Aux heures impaires
Il s'en passe des drôles de choses la nuit, au Musée du Louvre...
Handicap Le Musée du Louvre
Bastien, un jeune malentendant, a rendez-vous au Louvre pour faire un stage. Il est réprimandé par un gardien qui le voit manger un sandwich dans la grande galerie alors qu’il attend son entretien d’embauche. Se sentant agressé, Bastien fuit le gardien lorsqu’il est rattrapé par un mystérieux personnage, Fu Zhi Ha, qui se présente, en langage des signes, comme gardien de nuit et se propose de l’aider. Les deux personnages ne tardent pas à se lier d’amitié, mais il faudra plusieurs visites nocturnes au gardien avant qu’il ne révèle à son jeune hôte la vraie nature de son travail : une âme habite chaque œuvre d’art, aussi ancienne soit-elle, car l’artiste qui l’a engendrée y a insufflé toute sa force créatrice. Mais ces forces sont comme autant de lions en cage, qui ont besoin irrépressible de s’ébattre hors de leur cadre pour ne pas devenir moribondes et altérer l’objet d’art proprement dit, de façon irréversible
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 11 Septembre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ces collections en partenariat avec un musée (Le Louvre, Orsay) ne donnent pas toujours que de bonnes idées, et le musée s’en sort généralement mieux que le lecteur de BD dans cet « échange de bons procédés ». Toujours est-il que j’ai emprunté cet album à la seule vue du nom de l’auteur, Liberge, dont j’aime vraiment le dessin. Ne restait plus qu’à découvrir son travail ici, et surtout le scénario concocté. Le dessin de Liberge est – comme toujours – techniquement très bon, voire beau. Mais il donne sa pleine puissance surtout dans les grandes cases, dans les décors extérieurs (c’est du moins ce que j’ai constaté sur plusieurs séries, comme Monsieur Mardi-Gras Descendres ou Le Suaire par exemple). Or, ici, on est plutôt dans des intérieurs, Louvre oblige, et il multiplie les planches divisées en petites cases. D’où une certaine frustration. Mais ne boudons pas trop notre plaisir, ce dessin – avec la colorisation bleu gris métallisé qui domine – est vraiment bon. Liberge a pris le parti de centrer l’intrigue autour d’un héros sourd-muet, un peu à fleur de peau et asocial, qui se trouve embarqué dans une histoire fantastique, gardien des heures impaires et animant les œuvres d’art au son d’instruments exotiques. C’est assez original. Fouillis, mais original. mais la fin m'a paru quelque peu bâclée, en tout cas être un peu brutale et "incomplète". Liberge nous livre là une traversée fantasmée du musée, et il est amusant que ce soit un sourd muet qui redonne vie – et donc mouvement – à des statues. A découvrir, à l’occasion.
Voila une BD qui avait un certain potentiel, malheureusement l'ensemble est gâché par une histoire un peu alambiquée avec un héros qui n'est rien moins qu'insupportable. Le dessin est assez magistral et rend bien l'atmosphère qui doit régner quand le Louvre est vidé de ses visiteurs, après ce n'est pas forcément ce que je préfère. Alors même si j'ai apprécié mes différentes visites dans ce musée la magie n'a ici pas opérée. Le fantastique est finalement très soft, j'aurais apprécié plus d'oeuvres en mouvement. Bref, l'objectif de cette histoire m'a totalement échappé, l'art mériterait que l'on en parle de manière moins absconse, cette BD en utilisant des sortes de rites chamaniques pour faire parler les oeuvres ne va pas dans le bon sens.
Je n'ai pas réussi à accrocher à cette bande dessinée. Et pourtant elle joue sur l'ambiance étonnante et assez magique d'un musée la nuit, entouré d’œuvres silencieuses aussi majestueuses que celles du Louvre. Cela aurait pu me plaire. Mais je ne suis pas tombé sous le charme. La faute d'abord à un personnage principal que j'ai trouvé assez antipathique, physiquement (sa tête d’œuf m'agaçait) autant que dans son comportement. Ensuite au rythme du récit qui m'a un peu ennuyé et à sa confusion volontaire entre réel et imaginaire qui m'a été un peu pénible. Enfin, cette vision des œuvres d'art et de leur "âme" ne touche pas ma sensibilité, je ressens ces œuvres là de manière différente, avec une personnification moins... animale. Quant au graphisme, ce n'est pas ma tasse de thé. Bref, j'ai lu cette BD avec un peu de curiosité mais aussi un léger ennui, ne réussissant à m'attacher ni à son héros ni à son contenu, et sa fin m'a laissé de marbre.
