XIII mystery
La Mangouste ? vous vous rappelez ? Et Steve Rowland, Billy Stockton, Betty Barnowsky, Jonathan Fly ? Eh bien, voilà leur histoire.... A voir aussi : XIII
Boucq Corbeyran David B. Ecole Duperré Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Institut Saint-Luc, Liège Spin-off Van Hamme Yann
Chaque tome de cette série permet de revenir sur un personnage secondaire de XIII. Dans ce premier volet, "la Mangouste" s'apprête à recevoir "Steve Rowland", tout en tenant Kim Rowland en otage, pour le tuer. En attendant son visiteur, "la Mangouste" raconte son passé à Kim Rowland. Passé qui le fait retourner en Allemagne de l'Est, d'où son tuteur l'a fait échapper pour rejoindre les USA, où il gagnera les galons de tueur professionnel auprès de Hans, son mentor, pour diverses missions dont la dernière, très particulière, le conduira jusqu'au fameux XIII. Les autres tomes s'intéressent à d'autres personnages, avec plus ou moins de succès en fonction des auteurs.
Scénario | |
Dessin |
Berthet (Philippe)
-
Boucq (François)
-
Buchet (Philippe)
-
Cuzor (Steve)
-
Grenson (Olivier)
-
Guérineau (Richard)
-
Henninot (Eric)
-
Henriet (Alain)
-
Jigounov (Iouri)
-
Meyer (Ralph)
-
Mikaël
-
Rossi (Christian)
-
Rouge (Corentin)
-
TaDuc (Olivier)
-
Toussaint (Gontran)
-
Vallée (Sylvain)
-
Wilson (Colin)
-
Xavier (Philippe)
|
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 03 Octobre 2008 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Série terminée) 14 tomes parus |
Les avis
Une série qui surfe sur une vague bien commerciale, toutefois je la trouve de très bonnes factures. Déjà le casting d’auteurs est impressionnant et j’aime beaucoup la contrainte imposée, à savoir que chaque collaboration doit être inédite. Ça a d’ailleurs du bien matcher avec certains duos d’auteurs puisqu’ils sortiront, par la suite, d’autres albums ensemble. Bon heureusement la série n’est pas qu’un prétexte à un meetic d’auteurs ^^, vous l’aurez compris au titre de chaque album. Elle a pour principal but d’approfondir l’histoire de nombreux personnages secondaires qui ont gravité autour de notre amnésique. J’ai pu lire les 14 tomes parus, malgré quelques erreurs de parcours je ne peux m’empêcher d’avoir un ressenti plus que positif. Déjà les différentes parties graphiques rencontrées, même si on aura ses préférences, sont toutes agréables à suivre. C’est moins vrai pour les scénarios, il y a du quelconque mais aussi beaucoup de pépites et bonnes surprises. La plupart du temps, il est quand même impératif de bien connaître la série mère pour savourer la déclinaison du personnage. Short-list perso Le tome à éviter : le 14eme (grosse arnaque), et ceux sur Judith, Jones et Felicity ne sont pas bien réussis. Les tomes à lire absolument sont ceux sur Martha, Jonathan, Steve et Calvin, ils amènent vraiment un truc en plus aux personnages ou à l’univers. Les non cités restent de bonnes tenues, voir de très hautes tenues pour certains. 3,5
Tome 1 : La mangouste Peu adepte des spin off - genre Nävis, Les Chroniques de Sillage ou encore La Jeunesse de Blueberry - mais passionné par cette série culte que représente XIII (je fais en effet partie de ceux qui l'ont découverte dans le magazine Spirou en juin 1984), je ne pouvais pas passer à côté de cette nouvelle série. En plus, ce one shot est scénarisé par Xavier Dorison à qui l'on doit notamment Le Troisième Testament et plus récemment le fantastique et très réussi Long John Silver. Cette aventure est un prétexte à découvrir le passé de "la Mangouste", personnage ô combien détestable de la série mère, mais qui devient presque sympathique dans cet album ! Le scénario est bien ficelé, avec des références évidemment à l'intrigue principale de XIII, mais le talent de Dorison - car il faut bien parler de talent- est d'avoir donné à la Mangouste un passé crédible et presque touchant, dans une Allemagne de l'Est sous le joug de l'Armée Rouge. Meyer a parfaitement tiré son épingle du jeu et sa vision graphique de "la Mangouste" reste très proche de celle de W. Vance. Seul peut-être, le personnage de Kim Rowland, me parait un peu "lisse" dans l'album. Par contre, le personnage du Mentor, Hans, est fantastique à plus d'un titre : de bonnes réparties pendant l'apprentissage de son élève, et son goût pour l'esthétisme et le cynisme m'a fait songer au mentor de Dorian Gray dans le roman éponyme d'Oscar Wilde. Un très bon moment de lecture, une superbe couverture, bref, une bonne bd qui réconciliera, sans doute, les déçus des derniers albums de XIII. tome 2 : Irina Ce second opus du spin off de XIII peut se lire comme un one shot. C'est toujours aussi réussi. Et Berthet arrive, au fil des pages, à nous faire oublier ses célèbres Pin-up, malgré un trait similaire. Par contre, Corbeyran n'a fait qu'épaissir l'article consacré à Irina dans l'album n°13 de XIII. En effet tout y était : son enfance en Biellorussie, son mariage, ses missions aux USA .... Corbeyran y ajoute seulement sa touche personnelle avec cette histoire de vengeance (même la présence de Jessica Martin ne nous surprend pas). Contrairement à l'album précédent où Dorison a pu construire un passé à la Mangouste (Van Hamme n'ayant pas décrit la jeunesse du tueur dans ce fameux n°13), j'ai