L'Éléphant

C’est probablement le premier album de cette auteure que je lis, et j’en ressors avec un avis mitigé. Si le dessin – l’aspect graphique en général sûrement – peut rebuter certains lecteurs, ce n’est pas mon cas, je suis assez friand d’œuvres atypiques, voire underground. Il est vrai qu’ici les traits des personnages, la quasi absence de décor et plus généralement le côté à la fois minimaliste et « hors de proportion » des corps sont relativement originaux. Isabelle Pralong fait fi du réalisme, et certaines planches s’envolent allègrement vers une certaine poésie qui n’est pas sans charme. Je regrette quand même des textes – lorsqu’ils sont placés dans des phylactères – souvent trop petits et abondants, ce qui m’a rendu parfois difficile la lecture. Le sujet de départ pouvait être intéressant : une jeune femme « refait connaissance » ou « fait connaissance » plus précisément avec son père, qu’elle ne connait pas du tout, mais dans un hôpital, quasiment sur son lit de mort : cela la perturbe, elle se pose des questions quant à la réaction qu’elle doit adopter, etc. Mais le traitement m’est apparu trop froid, malgré les quelques digressions de la dame (avec ses gamins, avec une inconnue rencontré par « accident », avec une collègue). Du coup, malgré l’originalité du traitement (et d’indéniables qualités), je suis resté un peu « à côté » de cette histoire, c’est dommage.

12/01/2020 (modifier)

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J'ai emprunté cet album car le dessin expérimentale ne me rebutait pas et que je me doutais bien qu'il allait être noté plutôt mal sur les sites BDs. Alors oui, j'avais en tête déjà un : "si l'histoire n'est pas mauvaise, je prendrais sa défense". Et bien, j'ai plutôt accroché. Le dessin ne m'a pas rebuté (je connaissais déjà le travaille d'Isabelle Pralong dans Fourmi ? que j'avais -à l'époque- aimé moyennement -mais je pense qu'une relecture s'imposerait-). Bon OK, il manque de la maîtrise, mais c'est assez osé, ça ne peut pas plaire à tous le monde... Moi, j'aime bien plusieurs sortes de dessins et je suis assez peu exigeant dans ce critère. Mais on ne peut pas dire qu'Isabelle Pralong nous prend en traître : on voit tout de suite qu'il s'agit d'une œuvre "marginale" (enfin tout est relatif, car ce n'est plus trop le cas aujourd'hui, avec l'augmentation des maisons d'éditions indépendantes) avec un dessin qui ne l'est pas moins. Et puis pour le scénario, c'est un roman graphique finalement assez basique...Qui se construit comme énormément de livre du genre, mais la fin a réussi à me toucher, ce qui n'est pas si courant que ça dans ce style (mon préféré). Bref, un bon roman graphique (qui a réussi à m'émouvoir), avec une approche graphique provocatrice et déjanté. Mais je ne peux pas conseiller cette œuvre qui, je pense, va déplaire à la plupart des lecteurs potentielles !

04/11/2010 (modifier)

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Quand cet album est sorti, j'avais été attiré par l'originalité et l'étrange beauté de sa couverture. J'avais déjà lu Fourmi ? de la même auteure et j'avais fini par tomber sous le charme de son dessin bizarre. Mais là, je n'ai vraiment pas accroché. Graphiquement déjà, là où le trait spécial d'Isabelle Pralong me convenait pour un récit jeunesse un peu onirique et comique. Mais là, dans un récit réaliste et sérieux, il ne fait qu'accentuer la laideur des personnages et m'a rendu un peu désagréable la lecture. Ensuite, le scénario en lui-même est morne et peu captivant. J'ai un peu trompé mon ennui en espérant une fin emplie d'émotion ou une éventuelle surprise, mais rien n'en est ressorti. Malgré toute la sincérité qui compose visiblement ce récit, je n'ai pas été touché du tout. J'ai presque trouvé cette histoire vaine, si ce n'est inutile. Il est possible que le public visé soit un peu trop restreint (les adultes découvrant l'un de leurs parents au moment où celui-ci va mourir), ou alors tout simplement que cet album peine à transcrire des sentiments trop spécifiques. En tout cas, je suis passé à côté.

31/10/2010 (modifier)

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Voilà le type de BD qui fâche... J'aime les romans graphiques mais pour cela il faut tout de même un minimum ! Dans le cas présent, seule l'idée de base est intéressante : une femme est demandée par son père qu'elle n'a pas connu et qui est sur son lit de mort. Il y avait de quoi faire un bon récit. Mais non, "L'Elephant" fait dans le superficiel voire par moment dans le délire. La lecture est pénible, il y a une omniprésence de voix off pour compenser les carences narratives du récit. Maintenant que j'en ai fini avec les points positifs ;), je vais en venir au dessin : il est franchement laid, difforme, déstructuré, etc.... En temps normal, je ne suis pas regardant sur le dessin tant que le scénario tient la route mais ici c'est hors norme graphiquement et l'intérêt de l'histoire est proche du zéro. Inutile de préciser que cette BD est totalement dispensable, en avoir fait un avis est presque risible et vain.

20/10/2010 (modifier)

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Avec beaucoup d'humour et de simplicité, l'auteur nous montre les émotions d'une mère de deux enfants qui se retrouve soudain à sa place de petite fille et qui doit pourtant continuer à assurer. Assurer le quotidien, malgré les émotions qui la chavirent, continuer à faire rire les enfants, à aller au boulot, à se brosser les dents, toutes ces petites choses de son quotidien qui sont aussi ce qui peut-être la fait tenir. Les visages des personnages sont presque défigurés par le trait peu flatteur du dessinateur, ce qui les rend encore plus humains. Une couleur toute simple : noir, blanc, gris, une touche de kaki par-ci par-là. Une belle maîtrise du dessin qui s'accorde très bien avec le scénario.

24/11/2008 (modifier)

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