Tamara Drewe
Angoulême 2009 : album essentiel. 2009 : Prix ACBD. Adaptation libre du roman de Thomas Hardy "loin de la foule déchaînée"
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L’histoire d’une jeune chroniqueuse mondaine du nom de Tamara Drewe qui décide de vivre dans la campagne anglaise où réside déjà une importante communauté littéraire. Tamara Drewe fait vite chavirer le cœur de tous les hommes du village. Mais le drame n’est finalement pas très loin…
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Date de parution | 16 Octobre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je voulais mieux connaitre l'œuvre de Posy Simmonds qui a reçu le prix d'Angoulême cette année et j'ai fini par emprunter les albums disponibles à la bibliothèque. En lisant la première page, j'ai tout de suite trouvé que le dessin était bon...et la narration vraiment poussive. En effet, on mélange le texte brut avec le dessin et c'est pas du tout agréable à lire. Comme c'est une adaptation d'un roman, on dirait que l'autrice a juste prit les extraits les plus important et qu'elle a dessiné autour. Heureusement, il y a aussi des pages qui sont de la pur BD et cela devient plus agréable à lire, mais cela n'a pas suffit pour que je trouve le récit plus intéressant. Les thèmes abordés par l'autrice ne me passionnent pas du tout et j'en ai rien à foutre des problèmes des personnages ennuyeux au possible. J'ai tenu 50 pages histoire de dire que j'en avais lu assez pour écrire un avis.
Ayant lu Gemma Bovery avant Tamara Drew, il est difficile de ne pas faire le rapprochement. La forme est similaire puisque dans les deux cas il s'agit d'un mélange de bande dessinée et de texte de type roman plus ou moins courts qui s'intercalent de manière fluide. Mais le décor et la thématique sont également proches. Dans les deux cas nous sommes placés dans un cadre campagnard où vivent quelques personnages aisés et plutôt bobos pour des histoires sur le thème de la littérature, de la romance et de l'adultère. Il s'agit d'histoires denses et développées à la manière de romans, n'hésitant pas à s'étendre sur de nombreux mois avec différents changements de situations. Le graphisme de Posy Simmonds est agréable. Ses personnages sont joliment dessinés même si leur corpulence change parfois d'une case à la suivante. Ses décors donnent bien vie à la campagne anglaise. Et son trait léger et ses couleurs un peu pastels s'y accordent également bien. L'histoire se lit de manière plutôt plaisante. Les personnages et leurs comportements sont réalistes, leurs personnalités assez fouillées et je n'ai pas eu l'impression de situations rendues trop faciles ou trop convenues. Maintenant, il faut véritablement apprécier les vaudevilles romantiques et les histoires de couple et de tromperie. Ce n'est pas tellement mon cas et j'avoue m'être légèrement ennuyé à certains moments. L'intrigue s'étend un peu trop en longueur à mon goût même si le rythme reste bon et que la narration est suffisamment fluide pour ne pas décrocher. En outre, Tamara Drew, le personnage central du récit, n'est pas rendue attachante par l'auteure si bien que j'ai eu du mal à comprendre comment elle centrait tant l'intérêt et la passion de tout le voisinage. Je l'ai trouvée plus agaçante et chieuse qu'autre chose. J'imagine que dans la tête de l'auteure l'idée était de montrer à quel point le physique pouvait influencer les gens mais ça ne me touche pas trop. Il n'en reste pas moins une lecture agréable, dense, intéressante et joliment dessinée. Je pourrais la conseiller aux amateurs et amatrices de longues histoires de romances et de trahisons modernes.
L'histoire n'est pas d'un intérêt fracassant, il faut bien l'admettre : le quotidien et la vie paisible dans une résidence pour écrivains, perturbée par le retour au pays de Tamara Drewe et tous les problèmes émotionnels qui vont en découler. Néanmoins j'avoue avoir passé un agréable moment de lecture. Contrairement à certains, l'alternance des dessins avec les zones de texte ne m'a absolument pas dérangé, peut-être parce que je suis aussi une grande lectrice de romans, donc le mélange des deux ne me gêne pas du tout. Le dessin est agréable - mais là aussi sans plus - tout dans des tons pastel bleu et rose. Achat conseillé si ça ne vous rebute pas d'avoir beaucoup à lire ;)
Même problème que Pasukare, je n'arrive pas à m'investir dans cette BD. Peut on parler de BD au sens stricte du terme ? "Tamara Drewe" est plus roman que graphique, cette narration trop textuelle ne me convient pas. J'avais eu du mal avec Un Monde de différence que j'ai lu sur plus de 2 mois. Dans le cas présent, j'ai rapidement compris que je n'irai pas au bout. Pourtant le dessin me plaisait, simple et sobrement colorié. Je ne mets pas un 1/5 car cette oeuvre est certainement intéressante mais elle ne me convient pas du tout sur la forme. Et pourtant comme mes statistiques le confirment, j'aime les romans graphiques. Dommage, il ne me reste qu'à retourner ce pavé à la bibliothèque.
