Le Testament du docteur M
Enfui d'un hôpital psychiatrique, et à la recherche de son passé, est-il le tueur que les forces de police traquent ?...
Amnésie Label Série B
Un hôpital psychiatrique. Une cellule capitonnée, parmi d’autres… Un homme. Un fou ?… Qui est-il ?… Que fait-il là ?… Pourquoi ?… Amnésique aussi, paraît-il… Petit à petit son esprit lui revient. Partir… Retrouver son passé, son identité… Partir ?… c’est fait… Le gardien chargé de sa surveillance est parti lui aussi… au ciel. Liquidé. L’homme est-il un dangereux psychopathe ?… L’enquête démarre rapidement, menée par une policière qui n’a pas froid aux yeux. Elle s’appelle Lotte S. Harbou et est plus habituée à travailler dans l’ombre que deviser devant les spots des caméras. Pas trop aimée des ses collègues non plus, Lotte. On dirait même que c’est à cause d’un passé où on lui reproche certains faits… L’homme , lui, est en liberté. Et la seule chose qui, normalement, le relie à son passé est un bout de pellicule qu’il possède et a toujours gardé. Pas n’importe lequel non plus. Il s’agit d’un morceau d’une grande rareté ; lequel aurait été coupé lors du montage du « Diabolique Docteur Mabuse », le film de Fritz Lang. Paumé, ne sachant trop où aller, l’évadé découvre une boutique spécialisée dans les vieux films. Il en ressort bientôt avec une adresse : celle d’un collectionneur très riche. Lotte, elle, n’est pas la seule à enquêter sur la fuite de l’homme. Des services spéciaux suivent également sa piste. Pourquoi ?… Il semblerait que certaines personnes aient intérêt à ce que l’enquête piétine. Pourquoi aussi ces cadavres que l’on retrouve lacérés ?.. cette véritable boucherie est-elle l’œuvre de l’homme ?… ou essaie-t-on de lui faire endosser ces crimes ?…
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 18 Juin 2008 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Sans être une mauvaise bande dessinée, je trouve que Le Testament du docteur M est un immense gâchis. Le potentiel est là, il est énorme, et Jean-Pierre Pécau n'en fait rien, strictement rien. Le McGuffin est excellent (un photogramme disparu d'un film de Fritz Lang), et augure une plongée dans un récit noir doublé d'un hommage cinéphile qui devrait nous enchanter. Hélas, on déchante vite. Certes, le dessin de Damour est plutôt bon et crée un univers sinon bon, au moins correct, certes, le point de départ de l'intrigue est intéressant et on veut savoir où il va nous mener. Mais la réponse arrive vite : nulle part. Deux choses frappent, à la lecture de cette bande dessinée. La première chose, c'est son absence totale d'originalité. Tout est banal, et dégage ce désagréable sentiment de lire quelque chose qu'on a déjà lu/vu mille fois ailleurs. Aucune scène ne sort du lot, hormis une ou deux, c'est désespérément banal, et souvent assez vain. Quant au scénario global, malgré un premier tome qui pose globalement de bonnes bases, l'incursion du fantastique dans le récit nous fait très vite entrevoir le risque de tomber dans une de ces histoires de secte avide de pouvoir qui manipule les esprits pour arriver à ses fins. Et dès que le risque commence à se concrétiser, le scénario perd tout ce qui lui restait de sa saveur... La deuxième chose, c'est que Pécau multiplie les références sans jamais les utiliser autrement qu'en les copiant maladroitement (la reprise du Grand dieu Pan d'Arthur Machen, sans autre intérêt que celui de s'approprier le travail d'un autre) et sans jamais les intégrer vraiment à son intrigue. Le scénario est constamment superficiel et ne fait rien des références qui y sont injectées : on a cité Lang, on a cité Machen, très bien, maintenant, ça sert à quoi ? A rien du tout. Bref, pas grand-chose à sauver dans cette bande dessinée peu agréable à lire de par son manque flagrant d'originalité. L'atmosphère est potable, le personnage principal relativement efficace, et le dessin fait le taff. C'est peu, mais ça évite déjà de faire de ce décevant Testament du docteur M un calvaire. Juste une série terriblement anecdotique.
Pour le dessin, les couleurs, c'est bien fait. Les personnages sont intéressants, j'aime bien "lotte"avec son vécu d'alcoolique, le légiste son confident. L'univers avec un complot au plus haut niveau, intéressante. Par contre, j'ai beaucoup de mal avec cette volonté de vouloir absolument faire rentrer dans le cadre du mode réel une histoire fictive. Les références continuelles à Fritz Lang mais aussi à pleins d'auteurs, avec l'évidence absolue qui coule de source à chaque fois que cela est cité. On se croit dans la série TV FRINGE ou c'est tellement évident pour les protagoniste, que c'en est pompeux. Malgré l'effort d'explication, de référence, la conclusion des raisonnements de tiennent pas la route. On peut cependant saluer l'effort de recherche du scénariste PECAU, qui m'a permis entre autre de découvrir Fritz Lang (par mes lectures sur internet). Par contre je n'adhère pas à ce genre, pas pour moi.
