Ainsi danse
Ainsi Danse est un récit choral mettant en scène sept personnages en butte aux difficultés de vivre et surtout d’aimer.
Bichromie La Boite à Bulles La Comédie Urbaine Les petits éditeurs indépendants
C’est bientôt Noël, et dans cette période de préparatifs intenses, sept personnages vivent leur vie d’homme, de femme, de mère, d’amants, d’amoureux transis. ll y a Maïwenn, l’artiste-peintre délurée dont le modèle, Roni, se laisse gagner par une forte « émotion »… Maximilien, lui, rencontre Camille, sa future petite amie, en se trompant d’étage alors qu’il rend visite à un copain. Camille est une charmante fille mais ses conversations téléphoniques – érotiques et rémunérées – sont plutôt dérangeantes pour leur passion naissante... Veuve, Anne-Marie vit désormais avec Pablo tout en redécouvrant les bonheurs de la chair et de l’insouciance avec Jérôme, son jeune amant quinquagénaire. Une insouciance qu’elle perd vite lorsqu’elle croise sa fille, en proie à de multiples difficultés, notamment financières. Et puis il y a Sophie et Patrice, deux jeunes parents dont le couple a bien du mal à retrouver son équilibre après la naissance de leur petit Théo. Texte : Editeur.
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Date de parution | 06 Novembre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Après le très bon Dérives, MY Schmitt nous propose un autre roman intimiste de grande qualité. Autour de quatre groupes distincts qui ont pour point commun d'habiter le même quartier parisien, l'auteur construit une valse à mille temps qui tourbillonne sans jamais trébucher. Je trouve que l'exercice du roman intimiste est compliqué. Les auteurs tombent assez vite dans le biographique autocentré de leurs déconvenues sentimentales autour de bouteilles d'alcools à se poser en victimes du sens de leur vie. Cela m'ennuie très souvent. Ici rien de tel. Je trouve la perception psychologique de Schmitt pour tous ses personnages très juste et très fine. Ce que j'aime en premier lieu est que l'auteur nous propose de l'intergénérationnel avec la même réussite pour tous ces couples. Que dire de ce trio de sexagénaires avec Anne-Marie qui s'offre une liaison extra conjugale et une redécouverte de sa sexualité à 65 ans. Schmitt ose même un nu de grand-mère sans que cela ne soit déplacé ou choquant. Camille, cette femme moderne qui gagne sa vie au téléphone rose sans aucune honte et qui fait les bonnes remarques au bon moment à un Max psychologiquement dépassé par la situation. Car Schmitt nous abreuve de dialogues d'une justesse admirable pour toutes les situations. C'est percutant à chaque ligne et surtout dans la bouche de ses personnages féminins. Car ce sont ses femmes qui occupent le premier plan, bien obligées d'affirmer leurs forces devant les pesanteurs masculines. Schmitt introduit une tension dramatique au sein de chaque relation qui va crescendo jusqu'à une panne de courant qui servira de révélateur. Le scénario est d'une excellente fluidité car l'auteur arrive à faire voltiger ces quatre situations à tout allure sans aucun choc tels quatre couples de danseurs aguerris. Le graphisme est précis sans fioriture superficielle s'attachant surtout à l'expression des visages si importante dans ces dialogues de couples. Les extérieurs sont succincts mais bien travaillés. Schmitt travaille en bichromie ce qui renforce l'ambiance de face à face pour chaque situation. Une excellente lecture d'un auteur dont j'apprécie de plus en plus les productions.
Un récit pas mal du tout, entre plusieurs personnages qui se croisent dans la même ville, et qui sont tous dans des relations complexes. Relations de couple, de famille, d'amour et d'amants, tout y passe, et ce jusqu'à la fin. C'est le style "tranche de vie" autour de ces petites thématiques, et c'est plaisant à voir, notamment pour le réalisme de tous ces personnages et leurs façons d'agir. Cependant, j'ai eu un peu de mal avec le dessin, qui est efficace mais qui donne parfois des drôles d'impression. Je n'ai pas été très fan, et c'est dommage. Ajoutons que je suis resté pas mal sur ma faim, principalement parce que rien n'est vraiment résolu au final, et que j'aurais bien voulu quelques pistes. Rien ne semble avoir vraiment changé, et c'est un peu frustrant. Reste une bonne BD, mais qui m'a trop laissé sur ma faim. Tant pis pour moi donc !
