Nuit de fureur
Adaptation graphique d'un roman de Thompson
Adaptations de romans en BD Tueurs à gages
On le surnomme Little Bigger. C’est un tueur à gages réputé et reconnu. Il débarque un jour à Paerdale, une petite ville comme il y en a beaucoup dans l’Amérique dite « profonde ». De passage uniquement ?… Que non ! Il a un « contrat » sur quelqu’un, une action qui lui rapportera 30.000 $. Officiellement, il est étudiant et trouve un logement à la pension de Jake Winroy. Considéré comme une balance par le « grand patron », c’est justement l’homme que le tueur doit liquider « accidentellement ». Mais le « travail » ne sera pas de tout repos. Little Bigger est en effet presque aveugle et la tuberculose le consume de plus en plus vite…
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Date de parution | Mai 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je me retrouve dans l’avis d’Ems, c’est un polar qui joue davantage sur une ambiance nonchalante que sur l’action ou un texte punchy. Il faut donc accepter ce rythme assez lent. La lecture est sympathique, mais sans plus. Un petit moment de détente, mais ce n’est pas inoubliable. J’attendais sans doute davantage de l’adaptation par Matz du texte de Jim Thompson – dont j’avais bien aimé « 1275 âmes ». J’espérais plus de noirceur, de cynisme sans doute. Quant au dessin de Hyman, il est beau, mais froid et figé (je n’en suis pas fan), accentuant un peu l’impression de lenteur de l’ensemble. La fin est brutale et ambiguë, noire pour le coup, mais aussi peu « claire ».
"Nuit de fureur" a toute sa place dans cette collection sans contraintes ni styles prédéfinis. Ce récit se situe à la grande époque pour le banditisme qu'était la prohibition. Le rythme est nonchalant, sans à-coups. Les personnages sont hauts en couleur et rehaussent individuellement l'histoire. On est dans un jeu de duperie où l'opération caméléon s'éternise. Le tueur est dans la place mais avec le temps son manège peut être découvert. Est-il seul sur site d'ailleurs ? La lecture est fluide mais bavarde, il y a une vois off omniprésente pesant sur le rythme. Le dessin est très personnel et parfaitement adapté à l'époque du récit. Les couleurs directes sont neutres et agréables. On est clairement devant une BD d'ambiance où l'action n'est que secondaire. J'ai apprécié ce moment de détente sans avoir été bouleversé par l'histoire, le final est même décevant. Chaque lecture de cette collection rivages noirs est différente, celle-ci est de niveau correct avec son style rétro bien géré.
Pas vraiment inoubliable, cette furieuse nuit (je n’ai pas non plus compris le pourquoi du titre :?)). Le personnage principal est plutôt original pour un tueur. J’ai apprécié le côté autodestructeur de ce petit homme qui soigne sa tuberculose à coups de whisky et de cigarettes. Concernant le scénario, je pense que le récit aurait gagné à être davantage recentré sur la cible du héros. Pour le reste, je me retrouve tout à fait dans l’avis de PAco : dessin stylé mais trop figé, excès de voix off et fin décevante…
Déjà, faudra qu'on m'explique le titre... Je cherche encore, mais les indices sont minces... Ensuite, j'avoue être passé un peu à côté de cette lecture en accrochant sur pas mal de nids-de-poule... Graphiquement tout d'abord. Si la première impression est très bonne (je trouve le style de Miles Hyman vraiment très beau), j'ai fini par avoir du mal à l'apprécier pleinement. C'est beau, mais figé. Ça manque cruellement de dynamisme ! Pour moi on est plus dans l'illustration que véritablement dans la BD. Et j'apprécie davantage son travail d'illustrateur pour la presse, que je trouve plus approprié que la BD. Ajoutez à cela une narration en voix off un peu trop présente à mon goût, un peu comme si on collait le texte du roman et qu'on se contentait de l'illustrer, et le tout finit par donner un résultat où l'on peine à plonger pleinement. Je suis resté en retrait, suivant de loin cette intrigue pourtant assez bien construite, autour de personnages qui manquent de profondeur. On arrive enfin à un final assez brouillon qui m'a un peu brisé dans mon élan. J'ai effectivement été surpris, car je ne m'attendais pas vraiment à une fin comme celle-ci... Bref, moi qui suis assez difficile en polar, ce n'est pas cette adaptation qui m'aura transporté, et cela me conforte dans l'idée que les adaptations de romans sont décidément très difficiles à réaliser...
De la part du scénariste de Le Tueur on s’attendait à une jolie construction. C’est effectivement le cas, le scénario est implacable. L’adaptation du roman a un rythme parfaitement adapté à la BD. Le narrateur racontant son histoire après sa mort est une méthode connue mais qui ici encore fait ses preuves. Les fils de l’histoire que l’on tente de saisir se tissent petit à petit sans jamais nous donner de certitudes, on sent cette ambiance angoissante digne des films d’Hitchcock. Et pourtant à la fin on se dit que c’est joli, mais ça ne laisse pas de trace, un peu comme si tout cela était superficiel et ne nous avait pas vraiment pénétré. Si le personnage principal a une vraie consistance, on ne sait finalement pas grand-chose des autres qui passent un peu comme des fantômes. Les cadavres s’empilent sans que l’on ne s’en aperçoive, signe d’une jolie fluidité, mais également sans que ça nous touche. Le dessin est très adroit, avec un style qui me rappelle l’époque art déco, les traits et les couleurs forment un ensemble graphique cohérent qui participe largement à cette ambiance pesante. (Dommage que le dessinateur aime poser des lapins aux dédicaces !) Au final, l’ensemble est agréable sans être marquant. L’album est de qualité avec un scénario solide et une mise en scène jolie et efficace mais les personnages manquent de consistance pour faire un opus attachant. A lire.
Cette histoire est l’adaptation BD d’un polar « sorti » chez Rivages/Noir voici… un bon bout de temps. Signé à l’époque Jim Thompson, il trouve ici un bon prolongement graphique. J’écris bon, mais sans plus, car j’ai parfois eu difficile à suivre le déroulement des faits. Le scénario ?… même s’il a un petit goût de déjà lu quelque part, il est quand même bien mitonné et réserve quelques surprises. Le dessin ?… rien à y reprocher ; un trait nerveux, incisif, où les personnages sont bien typés. La mise en page ?… plutôt le découpage du scénario qui, peu rythmé, manque également d’une certaine fluidité dans son déroulement. Le postulat m’avait mis en appétit. J’ai eu du mal à terminer mon plat, me forçant même parfois à devoir m’appliquer sur certaines pages. Dommage, car il y avait vraiment matière à faire. Un album que j’ai ressenti comme en demi-teinte, manquant d’une ambiance générale. Ca se lit, et puis… ça se range. Sans plus.
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