Sur les quais
New York, années 50. La vie quotidienne des dockers est régie par un syndicat mafieux dirigé par Johnny Friendly. Intimidation, passage à tabac, chantage, le syndicat ne s’interdit aucun expédient pour maintenir ses activités illégales, y compris l’assassinat.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD Consensus sur une BD Gangsters New York Rodolphe
New York, années 50. La vie quotidienne des dockers est régie par un syndicat mafieux dirigé par Johnny Friendly. Intimidation, passage à tabac, chantage, le syndicat ne s’interdit aucun expédient pour maintenir ses activités illégales, y compris l’assassinat. C’est justement à l’exécution d’un docker récalcitrant qu’assiste un soir le jeune Terry Malloy, qui fut autrefois un boxeur prometteur avant de devenir lui aussi docker à l’instigation de son frère Charley, le bras droit de Johnny Friendly. Que faire ? Ignorer l’événement, comme le lui recommande instamment Charley ? Ou briser la loi du silence, ainsi que l’en supplient conjointement le prêtre de la paroisse, révolté par la misère qu’entretient la violence du syndicat, et la jolie Katie Doyle, soeur du docker assassiné ? Dans un registre réaliste d’une grande sobriété, Georges Van Linthout au dessin et Rodolphe à l’adaptation scénaristique proposent une interprétation impeccable du grand récit dramatique de Budd Schulberg, immortalisé au cinéma par l’inoubliable film d’Elia Kazan. (Texte de l'éditeur)
Scénario | |
Oeuvre originale | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Mai 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un ouvrage de la collection Rivages noir qui tient bien sa place. Je n'ai pas lu le roman de Schulberg ni vu son adaptation ciné avec Marlon Brando. C'est toujours difficile ce type d'exercice pour une série BD qui contracte beaucoup le récit pour tenir dans un album. Pourtant le scénario de Rodolphe garde une fluidité qui permet une lecture facile. Malheureusement le suspense et la tension dramatique sont un peu absentes. Le graphisme de Van Linthout réussit bien à dépeindre cet univers glauque des quais de NY mais il manque ce soupçon d'angoisse que procure un récit de roman. La faute à une action souvent trop rapide pour laisser cette ambiance murir. Le dessin est agréable, précis et bien détaillé dans les personnages et dans les extérieurs. Cela donne une lecture plaisante mais assez conventionnelle et sans trop d'émotion.
On a là une histoire qui est à la fois très classique et bien fichue Tout ceci garantit une lecture agréable et fluide, mais hélas induit une certaine frustration. Une communauté gangrénée et noyautée par une mafia, qui élimine ceux qui refusent d’obéir, ou qui cherchent à dénoncer les abus auprès des autorités (ici parmi les dockers), quelques fortes têtes décidées à briser le cercle vicieux (ici un prêtre et un boxeur déchu qui n’accepte plus ce que le caïd lui impose). Voilà pour l’intrigue, qui se laisse lire sans soucis. Mais il n’y a pas vraiment de surprise, l’histoire elle-même est vite lue, dans une ambiance triste (accentuée par un Noir et Blanc n’acceptant que quelques nuances de gris). Du coup, même si l’histoire est très lisible, je pense qu’elle sera rapidement oubliée. Note réelle 2,5/5.
Une intrigue classique de mafieux qui règnent sur un microcosme. On est à New York, il y a des dockers, des gros bras, et en haut de la pyramide le cerveau que tout le monde craint. Ceux qui dérangent sont éliminés et ceux qui savent ont intérêt à se taire si ils ne veulent pas visiter le fond de l'Hudson River, vers 3 heures du matin, les pieds scellés dans le béton. Voilà en gros le pitch. Ce silence de rigueur sera mis à mal lorsque le personnage principal va commencer à tomber amoureux de la soeur du dernier liquidé en date. Je trouve ça très classique et sans surprise comme intrigue. Mais malgré ce manque d'innovation, ça se lit bien. Il n'y a pas de temps mort, et on se demande si il va parler pour essayer de faire chuter le système ou si il va rester sage. J'irais pas jusqu'à dire qu'il y a du suspense, mais c'est plaisant à lire. Le dessin est correct, sans plus. Au final une histoire conventionnelle qui ne me laissera pas un grand souvenir mais qui reste quand même une lecture sympa si on aime ce genre d'histoire.
