Les Armes du Méta-Baron
Pour les nostalgiques de La Caste des Méta-Barons, voici un volume « one shot » qui marque le retour du guerrier ultime de la galaxie.
Jodorowsky L'univers de l'Incal
Pour les nostalgiques de La Caste des Méta-Barons, voici un volume « one shot » qui marque le retour du guerrier ultime de la galaxie. Le trio Jodorowsky, Janjetov & Charest raconte comment le dernier Méta-Baron, Sans-Nom, a réuni autour de lui les armes les plus puissantes et les plus destructrices qui ont fait de lui un soldat invincible et invaincu. Le Canadien Travis Charest a dessiné l’épisode central de l’album, tandis que Zoran Janjetov a réalisé l’ouverture puis la partie finale.
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Date de parution | 10 Septembre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La seule bd scénarisée par Jodorowsky que je n'ai pas aimée. Pourtant je suis un grand fan de la caste des meta-barons, mais là c'est vraiment un ajout tout à fait dispensable. Le scénario, pourtant signé par le maître du genre, n'a absolument aucun intérêt. J'en déconseille l'achat. Par contre les dessins de Travis Charest valent la peine d'être admirés (d'où ma note de 2). C'est d'ailleurs fort dommage qu'il n'ait pas illustré l'ensemble de la bd car ceux de Janjetov sont assez médiocres (pourtant j'avais apprécié son travail sur les Technopères, même si ça ne valait pas les sublimes dessins de Gimenez sur La caste, chef d'oeuvre de Jodorowsky), clairement baclés.
Alors afin de bien comprendre ce qui va suivre, il est peut être utile de préciser la « genèse » de ce projet. En effet Jodorowsky adore son personnage de Sans-Nom, le dernier Méta-Baron déjà plus qu’aperçu dans « L'Incal » où il n’était qu’un protagoniste secondaire et surtout dans « La Caste des Méta-barons » expliquant la longue et douloureuse histoire de sa dynastie. D’ailleurs le huitième et ultime tome de la caste s’achevait dans une pirouette purement jodorowskyenne en précisant le retour de notre héros dans de nouvelles aventures… Était-ce de trop ? A la lecture de ce one-shot, oui mille fois oui hélas… Jodo a la faculté de s’adjoindre les talents de dessinateurs renommés mettant en images les délires du « maitre ». Ce qui était parti pour être une longue série ambitieuse est devenu un plat sans saveur. Pourtant Travis Charest est surement un des plus doués de sa génération mais les 7 ans nécessaires pour pondre une petite trentaine de pages absolument magnifiques malgré l’emploi de l’informatique ont eu raison de sa collaboration avec Jodorowsky. Au lieu de laisser tomber un scénario déjà pas foutrement intéressant (en gros le chauve mutilé pète la gueule à tout le monde pour s’octroyer des armes le rendant plus invulnérable qu’il ne l’est déjà !!!), Jodo a poussé le vice en demandant à son âme dévouée Janjetov de compléter le début et la fin de cette aventure en justifiant cette différence graphique par le biais bien pratique du « rêve ». Janjetov que j’ai connu bien plus inspiré graphiquement notamment sur les Technopères de la même bande rend un travail honnête mais forcément en deçà des planches sublimes de Charest. Mais là n’est pas le problème. Ici il s’agit clairement de l’œuvre la plus décevante d’un Jodorowsky en panne totale d’inspiration ! C’est même simple, il reprend de nouveau à son compte l’origine de Sans-Nom et du combat mortel qu’il livre à son père-mère alors que cette partie de l’histoire a déjà été largement racontée dans « La Caste des Méta-Barons » d’où un effet répétitif immédiat pour le lecteur aguerri. Le pire c’est qu’il s’agit en plus de la partie la plus intéressante de cette histoire car le reste n’est que prétexte à délires psycho-narcotiques où on ne comprend rien (ellipses importantes), où rien n’est palpitant (le Méta-Baron est increvable, tout le monde le sait depuis longtemps). L’intérêt de la Caste était de proposer des embuches, mensonges et trahisons sur le parcours de personnages semi-immortels. Ici rien de cela, tout est balisé de A à Z et on s’emmerde comme pas permis… La lecture étant de surcroit rapide, le seul plaisir pris a été d’admirer certaines planches des deux auteurs mais très honnêtement la seule satisfaction est de savoir que Les armes du Méta-Baron est un fiasco total et qu’il n’y aura je l’espère plus d’autre rendez-vous avec Sans-Nom dont tout a déjà été dit et fait. Il aurait été bien plus judicieux d’insérer les planches de Charest en bonus dans l’hors série « La maison des ancêtres » que de prolonger artificiellement la sauce de façon indigeste. Reste un beau bouquin à feuilleter pour en contempler la beauté évidente mais quel gâchis pour une histoire qui n’a ni queue ni tête !
