Baal

Voilà une histoire dans laquelle j’ai eu un peu de mal à entrer. J’ai aussi eu du mal à lier entre elles les « deux histoires » avant que leur lien ne s’éclaircisse. Mais finalement, cet épais volume se lit plutôt facilement – et rapidement. Et l’histoire, pour invraisemblable qu’elle soit, est assez captivante. On y retrouve un certain nombre des thèmes propres à la société américaine (guerre en Irak et traumatismes touchant les anciens combattants ; sectes religieuses ; tueurs en série…). Le dessin est réaliste, bon, mais pas toujours très lisible je trouve. C’est donc un album qui mérite le détour, un bon roman graphique.

20/01/2014 (modifier)

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Après un début plutôt intéressant, l'intrigue se noie avec le conflit en Irak. Fort heureusement, j'ai à nouveau capté vers la fin même si celle-ci s'est révélée d'un grand guignolesque avec cette histoire de secte dédiée au Dieu Baal. Il fallait bien justifier le titre de la couverture. L'auteur a certainement du talent mais il ne sait pas encore mettre en oeuvre toutes ces idées pour aboutir à une fluidité du récit qui serait impeccable pour un lecteur. Je ferai alors preuve d'une certaine indulgence dans ma notation s'agissant d'un débutant.

30/04/2011 (modifier)

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Il y a des erreurs de jeunesse dans cette BD mais je suis assez content de ma lecture. Je m'attendais à bien pire, c'est donc avec soulagement que les pages ont défilé. Le dessin m'a tout de même déçu avec son encrage très gras, trop même. Il faudrait soigner davantage la partie graphique pour la prochaine production. Le scénario est assumé, la segmentation du récit en deux parties, avant un final réuni, ne fournit pas l'effet escompté. Au contraire, l'ensemble manque de liant. Pourtant le parti pris était intéressant. La chute du récit est correcte mais sans plus. Dans cette BD, on entrevoit de bonnes dispositions de ce jeune auteur mais il lui reste de la marge avant de sortir une BD remarquable. A suivre, j'attends surtout des progrès sur le dessin.

22/06/2010 (modifier)

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Curieuse BD… J’ai suivi deux histoires d’abord distinctes : celles d’Eric et Mathieu. La sœur d’Eric est morte dans un accident et, a peine fait-il connaissance avec son neveu que ce dernier est enlevé. Il décide de le retrouver. Bon. Matthew ?… soldat traumatisé revenu d’Irak il espère remodeler sa vie avec sa copine Sarah. MAIS : il espère écouler quelque chose qu’il a ramené du front ; ce qui pourrait lui rapporter un sacré paquet d’argent. Comment les destins de ces hommes vont-ils, un moment donné, se réunir ?… ben ça, je l’ai appris en cours de lecture. Et à la fin de la lecture de cette histoire, je me suis dit avoir eu affaire à quelque chose de pas mal du tout. Le scénario est riche en rebondissements, les personnages sont bien élaborés et l’ensemble m’a emmené dans un univers général fort sombre mais bien construit. Je ne dis pas que l’album est haletant de bout en bout mais postulat et développements retiennent l’attention au fil de chaque page ; et ça c’est bon. Le dessin ?… trait épais, cases parfois « embrouillées », expression des intervenants à améliorer… oui… MAIS Lambour gère déjà ici un ensemble qualitatif bien travaillé. Il a le sens du cadrage, de la mise en scène ; amenant le tout sous forme d’un très bon thriller. Si les toutes premières œuvres de jeunes auteurs étaient de cette qualité, la BD se porterait très bien… et les éditeurs aussi… Vraiment pas mal pour un début.

29/04/2009 (modifier)

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Les avis sont partagés sur ce one shot... Pour ma part j'estime qu'il se découpe en deux parties, comme la plupart des thrillers du même genre. D'abord la montée en puissance, avec ces deux récits parallèles plutôt pas mal conduits. On vibre bien pour les deux personnages, Eric et Matthew... Et puis il y a cette dernière partie, aux deux tiers de l'album, où le fin mot de l'histoire nous est révélé, et où les choses s'avancent inexorablement vers leur conclusion... Là on est dans le n'importe quoi, et je pèse mes mots. On se retrouve dans une fin de bazar, complètement bâclée par rapport au début. C'est dommage parce que le début était vraiment pas mal. Ludovic Lambour a un style intéressant, bien qu'un peu immature par moments. Il faudra aussi améliorer sa mise en couleurs, et nul doute qu'il pourra faire une belle carrière.