Une lecture haletante et passionnante que voilà ! Pourtant, je m'étais rudement méfié quand j'ai vu le nom de Pecau au scénario. Il faut dire que L'Histoire Secrète m'avait tellement déçu après un bon départ. Cependant, il faut toujours laisser une chance car on pourrait passer à côté de quelque chose d'intéressant. Et c'est bien le cas ici ! Nous avons un scénario de très grande qualité qui s'appuie habilement sur deux enquêtes menées en parallèle. Le dessin colle parfaitement à la sombre ambiance de cette série. C'est bizarre mais il ne faut pas également se fier aux couvertures un peu naïves qui ne reflètent pas le côté sombre de cette histoire mystérieuse. Il y a de très bonnes idées comme l'exploitation d'un extrait de film du réalisateur allemand Fritz Lang. C'est d'ailleurs le point de départ de cette intrigue qui ravira les amateurs cinéphiles. Et puis, j'ai beaucoup aimé la personnalité charismatique de l'inspectrice Lotte à la fois acariâtre et touchante d'humanité. Il y a également des liens qui sont réalisés avec des enquêtes qui ont réellement existé et qui apporte un côté troublant à l'ensemble. Au final, j'ai été impressionné par ces deux tomes du testament du Docteur M. On espère que la suite égalera cette qualité. C'est un bon thriller très efficace. Il ne demande qu'à être un peu plus connu...
Après la série Nash, le duo d'auteurs J.P.Pécau & Damour nous livre avec "Le testament du docteur M" un thriller captivant et haletant. Dans un univers sombre et pesant, nous suivons une enquête sur la démence absolue. Thomas M, échappé d'un asile psychiatrique et amnésique, cherche à comprendre son histoire, avec pour simple indice un bout de pellicule du Docteur Mabuse de Fritz Lang. Dans sa fuite, celui-ci laisse peu de traces mais quelques cadavres bien mutilés. L'enquête policière menée par l'inspecteur Lotte S. Habou, au caractère irascible, stagne et fait face aux difficultés, cherchant une logique à tous ces meurtres perpétrés par ce M. Sur un fond de policier et de références au film de Fritz Lang, le scénario de J.P. Pécau reste passionnant et captivant. Multipliant et mélangeant ces références, le scénariste s'amuse à nous perdre dans les méandres de l'histoire, nous dévoilant par ci par là des brides du tourment de l'inspecteur Lotte ou de l'inquiétant Thomas M. Nous distrayant par quelques horribles meurtres dignes de serial killer sans nous en dévoiler plus. Bien qu'encore brumeux, ces premiers tomes ne stagnent pas et laisse présager, on l'espère, un final étonnant et grandiose. La réussite de cette série est complétée par le graphisme de Damour dont le trait épais et torturé sert le récit à merveille. En effet, celui réussit à donner à l'histoire une dimension proche des films des années 60 avec des personnages mystérieux, aux physiques et aux trognes particuliers, à des créatures horrifiantes, à des regards vides ou hypnotiques, mais aussi à restituer des ambiances, pesantes, énigmatiques et d'aliénation. L'ambiance se poursuit avec des décors, des cadrages, des couleurs très bien réalisés et qui transpirent l'effroi.
Franchement bien cette série! Tellement bien que j'ai lu les 2 tomes actuellement sortis à la suite (je voulais savoir la suite). Le scénario commence lentement et classiquement, mais, très vite, il sort de l'ordinaire pour arriver dans le fantastique (du moins, c'est comme ça que je le ressens), mais tout en gardant une intrigue "pied sur terre". Le deuxième tome, lui, augmente encore la portée du scénario en liant des événements réels avec l'intrigue. Amusant et original. Les dessins et couleurs sont, pour moi, très très bien faits: on sort du classique et de l'informatisé visible pour mon plus grand plaisir. Bien sûr, je me doute que ça ne plaira pas à tout le monde, mais, moi, j'aime bien :-) Et comme en plus les personnages, même si forts typés, sont amusants et attachants, je conseille donc cette série à tout le monde. Et vivement le tome 3...
Fritz Lang... L'un des plus grands cinéastes de tous les temps, dont la personnalité, l'oeuvre et l'histoire ont fasciné des générations de cinéphiles... Jean-Pierre Pécau a décidé de broder une histoire à partir de l'introduction disparue du Dr Mabuse, ce qui en soi est une bonne idée. Son thriller se veut haletant, nerveux, intrigant. Pour l'instant ce n'est pas trop le cas, son récit traînant un peu. Les personnages sont eux assez intéressants, en particulier la fliquette, même si je la trouve un peu "too much" par moments. Le trait de Damour a bien changé depuis Nash, même s'il reste dans la même veine. Je ne le trouve pas particulièrement remarquable, mais assez efficace. La série se bouclant en trois tomes, mon 3/5 est une note d'attente...
Hé ben !… de très nombreuses questions sont posées et resteront en suspend. J’ai lu ici un album très fort et –j’emploie rarement le mot- assez remarquable dans son ensemble. C’est d’abord un scénario peaufiné, une sorte de petit bijou qui vous entraîne de la première à la dernière page sans vous détacher les yeux. Ce tome est un véritable roman dessiné où le narratif ouvre de nombreuses portes –sans les refermer-, fait se poser –et pose- de nombreuses questions sans y répondre ; laissant l’esprit du lecteur imaginer quelles seront –ou seraient- ces dernières. Le dessin ?… Damour a créé une sorte de véritable galerie de gueules bien typées. Un trait réaliste, nerveux, donne ainsi vie à des personnages « robustes » qui vivent réellement sur papier ; personnages obscurs aussi, douteux même et qui –de par la mise en scène du dessinateur- semblent également sortis d’un vieux film « noir ». La mise en page d’ailleurs, est traitée « façon cinéma » ; avec des cadrages serrés, des champs, contre-champs, zooms, etc. La couleur ?… due au talent de Froissard, la palette de tons utilisés donne une vraie force aux cases, crée des ambiances, anime par la coloration le cheminement de l’enquête. Tout ça pour ?… une bien bonne surprise. Premier tome d’une série prévue en trois volumes, cet album tient littéralement en haleine et fait jouer quasi plein temps –chose rare- l’esprit du lecteur. Vraiment bien bon.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site