Emmanuelle
Adaptation du film érotique Emmanuelle.
Adaptations de romans en BD Auteurs italiens Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Vu au cinéma
Adaptation du film érotique Emmanuelle. La belle Emmanuelle se rend à Bangkok pour y retrouver son mari. Mais en chemin et une fois arrivée là-bas, elle va rencontrer l'amour et le sexe sous toutes ses formes.
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Date de parution | 1979 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
"Emmanuelle" me fait forcément penser au film avec la jolie Sylvia Kristel assise dans son fauteuil asiatique en rotin, mon premier film érotique. Souvenirs, souvenirs ... Je viens de lire le premier tome et je n'ai pas envie de découvrir le second. La faute à une narration qui ne m'a pas captivé, les ébats amoureux de notre héroïne et ses découvertes à de nouveaux plaisirs ne m'ont pas passionné. J'ai juste assisté à une succession de scènes érotiques sans réel fil conducteur. Un dessin avec un certain charme qui joue sur un esthétisme raffiné. Un noir et blanc au trait sensuel et détaillé mais avec quelques problèmes de postures. Bref, un dessin qui fait le job. Je n'ai pas été convaincu par cette adaptation. Note réelle : 2,5.
Le roman avait fait un peu de bruit, le film qui en avait été adapté avait lui fait un carton, émoustillant sans doute beaucoup d’amateurs de salles obscures (les années 1970 ont été l’âge d’or des cinémas porno, et « Emmanuelle », pourtant très soft quand on y pense, a pu faire office de porte-drapeau d’un certain érotisme bourgeois). Du coup le corps – rarement habillé – de Sylvia Chrystel, et son fauteuil en rotin ont intégré l’imagerie populaire (les cassettes VHS, les rediffusions sur M6 ensuite ont entretenu une forme de mythe, largement surfait et décevant pour qui le découvrirait aujourd’hui). L’adaptation qu’en a fait ici Crepax n’est pas sans intérêt. Parfois bien plus hard. Mais surtout, il joue à fond la carte d’un certain esthétisme (en multipliant la déconstruction des cases, les différents cadrages – c’était la mode à l’époque, comme Druillet le faisait aussi). Cet aspect est intéressant, mais il prend aussi le risque d’accentuer le côté froid de l’ensemble. Car, malgré les décors exotiques et chauds, malgré les situations qui le sont tout autant (saphiques, hétérosexuelles), c’est quand même ce froid qui domine. Les dialogues, parfois distanciés, dépassionnés, vont dans le même sens. Le dessin de Crepax est globalement bon (même si je trouve ses corps un peu trop longilignes, et ses visages trop figés – proche de ce que faisait Bilal). Mais lui aussi est le reflet d’une époque, et l’érotisme quelque peu sophistiqué et bourgeois qu’il distille est certes éloigné des canons actuels, mais il n’en garde pas moins des qualités. Bref, une lecture qui peut décevoir, mais qui garde encore de l’intérêt, sociologique (tout une époque !), mais aussi intrinsèquement. Pour toutes ces raisons, un petit emprunt peut se justifier. Note réelle 2,5/5.
Elle a morflé la "belle" Emmanuelle, parce qu'en fait concentrons nous sur la BD de monsieur Crepax. Putain qu'il a vieilli ce dessin, c'est limite hideux. Ouais, OK, il y a quelques fulgurances dans l'éclatement des cases, des dessins "dédoublés" mais au final ce qui sans doute se voulait être un album qui donne quelques chaleurs aux ados boutonneux se révèle en fin de compte d'une indigence crasse, qui ne doit faire baver que quelques psychopathes au fond de leurs cellules capitonnées, encore qu'avec un coup de Lexomil ou de Risperdal, la bistouquette ramollisse un gros brin. Bref, au même titre que nos 50 nuances de gris actuelles, Emmanuelle fut un must dans les années 70 mais dans ces années là, d'autres choses, d'un autre ordre valaient bien plus d’intérêt. Crepax n'est pas Serpieri pour ce qui est des corps de femmes, donc dessin très moyen, scénario inspiré de Madame Arsan un peu pitoyable, la demi érection évoquée par le sieur Agecanonix ne m'a personnellement pas effleuré une seconde.
Emmanuelle est probablement une des histoires érotiques les plus connues tant M6 a multi diffusé les différents épisodes pendant des années. Delcourt a édité l'adaptation en BD. Et si les films sont cultes, il n'en est pas de même pour cette adaptation. En général dans la catégorie BD / film pour adulte, on est pas bien regardant sur le scénario, on a coutume de dire qu'il n'y en a pas, ou plus exactement que le scénario n'est qu'un prétexte à introduire les scènes de sexe. Ici on ne s'est pas embarrassé avec une pseudo histoire, il n'y en a pas. Je ne sais pas comment était le roman d'origine, je ne me rappelle pas des films, mais ici on enchaîne les séquences sans transition, et Emmanuelle passe d'une soirée privée chez un ami, à un après midi dans un jardin puis à une expérience avec des bonzes dans un temple. Surtout il ne faut pas essayer de comprendre quelque chose, ni chercher de fil conducteur, car il n'y en a pas. Reste alors à profiter du dessin, et là aussi c'est un peu raté. Les planches sont trop chargées, trop de cases et trop de découpages originaux nuisent à l'expérience de lecture. On est parfois perdu dans la page et on ne s'est plus dans quel sens on doit lire. Trop souvent il y a des flèches qui indiquent quelle est la case suivante pour essayer d'aider le lecteur dans le labyrinthe narratif proposé. Mais même avec ça, on a du mal à lire les bulles dans le bon ordre. Et enfin si les corps des jeunes femmes sont plutôt réussis, ce n'est pas du tout le cas des visages qui sont étirés et paraissent déformés. Au final pas vraiment de quoi nous titiller les hormones...
