence de petites cases et de longs textes. Le rythme imposé convient parfaitement au cadre et au sujet du récit. Pas grand chose à redire, ma note penche vers le 3 pour la bête raison que je ne suis pas assez sensibles aux oeuvres poétiques. Mais j'aime Chabouté donc cela ne me refroidit de loin pas à lire ses prochaines oeuvres.
Je continue mon exploration de l'oeuvre de Chabouté avec une grande curiosité. Ici l'auteur travaille sur la thématique de la solitude via l'enfermement plus ou moins volontaire ou punitif. Le graphique en N&B est vraiment très abouti et parle souvent de lui-même dans un récit où le texte est très rare. Le travail sur les contrastes et les lumières permet de créer une atmosphère étrange dans la découverte de ce "Quasimodo" des mers. Malheureusement je n'ai pas été très ému par le scénario. J'ai même trouvé certains passages assez longs. Une oeuvre singulière et ambitieuse mais qui ne m'a pas touché profondément. J'ai beaucoup aimé le graphisme mais j'ai trouvé les plans assez répétitifs et le rythme trop lent pour m'entrainer. La fin est sympa avec un embryon de suspens mais trop classique pour me marquer vraiment.
Est ce le fait de mon origine un brin bretonne? Du fait qu'habitant tout près de la mer je sois sensible aux ambiances liées à ce milieu? Toujours est il que les premières planches de cette histoire ne pouvaient que me réjouir. Oui, j'avoue qu'assez bêtement voir des mouettes, un chalutier sur l'eau et un phare seul face à l'immensité de l'océan, ça me fait un petit truc. Dire qu'ici Chabouté maitrise son trait est une évidence et la formule "on s'y croirait" prend tout son sens. Sur d'autres lectures du même auteur je n'avais jamais ressenti cela en ce qui concerne son dessin, certes les récits en question ne s'y prêtaient peut être pas, mais ici tout est lumineux, en tout cas c'est le terme qui s'en rapproche le plus. L'histoire m'a tenue en haleine, l'auteur prend son temps pour poser le décor, il y excelle même, et peu à peu l'on découvre cet ermite malgré lui qui rêve et s'évade grâce à des objets et surtout un dictionnaire. Mon seul regret? on aurait aimé accompagner ce solitaire dans sa découverte "vraie" du monde, mais c'est aussi la force de l'auteur, nous proposant un récit sur l'imagination, à nous d'envisager le reste. Pour l'instant cette histoire n'est pas encore culte mais il est bien possible qu'à l’instar d'un bon cru tout cela se bonifie avec le temps et qui sait? Si je repasse par là...
Alors là je ne comprends vraiment pas les critiques élogieuses concernant cette BD. Pour découvrir l’œuvre de cet auteur, j'avais pourtant choisi un album unanimement apprécié, bref une valeur sûre. Et j'ai trouvé ça incroyablement naïf, ennuyeux et enfantin. Je suis pourtant très client de ce style de récit et de cette ambiance mélancolique (comparable à Silence). Un homme difforme isolé sur un phare qui n'a jamais mis les pieds sur la terre ferme. Merveilleux pitch qui pourrait donner un récit incroyablement fort et poignant. Mais là non, Chabouté passe complètement à côté de son sujet. 367 pages de " néant" quasi muet. 367 pages où le héros difforme passe son temps à choisir un mot dans le dictionnaire puis à " imaginer " ce mot. Cette idée (déjà un peu gnangnan à la base, mais bon une fois ça va) est le moteur du récit. 367 pages de ça ! Je prends le dictionnaire, je le fais tomber, je tombe sur un mot : podologue. J'imagine ce qu'est un podologue. Je prends le dictionnaire, je le fais tomber, je tombe sur un mot : hautbois. J'imagine un hautbois. Je prends le dictionnaire, je le fais tomber, je tombe sur un mot : labyrinthe. Puis les mots choisis au hasard le font cogiter sur sa condition (ex : monstre, solitude, voyage...). Voilà, 367 pages de ce procédé "narratif". Donc c'est très simpliste psychologiquement et plutôt naïf, comme le gentil héros. C'est surtout TRÈS ennuyeux et mécanique (bien que cela se lise très vite). Cela ne m'a pas ému du tout. Dans le genre relisez Silence ou La Saison des anguilles par exemple, plus complexes psychologiquement et plus haletants. Là il n' y a rien. Ce n'est pas cette BD qui me donne envie de découvrir les œuvres de Chabouté.
Je relis rarement les BD que je préfère, plus de deux fois ! Je crois que je vais là sur ma 5ème lecture de ce "Tout Seul" (environ une fois l'an) , et mise à part que cette énième relecture se fait plus rapide que les premières, c'est toujours avec le même bonheur et plaisir que je redécouvre ce récit ! Et je devine déjà que je la ressortirai à nouveau l'année prochaine ... Il s'agit ni plus ni moins de l'oeuvre la plus attachante de Chabouté ! Avec un tel niveau de narration graphique, ce n'est plus un Bd, mais un poème ... A découvrir d'urgence si vous ne l'avez pas encore lu.
Une bd à avoir dans sa collection selon moi. De l'auteur je n'ai lu que celle-ci et Un peu de bois et d'acier. Ma préférence va à Tout seul car l'histoire m'a semblé plus forte, plus lourde de sens. Avec très peu de paroles, cette BD arrive, en exploitant avec brio une histoire relativement simple, à nous faire réfléchir sur la beauté, la solitude et la connaissance. Graphiquement c'est très bon et adroit. J'ai recommandé sa lecture dans mon entourage, tout le monde a adhéré. Foncez donc les yeux fermés !
On peut lire cet album comme l’histoire d’une évasion réussie. De multiples tentatives, par le petit soupirail de l’imagination, via le hasard et un dictionnaire. Puis, la vraie, la bonne, par la grande porte ouverte sur le monde, sur les autres – même si j’ai un temps cru à une autre évasion, définitive, au bout d’une corde… Malgré les quelques 360 pages, cet album se lit plutôt vite. Car il n’y a quasiment pas de paroles, mais aussi parce que Chabouté – dont c’est la première œuvre que je lis – distille suffisamment d’indices pour nous donner envie d’en savoir plus sur cet homme, isolé sur son phare depuis si longtemps. Chabouté prend pourtant son temps, ce qui nous permet d’admirer la qualité de son dessin, vraiment chouette, le Noir et Blanc lui allant très bien. Par petites touches, comme un peintre pointilliste, il représente le décor d’une vie, une vie même. C’est aussi par petites touches que Chabouté « construit » la prise de conscience de son prisonnier, au travers des définitions et des images qu’elles déclenchent : le procédé est intéressant et fonctionne aussi avec le lecteur, qui pénètre dans l'imaginaire du prisonnier par ricochet. Il est amusant que l’être reclus ait vu ses premières « images du monde » par l’intermédiaire d’une victime plus ou moins consentante d’un imbécile, et surtout d’un ex taulard. Il faut croire que la lumière est plus visible dans la nuit. Au final, une découverte pour moi, et une lecture recommandée – l’achat itou d’ailleurs.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site