Le Temps des cités
L'ascension de quatre jeunes garçons des cités au sein des gangs organisés...
Banlieue
Au début des années 80, c'est au pied des tours des cités, que les caids à l'ancienne viennent recruter leur nouvelle main-d'oeuvre. Momo, Pap, Rachid et Patrick, 4 jeunes de la cité des Mirabelles, entament ainsi leur ascension dans le cercle très fermé de la pègre française. En quelques années, ces petits délinquants vont devenir à leur tour des caids qui affronteront leurs aînés dans une lutte sans merci pour le contrôle des milieux mafieux. Une ascension accompagnée de son cortège de drames, de trahisons, de violence. commentaire: éditeur
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Date de parution | 09 Octobre 2008 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Pas grand-chose à dire à propos de cette série. Elle se laisse lire, et les amateurs de polars qui ne cherchent pas la surprise y trouveront sans doute leur compte. En effet, c’est assez classique. L’originalité vient de la localisation dans les cités de banlieue (même si du coup ça enfonce d’autres portes ouvertes au niveau des clichés – puisque de la cité nous ne voyons ici que la délinquance). Mais pour le reste, nous suivons la montée en puissance d’une bande de copains, qui deviennent les caïds de la cité, « double » les autres bandes, en échappant aux inévitables règlements de compte. L’un d’entre eux, Momo, à la fois lâche et pas très futé, est évidemment le maillon faible. Ça tombe bien, il est sous la coupe d’un flic, qui rêve de faire tomber tous les truands et qui va même jusqu’à leur proposer des plans internationaux sans doute trop gros pour eux (via Momo), un peu comme Piccoli le faisait dans « Max et les ferrailleurs ». Donc on devine que ça va mal finir. Par contre, j’ai trouvé la fin un peu abrupte, comme s’il manquait quelque chose. Bref, un polar classique, du pas mal, sans plus, mais très lisible.
Pour parler du "problème" des banlieues, je trouve qu'il est très difficile de trouver un angle de vue et un ton justes. Boisserie et Ploquin ont encore des progrès à faire sur ce sujet. D'emblée leurs héros sont des petits voyous, qui rentrent très vite dans la spirale, l'escalade du banditisme. Mais cela manque terriblement de subtilité, malgré le personnage de Momo qui est plus horripilant que subtil... A la fin du second tome notre petite bande est sur le point de contrôler complètement le deal de sa cité, mais aussi la production en Espagne... La prochaine étape, je peux vous l'indiquer : leur belle amitié va se fissurer et on va avoir une nouvelle guerre entre caïds. Tellement prévisible que cela gâche pas mal la lecture. Côté dessin nous avons aux pinceaux Luc Brahy, qui dessine plus vite qu'il respire (15 albums en 6 ans quand même...). Il s'applique sur certaines scènes, et pas du tout sur d'autres. Le côté "urgence" de son style s'en trouve renforcé, mais c'est un peu dommage, même si le délai entre deux albums du "Temps des cités" est d'un an environ. Bref, une série passable.
Le temps des cités ne ressemble en rien aux précédentes productions de Boisserie, auteur touche-à-tout qui s'est déjà frotté au drame historique, au thriller financier ainsi qu'à la science-fiction. Ici, nous n'avons pas seulement affaire à une simple saga mafieuse, à l'instar de la série Les Enragés ou de Ocean City, car l'ancrage contemporain et le fait que cela se passe en France et non aux Etats-Unis, pourraient presque faire décerner à cette BD le label de "docu-fiction". En effet, dans ce premier tome, le lecteur est plongé avec réalisme dans la France du milieu des années 80. Ce n'est pas dû au hasard: outre le fait que cette période est celle de la célèbre "guerre des polices" (évoquée dans cet album), elle est également celle où les cités de grands ensembles d'habitation commencent à connaître leurs premiers soubresauts. L'objectif implicite des auteurs, à part vouloir mettre en scène une bonne histoire de gangsters, est justement de démonter les mécanismes qui ont fait des cités la nouveau terreau des caïds de demain. Or, pour l'instant, cet aspect "sociologique" n'est qu'à peine effleuré. Le récit se contente de mettre en scène quatre jeunes, dont deux en particulier, qui tombent peu à peu dans le milieu du crime organisé, mais sans évoquer -ou à peine- pourquoi ou comment. Mais le rythme imposé par les auteurs, laissant la scène se mettre en place pour mieux faire surgir l'action, fonctionne bien. Il est surtout intéressant de voir que les interactions entre les différents protagonistes (mafia traditionnelle, nouveaux caïds, police, etc) sont très crédibles. Par ailleurs, le dessin réaliste de Brahy, certes assez classique, sert très bien le récit. Je regretterai seulement certains décors, dont ceux des cités justement, qui à mon goût ne sont pas assez travaillés. En bref, voilà une bonne petite série qui s'annonce sous de bons augures, et si le deuxième tome est aussi bon que cette introduction, nul doute que j'en conseillerai l'achat.
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