senti Corbeyran coincé par ce carcan. C'est un peu dommage mais ne boudons pas notre plaisir, cet album est vraiment superbe et mérite toute sa place auprès de la série mère. tome 3 : little Jones Etrange sentiment après la lecture de cet opus. On ne sait si, malgré sa couverture,cet opus est dedié plus au futur général Wittaker qu'au fameux major Jones, dont on connait enfin le prénom dans le présent volume. Car le scénariste Yann a choisi une curieuse option, celle de décrire l'histoire de Jones dans une Amérique recréée, avec un clone d'Angéla Davis, un Roman Polanski dégénéré (auteur du "pal des vampires"), un Edgar Hooper -chef du FBI- bref des allusions qui finissent par lasser. Certes, au début de la série mère Jean Van Hamme avouait ne pas vouloir citer nommément les Etats-Unis mais, à ce niveau là, le parti pris de Yann me parait discutable. Certes il reprend, assez rapidememnt, le synopsis de Van Hamme sur Jones dans le "XIII mystery", mais il prend une certaine liberté avec la série mère : la présence de la mangouste sur la scène du crime me parait douteuse et le final est vraiment sujet à caution. Même si l'affaire Polanski -celle de 2010- revient sur le tapis, j'ai du mal à comprendre la présence de l'affaire Polanski -coté Sharon Tate- dans cet opus. J'ai eu en fin de compte l'impression de lire un catalogue, avec les personnages que j'ai déjà cités, auxquels j'ajoute un certain Martin Calvin X, autrement dit Martin Luther King, un général Standwell déjà antipathique et un colonel Carrington amateur de cigares, sans oublier l'infâme Franck Giordino. Ce dernier avatar de XIII se lit avec attention tant les dialogues sont nombreux et riches mais les références sont si nombreuses et si lourdes qu'elles finissent par lasser. Par contre le dessin d'Eric Hennninot ne souffre d'aucun défaut et vivement qu'il retourne à "Carhago", si le différent avec Christophe Bec est réglé. tome 4 : Colonel Amos Je viens de lire XIII mystery -Colonel Amos- dans la version prépubliée dans Casemate (en partie en couleur et noir et blanc). Et bien si l'intrigue concoctée par Alcante tient bien la route (c'est une honnête histoire d'espionnage), le lien avec la série mère est très lointain. Outre Amos, les sieurs Giordano et Heideger apparaissent dans ce spin off. Mais l'histoire pouvait tenir avec d'autres personnages. Seule la dernière case de l'album rappelle la série XIII. Quant au dessin de Boucq... et bien c'est du Boucq. Avec Hermann, c'est un des dessinateur qui a du mal à dépeindre de belles femmes... dommage. Par contre j'ai préféré lire la seconde partie en noir et blanc qui met son travail en valeur. Tome 5 : Steve Rowland Personnage principal du complot menant à la mort du président Shéridan, il ne pouvait faire l'économie d'un album de ce spin off. Fabien Nury a parfaitement suivi l'histoire de Steve Rowland, telle qu'elle est décrite dans "XIII mystery", la référence de Van Hamme, On y retrouve la pseudo supériorité de la race blanche, la puissance de la famille Rowland mais un autre regard sur l'assassinat de Shéridan, qui croise à la fois la vision de la série mère et de l'album "la mangouste", un des meilleurs de ce spin off. Quant au dessin de Guérineau, même s'il ne s'inscrit pas trop dans la droite ligne de la série mère, on finit par s'y habituer voire par croire à cette histoire par son trait assez réaliste. Tome 6: Billy Stockton Très surpris que ce personnage très secondaire ait été choisi pour être le héros de ce spin off. Après tout, il n'apparait que dans quelques pages de Toutes les larmes de l'enfer , qui sont revisitées ici par S. Cuzor et LF. Bollée. Et là quelle surprise, j'ai trouvé cet opus parfaitement maitrisé et s'intégrant intelligemment dans la saga originale. Décidément, LF. Bollée après le remarquable Deadline et le désormais incontournable Terra Australis, nous offre encore une fois un récit de qualité, d'autant plus étonnant que l'on ne s'y attend pas. D'un personnage quasi insignifiant, on passe de la conspiration des XX (voir dossier n°2 dans The XIII mystery : l'enquête), à XIII, en passant par la famille Allenby. Bref un scénario béton autour d'un personnage qui n'apparait même pas dans la bible dédiée à la série par Van Hamme et Vance (à savoir The XIII mystery : l'enquête) Le dessin de S. Cuzor s'inscrit parfaitement dans le style de la série mère et Cuzor a su retranscrire toute l’ambiguïté du personnage de Billy Stockton. Avec" la mangouste" , cet album figure certainement dans les meilleurs de ce spin off. Tome 7: Betty Barnowsky Très classique, aussi bien sur le fond que sur la forme. Le dessin de S.Vallée s'inscrit parfaitement dans la droite ligne de la série mère. En évoquant ici un épisode de la vie de Betty Barnowsky, Callède a peut-être manqué un peu d'originalité. Nous avons le droit à beaucoup de scènes d'actions,dans la jungle, en compagnie des derniers Spads, le tout sans d'humour. Cela se laisse lire mais cet opus n'est pas le meilleur de la série. Très peu de surprises, en fait dans cette histoire. Une aventure formatée qui n'apporte pas grand chose sur les personnages de la série mère. Les fans de XIII, comme moi, achèteront évidemment cet album, par habitude. Tome 8 : Martha Shoebridge