Victor Sackville
Les aventures d'un agent secret british lors de la première guerre mondiale.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Angleterre Hello Bédé Histoires d'espions Iles Britanniques Journal Tintin La BD au féminin
Dans l'histoire des services secrets britanniques, Victor Sackville peut être considéré comme l'ancêtre de James Bond... L'espion de sa gracieuse majesté le roi George V a pour mission de défendre la couronne d' Angleterre. On le voit évoluer pendant la première guerre où il s'oppose en Europe à la menace du Kaiser Puis dans les années 20, dans les points chauds de cette période.
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Date de parution | Janvier 1986 |
Statut histoire | Une histoire par tome (mais aussi deux diptyques et un triptyque) 23 tomes parus |
Les avis
Eh bien, voilà une série qui recueille des avis très divers ! Je ne vais d’ailleurs pas forcément trancher, et vais opter pour une note moyenne, qui reflète selon moi les qualités et les défauts de ces albums. Les qualités d’abord. Ce sont des intrigues plutôt bien fichues, qui savent mêler petite et grande histoire intelligemment (je n’ai lu que les 3 premiers albums), traitant de la première guerre mondiale par la bande, c’est-à-dire par ses périphéries géographiques (Belgique et Mexique pour le premier diptyque, Egypte et Palestine pour l’histoire suivante). Nous sommes en plein dans les manœuvres de l’ombre, lorsque les services secrets, le contrespionnage, jouent leurs cartes pour faire tourner la guerre à leur avantage. Au milieu de ce panier de crabes, Victor Sackville, membre du MI5 (tout juste créé) cherche à déjouer les actions des Allemands ou de leurs alliés turcs, au milieu de personnages interlopes (diplomates, artistes, nobles ou mondaines, etc.). Malgré quelques facilités et ou invraisemblances (Sackville se faisant passer pour un serviteur mexicain, grimé mais toujours avec ses moustaches très british !), les enquêtes mêlant polar et espionnage sont globalement bien menées, le décor relativement exotique aidant à créer un cadre attrayant. Le dessin possède un cachet intriguant, avec un rendu donnant un vague air « art nouveau », même si j’ai trouvé les têtes un peu « allongées », et l’ensemble trop statique à mon goût. De même, puisqu’on en est aux bémols, si les intrigues se laissent lire, et si le côté un peu « suranné » (le dessin accentue franchement ce travers) et le rythme parfois un peu lent tranchent avec l’action mise en avant dans des séries équivalentes à la même époque, cette originalité ne suffit pas à rendre cette série suffisamment captivante sur la durée. Les trois albums que j’ai lus me suffisent, et je commençais un peu à me lasser de ces aventures presque anachroniques et ronronnantes. A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.
Cela faisait des années que je connaissais la série de nom sans franchir le pas d'emprunter des albums à la bibliothèque. Puis arriva une semaine avec peu de nouveautés et j'ai remarqué en regardant les rayons qu'il y avait les intégrales de la série. Je les ai donc empruntées et puis... j'ai abandonné ma lecture durant l'intégrale 3. Je pense que j'ai un petit problème avec Rivière, le co-scénariste de la série, que je considère comme un homme cultivé qui se documente bien et qui malheureusement pond souvent des récits qui ne me passionnent pas du tout. C'est soporifique et les personnages sont sans charisme. En plus, la série n'est pas aidée par le dessin. Certes, le dessinateur sait comment créer une atmosphère des années 1910-1920 grâce aux décors, mais ses personnages sont figés et la narration manque de dynamisme. C'est dommage parce qu'il y a des bonnes idées dans la série, mais je n'aime pas l'exécution de ces idées. Le premier exemple qui me vient en tête est le dénouement de l'album Le Loup des Ardennes. Je trouve qu'objectivement c'est une bonne scène, mais comme je me foutais des personnages donc je n'ai ressenti aucune tension et la mise en scène est franchement moyenne.
Voici un véritable héros romanesque contemporain dans la grande tradition du roman populaire, où les auteurs veillent à le plonger dans un imbroglio dont il se sort avec talent. Cet ancêtre de James Bond à l'aspect de dandy élégant, auquel il ne manque pas un bouton de guêtre (et qui n'emploie aucun gadget), évolue dans des décors soignés à la reconstitution minutieuse, appuyée par les événements véridiques. Tous les albums relatant la veille de la Grande Guerre entre 1912 et 1914, sont pour moi les plus réussis, on y sent clairement ce climat de tensions internationales, où la pression allemande est devenue prépondérante ; Victor, agent de l'Intelligence Service au service du roi George V, infiltre ces réseaux ennemis afin d'enrayer la machine de mort qui menace l'Europe, mais le conflit éclate, et à l'issue de ces missions secrètes, il va se retrouver ensuite dans les années 20, dans des aventures d'observation et de diplomatie qui, bien qu'explorant de nombreux pays, seront un peu moins passionnantes. Ce qui m'a plu tout de suite dans cette série, c'est le côté début de siècle bien documenté, qui reproduit une vraie atmosphère d'époque plus que vraiment britannique, reconnaissable aux décors, à l'élégance des femmes, aux costumes, au mobilier, aux voitures, aux bonnes manières des personnages... un certain raffinement auquel seule cette époque correspond. La touche d'exotisme apportée par les pays où se rend le héros est un plus. Tout cela changeait des séries d'aventure et policières formatées qu'on voyait dans les années 80, un peu comme l'effet de surprise qu'avait provoqué Les Brigades du Tigre à la télé parmi les séries policières américaines des années 70. C'est dessiné d'un trait pur et précis, de type Ligne Claire, quoique un peu raide, mais ça ne me gêne pas vraiment, sur des scénarios bien élaborés et bien documentés. Un achat conseillé, surtout les épisodes précédant la guerre.
