On l'appelle Savage (Savage)
« Quarante-huit heures pour éviter la 3ème guerre mondiale… Une mission impossible et un seul homme capable de l’accomplir : un fauve nommé Savage ! »
Fantagraphics Books Séries avec un unique avis
Il est connu sous le nom de Savage. C’est un ancien mercenaire employé par un comité secret veillant sur les intérêts des Etats-Unis. Pas un espion, Savage ; plutôt un tueur sur ordonnance… Pourtant, on le découvre prisonnier -condamné pour meurtre- et enfermé dans une cellule de haute sécurité en l’attente de son exécution. Mais il va échapper à cette dernière car l’Etat –le Comité plutôt- a vraiment besoin de ses services. Sa mission ?… Empêcher l’acte monstrueux que compte commettre Simon Mace, un ex-général, et qui n’est ni plus ni moins que de déclencher une troisième guerre mondiale en débutant par les Etats-Unis et l’Urss. Et pour ce faire, Mace compte enlever le président des Etats-Unis. Mace ?… Savage l’a connu dans le passé. Mais il a surtout connu sa fille, Sheila, avec laquelle il avait eu des rapports plus qu’amicaux… Mace ?… lui et Savage se sont combattus sans pitié. L’ancien général est maintenant invalide, une partie du visage arrachée. Mais il est toujours très dangereux. Savage, qui connaît bien l’homme, va tout tenter pour contrecarrer les projets de son adversaire. Mais il en payera le prix fort…
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Date de parution | Juin 1983 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
« Quarante-huit heures pour éviter la 3ème guerre mondiale… Une mission impossible et un seul homme capable de l’accomplir : un fauve nommé Savage ! » Cette phrase, mise en évidence sur le cover de l’album, annonce déjà la couleur ! « Savage » est un terrible thriller vraiment violent. Avec plus de 20 ans d’avance, Gil Kane (assisté d’Archie Goodwin) a créé un scénario dont je me demande si les scénaristes de la série « 24 heures chrono » ne se seraient pas inspirés ! Curieuse BD aussi. C’est d’abord une couverture très accrocheuse, l’instantané d’un règlement de comptes où ça flingue à tout va. Le sang gicle de blessures et une boîte crânienne explose dans un éclaté de cervelle et d’hémoglobine. Assez surprenant ! C’est ensuite un récit qui mêle des planches aux cases avec phylactères et d’autres planches où seul le dessin occupe les cases ; le texte soutenant l’action étant inscrit au-dessous. La seule BD que je connaissance qui fasse un –heureux- mélange de ces deux genres de narratif. Qui plus est, ce « récitatif » sous le dessin amplifie vraiment l’action, sa violence ; donnant ainsi à l’histoire la lecture d’une sorte de roman. J’aime beaucoup. L’histoire ?.. Au vu des costumes, décors, personnages, véhicules dessinés, on peut la situer au début des années 60, alors que les USA et l’URSS étaient en pleine « guerre froide » ; ce qui correspond bien au postulat développé. Mais même si j’ai beaucoup apprécié ces éléments graphiques, c’est surtout ce récit où prime l’ultra violence qui m’a littéralement scotché. Savage est une « bête de guerre », un véritable fauve lâché dans la jungle des villes, un tueur implacable. Et là, Gil Kane s’est « lâché ». Dessinateur (entre autres) de Batman, Conan, Green Lantern, Superman (excusez du peu) il est ici associé avec Frank Goodwin, créateur et dessinateur (entre autres) d’Agent Secret X9, Batman, les Fantastiques, Hulk, Spiderman, Star Wars –de 1980 à 1983 chez LUG. Deux véritables « monstres » du comics US qui m’ont balancé des scènes d’une incroyable dureté. On ne compte plus les corps criblés de balles, les mâchoires enfoncées, les cous brisés, les os broyés, les cartilages explosés… Tout à fait à l’opposé de leurs super-héros ma foi assez gentils (on n’y voit pour ainsi dire jamais le sang couler). Narratif et graphisme forment ici une véritable union, le tout dans un dessin au trait baroque, net, lisible, efficace, très bien mis en relief par le traitement en noir et blanc. Le découpage des planches, la mise en page sont très dynamique ; entraînant le lecteur dans une spirale de violence dont il a du mal à se détacher. « Savage » ?.. son nom, déjà, appelle la violence. Un homme pire que les assassins qu’il poursuit et affronte. Seulement voilà : il est du côté des « bons ». Et sa seule humanité visible est l’amour qu’il porte pour Sheila, la fille de Mace. Mais comme écrit ci plus haut : il en payera le prix fort. « Savage » ?.. un sacré one-shot pétaradant, bourré d’action, de feu et de sang. Un album dur, prenant, très attractif. Un thriller « vrai de vrai » qui ne m’a vraiment pas laissé indifférent. Du tout bon. Mais très rare aussi à trouver…
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