Kyoteru
A l'époque des Sengokujidai sous l’ère Muromachi, le Japon est marqué par d’incessants conflits. C’est dans ce contexte de violence que de nombreux ninja sont formés à travers le pays. Dans l'anonymat de cette marée d’apprentis guerriers, Kyoteru doit faire face aux brimades de ses camarades.
Japan-Fantasy La BD au féminin Les ninjas Samourai
De tous les talents physiques que requiert sa destinée ninja, le jeune garçon n’en maîtrise aucun. Ses piètres performances à l’entraînement en font la risé de son clan, au grand désarroi de son père Bashô. Afin de retrouver une certaine fierté aux yeux de celui-ci et de prouver sa valeur, le jeune garçon se lance seul dans une mission des plus périlleuses. Heureusement, il peut compter sur le soutien inconditionnel de Kageko, sa petite sœur avec laquelle il partage un lien aussi puissant qu’étrange.
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Date de parution | 13 Mars 2008 |
Statut histoire | Série abandonnée (prévu en 3 tomes) 1 tome paru |
Les avis
Je n'aime pas les ninjas, leur philosophie et tout ce qu'ils représentent, je n'aurais normalement pas dû lire cet album. Mais les héros-enfants m'ont semblé intéressants, et le dessin de Jung m'avait plu sur d'autres Bd, ici il est joli et agréable, en collant bien au décor japonais ancien et au sujet. Si c'était resté dans ce contexte d'apprentissage ninja, ça aurait pu être sympa, mais comme souvent dans ces Bd à décor nippon, il y a du fantastique qui gâche tout. J'en suis donc ressorti un peu dubitatif quant aux motivations du jeune Kyoteru et aux pouvoirs de sa petite soeur, de même que l'intrigue n'avance pas beaucoup dans ce premier album. On nous promet un tome 2 qui me semble hypothétique, car depuis 2008... enfin on verra. En attendant, je reste circonspect et peu disert sur cette Bd qui si elle continue, sera à surveiller, en espérant que la part de fantastique ne soit pas trop prépondérante.
Le dessin de Jung est plutôt bien fichu (mis à part certains visages), plus simple et avec des couleurs moins "prenantes" que pour La Légende des nuées écarlates, (pour reprendre un classique sur le même thème). C'est en tout cas une invite à plonger dans l'histoire. L'histoire elle-même n'est pas extraordinaire ni trop originale. Il y est question de ninjas. Kyoteru, le héros éponyme est fils d'un puissant ninja, mais aussi un ninja en formation. Mais il est mauvais, en bute aux moqueries de ses condisciples. C'est pourquoi je n'ai pas été convaincu par le retournement de situation et l'entrée brutale en action du jeune Kyoteru, pour aider son père (pas trop crédible !). Les relations avec ses sœurs sont intéressantes, mais je ne sais pas où Jee-Yun veut en venir avec les pouvoirs de sa petite sœur? J'ai lu cet album cet après midi, et viens de me rendre compte qu'il n'aura sans doute pas de suite. Du coup impossible d'en conseiller l'achat, car l'intrigue n'est pas assez avancée et laisse le lecteur en plan. Note réelle 2,5/5.
J’aime le Japon médiéval. D’où : plongée dans cet opus qui s’annonçait prometteur. C’est le cas. Car d’un postulat que l’on pourrait qualifier de « simple », de linéaire, les auteurs ont apporté de bons développements à l’intrigue initiale, retenant ainsi l’intérêt du lecteur, c’est-à-dire : moi. J’ai lu, et apprécié, une sorte d’histoire théâtrale où des enfants sont transformés à cause et au contact des hommes. Cette histoire serte toujours une actualité présente car nombre de pays utilisent encore de ces « enfants-soldats » endoctrinés, à l’innocence volée et qui ne servent en réalité que de chair à canon. Le tout est bellement mis dans une sorte d’imagerie « comme là-bas » ; un trait réaliste de belle facture créant par ce graphisme –subtil parfois- des ambiances qui retiennent l’œil. Une belle mise en page, un bon découpage et une colorisation parfois subtile font que je me suis quelques fois attardé sur un planche, des détails. Et ça, ça me plaît. Une histoire intéressante aux bons développements, un beau dessin général. Pas mal fait du tout.
Pour le moment, il est difficile de se prononcer sur la base de ce seul tome introductif. Pas mal de pistes sont lancées : si elles sont bien exploitées, ça peut vraiment donner une belle histoire ! Si elles restent survolées, au contraire, on peut se diriger vers une belle déception. Les dessins sont tout simplement somptueux. Je ne m'étendrais pas davantage : la galerie donne une petite idée et je crois que vous comprendrez la claque qu'on peut prendre. Au final, cette série est assez prometteuse et je lirai la suite avec intérêt ! Je conseillerai l'achat, à condition que la suite tienne les promesses de ce premier tome.