Sous forme de compte à rebours jusqu'au jour de Noël, Michel-Yves Schmitt nous fait explorer la vie amoureuse et familiale de plusieurs couples. Leurs moments de bonheur, leurs doutes et surtout les situations de crise et les problèmes affectifs que peut vivre un couple. "Ainsi danse" se révèle un beau portrait de groupe avec des personnages attachants et des situations très réalistes. Les décors sont travaillés, le dessin clair. Je n'aime pas toujours sa façon de dessiner les visages, mais c'est vraiment un tout petit détail dans l'ensemble. A découvrir !
Après le remarquable Dérives, je constate que l'auteur persiste et signe dans le même genre de roman graphique qui dépeint les tranches de vie de différents personnages sans réellement de parti pris. C'est remarquable de justesse et d'authenticité. On entre dans la vie de ces gens qui nous ressemblent. Il y a bien entendu quelques situations bien cocasses mais le ton reste toujours juste dans cette chronique sentimentale et sociale. Il y a tant de romans graphiques qui confinent à l'ennui quand on traite simplement de la banalité de la vie quotidienne. Ici, le talent de l'auteur est de nous faire nous passionner pour ces tableaux de parcours humains sur la difficulté de vivre ou d'aimer. C'est séduisant et brutal à la fois tout en donnant un maximum de plaisir à la lecture. Il faut dire que l'auteur ne fait pas dans la dentelle. J'aime son style car il y mêle également de la légèreté et de l'humour. Le dessin quant à lui a véritablement gagné en assurance avec un trait toujours plus affermi. J'ai finalement hâte de découvrir sa prochaine oeuvre !
Dans la veine des tranches de vie on connaissait la BD des Bobo. Ici nous sommes proches de cet univers avec une consonance seulement urbaine. 4 récits nous sont racontés en parallèle dans leur quotidien. Il y a d’abord cette étrange relation liée au hasard des étages typiquement urbaine. Il est banquier, elle assure une ligne de téléphone rose, la relation est elle possible ? Il y a aussi ce couple avec un enfant dont le quotidien semble tuer ce qui fut un jour leur amour. Il y a aussi ce trio amoureux de plus de 50 ans tout à fait frais, qui parle de l’amour quand on est théoriquement vieux. Et puis cette jeune artiste peintre qui ne sait plus trop ou elle en est entre son boulot, ses relations jouets, son présent. Ces 4 situations s’imbriquent tout au long du récit dans un joli kaléidoscope de caractères, de parcours et de repères. Nous ne verrons pas de cliché ou d’images éculées, finalement tous les personnages se cherchent, mais tous ne se trouveront pas forcément. J’ai aimé la justesse de l’histoire du banquier, les petits événements sonnent justes, aucun des protagonistes n’est un ange aucun n’est diabolisé malgré leurs défauts respectifs, chacun vit, assume et c’est déjà bien. J’ai adoré cette histoire de choix pour cette femme de plus de 50 ans. Dans nos sociétés aseptisées il est bon de rappeler que la sexualité n’est pas l’exclusivité de la jeunesse. De plus la relation ne se bâtit justement plus que sur ce seul critère et il est heureux de l’illustrer aussi simplement, sur des simples gestes de la vie quotidienne, de l’attention (Il est finalement le seul amour durable des 4 !). La vie de cette jeune artiste m’a également plu malgré elle, si on ne préjugera pas de ses qualités artistiques, en revanche quelle manipulatrice d’hommes elle peut être ! Tout dans l’instant et dans la jouissance immédiate sans se préjuger de l’avenir. Forcément ça laisse des heures sombres lorsque les conséquences nous tombent dessus, heureusement qu’il reste la maman ! Au final, seule l’histoire du couple m’a paru plus convenue, les situations sont plus usuelles et le récit