Pirouette

Il faut parfois se méfier de ces petits récits autobiographiques. C'est sûr, Pirouette émarge dans la catégorie des récits sans fard, des récits simples comme les relations entre les personnages. Les souvenirs de vacances, les petites anecdotes de la ferme... C'est simple mais terriblement banal. Le gros du récit est un hommage plutôt respectueux au grand-père de l'auteur, ce qui est louable, mais un tel récit n'a pas vraiment d'intérêt pour le grand public, d'autant plus que ça manque de mise en scène. Trop basique et banal pour être véritablement intéressant.

12/09/2009 (modifier)

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La note exprime bien mon impression à chaud après la lecture. Le dessin est enfantin avec un découpage systématique de 6 cases par pages. J'ai trouvé des qualités au récit, sa simplicité et sa justesse concernant les rapports entre les personnages. Par contre la narration manque singulièrement de fluidité. Le récit est très haché. Le fait que tous les dialogues soient en voix off ne m'a pas dérangé, mais par contre je leur reproche de faire parfois doublon avec le dessin. Cela tourne parfois à l'explication de texte plutôt qu'à un roman. Ce one shot se lit relativement bien mais l'ensemble est trop léger techniquement pour que l'achat soit conseillé.

01/03/2009 (modifier)

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Présenté sous la forme d'histoires courtes (de 4 à 6 pages), l'auteur couvre un souvenir par chapitre. La première histoire débute donc par plusieurs plans de la ferme puis on suit le réveil du grand-père, ses activités. Et enfin, on le voit s'introduire dans la chambre des garçons endormis et donner un coup de canne gentillet aux gamins (tout cela sans paroles). Puis dernière case, on constate que les deux enfants jouent avec leur grand-père : "Heureusement pour nos fesses, la plupart du temps, nous étions réveillés par les oiseaux ou la voiture du facteur". Voilà, on entre dans ce récit par un premier chapitre tendre, complice et efficace. La teneur du reste de l'œuvre est de même facture, les souvenirs de l'enfance sont emprunts d'une nostalgie bienheureuse. L’ambiance est en effet douce-amère, gentillette et plein de bons sentiments, dans le bon sens du terme. Sobre, efficace et intéressant. On se laisse porter par la parole de l'auteur, on suit avec intérêt les anecdotes de ce jeune citadin. Le personnage central en étant le grand-père, figure mystérieuse mais central. Et du point de vue de l’enfant, ce grand-père un peu espiègle parait franchement sympathique. Mais c'est tout un aspect de la vie d'une ferme que nous découvrons à travers les souvenirs d'un enfant. Charles Dutertre alterne les récits, allant d'histoires qu'il ne connait que car on lui a raconté, à des émotions réellement ressenties qu'il nous livre ici. Avec un dessin très simple, mais doté d'une composition réfléchie, Charles Dutertre impose un style peu courant. Les visages n’expriment que le strict minimum, c’est parfois un peu troublant. On note une recherche dans le choix de certains dessins avec notamment des prises de vue travaillées. Difficile de vous le retranscrire par des mots, mais je pense notamment à cette page où l’on voit le ciel par les yeux de Charles, allongé dans l’herbe.

25/11/2008 (modifier)

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