Quelques Jours Ensemble
Une histoire sur la maladie, la paternité.
Aire Libre La BD au féminin Maladies et épidémies Maternité, paternité
Xavier, jeune chef d'entreprise , découvre qu'il est père d'un gamin de 13 ans. Son fils Julien, souffre d'une maladie génétique rare, la progéria. Obnubilé par son travail, Xavier n'arrive pas à communiquer avec ce fils si différent des autres jusqu'au jour où tout bascule....
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Date de parution | 03 Décembre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne savais pas trop où allait partir cette histoire. Je suis sorti de ma lecture avec quelques frustrations, mais aussi globalement satisfait. Les bémols concernent essentiellement certains aspects caricaturaux. Comme la personnalité très (trop ?) tranchée de Xavier, winner séducteur, dynamique, mais surtout super égoïste, au caractère rapidement insupportable pour ceux qui le côtoient longtemps (au boulot et dans sa vie privée). Ses premiers contacts avec Julien (dont il découvre qu’il est le père en même temps que sa maladie dégénérative, alors même que les circonstances font qu’il l’a sur les bras quelques jours, lui qui ne veut ni s’attacher ni « perdre la main » sur sa vie) sont on ne peut plus méchants. Mais aussi une intrigue qui manque de surprise (on pressent la ou les chutes quasiment dès le départ). Mais voilà, sur des bases fragiles et « convenues », cette histoire se laisse lire agréablement. D’abord parce que le dessin est beau et efficace. Ensuite parce que l’intrigue évite les travers du pathos, mais aussi parce, malgré son côté prévisible, l’évolution de la personnalité de Xavier reste intéressante. Il reste monolithique, mais montre une fêlure, une fragilité qui l’humanisent et atténuent le côté trop froid de sa personnalité. Même s’il reste égoïste, il est accessible à l’empathie. La rédemption n’est pas là, mais elle reste envisageable (même si c’est quand même un type plutôt repoussant malgré tous les signes de succès – social, sexuel – qui l’entourent). Je finis sur le personnage de Julien, qui traverse cette histoire discrètement, mais qui est celui qui laisse la marque la plus forte. En cela le pari des auteurs est réussi.
Un album très agréable, qui prend le parti de ne pas prendre une intrigue follement originale pour un récit qui est très centré sur l'humain. Un récit d'ailleurs très marqué par l'humanité, ce qui fait du bien en ces temps parfois très sombres ! Le dessin est ce que j'ai retenu de la BD, travaillé pour faire ressentir, et qui y parvient à merveille. J'ai adoré l'ambiance que tout cela dégageait et la façon dont il faisait ressortir les émotions des personnages, notamment à travers les couleurs. Pour ce qui concerne l'histoire, on reste sur du très classique (voire trop ?), mais qui sait également se faire cohérente et intéressante. A ce titre, j'ai adoré que le personnage principal ne soit pas si différent au final. Il reste intègre et semblable à lui-même, modèle de réussite et de charmeur, mais avec une humanité qu'on lui accorde bien volontiers après cette histoire. C'est un petit rien, quelque chose de plus, mais qui fait du bien à voir. Pour un peu, on aurait envie d'y croire. Bref, n'attendez clairement pas la BD du siècle pour le scénario, mais je dois bien dire que c'est toujours un bon moment à passer. On en ressort un peu plus léger, avec un petit morceau de chaleur au fond du cœur. Et si c'est tout ce que vous cherchez, je ne peux que vous le conseiller !
L'histoire est finalement assez simple, quoique, mais au bout du compte elle se révèle efficace pour nous montrer des gens simples dans une humanité qui fait assez plaisir. Quelques traits un peux caricaturaux à mon goût dans le portrait du père et ce qui aurait pu être une histoire super plombante est au final bien rendue sans pathos extrême. Le trait n'est pas celui que j'affectionne le plus dans le monde de la BD mais je dois avouer qu'il s'accorde bien avec les faits racontés. Personnellement ce n'est pas le genre que j'achèterais mais la lecture est agréable même si le sujet ne se prête pas à la gaudriole.
