Les Chevaux du vent
Les chevaux du vent, ce sont ces drapeaux de prière multicolores reliés par un même fil qui ondulent sous la brise, claquent sous la tempête, se délavent sous le soleil et la mousson, se déchirent sous la marche du temps, mais qui ne cessent d'illuminer les esprits. La vie des êtres humains n'est-elle pas à l'image de ces morceaux d'étoffe ?
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Aire Libre Inde L'Himalaya La Montagne Le Colonialisme Le Népal
Les chevaux du vent, ce sont ces drapeaux de prière multicolores reliés par un même fil qui ondulent sous la brise, claquent sous la tempête, se délavent sous le soleil et la mousson, se déchirent sous la marche du temps, mais qui ne cessent d'illuminer les esprits. La vie des êtres humains n'est-elle pas à l'image de ces morceaux d'étoffe ? C'est la question que posent Lax et Fournier en conviant leurs lecteurs à rejoindre dans leur intimité une famille de la haute vallée du Gange à la fin du XIXe siècle. Deux frères amoureux de la même femme, il n'en faut pas plus pour rompre l'équilibre d'une famille, pour lancer ses protagonistes sur les routes de l'aventure. Ainsi, le père qui pour reconstruire sa famille se lance dans l'espionnage au profit des anglais. Sur fond de colonisation et de conquête victorienne, ce sont tous les mouvements de la tragédie classique qui se jouent à l'ombre des cimes enneigées de l'Himalaya.
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Date de parution | 03 Octobre 2008 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Le cadre dans lequel se développe l’intrigue est intéressant et relativement original : les territoires himalayens dans la seconde moitié du XIXème siècle, lorsque les Anglais cherchent à assoir leur influence sur les marches de leur empire des Indes. L’histoire se laisse lire, mais elle n’a pas su me captiver comme je l’aurais voulu. La faute sans doute à un scénario un peu linéaire, à un rythme quelque peu monocorde, je ne sais pas. Même ressenti ambivalent concernant les personnages. On ressent bien la difficulté de la vie dans ces régions, l’âpreté du struggle for life, qui déteint sur les relations familiales, et qui renforce la volonté des petits royaumes locaux de protéger leur intégrité en limitant les contacts avec l’extérieur (et en essayant de faire barrage aux espions/cartographes envoyés par les Anglais). Mais ces personnages manquent d’un je ne sais quoi qui me les aurait rendu davantage captivants. Une lecture pas désagréable, mais un emprunt – et une seule lecture – suffiront.
Les 'Chevaux du vent' est un diptyque qui se laisse agréablement lire mais qui manque vraiment d'une aura, d'une identité forte. Le choix d'ancrer le récit dans les régions montagneuses du Tibet et du Népal, à l'époque coloniale (britannique), semblait pourtant prometteur. J'en reste finalement sur ma faim. Le dessin est simple mais efficace et c'est davantage la colorisation qui donne du charme à cette histoire. Ce sont d'ailleurs les vives couleurs des premières de couverture (aussi bien des tomes 1 et 2 que de l'intégrale) qui avaient attisé ma curiosité. Côté scénario, je trouve l'ensemble trop pauvre pour pouvoir prétendre à de plus amples éloges. Alors oui, on voit du paysage, et pas n'importe lequel, mais outre l'aspect contemplatif de l'œuvre, les personnages ne sont pas assez travaillés. Le récit reste trop manichéen, aussi bien pour les protagonistes que les antagonistes qui ne parviennent pas à évoluer, à se complexifier au fur et à mesure de l'histoire. Les relations humaines se limitent au strict minimum permettant de justifier l'avancée du scénario. Enfin, on devine malheureusement bien trop tôt la finalité du récit... On apprend toutefois, pour ceux qui comme moi n'en avaient pas la moindre idée, le sens poétique de l'expression "chevaux du vent" ! ;) Quelques références très pertinentes sont également dissimulées ici et là (beau travail de documentation de la part des auteurs).
