Les Enragés
Course-poursuite à suspense dans l'Amérique contemporaine, sur fond de magouilles pègre-FBI. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'action n'y est pas tout, mais se tempère d'une bonne dose d'humour subtil et d'ironie... Les personnages, très fouillés psychologiquement, renforcent l'intérêt de la série.
David Chauvel Gangsters Road movie Tueurs à gages
Etats-Unis d'Amérique, période contemporaine... Un tueur à gages, Hamlet, est embauché pour liquider une famille. Parallèlement, un jeune voyou, Huevo, flingue "accidentellement" un dealer. Hélas, Hamlet a commis une erreur de débutant : oublier un témoin dans la pièce à côté de la tuerie... Ni une ni deux, après avoir échappé à une tentative de liquidation organisée par son commanditaire, il décide d'aller récupérer le guignol en question - qui, pour l'anecdote, se révèle être UNE guignole... En sortant du commissariat, le pauvre tueur à gages se fait braquer par Huevo... qui cherche une bagnole pour filer. S'ensuit une course-poursuite à travers plusieurs états américains. Le sang coulera beaucoup, mais le plus intéressant reste la confrontation entre les trois personnages, sur lesquels viendront se greffer de nouveaux protagonistes... La fin, en apothéose, clôt l'oeuvre efficacement.
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Date de parution | Septembre 1994 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
Malgré un titre de série un peu primaire et réducteur, cette série vaut vraiment la peine d’être lue par tout amateur de polar. Certes, ça flingue par moments à tout-va mais il n’y a pas que ça, loin de là, ça reste intelligent et cela sert efficacement l’intrigue. L’histoire digne d’un Tarantino ( clin d'oeil à Reservoir Dogs avec le flic sur la chaise), aux dialogues très cinématographique est bien ficelée et intéressante jusqu’au bout. On suit avec intérêt le périple de trois personnages ( Wendy, Hamlet le tueur à gages, Huevo jeune chicanos sans états d'âmes) que tout séparent et qui devront faire face au FBI et à la mafia. Le scénario est parfois hasardeux et les coïncidences de rencontres entre les différents protagonistes tombent un peu comme un cheveu sur la soupe mais bon… rien de bien grave ceci dit. La fin au léger goût amer est excellente !
J'aime les road-movies surtout lorsqu'ils se déroulent aux States. Ma fascination pour ce pays semble sans limite. Par ailleurs, on ne peut que se féliciter du dynamisme imposé par le rythme effréné. On roule à plus de cent cinquante à l'heure ! Les trois personnages principaux sont bel et bien des enragés chacun dans leur genre. Ils sont embarqués dans une aventure qui les dépasse mais où tout semble s'imbriquer petit à petit. On suit avec d'autant plus d'intérêt leur parcours que leur psychologie semble radicalement différente. Je trouve que Chauvel est réellement un excellent scénariste car au moins, j'arrive à comprendre le sens du récit sans perdre une miette. C'est ce que j'appelle une très bonne maîtrise. Bon, on regrettera un peu les ficelles utilisées classiques au genre. Il n'y a rien de vraiment inventif qui sortirait de l'ordinaire. Pour autant, on trouve toutes les réponses à nos interrogations. C'est pour moi un minimum qui n'est pas toujours respecté par ailleurs. J'ai lu la dernière version intégrale qui est sortie dont je ne conseillerais pas l'achat. Le mini format ne correspond pas très bien à ce genre d'histoire qui met en valeur des paysages dans un genre plutôt cinématographique. J'ai également un peu tiqué sur le noir et blanc en regrettant l'absence de colorisation. Pour autant, je trouve que le graphisme est tout à fait correct. Ma principale critique concernera la fin de ce récit qui me semble trop vite expédiée. C'est quand même un peu raté. Sans cela, j'aurais aisément mis 4 étoiles. Cela reste néanmoins une bonne série !
Voici une bd culte dans sa catégorie. Ce road-movie au rythme effréné est un chef d’œuvre du genre. Il repose sur des bases et des personnages très classiques : un tueur à gages, piégé par ses employeurs malgré son expérience, et obligé de démêler les fils du complot pour espérer en sortir vivant, un jeune délinquant aux dents longues débarqué par erreur et admiratif devant cet ancien si talentueux, un témoin prêt à tout pour préserver son intégrité physique, et une tueuse, froide et déterminée. Des personnages classiques et attachants, une course poursuite à 300 à l’heure, une intrigue qui s’éclaircit au fil du récit, nourrie par de multiples seconds couteaux, un graphisme maîtrisé comme une lame de rasoir, des couleurs froides comme la mort, des cadrages très cinématographiques. Nous avons même droit, au milieu du cycle, à une respiration avec un tome qui ne fait pas beaucoup progresser l’enquête mais, au contraire, offre la vedette à des seconds rôles. Ce tome permet de reprendre son souffle avant de repartir de plus belle vers l’inéluctable. Une fin très classique, et de grande qualité. Dans le genre, c’est tout simplement parfait.