Il fallait vraiment oser, faire de Martha Shoebebridge, docteur radiée de l'ordre des médecins, et n'apparaissant que sur quelques pages du désormais mythique "le jour du soleil noir" , et disparaissant au bout de quelques pages; une héroïne à part entière d'un spin off de XIII. C'est vraiment un pari , mais un pari réussi par Wilson (plus connu sur l'univers de La Jeunesse de Blueberry et de F. Giroud (scénariste de talent , par exemple pour la série innovante pour l"époque du "Décalogue") Certes, F.Giroud s'est fortement inspiré des éléments (assez peu nombreux) que lui a laissé Van Hamme dans le désormais incontournable n°13 de la série historique XIII, mais il a su enrichir le personnage avec une aventure sentimentale avec le futur président Walter Shéridan, qui fait de l'album un véritable préquel au premier volume de XIII , "le jour du soleil noir". Un très bel album aussi bien au niveau graphique( je suis d'ailleurs surpris de l'évolution du dessin de Wilson qui finit par coller à celui de de Wance en fin d'album) que scénaristique. En tout cas , malgré les grosses ficelles scénaristiques pour se raccrocher à la série mère, j'ai adoré la lecture de cet opus, qui, à mon avis, rejoint, les meilleurs de la série dérivée "XIII Mystery" A lire absolument pour les amateurs de XIII tome 9 : Felicity Brown Derrière une des pires couvertures de cette série (mais que fait l'éditeur ?) se cache un album de très bonne facture. Nous sommes plongés dans l'histoire de la fameuse Felicity Brown, entre "là où va l'indien" et "Pour Maria" de la série originelle XIII, une histoire ponctuée de meurtres et de cadavres, comme seul Matz, scénariste de talent habitué aux polars, aurait pu nous l'offrir. L'intrigue très bien menée et c'est avec un certain plaisir que nous retrouvons le marquis Armand de Préseau, Don Juan assez roublard, et le sinistre Colonel Peralta, très manipulateur. Malgré tout, cela se lit vite et j'avoue qu'il n'y a que très peu de surprise au final. Seule la course poursuite avec le FBI ajoute un élément supplémentaire au caractère de Felicity, qui en conclusion, ne force pas la compassion. Le dessin de Rossi se rapproche du style qu'il avait employé dans "Deadline",que j'avais adoré, d'où ma déception au vu de la couverture de l'album assez ratée, il faut l'avouer. Par contre, je ne peux que souligner la surprise de découvrir un cahier graphique assez conséquent de C.Rossi, réservé à cette première édition. Très belle surprise ! tome 10: Calvin Wax Dixième album de la série, cet opus répond parfaitement au cahier des charges de la série. Fred Duval nous livre un scénario impeccable voire implacable sur le numéro II de la conspiration des XIII. C'est machiavélique à souhait et le scénario repose sur un mécanisme d'horlogerie que n'a sans nul doute pas renié le gardien du temple, à savoir Jean Van Hamme. Avec l'imbrication de l'histoire de frères Shéridan, du docteur Martha et Dwight S. Rigby, j'ai lu une histoire cohérente, en parfaite adéquation avec la série mère. Bref, un album assez académique voire classique mais qui reste dans les canons de la série. J'ai vraiment aimé cet opus. Il faut aussi souligner le dessin de Corentin Rouge (je ne connaissais que celui de son père sur des reprises de "Comanche" ou de "Marshall Blueberry"), mis en valeur par le cahier graphique réservé à la première édition. Tome 11: Jonathan Fly Avec cet album consacré à Jonathan Fly, Luc Brunschwig nous replonge avec brio dans les meilleurs albums de Jean Van Hamme "le dossier Jason Fly" et "la nuit du 3 août". Il retrace habilement une partie de l'histoire des Etats Unis, à travers des personnages très reconnaissables , même s'ils ne portent pas leur nom véritable (on y croise Hoover, les époux Rosenberg, les défenseurs des droits civiques etc.). Mais on croise aussi dans cet opus de vielles connaissances comme David Dwight et son père Rigby Dwight, le jeune Zeke mais surtout le jeune Jason Fly. Entre histoire de gosses et règlement de compte entre adultes, le scénario tient sacrément la route. Du bout boulot signé Luc Brunschwig, comme à son habitude. Il s'en parfaitement fondu dans le monde imaginé par Van Hamme, en reprenant à son compte l'image du père, Jonathan Fly, avec sa préface dédiée à ses enfants. Après "Calvin Wax", encore un très bon album de la série "XIII mystery" Il ne faut pas oublier le travail d'Olivier Taduc qui nous offre un dessin qui n'est pas si éloigné que cela du style de William Vance. Tome 12: Alan Smith Certes ce douzième et avant dernier volume de ce spin-off n'est pas un des meilleurs de la série, mais il se situe au dessus de celui consacré à "Little Jones" ou encore à celui dédié à "Felicity Brown". En suivant le destin d'Alan Smith, nous suivons celui d'un véritable looser, qui échappe à la mort tant de fois dans cet opus que cela devient presque lassant. Alan Smith tombe dans tant de pièges que le final, assez réussi et surprenant, il faut l'avouer,finit par surprendre, ce qui sauve le scénario. Côté dessin,Buchet fait le job, en se rapprochant du style de la série mère, donnant une certaine homogénéité à cette série (contrairement à Berthet,qui signant un opus certes de qualité avec "Irina", mais avait conservé son