199 combats

J'ai été assez sensible à ce témoignage d'un grand boxeur malheureusement tombé dans l'oubli. Ce titre fait partie d'une collection visiblement parrainée par la chaîne Eurosport. C'est plutôt instructif de montrer des carrières de sportifs. Là, on se rend compte que ce boxeur le plus doué de sa génération a été pris en otage par les enjeux de la guerre froide. Je n'arrive pas vraiment à comprendre les motivations profondes de cette famille. Une mère fait une promesse sur son lit de mort à son mari. Elle prend la décision d'écouter l'appel de Staline alors qu'ils ont choisi la France. On se méprend souvent sur la fameuse diaspora arménienne. J'en connais qui n'ont jamais pris contact avec celle-ci en se fondant totalement dans le paysage français. Il est clair qu'il est important de connaître ses origines mais de là, à foncer dans la gueule du loup, non merci. Ce titre est un hommage appuyé certainement mérité. Il n'évite cependant pas l'académisme du genre, là où j'aurais aimé un peu plus de dynamisme. En effet, le récit est souvent assez plat et manque de rebondissement. Qu'importe car le réalisme sera de mise et c'est peut-être mieux ainsi.

16/12/2012 (modifier)

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Etant sensible à deux des thèmes abordés, la boxe et la diaspora arménienne en France, je ne suis pas impartial sur cette BD. Cet opus présente la vie de Michel Papazian, né à Nice de parents ayant fui le génocide arménien et qui va réaliser toute sa carrière dans la boxe professionnelle entre la France et les pays de l'est. Le joli crayonné et la douceur des couleurs en font une lecture agréable. Pour ceux que la diaspora arménienne en France intéresse, je conseille de visionner le film diptyque autobiographique d'Henri Verneuil 'Mayrig' (premier volet) et '588, rue du Paradis' (second volet).

19/02/2009 (modifier)

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L'histoire est assez plate même si le personnage en réalité a eu une vie plutôt compliquée. Je reproche donc au livre un manque de rebondissements, on a l'impression de lire la carrière du boxeur tout simplement. Le dessin est assez simple, peu élaboré. En conclusion un livre qui se lit sans déplaisir mais sans grand intérêt non plus.

26/12/2008 (modifier)

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Vous connaissez Michel Papazian ? Non ? Pourtant, il fut l’un des grands boxeurs de son temps. C’est ce destin que nous racontent Jean-Blaise Djian et Nicolas Brachet. Lorsque le récit débute, c’est le scénariste qui rend visite à Michel Papazian, ce dernier lui demande de raconter sa vie… En fait, l’ancien boxeur va aller bien au-delà du vœu de Jean-Blaise Djian puisqu’il lui narrera le destin de ses parents bien avant sa naissance. Plus que la carrière sportive de Michel Papazian, le lecteur est invité à suivre une famille qui va s’installer en URSS (Arménie plus exactement) juste après la deuxième guerre mondiale. Comme la majorité de ces hommes et femmes qui choisiront de retourner en Arménie après avoir été convaincus par la promesse d’une vie meilleure, l’arrivée dans ce pays va vite les faire déchanter. Elève cancre, Michel Papazian va vite sa faire repérer et se faire un nom en participant aux combats de boxe. Cette histoire m’est apparue très intéressante à suivre. Bien que les « Papazian » n’aient pas eu une vie facile, les auteurs ne sont pas tombés dans la facilité d’y mettre des scènes mélodramatiques. Au contraire, l’histoire se révèle assez optimiste et franchement plaisante à lire. De plus, j’ai aimé la situation de ce récit en France d’entre guerres et en Arménie où le lecteur pourra se délecter des belles vues d’ensemble et où les scènes en URSS servent de témoignages assez enrichissants sur la vie quotidienne des habitants à cette époque. Je pense que même les bédéphiles qui détestent la boxe prendront énormément de plaisir à feuilleter « 199 combats ». J’ai beaucoup apprécié le coup de patte de Nicolas Brachet. Son style graphique s’assimile à ceux des autres dessinateurs de sa génération comme par exemple Jérôme Jouvray chez lequel le crayonnage est visible sur les planches. Les décors sont assez détaillés, la mise en couleurs m’est apparue très agréable avec ses tons pastels. En plus, cette mise en couleurs crée des ambiances bien en rapport avec les différents passages de la bd (selon l’intensité dramatique des scènes). Seul regret : les personnages ne sont pas toujours identifiables au premier coup d’œil. « 199 combats » est le premier album que j’ai lu de la nouvelle collection « Atmosphères sport » des éditions Emmanuel Proust (en partenariat avec le journal « L’équipe » et Eurosport), ça ne sera pas le dernier car j’ai eu beaucoup de plaisir à vivre le destin de Michel Papazian. L’histoire m’est apparue assez touchante et très intéressante. Au-delà des exploits sportifs de Michel Papazian, c’est le contexte de l’époque (de 1920 environ à nos jours, de la France à l’URSS) qui m’a fasciné. J’ai beaucoup apprécié le dessin de Nicolas Brachet. « 199 combats » est un album que je vous conseille vivement de lire même si la boxe est un sport que vous détestez. Note finale : 3,5/5

27/11/2008 (modifier)

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