Je ne vais pas refaire le pitch ni le tour complet de ce qui a déjà été dit. La simplicité paie toujours quand elle accompagne en douceur une histoire belle et douce comme celle-ci. Par certains côtés, ce one shot m'a fait penser à Rain Man, le beau gosse Self Made Man qui se doit de s'occuper d'un proche indésirable et qui va en apprendre plus sur lui même. Une histoire simple, faite de personnages "humains" et réels. Les auteurs tombent un poil dans le pathos en final mais sans s'y engouffrer réellement, ils arrivent à tenir sur le fil du simple et sensible, et cet exercice est toujours délicat. De la jolie BD tant dans sa trame que dans son dessin qui accompagne merveilleusement cette triste histoire familiale, vraiment à recommander.
BD sympa à découvrir. L'histoire est touchante, même si un peu convenue. La relation se tissant entre le père et le fils est particulièrement intéressante à découvrir au fur et à mesure de l'album. Le dessin rend bien l'atmosphère dégagée par le scénario. Toutefois, la description caricaturale du père dans ses attitudes et ses expressions ont gâché quelque peu ma lecture. Les sorry à répétition le font vraiment passer pour ce qu'il n'est pas. BD à lire et placer dans sa bibliothèque.
BD prêtée ce WE et que j'ai lue avec un sentiment partagé... A la fin de l'ouvrage, celui-ci mentionnait une note de l'auteur qui m'a bien éclairé sur ses intentions et son propre engagement, et avec le recul, le récit m'est apparu plus cohérent. Au final, j'apprécie l'approche et la réalisation mais je ne me suis pas senti touché. Manque de crédibilité de l'histoire ou de sensibilité de ma part? Un peu des deux sans doute. Le côté en un tome ne permet pas non plus de fouiller beaucoup ou le sujet ou les personnages, du coup, certains raccourcis ou "clichés" sont employés, mais tellement utilisés que ça peut gêner. Ce qui m'a moyennement accroché, c'est le côté un peu trop dramatique de l'amorce initiale, ainsi que le côté caricatural du père. Mais lorsqu'on sait qu'il s'agissait de mettre en relief le côté inversé d'une relation enfant-adulte, la démarche apparait dès lors comme réussie. Le dessin est également en accord même si j'accroche là aussi moyennement : tons clairs et doux, traits assez réalistes mais cases épurées. C'est joli mais les visages manquent d'expression à mon sens. Le dépouillement de certaines pages va là aussi dans le sens de ce que souhaitait l'auteur, en laissant une grande place à l'émotion, au ressenti, plutôt qu'aux explications ou coups de théâtre. Sujet grave et difficile que celui de ce livre. Je pense que son traitement est tout de même correct. Encore qu'on aurait pu imaginer une approche plus approfondie avec une BD davantage "feuillue" et tirant sur le roman graphique... Je ne sais pas. Je ne l'achèterai pas car ce n'est pas ce que je recherche dans mes lectures, mais c'est une BD qui peut avoir sa place sans problème dans certaines bibliothèques. A découvrir.
Le postulat de départ est quand même un peu extrême. Mais pas inintéressant. Le gars qui est toujours dans l’apparence (il dirige une firme spécialisée dans les effets spéciaux, aime séduire, veut donner l’image de la réussite) et qui se retrouve confronté à un gosse, le sien en plus, sorti de nulle part, pas beau à voir, malade et qui regarde la vie sous un angle bien plus grave, et bien ça, même si c’est extrême et proche de la caricature, j’aime bien comme point de départ. Reste à traiter le sujet sans tomber dans la sensiblerie à outrance et à dresser des portraits crédibles de ces personnages peu communs. Et je trouve que les auteurs ont réussi à relever le défi, et même au-delà de mes espérances, en offrant à ce père indigne un profil humain (c'est-à-dire ni ange ni démon). Ce personnage qui va s’imposer comme le personnage central du récit réussit à me toucher dans sa fragilité. Le dessin est lui aussi « fragile », sensible. Ce n’est pas toujours la grande précision et les visages ont tendance à « bouger » mais la sensibilité et le charme qui en émanent me plaisent beaucoup. Les décors sont soignés sans être exceptionnels, recentrant constamment l’attention du lecteur que je suis vers le sujet principal du récit : l’humain. Un gros point faible tout de même : le caractère très prévisible du développement. Avec un point de départ pareil, on se doute du point de chute. Et, effectivement, il n’y a aucune surprise à ce niveau. Mais, comme le dit le sage, qu’importe le lieu où l’on arrive, seul compte le chemin parcouru. Un récit que j’ai apprécié à ma première lecture et que j’apprécie encore maintenant. A réserver aux cœurs d’artichaut, peut-être … mais je n’en suis pas si sûr.