Première collaboration entre David Chauvel et Erwan Le Saëc. Duo, désormais, reconnu pour Ce qui est à nous et Mafia Story. Le pondeur de thriller nous fait un road movie entre truands à la "Another day in paradise". Un vieux, deux jeunes qui ne se connaissent pas, mais se retrouvent dans la même galère avec les flics et la mafia aux culs. Les idées pour faire avancer l’histoire sont bonnes, à part un tome 3 totalement à part où 4 personnages, complètement inutiles au reste de l’histoire, entrent en scène. En revanche, j’ai beaucoup aimé le dernier tome, pour les révélations concernant le héros et pour la chute vraiment bien faite. Le trait du dessinateur est un peu jeune, on voit que c’est sa première série. Malgré tout, on reconnaît très bien les personnages et les proportions corporelles sont bonnes, les décors et véhicules sont justes. Je vais pas dire que j’aime bien le dessin mais je n’ai rien à lui reprocher. Un thriller sympa et inspiré mais est-il à relire ?
De Chauvel, je n'avais lu que deux séries : l'excellent Poisson-clown et le mauvais et incohérent Quarterback. Je ne savais donc pas à quoi m'attendre avec 'Les Enragés'. Allais-je trouver la série bonne ou mauvaise ? Après la lecture du tome 1, j'avais bien aimé, mais je m'étais dit 'Ouais, c'est bon, mais il reste encore 4 tomes. Il y a beaucoup de chance que la série soit étirée et donc devenu nulle.' Et j'ai continué la série jusqu'au bout. Or, à aucun moment, je n'ai senti une baisse de qualité. Chauvel parvient à me captiver du début à la fin. Il mélange habilement les différents points de vue de la même histoire et parvient même à intégrer un ou deux récits n'ayant rapport avec l'intrigue sans pour autant la rendre lourd et chiante ! Une très bonne série policière que tous les amateurs du genre apprécieront sûrement.
Jamais je ne me serais lancé dans cette aventure si je n’avais pas trouvé la petite intégrale à 5 euros !! Elle n’est pas neuve, elle est abîmée mais je ne regrette absolument pas. Mon achat est largement rentabilisé. Moi qui n’aime pas trop habituellement les personnages sans morale je partais avec de sérieux doutes. Ce sont les très bons avis lus ci-dessous qui m'ont incité à lire, du coup, quand j’ai vu l’intégrale, je me suis laissé tenter. Je me suis fait littéralement embarquer par ce scénario sans faille ! J'ai pris toutes les fausses pistes, sans les voir arriver ! J’ai été captivé durant ces 5 BD : rebondissements, meurtres, humour, retournements de situations sans oublier une parfaite description de la psychologie des personnages, mais qu’est-ce qu'il s’en passe des choses en 5 albums ! ! ! J’ai été également ravi de découvrir que nous ne sommes pas cantonnés aux "grosses brutes enragées", c’est plus fin et réfléchi que ce que nous montrent les couvertures et le titre. De plus le dessin est vif, réfléchi, intelligent et fichtrement bien découpé, un vrai plaisir. Pour finir il est vrai que j’ai trouvé parfois les situations ou les coïncidences, grosses comme une maison, mais, finalement, l’auteur rend les choses tellement crédibles qu’il pourrait même y faire passer un bataillon d’immeubles. Je conseille évidemment l’achat en petite intégrale ou en grand album. Scénario (coefficient 2) : 17/20 Dessin : 14/20 Univers, atmosphère : 14/20 Développements et psychologie des personnages : 18/20 (16/20)
J'ai lu cette BD grâce à l'intégrale en noir et blanc. Alors que ce n'est pas le genre d'histoire qui m'attire en général, j'ai accroché du début à la fin. Nous sommes face à un scénario qui ressemble beaucoup aux films ou séries américaines. Un tueur à gages, un petit voyou, une petite dealeuse, des maffieux, le FBI, une course-poursuite de San Diego à Frisco en passant par Vegas et Reno. Décors de routes désertiques, de motel et de casino. La classique USA quoi. Pas de quoi m'appâter d'habitude. Mais là, j'ai été pris par le récit. A quoi ça tient ? Aux personnages d'abord, car les auteurs se sont amusés à embringuer dans la même histoire trois protagonistes qui n'auraient sans doute rien eu en commun hors de ce contexte. Leurs relations prennent rapidement celles d'une sorte de famille bigarrée qui se déchire et s'attire. Si bien qu'on s'y attache rapidement. A cela s'ajoute une intrigue qui se complexifie au fil des tomes et gagne en profondeur et intérêt. Le scénariste apporte de nouvelles sous-intrigues pour étoffer chaque nouveau tome, en ayant la bonne idée de les clore en fin d'albums tout en ayant à chaque fois bien fait avancer l'intrigue principale. Ainsi pas de lassitude tout en ne