Non, là, décidément, je n’y arrive pas. Ca fait 10 jours que j’ai emprunté « Tamara Drew » et à coup de 3 pages par ci par là « parce qu’il faut bien que j’avance un peu si je veux ne pas le rendre en retard à la bibliothèque », j’ai à peine dépassé le milieu du deuxième chapitre… L’automne (c’est le titre du chapitre en question) attend que j’en finisse avec lui, mais je ne trouve absolument aucun intérêt à cette lecture. Pour être exacte, ce qui me déplait en premier lieu dans cet ouvrage, c’est sa forme. Ces pans entiers de texte narratifs à la première personne, que l’on croirait tout droit tirés d’un roman, ces monologues que l’on retrouve page, après page, après page (après page) me découragent au plus haut point ! Ce qui est perturbant c’est que ce n’est pas toujours le même personnage qui « parle », mais tous s’expriment de la même façon, qui est la façon de parler de l’auteur en fait… A ce propos la galerie illustre assez mal cette forme de « narration graphique » un peu singulière… Par dessus le marché, ce n’est pas le sujet évoqué ici qui me donne envie de faire un effort pour me consacrer au fond. Tamara Drew est franchement antipathique et je n’ai absolument pas envie de savoir si elle devient ou pas plus aimable à la fin du bouquin. Le reste, le « quotidien relationnel » comme dirait l’autre…, est assez soporifique et pas motivant du tout. Le dessin est correct sans plus, fadasse car un peu colorisé comme les livres pour enfants de Beatrix Potter mais franchement, le problème n’est clairement pas là.
Je partage en tout point l'avis d'Alix. Ce roman graphique très british champêtre ne laisse pas transparaître véritablement d'émotion. Il y a également une très grande production dans le même genre et ce dernier ne se démarque pas vraiment ce qui nous laisse pantois face aux récompenses obtenues. On a en effet déjà eu droit au thème "derrière le calme apparent des campagnes se cache une véritable poudrière prête à exploser". L'arrivée de cette femme sulfureuse va entraîner un déchainement de passion aux abords de la demeure d'un écrivain et notamment dans un lieu où vient se reposer le monde littéraire et artistique. Le scénario semble dépourvu de la moindre originalité. Son incrédulité nous terrasse parfois... C'était sensé nous livrer une critique acerbe de l'élite british : soit mais encore ? Cette chronique n'en demeure pas moins agréable à la lecture mais cela sera sans plus.
Tamara Drewe est un bon moment de lecture. Voilà, en résumé, ce que je pourrais dire de cet album. Mélange entre roman et BD (d'où l'appellation "roman graphique" :-) ), les passages "lecture" et "BD" s'alternent et se complètent de manière très agréable : le "texte" renvoie aux dessins qui, eux, viennent ajouter une dimension supplémentaire. Comme c'est un des premiers albums de ce style que je lis, j'ai été agréablement surpris... Autre bonne surprise : l'alternance des narrateurs. Comme nous suivons la vie de différents personnages, quoi de plus logique que de leur donner la parole (ou plutôt la "pensée" régulièrement et pour quelques pages). Cela donne donc une certaine diversité qui égaye la lecture. L'histoire, quant à elle, m'a fait penser à du Davodeau : on suit la vie de tous les jours de différentes personnes alors que certains événements (anodins) arrivent : les histoires d'adultère, le retour d'une fille au "pays", les amours adolescentes, ... Une bonne surprise donc que je conseille de lire d'une traite et au calme, alors que rien ne vous presse. Pour pleinement en profiter...
Un « roman graphique » agréable, mais qui ne m’a pas bouleversé outre mesure. Le cadre est pourtant original : une villa de retraite pour des écrivains qui ont besoin de calme pour travailler, située dans un village de campagne anglaise complètement paumé. Très champêtre comme atmosphère. Je ne me suis malheureusement pas vraiment attaché aux personnages et je me suis relativement peu intéressé à leurs déboires relationnels. Pire, je n’ai pas du tout cru à ce couple « ouvert » dont le mari peut avoir des aventures, du moment qu’il joue cartes sur table avec sa femme. Du coup j’ai eu du mal à m’émouvoir lors du final dramatique. Alors attention, mon avis semble très négatif, mais j’ai quand même passé un agréable moment de lecture. Les aficionados du genre devraient apprécier, mais les allergiques au « quotidien relationnel » peuvent éviter de s’infliger la lecture de ce pavé, qui ne se démarque selon moi pas de la pléthore de BD du même genre, et qui ne mérite pas spécialement son « Grand Prix de la Critique ».
Posy Simmonds écrit depuis plusieurs années dans le journal anglais The Guardian, où elle s’intéresse beaucoup au milieu littéraire anglais et à ses secrets d’alcôve. L’auteure avait déjà été très remarquée par son précédent graphic novel Gemma Bovery paru lui aussi chez Denoël et qui consistait en une transposition contemporaine du roman de Flaubert. Cette fois-ci, Posy Simmonds adapte librement le roman de Thomas Hardy, « loin de la foule déchaînée ». Tamara Drewe est une très jolie femme, moderne qui s’est fait refaire le nez et qui rédige une sorte d’autobiographie dans un journal tabloïd qui n’est pas sans rappeler ce que fait l’héroïne de la série Sex and the City Carry Bradshaw. Tamara devient vite une source de convoitise pour les hommes du village. Celle-ci réside dans l'ancienne demeure de ses parents. Dans ce même village, se sont réfugiés des écrivains à succès ou totalement incompris, ainsi qu’un ancien rockeur en fin de carrière. Tamara hésite entre les uns et les autres. Les jeunes filles du village (tellement crédibles dans leur soif de gloire et de starification) sont, elles aussi, en admiration devant cette très belle femme. Tamara Drewe est une description sans concession de la middle class anglaise et notamment du milieu littéraire. L’auteure mélange de longs récitatifs avec les strips, ce qui crée une ambiance très particulière. Même s’il est au départ difficile de rentrer dans l’ouvrage, on est très vite fasciné par ce marivaudage moderne qui sombre vite dans le drame. Un excellent ouvrage qui mérite amplement le prix des critiques de bande dessinée. On notera, pour conclure, le remarquable travail de traduction et d’édition de Denoël : admirable !!!
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