Pulsions
Des enquêteurs de choc sont sur les traces d'un tueur aussi terrifiant qu'insaisissable...
Corbeyran Paris Serial killers
Alors que la police repêche dans la Seine une suicidée qui s'est jetée d'un pont, elle a la désagréable surprise de trouver au fond de l'eau le cadavre d'une femme dont le corps mutilé est attaché à une pierre, et il manque les lèvres... C'est la signature d'un tueur en série surnommé Hugo par la police. Pourquoi? Parce qu’il découpe méthodiquement les lèvres de ses victimes (des jeunes femmes évidemment). Et cela évoque aux flics L’Homme qui rit de Victor Hugo. Les enquêteurs de la crim' les plus efficaces, mais pas forcément des plus normaux, se lancent sur ses trousses. Mais combien faudra-t'il de victimes avant que ce tueur à l'apparance banale et au discours courtois ne soit finalement arrêté?
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Date de parution | 09 Octobre 2008 |
Statut histoire | Série abandonnée 2 tomes parus |
Les avis
Le dessin, rien à dire, c'est du Defali, fidèle à son style caractéristique, avec des visages toujours un peu bizarres par endroits, et avec des décors parisiens reconnaissables. J'ai noté une application plus nette dans son dessin, même si on sent toujours un travail rapide ; je ne sais pas comment il fait pour arriver à produire autant sur différentes Bd, il est presque aussi prolifique que Griffo à une époque. Le titre rappelle le film de Brian De Palma, mais il s'en écarte heureusement, je n'aurais pas continué si Corbeyran parfois enclin à repomper des trucs, avait fait du copié-collé. On s'attend quand même à voir du glauque relié au sexe, bref des choses un peu tordues. Il n'empêche que ce genre d'intrigue sur les serial-killers commence à devenir assez usée, on a presque tout vu en la matière depuis le Silence des agneaux, et en BD, on ne compte plus les essais dans le genre. On se retrouve donc avec pas mal de situations déjà vues, des poncifs inévitables, mais aussi plein de trucs qui ne sont pas expliqués, notamment les livres découpés ??? de même que j'ai trouvé la fin un peu plate. Je me demandais aussi ce que ces prologues avaient comme intérêt et surtout comme rapport avec l'intrigue principale, c'est à la fin qu'on s'aperçoit de leur signification, le procédé a été également utilisé au cinéma, sauf que là, les auteurs ont merdé dans les prénoms : quand elle est gamine, la fille s'appelle Alice, et quand elle est adulte, c'est Patricia... faudrait quand même faire gaffe à ce niveau à pas commettre de telles erreurs, surtout dans ce genre d'histoires policières qui souvent se révèlent déjà assez compliquées. Les erreurs ça arrive, mais quand on publie pour être lu, ça doit être éradiqué, que font les comités de lecture ? En dépit de pas mal de défauts et de clichés inhérents à ce type d'enquête, la lecture n'est pas foncièrement déplaisante, on ne va pas grimper aux rideaux, mais on ne va pas cracher dessus non plus...
Je n'ai pas accroché à cette série principalement parce qu'elle reprend plusieurs clichés des histoires sur les policiers essayant d'attraper un criminel (ici un tueur en série). Je ne suis pas un grand fan de ce genre d'histoire et pour que j'accroche il faut plus qu'une suite de clichés que j'ai déjà vus plusieurs fois. 'Pulsions' n'apporte rien de nouveau au genre. Et puis franchement je n'ai pas trop aimé comment les deux scénaristes présentent la psychologie des personnages. Il y a sans aucun doute des gens dans la vraie vie qui sont comme les personnages de 'Pulsions', mais de la manière dont c'est montré j'ai eu l'impression que ce n'était pas crédible. Ça manquait de naturel.
La lecture des deux premiers tomes de ce thriller m'a conforté dans l'idée que c'était une trame qui, à défaut d'être originale, est plaisante à suivre. Pour peu que l'on aie du plaisir à suivre l'histoire parallèle d'un tueur en série et de l'équipe de flics chargée de le débusquer. C'est bourré de clichés. Les flics ne s'entendent pas, certains sont mêmes presque aussi malsains que les monstres qu'ils traquent ; le tueur est un asocial complet, qui a trouvé un boulot confidentiel qui lui permet de passer inaperçu, d'éviter toutes les foules. Cependant les deux récits -chacun réalisé par un co-scénariste- s'enchaînent bien, je suis curieux de voir où Malka et Corbeyran vont nous emmener. Habituel complice des séries du second, Defali essaie d'apporter son trait le plus fin, le plus réaliste à cette histoire sordide. C'est pas mal, même s'il a toujours autant de mal avec les visages, qui sont rarement réussis. Les couleurs dans le premier tome ne sont pas très réussies, le changement d'exécutant dans le second s'avérant plutôt salutaire. A quand la suite ?