En théorie, voilà une BD qui devrait plaire au fan de ninjas que je suis : l'histoire démarre en effet dans un village de ninjas, où tout le monde est soit un ninja, soit occupé à s'entraîner pour devenir un ninja. Même les petites filles ont des pouvoirs magiques pour devenir des ninjas mignons, les adolescentes chaudasses pratiquent la tunique qui bâille et la cabriole dans le foin pour devenir des ninjas-plan nichons, et les barbus à bonnet rouge restent immobiles sur le gazon pour devenir des ninjardins. Le héros quant à lui s'entraîne à être une brêle rejetée de tous et qui déshonore sa famille, comme ça on sait tout de suite qu'en fait il montrera brillamment qu'il n'est ni un tocard ni un lâche en sauvant un orphelinat d'un incendie, ou un truc du genre. C'est un peu le Guy Degrenne des ninjas, quand le prof le voit dessiner des shurikens et des katanas dans les marges de ses cahiers, il lui dit "Ce n'est pas comme ça que vous réussirez dans la vie, Monsieur Kyoteru !", mais en fait on sait bien qu'un jour il sera le premier. Bon, bref, dans Kyoteru donc presque tout le monde est un ninja, un apprenti-ninja ou une victime pour ninjas, pour vous donner une idée de l'ambiance c'est un peu comme cette scène dans 300 où Léonidas demande leur métier aux Spartiates, et tout le monde secoue sa lance en faisant "wouf wouf wouf", là c'est pareil, si vous demandez "villageois, quel est ton métier ?", tout le monde se met à faire des sauts périlleux, à ramper au plafond ou à découper son prochain en fines tranches, en sortant solennellement des trucs comme "je dois être agile tel l'épervier, rusé comme un pangolin et rapide comme le mérou" ou "un vrai ninja doit être discret comme le chant mélancolique d'une goutte de pluie glissant sur le fil d'un sabre dans la nuit noire au coeur de la tempête dans le champ de roseaux au clair de lune". Je trouve d'ailleurs qu'un des échecs de cette BD est de ne pas utiliser pleinement ce cadre. Au lieu de nous coller une pauvre intrigue bateau façon "Gentils ninjas honorables vs. Méchants ninjas démoniaques" dans un vague contexte historique, ça aurait été intéressant de montrer les difficultés au quotidien dans un village entièrement habité d'honnêtes espions et assassins masqués. La vaisselle qui s'entasse dans les éviers, le linge jamais lavé, le retard qui s'accumule sur le dossier De Mesmaeker, ce genre de choses. Les disputes à la maison, "Chéri tu as pensé à ramener du pain en rentrant du bureau ?" -Ah non t'es gentille mais j'étais un peu occupé à me fondre silencieusement au creux des ténèbres tel le bambou malicieux dans les écailles du dragon fougueux au petit matin, là, j'ai pas eu que ça à foutre que d'aller à la boulangerie, d'ailleurs je te rappelle qu'il n'y a pas de boulanger au village, on est tous des ninjas". Ou encore "Chérie tu as repassé mon kimono ? J'ai l'assassinat du daimyo demain soir, je ne voudrais pas que le patron me voit tout débraillé..." -Non mais par contre j'ai lavé l'honneur du clan, si tu le cherches je l'ai mis à sécher sur le balcon. "T'as pensé à séparer le blanc et les couleurs au moins ?" Ce genre de truc, quoi. Vous imaginez un roman graphique sur les ninjas ? Ca, ce serait du jamais vu ! Mais hélas, les auteurs n'ont pas choisi la voie de l'originalité, et on a donc droit à une énième histoire de brebis galeuse de la famille bien décidée à prouver sa valeur aux siens, certes agrémentée de mystère et de magie mais qui malheureusement peine à susciter un réel intérêt, malgré la présence de tous ces ninjas. Il faut dire que les meilleurs ninjas ont une moustache ou un doctorat, ce qui n'est le cas d'aucun des personnages ici. Ce n'est pas que ce soit foncièrement mauvais, ce n'est pas vraiment ennuyeux, mais c'est un peu fade, un peu trop cliché pour qu'on se plonge dedans avec passion. Avec un peu de chance, le deuxième tome corrigera le tir et saura emmener l'intrigue et les personnages en dehors des sentiers battus, mais pour l'instant, pas la peine de se précipiter sur ce premier épisode.
Kyoteru est un jeune garçon, élève d'une école de ninjas, l'entrainement est dur et Kyoteru est plutôt mauvais en la matière. Il menace même l'honneur de sa famille. Alors quand l'occasion lui est donnée de prouver ce dont il est capable, il n'hésite pas et s'en va tuer, avec la ruse et l'agilité acquises tout de même au cours de sa formation, la cible qui devait être celle de son père. Ce premier tome est bien sympathique, très joliment dessiné, pas dénué d'humour et bien rythmé. Les couleurs sont très belles. La jeunesse des personnages principaux comme Kyoteru et sa soeur Kageko, contraste avec la violence du Japon médiéval où se situe l'action. Le personnage de Kageko devrait jouer un rôle tout aussi, voire plus, important que celui de Kyoteru dans les albums à venir tant sa personnalité et son pouvoir semblent être la clé, le lien entre le monde réel et le monde fantastique qui, sans aucun doute, vont encore se confronter dans la suite de l'histoire. J'attends la suite pour compléter mon avis et/ou modifier ma note au cas où.
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