Jérôme Bigras
Jérôme Bigras est un banlieusard vivant dans un monde absurde et étrange.
Absurde Auteurs canadiens Croc, le magazine Les petits éditeurs indépendants OuBaPo
Devinez qui effectue un retour chez nous? Et oui, le célèbre Jérôme Bigras! Jérôme Bigras n'est pas né de la dernière pluie. Ce personnage ventru, iconoclaste et inclassable est apparu dans les pages de la revue Croc en 1985 et y a évolué pendant près de 10 ans. Deux albums de ses aventures, Bungalopolis et On a marché sur mon gazon ont également été publiés aux Éditions Logiques. Aventurier solitaire? Banlieusard d'action? Jérôme Bigras est avant tout un héros de papier : son métier n’est-il pas de jouer son propre rôle dans son propre album de BD. Véritable laboratoire narratif où chaque épisode prend des allures d'expérience littéraire, oubapien avant l’heure (pages à lire par transparence, scénarios interactifs, interaction des personnages du recto avec ceux du verso, interventions du lecteur dans le déroulement du récit, …), la série a cessé de paraître avec la disparition de la revue en 1995. Puis, au grand plaisir de ses fans, Bigras réapparaît dans la revue Safarir durant quelques mois en 2004 et 2005. En 2006 une page des aventures de Jérôme Bigras sera également reprise dans Le Journal de Spirou, Spécial Québec. Pour débuter, paraîtra cette année à La Pastèque un album qui regroupe les meilleurs moments de Jérôme Bigras. Attendez-vous à des surprises et à de l’inédit !
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Date de parution | Novembre 1992 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Je ne connaissais pas du tout ce Jérôme Bigras et en le découvrant, lui et sa présentation, je m'imaginais une petite série B cheap, underground et démodée. Et pourtant non seulement ça a très bien vieilli, mais surtout elle fourmille de bonnes idées et d'un humour qui n'a pas vieilli et qui marche souvent très bien. L'auteur joue beaucoup sur le média BD lui-même, avec de nombreux gags rappelant les idées de l'OuBaPo : jeux entre le recto et le verso d'une page, mises en abymes à plusieurs niveaux, sauts dans le temps d'une case à une autre, histoire dont vous êtes le héros où il faut se rendre à telle ou telle case selon vos choix, pages à regarder en transparence pour voir apparaitre les dessins du verso, et autres idées du même genre. Même s'il n'y a là rien d'exceptionnellement novateur, d'autres ayant déjà testé la majorité de ces concepts auparavant, ça marche souvent bien. L'humour également fonctionne. A base d'absurde, de comique de situation et de répliques percutantes, il m'a souvent vraiment fait rire. J'ai aussi aimé les quelques expressions québécoises présentes ici et là, pas trop heureusement pour un lecteur français, car elles ajoutent à l'impact et la vie des dialogues humoristiques. Et le dessin est bon lui aussi, avec un trait maîtrisé et des personnages aux bouilles amusantes. Pourtant, je ne peux pas dire que j'ai complètement aimé cette BD. Déjà parce que toutes les histoires ne sont pas aussi drôles, certaines étant même légèrement ennuyeuses. Et ensuite parce que j'ai un sentiment de confusion dans la mise en page, de trop grande densité. On sent que l'auteur veut en dire énormément dans le format de 2 pages auquel il est souvent contraint par la publication initiale dans le magazine Croc et qu'il s'y sent à l'étroit. Cela se ressent dans le dessin qui a l'air condensé, avec des personnages qui ont l'air de sortir des cases tellement ils s'y sentent coincés, beaucoup de détails, de dialogues partout, et le tout ressort avec cette même impression visuelle que certains vieux comics underground que je trouve pénibles à lire. Cela ne coule pas bien à la lecture et ça fatigue à la longue. Les mêmes histoires et les mêmes gags auraient gagné à être étalés sur plus de pages, avec une mise en scène plus aérée et un rythme mieux géré, moins échevelé. Ce n'est donc pas parfait mais j'ai quand même été agréablement surpris par cette lecture typiquement québécoise.
Jean-Paul Eid est un des rares auteurs que je connaisse qui réussit à allier scénarios et constructions à contraintes et histoires lisibles et intéressantes. Qualités qu’il partage avec Etienne Lécroart et Marc-Antoine Mathieu. C’est avec ce dernier qu’il a le plus d’accointance (il lui rendra d’ailleurs hommages dans Le Fond du Trou en faisant apparaître un Julius au milieu de son album délirant et très réussi). Comme MAM, Jean-Paul Eid multiplie les jeux autour du support, n’hésitant pas utiliser la transparence des pages, les scénarios que le lecteur peut modifier à sa guise, des personnages étant envoyés une quinzaine de pages plus loin, etc… C’est très ludique, très original, et le plus souvent très drôle ! J’avoue apprécier beaucoup cet auteur, qui regroupe dans cet album la plupart des histoires de Jérome Bigras publiées dans le magazine canadien CROC (en y ajoutant quelques inédits). Bigras est un bonhomme jovial et bien en chair (qui traine une tondeuse nommée Rex ! comme « objet de compagnie » – d’où le titre), et qui vit dans un lotissement pavillonnaire de banlieue tout à fait quelconque. Sauf que lui ne l’est pas, quelconque – il s’y refuse, et qu’il va vivre des aventures parfois proches dans l’esprit de celles que « vit » un autre aventurier de Bande Dessinée à la noix, Raymond Calbuth. Inventives, drôles, intelligentes, mais aussi totalement farfelues, loufoques et cons, ces aventures de Jérome Bigras – et de sa tondeuse Rex ! méritent nettement mieux que le relatif anonymat dans lequel elles végètent. Plus de 120 pages de délire absurde et surréaliste vraiment à découvrir !
"Jérôme Bigras" est, avec Michel Risque et "Toto le Bosniaque", ma série préférée du défunt magazine Croc. Tout d'abord, j'aime beaucoup le style de Eid. Son dessin est vraiment rafraîchissant et original. J'ai vu d'autres dessinateurs avoir un style proche de lui, mais Eid a un petit plus que je ne saurais pas expliquer. Ensuite, les histoires me font bien rire. Il y a bien quelques gags qui ne m'arrachent pas un sourire, mais ils sont très peu nombreux. J'aime particulièrement les gags ayant un rapport avec la bande dessinée. C'est là que je trouve que Eid est à son meilleur. On voit bien qu'il aime bien jouer avec les codes de la Bd et ça donne des trucs savoureux comme le gag où Jérôme est aux prises avec des gens du service marketing qui veulent relooker sa série.
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