08/03/2009 (modifier)

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Veuillez m'excuser mais je commencerai par un très vilain jeu de mots : baal ça fait maal ! Mal aux yeux… surtout. Que je trouve ça laid ! Un dessin hachuré et colorisé à la truelle, avec des couleurs froides que je qualifierais de sales. Quant au scénario il est d'une lenteur anesthésiante, pour accélérer brutalement sur la fin en une chute ésotérique, déjà vue et sans consistance. Ajouté à cela des personnages qui m'ont laissée totalement indifférente. Encore une lecture qui m'aura fatigué le cerveau, un anti coup de cœur pas excellence ; iannick ci-dessous en parle très bien, moi juste d'y penser ça me fatigue...

10/01/2009 (modifier)

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Sans sa place parmi le top nouveautés du site, je n’aurais jamais eu la motivation de lire « Baal » car je n’aime pas vraiment le coup de patte de Ludovic Lambour. Mais, la curiosité m’a emporté en pensant passer un bon moment de lecture… je fus très déçu ! A vrai dire, j’ai trouvé assez fascinante la première moitié du livre lorsque l’auteur nous présente une sorte d’enquête menée par un homme prénommé Eric. Ça se passe à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, ce dernier vient d’apprendre qu’il est le tuteur du fils (âgé de 10 ans) de sa sœur qui vient de mourir. Mais cet enfant va disparaître de son orphelinat quelques jours après leur rencontre, Eric entreprend donc de le retrouver… En parallèle, Matt, un militaire américain qui a été engagé en Irak va essayer de « vendre » un objet qu’il a volé à Bagdad afin de démarrer une vie normale avec sa fiancée. Cependant, la transition va mal se passer… Ces deux êtres qui n’ont rien de commun entre eux vont ensuite se rencontrer : cette deuxième moitié de la bd m’est apparue très décevante ! Oui vraiment, je n’ai pas du tout apprécié le dénouement car il m’est apparu très guignolesque ! La première moitié de l’album présageait un récit d’enquête policière, la suite plongera cette histoire dans l’ésotérisme et une scène – attention ! SPOILER ! - encore plus ridicule que celle d’ « Indiana Jones et le temple maudit » (pourtant, j’aime bien ce film !) ! C’est ce final qui m’a complètement gâché la lecture de « Baal » ! Dommage car Eric et Matt me sont apparus comme des personnages assez attachants, le récit se passant en Irak est –à mon avis- très réaliste et j’ai eu l’impression d’être au cœur de l’action. Quant aux recherches d’Eric pour retrouver son neveu, l’intrigue est accrocheuse et me donnait l’envie de connaître le fin mot de cette histoire. Je ne m’étalerai pas sur le dessin de Ludovic Lambour car je n’aime pas sa façon de mettre des sortes d’ « hachures » sur le visage de ses personnages. De plus, les décors me sont apparus trop souvent vides (ils sont comblés la plupart du temps par une couleur…) même si leurs présences n’auraient pas apporté grand’chose à son histoire. Il est vraiment dommage que j’ai détesté le dénouement de ce récit car la première moitié du livre qui présente les deux principaux protagonistes m’est apparu captivante. Ce début qui partait sur une enquête policière mélangé avec du thriller va ensuite plonger de plus en plus vers l’ésotérisme, genre que je n’affectionne pas. Finalement, cette bd est une grosse déception pour moi !