J'ai été séduit par le tome 1 de ce diptyque mais un peu moins par le tome 2. En effet la présentation de la famille de Calay vivant dans la vallée du Haut Gange en Inde permet à Lax d'introduire plusieurs thématiques qui m'ont plu. Une fratrie de trois garçons dont un, Kazi, présente un handicap (un thème qui est cher à l'auteur) et qui ne devra sa survie et son épanouissement qu'à la clairvoyance et à l'amour de son père. Resham et Basanta eux s'affronteront pour l'amour de la belle Mina. Lax en profite pour nous rappeler l'un des rares cas de polyandrie sur terre, ce qui n'est pas du goût de l'époux. Mais mon principal intérêt fut pour le côté historique du récit qui montre l'importance que les colonisateurs anglais donnaient à la cartographie des territoires conquis et limitrophes. C'était un élément fondamental pour leurs ambitions militaires. Cette marche dans les paysages de la chaîne himalayenne et cette chasse à l'homme entre Calay et Kansa est vraiment bien menée. J'ai trouvé le scénario du tome2 plus convenu avec des ressorts scénaristiques connus. Il y a peu de surprises même si Lax apporte toujours beaucoup d'humanité à la psychologie de ses personnages. Le graphisme de Fournier est à la hauteur du récit. La reproduction des temples, villages, rivières et sommets m'a beaucoup plu dans un style assez réaliste. La mise en couleur aurait pu apporter un peu plus de poésie pour souligner la magnificence des paysages. Ici nous sommes dans des tons très classiques et je trouve que cela manque un peu d'audace. Par contre, certaines planches en pleines pages sont très belles avec une recherche de tons plus aboutis à mon goût. Cela reste une belle série qui porte des valeurs humanistes fortes comme Lax les aime. Une belle lecture comme souvent avec cet artiste très bien secondé par Fournier.
Première remarque : magnifiques couvertures qui possèdent un pouvoir évocateur d'invitation au voyage qui me touche beaucoup, personnellement cette image de chorten perdu au milieu de tout me donne envie d'y aller voir de plus près. Dans ce diptyque les auteurs ont à mon sens bien réussi à capter l'essence l'humanisme de ces hommes vivant dans des conditions souvent extrêmes. Ici le colonisateur anglais est encore présent et fait régner sa loi. D'un point de vue politique les choses ne sont pas simples et entre les états ou les ethnies les conflits sont fréquents. L'histoire est agréable à suivre et les paysages qu'elle nous fait traverser sont bien rendus, peut être un petit bémol sur les visages des personnages qui me conviennent un peu moins. Au final un beau récit d'aventure à hauteur d'homme qui mérite d'être lu.
J’ai trouvé là une histoire agréable à suivre, riche d’un contexte géopolitique intéressant, loin d’être avare en rebondissements, peuplée de personnages à la psychologie travaillée et illustrée par un Fournier surprenant. Un agréable moment de lecture qui manque cependant d'un peu d'originalité pour accéder à la catégorie supérieure (celle des indispensables). A lire cependant, et même à posséder si vous êtes friands de ce genre de récit très humaniste.
Belle petite série. On suit le destin tragique des membres d’une famille dans le Népal du 19ème siècle. L’histoire, très romanesque, est agréable à suivre. On sent que les auteurs se sont beaucoup documentés pour la création de ce diptyque. Les différents éléments historiques, politiques, culturels ou religieux de la région sont finement intégrés dans le récit sans casser le dynamisme de l’intrigue. Les dessins sont assez réussis avec un soin particulier pour les paysages et les décors, toujours dans un souci de réalisme. Bref Les Chevaux du vent est une bonne série qui vaut vraiment le coup d’être lue. 3,5 sur 5
2.5 C'est beaucoup plus le nom de Fournier qui a attiré mon attention que celui de Lax. Selon moi, Jean-Claude Fournier est l'un de ces auteurs dont le talent est injustement oublié par le grand public et j'aime son œuvre. Ici, il ne me déçoit pas. Son dessin est toujours aussi bien fait bien que ses visages soient parfois un peu étranges. En revanche, le scénario de Lax ne m'a pas emballé. Comme c'est souvent le cas avec lui, je n'ai pas ressenti les émotions des personnages et je lisais sans passion. Pourtant, je ne trouve pas l'histoire mauvaise, c'est plutôt que le récit me laisse indifférent. Peut-être que la suite va être mieux. En tout cas, je l'espère.