style propre) Bref, un peu trop de rebondissements improbables pour essayer de coller à la série mère vient nuire à la fluidité du scénario. tome 13: Judith Warner C'est Jean Van Hamme en personne qui conclut (définitivement?)cette série de spin off consacrée aux personnages secondaires de la série XIII, et cela juste avant de nous offrir un second opus de "The XIII mystery, l'enquête". Cet album repose sur le nom de la jolie Judith, que l'on apercevait dans le diptyque "la nuit du 4 août", mais cet album aurait pu avoir comme titre celui de Jessica Martin, tant elle est présente dans les pages de l'album, tout comme dans le lit de Judith. Car Jean Van Hamme ne se refait pas: les scènes saphiques sont en effet nombreuses ! Vieux briscard de scénarii, Jean Van Hamme use (ou abuse) des références de "The XII mystery", en nous vantant la couverture sur quelques cases (on dirait à de la publicité à peine déguisée) et réemploie un certains nombres de protagonistes de la série mère comme David Rigby, Danny Finkelstein, et l'inévitable tueuse Jessica Martin, s'offrant même le luxe de se référer à l'album "Colonel Amos". L'album est assez dense, avec comme à l'accoutumée des fausses pistes, des poursuites et de l'action. Seule le geste initial de Danny Finkelstein, à la fin de l'album, ne me semblait pas en adéquation avec son caractère. Côté dessin Olivier Grenson a fait un bon travail, avec un dessin encore plus réaliste que sur sa série "Niklos Koda". En tout cas, cet album s'inscrit dans les meilleurs de la série. Tome 14: Traquenards et sentiments Je fais partie des fans de la première heure de la série XIII, je me souviens encore de la couverture du journal Spirou de juin 1984 où j'ai découvert ce mystérieux héros à la mèche blanche. Mon côté complétiste m'a poussé vers l'achat de ce qui touchait XIII; la série mère, sans ses auteurs fétiches mais aussi la série XIII mystery, avec ses albums plus ou moins réussis. Avec cet album célébrant le 40ème anniversaire signé Van Hamme, excusez du peu, je m'attendais à un feu d'artifice mais je suis tombé sur un pétard mouillé. Car le côté commercial assez minable en l'espèce l'a emporté sur la qualité éditoriale. En débutant la lecture de cet album, j'ai été déstabilisé par la forme. Je n'avais pas compris le lien entre les histoires, pensant naïvement , dans un premier temps, que les différents auteurs déroulaient une seule et même intrigue sur l'ensemble de l'album. En ne séparant pas chaque histoire, l'éditeur s'est vraiment foutu de la gueule du lecteur. C'est vraiment minable et cela vient gâcher la lecture. En outre, je dois dire que mise à part l'aventure se déroulant à Cuba où j'ai retrouvé avec plaisir El Cascador, j'ai eu du mal à trouver un intérêt à cet album. Philippe Xavier a un certain talent pour dessiner cette histoire, dans le style de Vance, mais j'avoue que Jigounov, Callède et Toussaint apportent leur professionnalisme à des intrigues sans trop d'intérêt. Et que dire des planches "hommages" à XIII complétement ratées - sauf celle de Marini, peut-être (et que diable vient faire cette adaptation manga dans cette galère) ? Bref ce quatorzième album de XIII mystery est l'album de trop. Dommage, car le titre choisi me rappelait le titre d'un hors série que j'avais acheté en janvier 2004, numéroté et signé par William Vance et Jean Van Hamme (tiré à 825 exemplaires), et qui m'avait laissé un bon souvenir. Je suis désolé de le dire mais ce dernier XIII mystery est à oublier, tant l'éditeur n'a pas respecté le vieux lecteur de XIII que je suis, ou que j'étais. Je baisse donc ma note pour cet album raté.
Je suis un grand fan de la série mère XIII. Je l'ai lue presque d'un seul bloc, il y a peu, et j'ai enchaîné sur le spin-off tellement j'avais été conquis. Je n'ai pas été déçu du tout. Je préfère donner un avis général que d'analyser chacun des 13 opus. En effet je trouve que les différents auteurs ont réussi à garder une homogénéité remarquable malgré les différences de styles et d'approches des personnages. Je trouve que c'était plus difficile pour les dessinateurs car ils étaient assez bridés par l'excellent dessin de Vance. Bien que les treize albums puissent être considérés comme 13 one-shots, chaque dessinateur a su garder un style réaliste et une mise en couleur qui conviennent à l'esprit de la série mère. Il y avait surement plus de liberté pour les scénarii car beaucoup ne croisent que de loin les événements de la série mère. C'est le cas pour Jones, Smith, Amos ou Fly. Mais je trouve que ces incursions dans ces années de luttes pour les droits civiques, la lutte contre le KKK ou la guerre du Vietnam donnent beaucoup d'épaisseur à la série mère en retour. C'est particulièrement vrai quand on lit presque tout d'un bloc comme je l'ai fait. À part Wax, difficile de ne pas avoir d'empathie pour ces personnages plus ou moins importants. C'est surtout vrai pour la Mangouste qui gagne une dimension humaine forte grâce à ce spin-off (l'idée des vipères noires est vraiment bonne) ou de Martha Shoebridge au coeur d'une manipulation monstrueuse. Des scénarii très bien ficelés et originaux, un graphisme vraiment bon j'ai toujours plaisir de relire l'un des treize opus sans beaucoup de préférence.