31/12/2008 (modifier)

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Il s'agit de ma première lecture d’un album de la collection KSTR, et le pari me semble réussi. L’éditeur, Casterman, définit lui-même cette collection : « KSTR, label innovant lancé par Casterman début 2007, se veut l’équivalent graphique et narratif du rock d’aujourd’hui. Vif, rapide, énergétique, parfois provocateur, KSTR accueille dans un format souple (17 X 25) ou dans un format cartonné (19,1 x 27,8.) toutes les bandes dessinées de création inspirées par le désir de bouger et faire bouger. » (Texte de l’éditeur). Effectivement, ce one-shot est vif et rapide. L’histoire met en place une tension qui, par moments, se révèle être particulièrement efficace. Divisé en trois grands actes, je dois avouer une préférence pour les deux premières parties du récit, dans lesquelles je n’ai ressenti aucune faiblesse. Le dernier acte conclut honorablement le récit, mais j’aurais sans doute préféré une conclusion avec moins de raccourcis scénaristiques. Néanmoins, je le répète, la lecture est vraiment plaisante et l’ennui ne se fait pas ressentir. Au niveau de l’aspect graphique, les dessins et la colorisation favorisent la noirceur de l’ensemble. Le dessin est peut-être par moment chargés à l’excès de traits (cf. galerie). Toutefois, cela ne m’a pas vraiment dérangé ; je reconnais à ce jeune auteur un style qui lui est propre et qui correspond bien à la pesante ambiance de certains passages. En conclusion, pour une première réalisation, l’auteur semble déjà maîtriser le travail en solo. En outre, il nous offre ici un one-shot prenant, dynamique et dès lors réussi.

22/11/2008 (modifier)

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Voici un sujet certainement délicat qui ne peu laisser le lecteur indifférent. Il s'agit ici de l'enlèvement d'enfants destinés au sacrifice dans le cadre d'un rituel qui devrait rendre toute sa grandeur à une secte très ancienne, une secte du Dieu Baal-Hammon. Deux personnages voient leur destin se croiser dans leur recherche insensée des êtres perdus. Le premier, un homme ordinaire qui vient de perdre sa sœur dans un accident de voiture et qui voit disparaître son neveu dont il ignorait jusque là l'existence. Le second, ex-soldat d'Irak qui a ramené un petit souvenir en plus de ses traumas de guerre et qui espère recommencer une nouvelle vie. Cette bd est découpée en trois actes : les deux premiers sont les présentations des personnages et le dernier nous mène au dénouement de cette intrigue bien organisée. L'auteur nous permet de nous attacher aux personnages en les présentant brièvement ancrés dans le présent avant de nous emmener dans la découverte des horreurs que l'homme peut provoquer. Baal est un mélange de thèmes (la guerre en Irak et sa légitimité, la difficulté de réinsertion des soldats, la pédophilie, les sectes, etc.) qui se croisent, dont l'auteur nous propose un simple aperçu au travers de ses personnages, ce qui lui permet de ne pas s'engager sur des terrains délicats et de ne pas s'enfoncer dans une bd à rallonge. J'apprécie les informations brutes, sans détour et surtout les one shot. Car, Ludovic Lambour aurait pu avec un tel scénario proposer trois volumes distincts et rallonger l'histoire des personnages, mais cela aurait demandé de compléter certains thèmes abordés le plus simplement du monde. Le dessin sobre et hachuré permet d'encrer cette ambiance un peu glauque ou sordide. Le peu de couleurs utilisées essentiellement pour donner une ambiance met les personnages en évidence. L'auteur n'utilise des décors que lorsqu'il est nécessaire de mettre en scène certains moments et ainsi de les mettre en évidence, à l'inverse, les décors n'apparaissent pas dans des scènes plus "psychologiques". Enfin, pour terminer, Baal est un ancien Dieu phénicien vénéré depuis le troisième millénaire avant Jésus Christ. Un Dieu que l'on retrouve dans tous les textes saints, la Bible, le Coran ou la Torah. Je conseille donc de découvrir cette bd écrite et illustrée par un jeune auteur récemment mis sous les feux de la rampe à Angoulême. C'est un moment de lecture très agréable, sans aucune prétention j'imagine et qui me laisse entrevoir d'autres beaux moments de lecture lors des prochaines sorties de Ludovic Lambour, que je suivrais avec attention.

09/11/2008 (modifier)

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