C'est une note d'attente, car effectivement on a envie de connaître la fin. Je ne reviendrai pas sur la toile de fond, les avis précédents sont parfaitement précis et maîtrisent ce sujet mieux que moi. Donc, cette première partie est intéressante par son côté historique et culturel, donc instructif, le tout sur une trame classique mais plutôt efficace. 3 garçons, 3 choix distincts d'avenir, souvent imposés, et un père qui cherche au bout de 15 ans à trouver la paix intérieure. Ce qui permet d'évoquer plusieurs aspects de l'Histoire et de la culture locale. Sur fond de pays en guerre et occupé. Dans une région méconnue mais qu'on évoque souvent. Ce premier tome est axé sur le père justement. Et le second tome, je l'espère, n'oubliera personne. En attendant celui-ci, cette BD se lit bien, le personnage du père est attachant mais les autres sont un peu oubliés, en tout cas, on s'y attarde trop peu, le récit est prenant, et bien mené. Mais le dessin m'a peu accroché en me rappelant un peu trop certains livres pour enfant que je lisais à ma fille, les couleurs et le trait je pense... Il faut vraiment attendre la suite pour se faire une véritable idée, en tout cas le premier tome ne m'a pas suffit pour être enlevé sur ces chevaux de vents...
Une BD, une histoire qui est comme une sorte de théâtre à ciel ouvert. C’est le Népal, à la fin du 19ème siècle, avec la vie difficile d’une famille. Ben oui, deux frères sont amoureux de la même femme mais vont suivre des routes différentes. Les auteurs rassemblent ici un bon moment de lecture où l’on parle de colonisation, des mouvements sociaux, de la dureté de la vie aux abords de l’Himalaya, des différences entre ethnies, des problèmes de voyager dans les pays occupés… J’ai apprécié que cette histoire ne soit pas née de l’imaginaire seul. Elle se passe dans le Mustang, un des royaumes du Népal ; une région encore fort peu courue…. Et c’est beaucoup dire. Mais Lax, lui, y est allé et en a ramené des images et des rêves. Et c’est là que l’imagination intervient : créer une histoire « simple » autant interprétée par les gens que par le pays en lui-même. Bien aimé aussi car Fournier passe d’un thème à l’autre avec une véritable aisance, que ce soit Spirou, Bizu, les Crannibales ou ces « chevaux ». Avec cet album vous allez vous replonger cent ans en arrière. Et ce qui est curieux, c’est que quasi rien n’a changé depuis cette époque.
Ce voyage qui commence aux contreforts de l'Himalaya dans une Inde occupée par le colonisateur britannique est plutôt périlleux pour ce père d'une famille de paysan qui a dû contraindre à l'exil son plus jeune fils sourd et muet dans un monastère. Ce dernier était en effet devenu le souffre-douleur d'un village reculé. Sa vie était menacée par la méchanceté du genre humain. J'ai franchement apprécié cette lecture car il se dégage beaucoup d'émotion un peu refoulé. On ressent toute la déchirure de ce père à la séparation de cet être cher. On découvrira également que les choix qu'il a opéré le rongent cruellement. Cette pauvre famille sera encore accaparée par la rivalité pour une femme des deux frères restants dont l'un va finalement rejoindre les armées coloniales britanniques. Tout cet équilibre familial va se rompre sous les yeux des parents infortunés. Le trait graphique est fin et élégant. Les paysages népalais sont restitués en toute beauté. Le dessinateur est un vieux vétéran de la bd, ami de Lax qui pour une fois endosse le rôle du scénariste. On a du plaisir à tourner les pages de cette somptueuse bd. Quelques petits détails évoquent même le célèbre "Tintin au Tibet". Juste un dernier mot pour expliquer ce que sont les chevaux du vent: il s'agit en fait de drapeaux de prière multicolores reliés ensemble par un fil et qui flottent au vent des montages népalaises. On n'a plus qu'une hâte à la fin de ce premier tome qui se termine sur un suspense presque intenable : découvrir la suite rapidement.
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