Je n'étais pas vraiment emballé au début par ce nouveau spin-off d'une série aussi emblématique que XIII. Cela ne finira donc jamais ?... me suis-je dit avec un petit soupir. Le scénario étant signé par Xavier Dorison, ma curiosité a été plus forte. Ce qui va être intéressant dans cette nouvelle série, c’est qu’il y aura à chaque fois des auteurs différents qui exploiteront à leur manière un personnage clé de la série mère. J’attends par exemple avec impatience celui que reprendra par exemple Luc Brunschwig. Le résultat pourrait s’avérer audacieux. En attendant, faisons le point sur les tomes déjà sortis: Tome 1: La Mangouste Xavier Dorison signe là l'une de meilleures prestations de sa carrière. La mangouste, ce tueur froid sans cesse à la recherche de XIII, nous est totalement dévoilé. Cela apporte même quelques éclairages assez intéressants sur la série-mère. Bref, nous voici avec un spin-off très utile et que vont apprécier très certainement les fans. Un dessin sobre et réaliste toujours aussi accessible signé Ralph Meyer connu pour son Berceuse assassine. On va voir ce que donnera le second tome tout en espérant comme l’indique Van Hamme dans la préface qu'il soit au même niveau. Tome 2: Irina Je confirme, après lecture de ce second tome signé par Eric Corbeyran au scénario où l'on s'interresse au personnage de la tueuse Irina, que la qualité est encore au rendez-vous. Pour l'instant, c'est un sans faute ! Cependant, il est dommage d'enchaîner encore sur un personnage de tueur de sang froid. Une alternance aurait été sans doute souhaitable. On va donc s'intéresser à la motivation d'Irina afin de comprendre sa psychologie profondément inhumaniste ! Philippe Berthet nous dessine d'ailleurs une Irina très proche de son personnage de Poison Ivy de la série des Pin-up. Tome 3: Little Jones L'auteur Yann va se focaliser sur la jeunesse du major Jones, l'héroïne black de la série XIII. C'est l'occasion d'en remettre une couche sur l'amérique ségrégationniste des années 60. On évolue au milieu des Black Panthers. On va croiser également des personnages de la série mère. Il y aura de nombreuses références historiques. Cependant, on voit mal ce que le meurtre de Sharon Tate, l'ex-épouse de Roman Polanski, vient faire là. On s'éloigne un peu de l'univers de XIII. L'intrigue de cet opus est un peu décousue. Par contre, rien à redire du dessin d'Henninot qui est très convaincant et qui colle bien à l'ambiance de la série. Tome 4: Colonel Amos C'est l'un de mes auteurs préférés qui prend en main de maître le scénario de ce 4ème volet consacré au fameux Colonel Amos. On va avoir droit à un véritable thriller d'espionnage qui nous fait découvrir le passé du directeur anti-terroriste américain. J'ai bien aimé car c'est judicieusement bien amené. Je n'en n'attendais pas moins d'Alcante qui confirme encore une fois tout son talent ! Un mot également pour Boucq pour dire qu'il a fait également du bon travail avec sa griffe résolument réaliste. Il donne véritablement vie au personnage du Colonel Amos. Tome 5: Steve Rowland Au début, j’ai trouvé curieux de s’intéresser à un personnage dont notre fameux héros XIII avait copié l’identité. Après lecture, je trouve que ce n’était pas une si mauvaise idée que cela car nous remontons réellement dans la partie clé de la saga. On découvre la réelle personnalité de Steve Rowland qu’il n’est pas aussi facile de cataloguer. Il aura été victime d’une enfance dominée par un père aux idées haineuses et par certains évènements tragiques qui le feront dévier du droit chemin. Bref, c’est l’un des titres les plus révélateurs de cette série dérivée. Pari réussi pour Fabien Nury. Tome 6: Billy Stockton C'était un pari audacieux que de mettre en lumière un personnage aussi secondaire que Billy Stockton. Notre héros XIII le croise dans la prison de Plain Rock et ce personnage meurt aussitôt après l'évasion. Bref, il ne va jouer aucun rôle dans la saga et il n'apparaît que sur quelques planches du fameux tome 3 : toutes les larmes de l'enfer. Et pourtant, les auteurs Laurent- Frédéric Bollée et Steve Cuzor ont réussi quelque chose d'intéressant. On entre dans la psychologie assez élaboré de ce personnage qui va disjoncter à cause d'une vie trop marqué par des événements tragiques. C'est un récit de qualité avec un travail de fond important et un scénario cohérent avec la série principale. LF.Bollée est pour moi l'auteur de l'année après Terra Australis et Deadline. Il signe là l'un des meilleurs spin-off. Tome 7: Betty Barnowsky C’est l’autre figure féminine de la série XIII avec le colonel Jones en premier lieu. Cette personnalité tranche un peu. On la découvre beaucoup plus vulnérable qu’il n’y parait. Dans la série, elle joue un rôle un peu léger qui confère toujours au sourire notamment sa relation privilégiée avec le maquis français. Cette histoire intervient tout de suite après le cinquième tome de la série mère qu’il faudra se remémorer pour entrer dans le bain. Le président Wally n’est pas encore le conjuré que l’on connait mais un charmant président au service de son peuple. La surprise de ce tome sera de prêter un futur bébé Betty dont le père sera quelqu’un que l’on connait bien. Il y a de l’audace dans le scénario. Au niveau des péripéties, cela se passera en pleine jungle où le général Carrington a encore des comptes à régler. On retrouvera par conséquent certains méchants de rouge total. J’ai également beaucoup apprécié le dessin. Il reste que l’intrigue sera plutôt mince en péripéties. Cela reste assez linéaire. Cela a quand même le mérite de nous faire découvrir plus en profondeur un personnage jusqu’ici assez léger. Tome 8: Martha Shoebridge Voici le tour d’un personnage réellement secondaire de faire la couverture. Il s’agit de la femme qui a soigné notre héros dans le premier tome lui révélant son amnésie avant d’être liquidée. Bientôt, nous