J'hésite entre 3 et 4. En fait, sur les 9/10e de ma lecture, c'était un 4/5 sans hésiter, mais j'ai trouvé la toute fin un peu expédiée... et c'est malheureusement très frustrant, quelle que soit la qualité du reste de l'histoire ! Cette BD avait pourtant beaucoup d’arguments en sa faveur. Le style graphique pour commencer qui est vraiment original avec un trait fin et net mais une "mise en couleur" qui peut paraître terne au feuilletage mais que j’ai trouvée envoutante à la lecture. Je me suis tout de suite adaptée et je trouve que ça colle très bien au côté fantastique du scénario et au handicap du héros en donnant au monde extérieur un aspect vaporeux. Dans la partie ou le personnage principal se souvient de son enfance et de ses problèmes de communication liés à sa surdité, le style "esquisse" est très bien exploité. J'ai aussi beaucoup apprécié la mise en image de la communication par la langue des signes qui donne bien l’impression de mouvement. La plongée dans le fantastique, avec ces oeuvres d'art qui s'éveillent aux heures impaires, est pour moi un des points forts du récit et ce qui en fait son intérêt. Que tout ce remue ménage soit contenu tant bien que mal par un rituel tournant autour d’instruments de musique est très bien trouvé. Le personnage principal est effectivement très colérique. Peut-être à cause d’une frustration qui le submerge à force de vivre dans un monde qui ne lui est pas adapté. Mais comment bousculer la petite vie que son entourage construit pour lui - mais malgré lui - sans ce brin de sale caractère ? J'ai trouvé l'histoire et le rythme de l’ensemble très équilibrés. Finalement, la seule chose que je reproche à cette histoire est sa chute que je trouve franchement trop rapide.
J'ai un avis très mitigé sur cette bd car je ne sais pas où l'auteur voulait en venir. Je devrais plutôt dire que la direction prise de cette sphère parallèle s'intéressant à l'âme des oeuvres me semble trop alambiqué. Et puis, je n'éprouve pas beaucoup de sympathie avec le personnage principal qui fait preuve d'une extrême violence vis à vis de sa fiancée ou du petit garçon qui colle un chew-gum sur un tableau. Certes, cela ne se fait pas mais inutile de défigurer un être humain au nom de la protection de l'art. On pourrait l'excuser vu qu'il est malentendant et qu'il vît assez mal cette situation ô combien pénible. J'ai quand même eu beaucoup de mal d'autant que l'émotion a du mal à passer. Cependant, on pourra s'intéresser à la condition des gardiens du plus grand musée du monde avec ses 14 kilomètres de galeries. C'est dommage que le scénario ne soit pas la hauteur de ce qu'on pouvait espérer avec ses scènes répétitives qui deviennent au final très lassantes. On sent tout de même de la potentialité. Mais désolé de le dire, les rituels chamaniques en plein coeur du musée du Louvre avec des visions de statues qui décollent, c'est trop hallucinogène. Oui, l'idée de l'auteur était de donner vie à toutes ces oeuvres qu'on contemple sans en saisir l'essence même. Message subliminale : on est tous des idiots ? Bon, il arrive parfois que les oeuvres soient incomprises faute d'un langage clair et cohérent. Celle-ci en fera malheureusement partie.
Un dessin de qualité et un éditeur au goût certain ne sont pas toujours des garanties suffisantes pour me convaincre de l’intérêt d’un album de bande dessinée. La preuve est donnée par ce « Aux heures impaires ». Malgré le beau graphisme d’Eric Liberge (certaines planches sont un réel régal pour l’œil), l’histoire qu’il nous conte ici ne m’aura vraiment pas passionné. Déjà, l’incohérence totale du scénario est un obstacle pour moi. Deux types de veilleurs de nuit. Les uns sont traditionnels tandis qu’un autre s’occupe de l’âme des tableaux (jusque là : pas de problème). Tous se connaissent et se croisent, mais le veilleur particulier a la faculté de « sortir » du temps lorsque les œuvres d’art méritent un traitement particulier (bon, d’accord). Cette dernière intervient aux heures impaires (d’où le titre de l’album), et durant ce laps de temps, les veilleurs normaux ne se souviennent de rien ! Ben là, je calle. Les veilleurs normaux se souviennent de ce qu’ils ont fait jusqu’une heure du matin, puis reprennent conscience vers 5h00, 6h00 et ne s’inquiètent de rien. Tout leur paraît normal ( ?!?) Ensuite, le personnage de Bastien est détestable. Le gaillard prétend être amateur d’art, mais refuse de se rendre dans le local prévu à cet effet pour manger son casse-croute dégoulinant et gras ! Dès cet instant, situé en début de récit, le Bastien, je ne peux plus le saquer. Et ses manœuvres d’intimidation, ses rapports avec sa copine, ses amis, tout chez lui confirmera cette première impression : je ne l’aime pas. Enfin, l’histoire se résume à vraiment peu de chose, et la magie qui est sensée se dégager des œuvres d’art ne m’atteint pas tant elle est traitée de manière superficielle. J'attendais que ce récit me permette de découvrir le Louvres, ou du moins certaines de ses oeuvres, sous un angle original. Il n'en est rien et cette histoire aurait tout aussi bien pu se passer dans n'importe quel musée, zoo ou parc d'attraction ou parc automobile. Reste un très beau graphisme, mais c’est ici insuffisant pour me satisfaire.