n’apporte pas une touche de recul comme sur les 3 autres. Niveau dessin il s’agit de traits noir et sépia. Le dessin est très précis malgré l’apparente simplification graphique de la couverture, les décors sont complètement crédibles dans tous les univers. Le travail me parait énorme au-delà d’une apparence simpliste. Les trois couleurs donnent une force au récit dans les contrastes et les ombres portées mettant en relief les situations avec talent en renforçant un côté proximité et universalité des sentiments traités. Finalement l’ensemble est très cohérent et vraiment bien, le seul bémol vient d’une des 4 histoires croisées qui n’est que pas mal. Graphique et scénario donnent un ensemble ou l’Amour est traité de façon très humaine à différentes époques de la vie et sous différentes formes sans jamais en dénigrer une. Evidemment certaines conceptions vous paraitront plus proches que d’autres et nul doute que vous pourrez vous identifier ou vous énerver dans telle ou telle réaction, mais une chose est sûre vous participerez en lisant à de jolies tranches de vie.
Si vous aimez les chansons de Bénabar, les films tels que « Cuisine et dépendance » et les récits de Dupuy et Berberian, voici quelque chose qui devrait vous intéresser. « Ainsi danse » traite en effet du quotidien de divers personnages. Le dénominateur commun entre eux : les problèmes de communication et de couple. Nous nous retrouvons donc face : - à un jeune couple avec son premier bébé ; - à une artiste-peintre n’ayant toujours pas fait le deuil d’une ancienne relation ; - à un banquier et une employée de messagerie érotique attirés l’un par l’autre mais que tout oppose ; - à une femme proche de la soixantaine partagée entre son nouveau conjoint et son amant. Tout le long du récit, nous passerons d’une histoire à l’autre sans qu’aucune ne s’entremêle. Les différents protagonistes se croisent rarement et chaque histoire avance donc en parallèle. C’est bien écrit, agréable à lire, souvent drôle, parfois touchant mais toujours bien observé. Bien sûr, on n’évite pas les poncifs du genre, et le choix des « cas » observés est assez démonstratif du fait, mais la qualité d’écriture suffit à gommer cette impression de déjà-vu. Au niveau graphique, nous retrouvons une ligne claire précise et agréable. Les différents personnages sont bien typés et évitent toute confusion. Une orchidée ressemble à une orchidée, une Renault Clio à une Renault Clio. Grande lisibilité et grande précision : à mes yeux, du grand art sans avoir l’air d’y toucher. Le choix des couleurs (ou plutôt de leur absence, car tout ici est en noir, blanc ou sépia) est judicieux et favorise cette clarté tout en renforçant le côté « intime » de l’œuvre. Pour résumer : dans la catégorie « petite chronique du quotidien », c’est franchement bien.
« Ainsi Danse » est l’exemple typique du « roman graphique » dans toute sa splendeur : une histoire racontant le quotidien de gens normaux, sur des thèmes comme l’amour, les soucis de couple, de famille, etc… Alors autant le dire tout de suite : si vous êtes allergiques à ce genre, passez votre chemin. Car Michel-Yves Schmitt ne prétend pas innover sur le fond ni sur la forme. Par contre si ce genre d’histoire un peu terre-à-terre et très humaine vous plait, alors vous allez être ravi. Il est presque thérapeutique de pouvoir épier les problèmes des autres, et j’ai fini par m’attacher aux différents personnages. Leurs faiblesses et leurs déboires les rendent poignants et sympathiques. Vraiment, difficile d’éviter les redites en parlant de ce bouquin. Je pense que vous savez déjà si il va vous plaire ou pas, de toute façon : avis aux amateurs de quotidien !
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