De la part de Corbeyran et Malka je m'attendais à un peu mieux... mais c'est quand même sympa de lire en parallèle l'enquête de l'équipe de Camille (témoin d'un crime atroce dans son enfance) et les crimes de Julien victime de ses "pulsions". Je pense que ce qui m'a gêné le plus c'est le graphisme de Defali que j'ai trouvé plus appliqué sur certains albums précédents. Il a la qualité de dessiner très (trop ?) vite (voir le rythme de la loi des 12 tables) mais ça se voit trop sur les planches avec un aspect bâclé (certains visages sont carrément laids !) et des couleurs un peu trop agressives. Cependant, ça se laisse gentiment lire comme on regarderait une bonne série policière à la télé en attendant la suite avec impatience pour savoir si la pauvre Chloé va s'en sortir ! Je suis quand même d'accord avec les arguments développés dans les 2 avis précédents.
Corbeyran doit-il encore être présenté ? Grâce notamment à sa fabuleuse série Le Chant des Stryges il a acquis une notoriété indéniable et incontestable. Pourtant, plusieurs de ses dernières productions m'avaient laissé de marbre. C'est donc avec appréhension que je prenais cette nouvelle BD attiré aussi par ce "12 bis" éditeur que je ne connaissais pas (normal, la maison d'édition est toute récente !). Grand bien m'en a pris. Corbeyran nous livre ici une histoire glauque à souhait, sombre, psychologique. Une histoire somme toute banale du gendarme et du voleur. Le premier attrapera-t-il le second ? Beaucoup d'ingrédients ont déjà été utilisé, mais l'enchainement des faits et le rythme imposé, la pression psychologique induite par les dialogues et les personnes donne un résultat excellent. De plus, l'histoire sort de l'ordinaire pas le fait que nous suivons à la fois la police, mais aussi le meurtrier…Les deux histoires vont en parallèle et nous ne pouvons que souffrir d'avance en voyant les difficultés de la police à cerner le personnage pendant que lui prépare son prochain projet…C'est noir comme histoire, il n'y a pas beaucoup de concession. On nous montre des images fortes et choc. Certes, le fond et certains personnages sont plutôt classiques, des scènes de sexe déplorablement inutiles sont encore une fois insérées de manière artificielle dans le scénario (mais pourquoi Corbeyran nous inflige-t-il cela à chacune de ses dernières séries ???) mais au final, j'ai trouvé que la sauce prenait vraiment de manière agréable. Le dessin est honnête sans être exceptionnel. Un trait que je qualifierai de quelconque. En même temps, je n'ai jamais été fan de Défali. Son trait un toujours un peu trop gras à mon goût, même si j'avoue qu'ici il s'est nettement affiné et a gagné en précision et qualité. Et puis, effectivement, la mise en page ou les cadrages sont là encore assez (trop) classiques. Les couleurs sont elles aussi quelconques. Un travail de bonne qualité, avec de bonnes ambiances, mais qui manque de nuance et de vie. Un travail encore aidé par l'informatique que j'apprécie sans plus. Autrement, je me répète, le scénario vaut vraiment le coup d'œil !
Dans la famille du scénario, je demande le père, le prolifique Corbeyran, auteur de la série à succès Le Chant des Stryges, ainsi que la "mère", Malka, qui a déjà signé L'Ordre de Cicéron. Dans la famille du graphisme, je demande le fils, Djillali Defali, dessinateur plein d'avenir qui a par ailleurs collaboré à maintes reprises avec Corbeyran. Avec de tels géniteurs, on pourrait penser que Pulsions a de grandes chances d'être l'une des révélations de cet automne 2008. Pourtant, le bilan qu'on pourrait tirer de ce premier tome est, comme qui dirait, "mi-figue mi-raisin". Car même si cette histoire de tueur en série, thème déjà fort exploré en bande dessinée, est quelque peu original dans son traitement, il n'empêche que le scénario recèle quantités de clichés. Les scénaristes font en effet le choix -heureux- de dévoiler l'identité du tueur en série après quelques pages. L'intérêt de la lecture sera donc de voir comment la police arrêtera l'assassin, calme et implacable, et dont nous ne perdons de vue pratiquement aucun de ses faits et gestes. Ce simple postulat suffit à tenir suffisamment le lecteur en haleine. Mais cette bonne idée n'atteint sa pleine mesure que si le lecteur s'identifie aux enquêteurs. Or la "peinture" psychologique des différents protagonistes est clichéesque à souhait. Nous avons la chef un peu en retrait du groupe qui a subi un traumatisme dans son enfance, la nymphomane, le responsable un peu blasé... En outre, on retrouve des habitudes de Corbeyran qui commencent à m'agacer. A savoir des dialogues qui se veulent "efficaces" (dans le sens de transmettre des informations en peu de mots) mais alors pas du tout naturels, et surtout, ces scènes de sexe insérées dans le récit (même si ici, ça parait moins gratuit que dans ses autres scénarios). Par ailleurs, je trouve le dessin de Defali moins bon que dans "Uchronies - New York". Cela reste un travail correct, mais les cadrages et les visages sont parfois complètement ratés, et surtout cette vilaine colorisation informatique trop vive gâche quelque peu l'ensemble. J'ai tout de même mis trois étoiles en encouragement -le final laisse planer un suspense intéressant-, mais je ne pourrai conseiller l'achat (ou non) qu'avec les lectures des tomes suivants. En espérant ne plus rencontrer les défauts entrevus dans ce premier tome.
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