"Aux heures impaires" est le troisième récit sur le Musée du Louvre après Période Glaciaire et Les Sous-sols du Révolu. Cette nouvelle production commune au Musée du Louvre et à Futuropolis est une commande où l'auteur doit mettre en récit ce musée. Eric Liberge réussit cet exercice comme ses prédécesseurs. Son dessin est une pure merveille de finesse et de fidélité aux œuvres mises en avant dans son histoire onirique mettant en scène un personnage principal sourd et muet. Venant pour un stage, suite à des quiproquos, il va se retrouver en charge d'un poste particulier au Musée : le poste de gardien des heures impaires. Celui-ci a en charge de soigner l'âme des objets exposés. Les planches sont extrêmement belles, je regrette seulement la colorisation trop floue par moment comparée à la précision du trait. Personnellement j'ai presque fait abstraction de l'histoire aux relents fantastiques pour m'imprégner de la beauté de la BD car il ne faut pas se méprendre : le véritable personnage principal est bien le musée avec son contenu. Il ne faut pas lire cette BD au premier degré mais bien la resituer dans le contexte partenariat auteur/musée pour en saisir la portée.
Le personnage de Bastien avec sa houppette et sa barbichette est une vraie tête à claque. Il est colérique et capricieux ; il fait une crise parce qu'on lui demande de ne pas manger dans le musée, c'est totalement débile comme comportement, il devrait avoir un traitement de faveur parce qu'il est sourd ? Il a juste l'attitude d'un gros con ou d'un taré. De plus, - ce qui n'arrange pas les choses - l'histoire se focalise trop sur lui, sur ses problèmes personnels, ses rapports aux autres, sa copine, sa surdité, et tout ça m'a laissée totalement indifférente. Ajouté à cela quelques incohérences sur l'embauche de Bastien, il entre au Louvres un peu comme dans un moulin. Par ailleurs je trouve que les œuvres du Louvres n'ont pas été exploitées, leur donnant juste un rôle d'œuvres hystériques qui une fois lâchées - par un procédé un peu déroutant, mais passons - se mettent à voler et à courir en tous sens, cassant tout sur leur passage. Je les aurais plutôt vues se mettant à discuter de leur époque, de leur créateur ou du long voyage qui les a menées jusqu'à aujourd'hui, ce qui aurait été nettement plus intéressant. Il y a quand même quelques bonnes choses dans cette bd, en commençant par le graphisme qui est superbe, la manière dont Liberge a intégré toutes ces grandes œuvres à son dessin est époustouflante. Le Louvres y est totalement réaliste, que ce soit dans les scènes de jour avec des touristes indisciplinés ou celles de nuit où il règne un grand calme. L'idée des heures impaires est aussi très originale, mais encore une fois mal exploitée et pas assez mise en avant, à mon avis. Mes deux étoiles vont surtout à la beauté graphique de cette bd. PS : qu'il soit malentendant ou sourd n'a que peu d'importance, car s'il entend c'est vraiment pas grand chose et sans ses prothèses auditives encore moins. Et tout ceci n'est qu'un détail puisque tout passe par la langue des signes, parfois il lit aussi sur les lèvres.
Il y a, je crois, à peu près tout ce qu’il faut dans cette BD pour plaire. Malheureusement, moi, je n’ai pas été entièrement transporté par "la magie" de ce récit. Bastien, notre héros mal entendant, a rendez-vous au Louvre pour faire un stage. Mais rien ne va se passer normalement. On suit donc la vie de ce personnage atypique (et cela n’est pas dû qu’à son handicap…). On voit ses difficultés à communiquer, à s’impliquer ou tout simplement à vivre dans le monde dit normal. Après cette immersion dans un univers proche du nôtre, assez réaliste, en nous montrant ce personnage qui va essayer de s'en sortir en empoignant la vie malgré son handicap, nous plongeons sans crier gare dans un récit "fantastique". J’ai été un peu désarçonné. Pour tout vous dire, quand j’ai commencé cette histoire je ne m’attendais absolument pas à y trouver ces aspects, et lorsque les premières petites allusions fantasmagoriques ont pointé leur nez j’ai eu des difficultés à m'y faire. A l’instant où l’histoire bascule carrément du côté surnaturel je n’ai pas totalement suivi ! Bref une bd intéressante pour son apprentissage et l’acceptation de la différence. Pour son côté historique concernant le musée du Louvre. Et surtout pour les dessins qui sont vraiment agréables. Car même si je n’ai pas été satisfait par cet univers chimérique il est, il faut le dire, rudement bien représenté et fait accepter d’autant mieux cet esprit du scénario qui m’avait quelque peu désorienté. Pour finir le dessin nous montre une reproduction graphique bigrement intéressante et très visuelle de la langue des signes et des difficultés de communication... qu'on soit handicapé ou pas, et quelque soit le type de handicap ! Une histoire… intéressante, et surprenante. (11/20)
Je suis du même avis que Spooky suite à la lecture de cette BD. L'idée de départ est bien trouvée, originale, mais on se lasse au fur et à mesure que l'histoire avance. Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais le récit est plutôt lent dans l'ensemble. Liberge nous donne le sentiment d'un postulat qui coince et bloque au bout d'un moment. Au niveau du dessin, c'est très soigné. De même que pour les couleurs que j'ai trouvées, pour ma part, superbes.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site