Un bon petit polar très classique. Trop classique même, aurais-je tendance à écrire, car la surprise n’est jamais au rendez-vous lors de cette confrontation. Dès le début, je me suis douté du sort du personnage principal, et cette fin est si logiquement, si implacablement amenée qu’une autre m’aurait déçu à coup sûr. Mais un bon polar n’est pas uniquement une question de suspense. Et l’ambiance est un des éléments essentiels du style. Et là, j’ai obtenu satisfaction … et même plus. Le choix de Van Linthout comme illustrateur est, à ce sujet, un coup dans le mille. Son trait, à la fois très lisible et dense, apporte des relents de brume, d’eaux glauques, de trottoirs mal éclairés. Tout en restant simples, ses personnages ont des tronches, qui de cocker, qui de pin-up, qui de gigolo des bas-quartiers. L’adaptation de Rodolphe est également de qualité. Sans en faire de trop (on est bien plus dans le polar américain que chez Audiard), le talentueux scénariste participe à la création de cette ambiance grâce à une narration fluide et à des dialogues vivants. Mais rendons à César, ce qui appartient à Budd Schulberg, puisque c’est lui le véritable père de ce polar. Un polar, comme je l’ai dit, extrêmement classique mais tout en ambiance. C’était, il faut le reconnaître, une très bonne base de travail pour les deux compères susnommés. Une agréable lecture en résumé, pour un amateur de polars d’ambiance dans mon genre. Mais je crains que les lecteurs à la recherche d’une intrigue complexe et/ou surprenante restent sur leur faim.
Tiens, je ne connaissais pas le film qui a été adapté ici. Il s'agit d'un bon petit noir, qu'on lit sans déplaisir du début à la fin, même si j'ai mis un peu de temps à comprendre la psychologie de l'ex-boxeur. Ca se lit sans déplaisir, mais j'ai trouvé l'histoire relativement plate, au final. Je pensais que Terry aurait une autre envergure, et même si finalement c'est le curé qui lui pique la vedette, cela n'en rend pas le récit plus palpitant à mes yeux. Le gros intérêt est du côté du dessin de Georges Van Linthout, qui effectue un super boulot, avec beaucoup de pages très léchées. Je pense d'ailleurs qu'il est arrivé à maturité sur cet album. Une lecture divertissante, sans plus toutefois.
Sympa, ce petit Rivages Noirs. Une bonne petite histoire de gangsters. J'ai bien aimé le personnage du boxeur désabusé qui finit par prendre ses responsabilités, qui en a, comme on dit. J'ai vraiment regretté qu'il se fasse chiper la vedette à la fin, par un petit prêtre arrangeur de foules, qui envoie ses petits soldats au casse pipe pour "lutter" contre le crime organisé. On reconnait bien là le comportement de ce type d'individu : armons-nous et partez ! Bonne bd, bien réalisée et distrayante.
Une bonne lecture. Ce one shot sans être original, se révèle être une bonne BD. Le scénario est très réaliste pour peu qu'il soit replacé dans son contexte historique. On pourrait presque parler de drame plutôt que de policier. L'ensemble est relativement noir, pessimiste et.... cartésien. En effet, ici il n'y a pas de super héros, mais bien des personnages peu scrupuleux qui dirigent leur zone. Et quand les petits s'opposent à eux.... Le dessin N&B est correct, assez bizarre par moment, il me faisait penser à un story board sur certaines cases. Il a tout de même le mérite de coller au scénario et d'apporter un plus à l'ambiance générale. J'ai bien aimé et je pense que d'autres l'apprécieront également.
Une BD tirée d’un roman de Budd Schulberg ; lequel roman fut magistralement porté à l’écran par Elia Kazan il y a… euh, très longtemps. Le cover de cet album m’a d’abord rappelé la gueule de Marlon Brando dans un film « noir de noir ». Faisant une sorte de saut dans l’espace et dans le temps, c’est un peu ce que j’ai retrouvé ici. Mais il n’y a plus la magie, la découverte d’un film hors normes. J’ai néanmoins lu une bonne BD, un bon « polar » assez esthétisant parfois dans son graphisme. C’est vrai, les gueules sont bien typées et le travail en noir/blanc donne une dimension supplémentaire à cette histoire de dockers. Néanmoins, tout m’a paru un peu trop « propre », et je crois que l’on est loin –en visuel- de ce qu’était la vie des dockers dans les années 50. Et c’est ça le (mon) petit problème : abordant ce livre, je savais –de par le roman et le film- ce qui m’attendait. Je souhaitais que la « barre » soit placée très haut. Elle l’est, c’est vrai, mais elle n’a plus cette saveur de découverte que j’avais eu à la vision du film et à la lecture du roman. N’empêche : le présent album est quand même bien réalisé et ne pourra que ravir –je l’espère- la « nouvelle » génération.
Une nouvelle adaptation réussie pour la collection Rivages / Noir de Casterman. Même si je trouve ce one-shot moins bon que Shutter Island ou Pauvres zhéros, je reconnais avoir passé un bon moment de lecture. On retrouve ici toute cette ambiance de récit de gangster, cet environnement mafieux, ces expéditions punitives criminelles, qui me plaisent tant. Je n’ai pas vu le film de 1955 avec Marlon Brando mais je l’ai facilement imaginé en lisant l’histoire. Certains personnages semblent vraiment réels ; un point d’honneur est mis sur le naturel des dialogues et sur le caractère humain de la psychologie des intervenants. Les dessins sont bons, sans être exceptionnels. Le noir et blanc est par contre bien adapté et apporte cette touche « vieux films noir et blanc » aux planches. En conclusion, cet opus est bon mais il manque cette originalité qui le ferait passer de « sympa » à « génial ».
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site