Double assassinat dans la rue Morgue, d'Edgar Allan Poe

Cette nouvelle d'Edgar Poe est l'une des plus connues du grand auteur américain, symbole du meurtre à énigme ; elle est donc purement policière et pose tous les fondements des romans policiers de ce type, en marquant l'entrée en scène du chevalier Auguste Dupin, qui sera le héros en tout et pour tout de 3 nouvelles de Poe. Inventeur du roman policier classique, Poe va inspirer des auteurs comme Gaston Leroux, Conan Doyle, Emile Gaboriau, Agatha Christie etc... Je connais cette histoire par coeur, c'est l'une des nouvelles que j'ai le plus lue, et comme le dit Gaston, quand on connait trop la solution, ça gâche un peu le plaisir. Néanmoins, il faut rendre justice à cet album dont le dessin puissant et vigoureux convient bien au ton tourmenté de la bande ; le découpage est bon aussi. Le début est un peu long à démarrer, mais c'est la présentation de Dupin qui est essentielle pour comprendre le personnage et ses facultés de déduction, et de toute façon, c'est ainsi dans la nouvelle ; Poe se perdait souvent dans de longues litanies descriptives, c'est aussi ce qui fait son charme. Le scénariste Morvan reste fidèle au déroulement de l'enquête, et le récit devient très vite intéressant une fois que cette enquête est lancée ; des parties de dialogues et de hors-textes sont reprises entièrement, il y a donc un bon respect de l'oeuvre originale. C'est une bonne Bd qui sera sûrement plus appréciée par un public n'ayant pas lu la nouvelle de Poe ou vu une adaptation filmée, car le ton est mystérieux et la clé de ce mystère reste très surprenante. Je ne vais donc pas la révéler ici, ce ne serait pas fair-play. A noter que Gaston Leroux a directement retenu l'idée de la pièce fermée de l'intérieur avec meurtre insoluble pour écrire son célèbre "Mystère de la chambre jaune", qui mettra également en scène un détective amateur aussi doué que Dupin : le jeune Rouletabille.

15/01/2016 (modifier)

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Une adaptation d'une nouvelle de Poe qui est plutôt fidèle au texte original, enfin de ce que je m'en souviens, ça doit faire tout de même 2 ans que j'ai lu cette histoire. C'est pas mal, mais sans plus. Le problème s'est que 'Double assassinat dans la rue Morgue' est typiquement le genre de récit policier que j'aime bien à la première lecture, mais qui m'ennuie ensuite car je sais déjà la solution de l'histoire. De plus, la voix-off est un peu chiante à lire. Le dessin est réussi et retranscrit bien le Paris de cette époque, mais je crois que des couleurs plus sombre auraient été meilleures pour ce type de récit. À lire si vous ne connaissez pas cette histoire.

11/07/2010 (modifier)

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Une adaptation de la célèbre nouvelle d'Edgar A. Poe avec JD Morvan aux commandes... Petit format de BD... Petit prix... Pourquoi s'en refuser l'achat ? (malgré la faute de date au quatrième de couverture). Les dessins sont d'un pinceau agréable, précis et soigné. Pas de particularités notables. La présentation des décors et les zooms sur certains détails sont bien pensés. Cependant, quelques détails ne collent pas avec l'époque et/ou la situation mais je ne dirai pas lesquels afin de ne pas focaliser la lecture sur ces futilités en soi. Peut-être aurait-il fallu insister plus sur des nuances de couleurs afin de faire ressortir d'une part le double meurtre sanglant et d'autre part l'isolement des personnages face aux couleurs vives de la ville et de son Soleil. Le scénario adapté du livre est bien réparti entre "narration et dialogue". Cela en fait une lecture bien agréable. Le genre de BD à lire l'été pendant son bain de Soleil par exemple ! Une lecture pas si rapide que cela finalement, une intrigue bien menée, un dessin accrocheur dans l'ensemble... Une BD pas chère et prenante, pourquoi s'en priver ?

08/05/2010 (modifier)

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Une bonne adaptation d’une nouvelle très connue d’Edgar Alan Poe. Seulement voilà : autant, à l’époque, le récit initial était ciselé, haletant dans sa construction et assez complexe dans sa forme, autant cette BD m’a paru « traîner » un peu. Un récit, un roman, une nouvelle, c’est un texte. Et en lisant un texte on se crée mentalement des personnages, des situations, des ambiances… Et ce qu’on l’on a ensuite devant les yeux –narratif et graphisme- ne correspond pour ainsi dire jamais à l’idée que l’on s’est fait. Si je n’avais pas lu cette nouvelle, ni vu le film, voici… longtemps, j’aurais certainement apprécié le présent album. Il n’est pas mauvais, loin de là : Druet maîtrise bien ses personnages, les fait évoluer dans un Paris du début des années 1900 bien restitué par ses décors et ses arrière-plans MAIS il manque une sorte d’ambiance glauque, noire, que j’avais ressentie à la lecture de la nouvelle. Maintenant, il faut prendre cet album pour ce qu’il est : une adaptation d’une enquête policière dont les développements suivent la capacité de déduction de Dupin. Et ce « doublon » de Sherlock Holmes ne se débrouille vraiment pas trop mal.

16/10/2008 (modifier)

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