aurons droit à toute l’histoire de celui qui lui a servi un verre sur une terrasse. Ceci dit, Frank Giroud prouve qu’il est l’un des meilleurs scénaristes car il arrive à lui donner une toute autre dimension grâce à sa love story avec l’un des frères Sheridan. Le personnage a une véritable épaisseur car complexe et au passé douloureux. On la plaint véritablement lors de sa descente aux enfers. On découvre les causes qui l’ont plongée dans l’alcoolisme. Cela fait un véritable lien avec le premier tome. Par ailleurs, le dessin dans le style de Vance s’inscrit parfaitement dans cette saga. Bref, mission réussie pour les deux auteurs. Tome 9: Felicity Brown On poursuit encore avec un personnage féminin qui ne m’a pas laissé une marque indélébile dans la série mère. Je ne me rappelle plus vraiment de son implication dans la trame générale. Qu’importe ! Il me fallait juger sur pièce. Je trouve que ce récit est en-deça des autres de cette série dérivée. En effet, il y a deux temps : la fuite et la poursuite à travers les Etats américain puis son séjour mouvementé au Costa Verde. Il y aura même un flash-back remontant sur 10 ans mais qui n’apporte pas grand-chose. On sent une femme vénale qui n’a rien à cirer de son prochain (voir l’épisode avec les paysans ou celui de la station-essence). On n’arrive même pas à éprouver un peu de compassion pour cette traînée tueuse. Non, on n’y arrive pas avec la plus belle volonté du monde. Même le dessin manque de charme. Je suis un peu déçu par cette vraie commande commerciale assez linéaire dans sa trame. Il manque singulièrement de punch et d’originalité au niveau du scénario. Tome 10: Calvin Wax Ce tome se concentre surtout sur la manipulation que le n°2 de la Conjuration avait sur le frère du président défunt. Il nous permet de comprendre comment ce dernier est devenu le fameux n°1 de la liste. C'est également une critique assez acerbe du pouvoir politique américain. Les frères et surtout le clan Kennedy semblent faire modèles de référence. On comprend également que Calvin déteste tout autant la mauvaise graine de démocrate que les républicains qui sont de faux durs. Il aimerait restaurer une Amérique suprême blanche en sortant du bipartisme traditionnel et de l'establishment. Quelquefois, les bds me font peur car elles rejoignent la réalité. Un scénario honnête mais sans réelle surprise qui réussit tout de même à apporter une pierre centrale à l'édifice général. A noter tout de même un beau travail graphique complété par un cahier en fin d'ouvrage. Tome 11: Jonathan Fly Les événements racontés dans ce récit sont ceux qui précédent la fameuse nuit du 3 août dont il est vrai je ne me rappelle plus trop ce qui s’est passé. Un petit rappel aurait été sans doute opportun pour me rafraîchir la mémoire. Il est bon de revoir notre héros à savoir XIII en petit garçon avec son meilleur ami de l’époque qu’on retrouvera au début de la seconde saison de la série mère. Les liens avec la saga sont véritablement bien assurés tout en respectant l’esprit. Au niveau du scénario, le cahier de route est rempli convenablement. Il est question des droits civiques dans un contexte d’Amérique plus divisée que jamais et en proie au racisme. Il est également question de la probité du métier de journaliste. On voit ainsi par exemple comment le pouvoir fabrique de toutes pièces certaines légendes de manière tout à fait éhontée. Le FBI en prendra encore pour son grade. On passe un agréable moment de lecture avec cet opus qui se situe dans la bonne moyenne de cette collection reprise par de grands noms de la bd actuelle. Même au niveau du dessin, c’est plutôt bien assuré également. Bref, la qualité est au rendez-vous. Tome 12: Alan Smith C'est l'un de mes titres les moins réussis de cette collection consacrée à des personnages secondaires de la galaxie XIII. Il faut dire que celui-là était à peine évoqué à savoir le fils disparu de Sally et Abe Smith qui ont recueilli notre XIII. Je n'ai pas aimé le fait qu'il va voyager sur la planète pour finalement se retrouver confronté à un méchant de la conspiration car c'est à peine croyable. C'est assez linéaire dans le récit et presque une compilation d'événements extraordinaires. La subtilité du scénario fait défaut car cela ne tient absolument pas la route. On passe tout de même un bon moment de lecture mais c'est vrai que c'est loin du niveau d'autres titres de la collection. Tome 13: Judith Garner Je dois bien avouer que je m’étais réjoui trop vite en voyant que c’est Van Hamme lui-même qui signait le scénario pour clôturer cette série parallèle à l’agent XIII. Cela n’a pas suffi pour terminer en beauté après un démarrage en fanfare. Cet épisode est tout de même un peu mièvre. On retrouve les mêmes travers de l’auteur avec des événements tarabiscotés et de belles femmes tombant amoureuses l’une de l’autre après avoir connu le même homme. On aura même droit à un happy end qui n’a pas été de rigueur dans cet univers bien sombre composé de tueurs à gage. Il fallait que cela se termine et c’est chose faite. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