Emmanuelle, c'était en 1966 ou 67 un petit bouquin qu'on lisait sous le manteau et qui avait valu quelques ennuis à son éditeur Losfeld. En 1974, ça devient un petit film à l'érotisme soft qui ne provoque aujourd'hui à peine qu' une demi-érection chez un ado normalement constitué ; mais à l'époque, ça a fait l'effet d'une bombe dans la France giscardienne qui ne faisait pas vraiment la différence entre érotisme et pornographie. Résultat : 2 millions d'entrées, ça devient le Star Wars de la fesse. Le film sera suivi d'une poignée de séquelles, et les moeurs se libéreront en même temps que toute une industrie du film érotique soft se met en branle (si l'on peut dire). Pourtant il n'y avait rien de bien méchant dans cette histoire, on y voyait quelques attouchements entre dames du beau monde, quelques copulations exotiques à l'ombre des palmiers, bref ces tribulations aphrodisiaques ont été le reflet d'une sexualité de luxe, vaguement initiatique, clean et de bon ton. Aussi, à priori la version BD de Crepax était partie pour ne réserver aucune surprise, j'avais encore en tête son adaptation de Histoire d'O que je n'avais pas aimée, mais surtout à cause du sujet. Ici, l'auteur ne prend pas le même risque, il s'attaque à un classique de la littérature érotique dont le film a répandu une image bien lisse de l'érotisme et des moeurs libres, mais en y imposant son style toujours égal à lui-même, à savoir une succession de cases plus ou moins petites, de cadrages insolites, d'angles de vue, de gros plans d'yeux, de lèvres, de seins, de toison pubienne... il réalise une belle oeuvre graphique, mais froide et trop esthétique. Il parvient même à être un peu plus polisson que les images du film (on est en 1979, soit 5 ans après le film), et d'ailleurs il rajoute des scènes et ne procède pas en copié-coller sans imagination, c'est le point intéressant de cette Bd. Au final, c'est une Bd luxueuse, appliquée, fignolée et qui s'adresse à un public esthète. Personnellement, je la reçois mieux que Histoire d'O, mais cet érotisme sophistiqué, avec son côté précieux, ne m'attire pas vraiment non plus, même si c'est joli à regarder une fois, et puis c'est tout...
Je ne connais Emmanuelle que de nom, n'ayant pas vu le film et ses nombreuses suites. Je ne sais donc pas si cette bande dessinée est une bonne adaptation, mais j'ai l'impression que non. J'ai souvent trouvé que les scènes s'enchainaient mal. C'est juste une suite de scènes sexuelles avec aucun scénario réel. Le problème c'est que les scènes érotiques ne m'ont pas du tout excité et c'est à cause du dessin. Je ne dirais pas qu'il est moche, mais je n'ai pas du tout aimé le style et en plus je trouve que les femmes sont mal dessinées donc il n'y avait rien d'excitant dans cet album alors que justement le seul intérêt de 'Emmanuelle' (en tout cas dans cette adaptation) est d'avoir du plaisir en lisant les différentes situations sexuelles. Du coup je me suis ennuyé tout le long de l'album.
Je me souviens de l'effet émoustillant du film Emmanuelle quand je l'avais vu en secret, étant préadolescent. Et c'est vrai que quand j'y repense, c'est l'un des rares scénarios érotiques que je trouve vraiment intéressant et excitant, la plupart de ce que j'ai vu ou lu depuis étant souvent assez pitoyable. Mais cette adaptation en BD ne m'a pas convaincu. Tout d'abord, je ne suis clairement pas amateur du style de Guido Crepax. Il est vrai qu'il a un graphisme très esthétisant mais il est nettement trop marqué par la mode des années 70 à mon goût. Les cadrages sont trop serrés et les postures des personnages souvent ridicules tant ils posent. Et globalement je n'aime ni son encrage trop fin, ni son abondance de traits, ni le résultat d'ensemble de ce graphisme. Quant à l'histoire, elle se base bien évidemment sur l'intrigue du film. Mais les enchainements passent mal, les situations semblent tomber comme des cheveux sur la soupe, les situations sont peu vraisemblables. Après les deux premiers chapitres, j'ai eu l'impression que le récit devenait une suite de scènes sexuelles sans lien entre elles, sans cohérence avec les dialogues du départ. Bref, ce n'est pas une adaptation qui m'a plu.
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