Cet one-shot ne m'a pas impressionné. Pourtant, ça avait bien commencé. J'avais bien aimé les passages sur la vie du Méta-Baron et la quête me semblait intéressante. Malheureusement, l'intrigue est vite devenue banale et Jodorowsky repart encore dans des délires incompréhensibles. Je n'ai pas du tout compris se qui ce passait pendant les 20 dernières pages. Pour ce qui est du dessin, j'ai trouvé le style de Janjetov pas mal sans en être fan. En revanche, je n'ai pas aimé le style de Charest. C'est trop réaliste, trop froid, trop réalisé par ordinateur. C'est un genre que je n'aime pas du tout.
Heureusement qu'il n'y a qu'un seul tome car je n'aurais pas été plus loin. J'ai été déçu par cet opus malgré son cahier graphique splendide. En effet, les dessins sont superbes. L'informatisation peut être positive lorsqu'elle est maitrisée. Certaines cases sont à couper le souffle. Malheureusement Jodorowsky ne s'est pas foulé au niveau du scénario. Il a repris des éléments de toutes ses productions précédentes et les a mis en force dans ce one shot sans chercher à développer, mais juste en les superposant. Le résultat ne correspond pas à grand chose et n'apporte rien aux fans de L'Incal et de ses séries filles. Le dessin permet de ne pas regretter la lecture...
Je suis plutôt amateur des scénarios de Jodorowsky et de son univers Space-Opera. L'Incal, Avant l'Incal et les premiers tomes de La Caste des Méta-barons sont de très bons souvenirs pour moi, mettant en place un univers complexe, varié et original. Mais ce nouvel album, Les Armes du Méta-Baron, combine à mes yeux les défauts les plus manifestes des derniers tomes de La Caste des Méta-barons et de la série Les Technopères. Jodo tombe dans les travers que je lui reproche régulièrement, ceux qui consistent à oublier toute crédibilité à son récit pour en faire un pamphlet mystique à base de surenchères fantastico-oniriques et de rites initiatiques à toutes les sauces. Et quel dommage, car une fois de plus, Jodo a su s'entourer de bons, voire très bons dessinateurs. Le trait de Janjetov est sans défaut, si ce n'est que ses personnages me rappellent trop Les Technopères. Cette simple similitude graphique avec une série qui m'a fortement déçu suffit à me troubler. Le trait de Charest est impressionnant de travail. Son graphisme est fortement assisté par ordinateur, proche de l'image de synthèse par moment. Ses personnages sont un peu figés, notamment de visages, mais l'ensemble est très esthétique. Dommage que le découpage et la mise en page narrative ne soit pas du même niveau, rendant nombre de planches confuses et difficiles à lire. Et il est un peu étrange aussi de voir de nettes différences entre les représentations de l'un et l'autre de ces deux dessinateurs. La méta-nef, par exemple, n'a rien à voir suivant qu'elle soit dessinée par Janjetov ou par Charest. C'est tout simplement un autre vaisseau alors que ce n'est pas sensé être le cas dans le récit. A croire qu'ils ont travaillé en parallèle sans savoir ce que faisait l'autre, impliquant de telles incohérences graphiques. Au final, on a un bel album, joli à feuilleter ou à admirer, mais qui ne tient pas la route au niveau du scénario. Non seulement je le trouve creux et vide, mais en plus je suis gavé de ces délires mystiques dont Jodo nous arrose dans nombre de ses bandes dessinées récentes, resservies encore et encore de manière tellement similaire. Il faut vraiment aimer ça, et ce n'est plus mon cas depuis sa première série du genre, Le Lama blanc.
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