s'égarant pas vers trop de chemins de traverse. D'ailleurs, ce système de sous-intrigues, ce décor américain et les quelques flash-backs agrémentant le passé des personnages m'a pas mal fait penser à la construction scénaristique de Luc Brunschwig, ce qui est plutôt un gage de qualité à mes yeux. Le dessin présente bien dès les premières pages. Mais de menus défauts techniques m'ont dérangé dans le premier tome. Je trouve les décors en effet trop tracés à la règle et les personnages un peu ratés. Outre quelques postures figées, cela se voit surtout dans les visages qui sont quasiment toujours soit de face soit de profil. Et pire, le tueur à gages, protagoniste principal, se révèle presque méconnaissable entre sa vue de profil et celle de face : pas le même menton, le crane beaucoup plus bas quand il est de profil, un visage carré de face alors qu'il parait fin de profil... Ca m'a clairement gêné. Heureusement, cela s'arrange au fil des albums. D'ailleurs, la vue de profil du tueur à la fin de la série n'a plus rien à voir avec celle du début. Et bref, dès le second ou troisième tome, je n'ai plus aucun reproche à faire au dessin, à part peut-être les voitures qui restent un peu bizarres. En tout cas, cela ne m'a pas dérangé et j'ai trouvé la mise en page très fluide et les planches agréables. Bref, voilà une lecture divertissante qui m'a bien accroché et que je pense même pouvoir relire sans déplaisir. Une bonne intrigue façon polar-road movie à l'américaine. J'aurais juste préféré que la toute fin soit un peu moins abrupte.
Voilà un polar pur jus, brut de décoffrage, et qui part à la vitesse d'une balle de revolver qu'un type reçoit d'ailleurs en pleine tête dès la première page. A la septième, on en est déjà à 6 macchabées. Au bout du premier tome, on en compte 15 ! Et la série compte cinq volumes. Noir c'est noir (comme dirait un chanteur belgo-franco-suisse) mais, comme dans les films de Tarantino, cette noirceur et cette violence ont quelque chose - osons l'avouer - de jouissif et surtout reposent sur une structure scénaristique emballante, où viennent s'entrecroiser les destins d'une foule de personnages hauts en couleurs, sans pour autant perdre en chemin le fil conducteur de l'histoire, tranchant comme un rasoir. On se canarde, oui, mais on noue aussi des liens - même fragiles et éphémères - on se cherche, on cavale avec les flics aux basques, le FBI et les porte-flingues de divers camps. Dans tout ce mic-mac, personne n'est blanc comme neige et la morale joue la grande muette. Cette série réussit à trouver un bon équilibre entre action et psychologie, ce qui la préserve à la fois d'une violence qui tourne à vide et d'un certain type de polar asphyxiant du genre Berceuse assassine. C'est pour moi la grande qualité de cette BD prenante de bout en bout, dont je déplore juste une fin un peu trop vite expédiée et un dessin juste passable mais qui n'est pas à la hauteur de ses ambitions (angles de vue qui font parfois dans l'épate sans en avoir les moyens). Petites réserves qui ne doivent pas entamer les qualités de cette série fort bien (dé)goupillée.
Chauvel a fourni bon nombre de bonnes séries dans la collection Sang-Froid de Delcourt, et Les Enragés ne semble déroger à la règle. Ici l'intrigue est assez complexe, fait intervenir de nombreux personnages et est très bien ficelée avec une forte propension à la violence. Chaque album présente une narration d'un style différent avec des idées originales (surtout le 3ème album). Par contre, sur la longueur, l'ensemble devient un peu redondant avec un héros qui attire systématiquement les embrouilles et les criminels en tout genre. Le dessin n'est pas le point fort de cette série. Il n'est pas toujours très bien maîtrisé et présente des défauts de perspectives et de proportions. Les couleurs ne relèvent pas assez le dessin. Le tout est assez insipide mais l'action dans son ensemble est plutôt bien rendue. Il est en reste une bonne série qui aurait pu être meilleure si elle avait été moins répétitive et si le dessin avait été meilleur.
Note approximative 3,5/5 Un bon polar de Chauvel et Le Saëc qui démarre tambour battant et dont le rythme ne faiblit pas tout le long des 4 tomes. J'ai une petite préférence pour l'édition noir et blanc qui retransmet mieux les ambiances par rapport à l'édition couleur. Toutefois je suis resté un peu sur ma faim concernant la conclusion de l'histoire ce qui m'empêche de donner à cette série un 4/5. En tout cas, c'est à lire, on ne s'ennuie pas.
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