J’ai lu pour le moment les 7 premiers tomes, j’en lirai peut-être d’autres à l’occasion, en fonction du personnage choisi, sans en faire une priorité. Lorsque j’ai appris la naissance de cette série parallèle à XIII, j’ai été plus que circonspect. Car je m’étais déjà à l’époque détourné de la série mère, et craignais que celle-ci ne soit qu’une énième tentative de réactiver la poule aux œufs d’or. En effet, l’aspect commercial prime (on peut le lire entre les lignes du texte de présentation de Van Hamme dans le premier tome, quand il évoque les demandes de son éditeur). Bref, par curiosité, « pour voir », je me suis quand même – bien plus tard – plongé dans ces albums. Le fait est que les ayant droits ont choisi des pointures pour chaque album (en tout cas pour les premiers), que ce soit au scénario ou au dessin, en tout cas des « noms connus ». Il faut d’abord se faire aux différents dessins, tous éloignés de celui de Vance, ce qui est quand même un peu gênant, même si les auteurs cherchent à gommer un peu ces différences. Mais généralement, je dois reconnaître que le dessin est bon. Reste les histoires. Autant le dire tout de suite, les albums peuvent souvent se lire sans avoir lu la série mère (même si c’est quand même mieux de l’avoir fait et donne un peu de sel à ces nouvelles histoires). C’est un avantage, mais aussi un aveu de faiblesse : c’est qu’ils n’apportent rien d’important à la geste de XIII et de ceux qui ont participé à ses aventures. On a donc là une série de one-shots, c’est plutôt comme ça qu’il faut les aborder. Certains auteurs essayent parfois de manière grossière de rattacher leur album à la série mère, et la Mangouste apparaît parfois dans cet unique but (voir l’album sur Jones, par ailleurs très décevant). Certains personnages m’attiraient a priori plus que d’autres, comme la Mangouste, le Major Jones… Ceux consacrés à la Mangouste, à Irina et à Amos (tomes 1,2 et 4) se laissent lire, relativement bien ficelés, leur « passé » donnant des clés pour comprendre leur personnalité et leur rôle dans la série mère, même s’ils s’y rattachent parfois à l’arrache (l’histoire d’Amos par exemple). Même si le 2 m’a un peu déçu (intrigue conventionnelle et dessin lui aussi décevant). Le troisième, consacré à Jones est très très décevant (clairement le moins bon de ce que j’ai lu de la série !). Jones, enfant, n’est d’ailleurs qu’un personnage très secondaire dans l’intrigue de l’album (c’est d’autant plus dommage que ce personnage est central dans la série mère, et il méritait vraiment mieux !), par ailleurs beaucoup trop verbeux. De plus, Yann s’y livre à un gros défouloir contre Roman Polanski (je ne sais ce qu’il y a de vrai dans ses attaques) : ce dézingage (dans tous les sens du terme) est assez surprenant. On a aussi l’impression qu’un pari avait été fait consistant à placer ou évoquer un maximum de personnages historiques (MLK, Angela Davis, Hoover, etc.) : cela sent quand même souvent l’artifice. Les tomes 5 et 7 se laissent aussi lire, mais je trouve (surtout pour celui consacré à Rowland, pourtant bien fichu, l’un des meilleurs albums de la série), que le lecteur a davantage besoin dans ces albums que pour les autres de connaître la série mère pour tout saisir. Le tome 6 consacré à Billy Stockton n’est pas d’un grand intérêt je trouve (à tous points de vue d’ailleurs). Au final, un emprunt (et encore, certains albums ne valent pas forcément le détour, comme les tomes 2, 3 et 6) est bien suffisant pour cette série, surgeon commercial dispensable. Il faut parfois savoir finir une série à temps.
En préambule il vaut quand même mieux avoir lu la série mère avant pour apprécier ce spin off et notamment prendre plaisir à découvrir un peu plus les personnages secondaires. C'est un excellent spin off, de qualité très égale malgré la présence de scénaristes et dessinateurs différents à chaque tome, même s'ils sont tous confirmés et reconnus. Le tome 3 sur le Major Jones est un peu moins bon et moins fidèle à l'esprit d'origine, mais se lit quand même plutôt bien. C'est un peu dommage que cela soit sur le personnage secondaire le plus important de XIII. Tous les autres sont vraiment de qualité et apportent un vrai plus. Les dessins sont très bien réalisés, on retrouve vraiment le trait des XIII. Les scénarios sont recherchés, avec une vraie intrigue et la psychologie des personnages est travaillée. On n'échappe certes pas à quelques facilités ou raccourcis, mais c'est globalement très bien réalisé, et certains tomes dépassent des titres de la série mère.
Une très bonne série spin of qui complète parfaitement la série mère mais dont il vous faudra faire le tri, car la qualité est à géométrie variable. Comme le dit Van Hamme dans le préambule certains personnages charismatiques de la série ont à peine eu le temps d’apparaître qu’ils ont disparu aussi vite. D’autres toujours en vie mais dans des rôles de second couteau méritaient aussi leur moment de gloire. Cette série permet de leur rendre hommage. J’aime aussi l’idée d’un album, un dessinateur, un scénariste. Et pour l’occasion Dargaud a su s’entourer de la crème de la crème avec Dorison et Meyer pour le tome 1, Cobeyran pour le 2, Boucq, Henninot… Cela m’a aussi permis de connaître le trait et la plume de certains de ces auteurs inconnus pour moi jusqu’alors. Il n’est pas indispensable d’avoir lu au préalable XIII mais je le conseille fortement néanmoins histoire de ne pas être trop paumé. De toute façon la série s’adresse avant tout aux amateurs qui souhaitent compléter leurs connaissances sur la série d’origine. Juste un petit bémol et une grosse parenthèse concernant le tome 3. Le personnage de Norman Boltanski, réalisateur de films sulfureux à Hollywood dans les 70’s et qui a, disons le clairement, un rôle de salopard et de tueur, ne trompera personne. On a tous compris lors de la lecture qu’il s’agissait d’un pseudo pour le très réel Roman Polanski (même gueule, même carrure). Je ne sais pas s’il a donné son accord ou pas (je ne sais même pas s’il y avait besoin de son autorisation), ou même s’il est au courant qu’il figure dans une BD, mais je ne suis pas sûr qu’il aurait apprécié la façon dont il est dépeint dans celle-ci : réalisateur polémique mais avant tout opportuniste, assez présomptueux, pusillanime, bref une grosse tête à claque. Mais aussi au fur et à mesure de l’intrigue, un cocu, un pédophile présumé, une balance du FBI et un meurtrier sans scrupule pour en rajouter une couche. Je ne veux pas le défendre hein, je ne connais pas la vie de ce monsieur mais j’ai trouvé le procédé assez… étonnant. Comme quoi l'entente 7ème/9ème art n'est pas toujours au beau fixe.