Voilà enfin une bd qui sort du lot habituel avec une histoire touchante et des personnages enfin plus vrais que nature. Elle traite des rapports père-fils mais avec une couverture assez trompeuse pour savoir qui est qui. En effet, le père Xavier est un beau jeune homme âgé de 33 ans à la tête d'une start-up informatique qui marche plutôt bien. Il est sûr de lui, imbu de sa personne et franchement très égoïste, un vrai macho avec les femmes qu'il collectionne. Bref, le personnage qu'on va tout de suite détester dès les premières pages quand il déchire son procès-verbal établi par les autorités pour excès de vitesse. Cependant, comme dit, les apparences sont souvent trompeuses ... Il ne faut jamais faire confiance au gars super sympathique très clean d'apparence où se cache souvent un manipulateur de premier ordre. Le fils Julien lui est âgé de 13 ans mais en paraît 60 au visage à cause d'une maladie dégénérative à savoir la progéria. Il n'a jamais connu son père auparavant. Les circonstances de la vie font que cette rencontre va avoir lieu à un moment fort dramatique. C'est le choc des cultures. On va vivre un véritable traumatisme des deux côtés. Bien sûr, on s'attend à savoir ce qui va se passer. Cependant, le plus important est ailleurs. C'est dans la manière de faire et que tout se met en place. Il y a une véritable magie qui opère véritablement. Tout d'abord celle du trait féminin où l'on retrouve avec plaisir Fanny Montgermont après 5 ans d'absence (Elle). On constate que son graphisme a beaucoup évolué en bien. Elle nous offre des personnages pleins de grâce et de beauté. Il y a même un petit flouté qui me plaît bien. Et puis, au scénario, il y a un de mes jeunes auteurs préférés qui est d'ailleurs le digne successeur de Van Hamme que j'avais repéré lors au lancement de l'excellente collection Pandora Box et qui avait confirmé son essai également dans la série Jason Brice à savoir Alcante. C'est le futur génie en perspective ! Quelques jours ensemble ne sera peut-être pas objectivement le chef d'oeuvre que vous attendiez, tout au plus une excellente lecture. Pour moi, c'est un véritable coup de coeur. J'ai été bouleversé par cette histoire au point de vouloir absolument acquérir cette bd. C'est le must de ce que j'attends d'une bd ! Sublime !!! :: Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 5/5 - Note Globale: 4.5/5
"Quelques Jours Ensemble" a le courage de parler d'une maladie rare : la progeria. Cette partie du récit m'a plu. Pour le reste, le mélange des genres m'a paru préjudiciable : quel intérêt d'intégrer un individualiste absolu se découvrant père du jour au lendemain et changeant radicalement et une mère elle aussi gravement malade bizarrement sans vie sociale. C'est too much sur ce point, virant même trop sur le larmoyant. Je suis clairement déçu par le traitement de ce sujet et l'abondance de clichés. Le dessin est agréable avec ses couleurs pastelles permettant de ne pas trop se mettre en avant. Au regard des merveilles qui regorgent dans les romans graphiques, "Quelques Jours Ensemble" fait pâle figure et ne justifie pas à mes yeux l'achat.
J'ai l'impression que la bande dessinée grand public s'empare de plus en plus des histoires intimes, des douleurs familiales, des secrets honteux. C'est une tendance qui n'est pas forcément pour me déplaire, ça fait sortir le 9ème Art de son côté divertissement pour gamins. Mais quand même, ce serait sympa de mettre un peu de réalisme, de cohérence dans ses histoires... Alcante, partant d'une envie de raconter une histoire touchante, en rajoute dans le pathos. Les incohérences ont déjà été pas mal relevées par mes camarades, je ne les détaillerai pas, mais sachez que ces éléments n'ont pas aidé à la bonne appréciation de ce one shot. Seul le destin de Julien m'a semblé échapper au cliché, mais c'est assez peu au final. Alors pourquoi un 3/5 si je n'ai pas aimé l'histoire ? parce que malgré tout Alcante a essayé de construire une relation touchante entre le père et le fils, que malgré la naïveté et les grosses ficelles, on y croit un tout petit peu, et que le dessin de Fanny Montgermont est clair, très expressif, qu'il est assez adapté à ce genre de récit.
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