Clairement pas une série à lire si on ne connais pas XIII, pas une bonne idée pour la découvrir, par contre si on aime, voilà une bien belle façon de prolonger le plaisir. En effet chaque tome nous propose un focus sur un des protagonistes secondaires de la série. Centrée sur un moment en particulier de leur vie, ou au contraire étalée tout au long de celle ci, chaque histoire permet de découvrir le vécu des personnages en question. Le coté psychologie tiens une place importante, évidement. L'idée est bien sur de nous faire découvrir comment et pourquoi les personnages sont devenus ce que nous connaissons. Pourquoi la mangouste est devenu ce tueur froid que l'on connait, comment Jones s'est elle engagé dans l'armée, etc.... Plus qu'un simple approfondissement on a droit à une vraie petite intrigue à chaque fois. Mention très bien pour le 4e tome, sur le colonel Amos, qui en plus de nous apprendre un tas de chose sur son passé, a tout d'un bon polar qu'on lit d'une traite. On a là des histoires indépendantes, bien fichues, et qui apportent un vrai plus à la série mère, ce qui n'est pas toujours le cas avec les séries dérivées. Donc, ne pas hésiter si vous aimez XIII.
Après lecture des 2 premiers tomes. Tome 1: C'est un bon album, même s'il existe quelques imperfections. La plus grande étant l'introduction du récit. Comme déjà avisé plus bas, on ne croit pas une seconde à la Mangouste qui déballe toute l'histoire de sa vie à Kim Rowland, limite en chialant comme une fillette... Pourquoi ne pas avoir raconté cette histoire tout simplement de façon brute, en commençant directement par l'enfance de ce tueur à gage ? L'autre imperfection du récit concerne la façon dont la Mangouste retrouve son mentor...même si ce dernier avoue qu'il s'agit là d'une erreur de sa part, j'ai trouvé ça un peu gros. A part ça, le contenu est à la hauteur. J'ai vraiment suivi la progression de notre "héros" avec intérêt. J'ai apprécié la façon dont le récit est mené: d'abord de petites missions ayant pour but de tuer des quidams anonymes, puis de plus en plus gros, jusqu'au fameux "jour du soleil noir". Le recoupement à la fin avec l'histoire de la série originelle est bien fait. Côté dessin, je n'ai pas été déçu, c'est du bon et ça ressemble tout à fait à du style Vance. Tome 2: Un peu moins bien que le premier opus. J'ai trouvé l'histoire moins prenante, et là aussi il existe quelques défauts scénaristiques. Pourquoi le KGB aurait-il eu intérêt à pister une pauvre orpheline en fuite ? Ensuite, la rencontre à la fin avec la mangouste est un peu trop simple à mon goût. Là aussi, le penchant du personnage pour la violence vient de la perte d'un être cher (le père adoptif de la Mangouste dans le tome 1, ici la petite copine de l'orphelinat): c'est pas très original tout ça... Pourquoi un méchant ne peut-il tout simplement pas être mauvais par nature ? Pour l'instant cette série, qui sera, comme toutes celles dont les auteurs sont différents pour chaque tome, difficile à juger dans son ensemble, tient cependant la route, et j'en conseille donc l'achat pour les fan de la série XIII. (70)
En achetant cette BD, je me suis dit "encore une série dérivée qui va exploiter l'œuvre originale afin d'en dégager quelque profit"... Mais que nenni ! XIII mystery est une vraie plus-value de la série mère en révélant le passé des nombreux personnages secondaires la peuplant. L'idée de confier la réalisation de chaque tome à un scénariste et un dessinateur différent est également une bonne initiative puisque cela leur confère un caractère très personnel. Le 1er album relatif à la Mangouste, réalisé par Dorison et Meyer, nous apprend comment ce personnage est devenu tueur à gage et donne en quelque sorte "une âme" à ce personnage qui en semblait dénué dans l'intrigue principal. Il retrace également la scène de base - dans laquelle XIII est abattu sur le bateau - qui n'avait jusqu'alors pas encore été narrée mais seulement évoquée. Le dessin est vraiment bon et redonne un véritable coup de jeune à la série, notamment de par sa colorisation plus vive et contrastée. Pour toutes ces raisons, ce tome mérite aisément la note de 5/5. Mon avis est beaucoup plus mitigé concernant le 2ème tome qui retrace le passé de Irina Svetlanova . En effet, le scénario reste très conventionnel et ne donne pas toute la dimension humaine au personnage que j'avais pu ressentir dans le 1er tome. Le dénouement apporte toutefois sa petite surprise finale. Au niveau du dessin, je trouve également ce tome moins bon, les visages des personnages étant peu détaillés et trop similaires à mon goût (notamment les visages féminins). En ce sens, ce tome se rapproche d'une note de 3/5. Après lecture du Tome 3 (05/04/11) L'intitulé nous laisse présager un album centré autour du personnage du lieutenant Jones mais au final on en apprend beaucoup plus sur le Général Wittaker. Ce 3ème tome n'est pas mauvais mais je n'ai pas bien compris le parti pris de l'auteur de faire un parallèle avec des histoires réelles comme l'assassinat de Martin Luther King ou encore la mort de l'épouse de Roman Polanski... On passe quand même un agréable moment et en prime on apprend l'essentiel : le prénom de Jones !!! Pour l'instant le 1er tome reste le meilleur selon moi. SCENARIO (Originalité, histoire, personnages) : 7,5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 8/10 NOTE GLOBALE : 15,5/20
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site