Victor Sackville est une série de qualité dont la rigueur du dessin et l'ingéniosité des scénarios méritent d'être soulignées. Série intelligente qui transporte le lecteur dans le monde trouble de l'espionnage des années 1910 à la fin des années 1920. Dans cette série, pas de gadgets, pas de romanesque, juste de solides histoires qui s'intègrent à l'Histoire. Soulignons la qualité des décors sortis des crayons de Francis Carin et son dessin toujours impeccable.
J'ai été assez surpris de lire des critiques aussi dures une fois achetés et lus les deux premiers albums de cette série. Bien conscient de ne pas connaître l'intégralité de l'œuvre, j'ai pour autant été charmé de retrouver un type de bande dessinée classique, très agréable et surtout confortable à lire, avec un dessin très soigné, marque d'un travail de recherche et d'un souci du détail évident. Familier des scénarios de François Rivière, j'ai adoré retrouver l'ambiance caractéristique des ouvrages auxquels il collabore. Je pense sincèrement que Victor Sackville est à conseiller aux amateurs nostalgiques du genre, de la même façon qu'il est toujours agréable de visionner un vieux Gabin lorsqu'on a été sensibilisé à ce type de cinéma : ici également, un rythme lent, privilégiant l'esthétisme et les petits rebondissements de la balade, plutôt que l'émotion vive à tout prix.
Victor Sackville est, à mes yeux, une série très inégale au niveau de ses intrigues, mais d’une précision chirurgicale en matière d’illustration (d’un lieu et d’une époque). Cette précision, ce souci de véracité, cette qualité dans la documentation sont les réels points forts de la série. Et si cet aspect ne vous enthousiasme pas, je pense sincèrement que vous pouvez dès à présent passer à autre chose. Les scénarios, des récits d’espionnage, ne font pas réellement preuve d’originalité et ont, au fil des épisodes, de plus en plus de mal à se renouveler. De ce point de vue, la série pèche clairement. Graphiquement parlant, Victor Sackville évolue dans un style « à la Jacobs ». Le trait de Carin est d’une précision exemplaire, d’une lisibilité parfaite et d’un dynamisme … très relatif. Ses expressions de visage manquent de nuance, ce qui me déçoit quelque peu. Par contre, ses décors sont proches de la perfection et j’ai pu vérifier de la profonde qualité de ceux-ci lors de mes lectures du Loup des Ardennes (une histoire ayant Spa et sa région pour théâtre). L’évocation de la ville durant cet épisode est incroyable et fascinante. J’ai lu et relu cet album rien que pour cet aspect, et le plaisir de reconnaître certains endroits est similaire à celui que je ressens lorsque je découvre d’anciennes cartes postales de ma région. De plus, les divers trajets des acteurs de ce récit ont le mérite d’être logiques. Les chemins empruntés, les distances entre les lieux et le temps nécessaire pour accéder à tel ou tel endroit sont plus que réalistes. Ils sont réels ! Je pense que cette qualité est d’application dans tous les tomes de la série, mais, n’ayant pas visité les multiples théâtres de ces aventures, je ne peux le certifier. Toutefois, j’ai pu vérifier que l’épisode se déroulant à Ypres propose, lui aussi, certaines séquences du même acabit. Très bon au niveau de ses décors et très moyen au niveau de ses intrigues (avec quelques chouettes scénarios tout de même), pas mal donc.
Dans le même genre, j'ai lu récemment la série Max Fridman. J'avoue avoir eu une nette préférence pour cette dernière. Il est également question d'espionnage en ce début de XXème siècle où les allemands sont encore et toujours les méchants. Trop classique ... Victor Sackville représente la bd dans tout ce qu'elle a de soporifique avec des dessins figés. Aucune émotion ne transparaît des personnages. Doit-on alors aller plus loin et essayer de retirer quelque chose de positif à ce magma sans âme ? Franchement, je n'ai pas trop envie. Le lait a d'ailleurs fini par tourner dans mon thé et les gâteaux sont trop secs pour être mangeable, darling !
En découvrant la fiche de Victor Sackville sur BDThèque, jamais je n'aurais pu penser qu'il serait aussi mal noté. Alors, certes, réflexion faite, beaucoup des critiques énoncées à l'égard de cette BD me semblent assez justifiées, et rejoignent ce que j'en ai ressenti. Tout cela, en effet, est assez guindé. Les traits, dans le droit fil d'une certaine ligne claire, sont plutôt figées. Les émotions sont, globalement, absentes. Les personnages adverses (toujours, ou presque, de méchants "boches") sont stéréotypés, et même dans ce registre, on se trouve privé de la sulfureuse espionne allemande qui entamerait une liaison torride, menaçant l'intrégité morale de notre bon Sackville, dans un épisode qui pourtant s'y prêterait. La faute à cet aspect guindé des personnages, de leurs émotions et de leurs relations. Cependant, cet aspect figé, trop peu émotionnel quand on espérerait Mata Hari, ou des espions allemands un peu moins monolithiques, m'a semblé finalement bien refléter l'aspect 'so british' évoqué par un avis précédent, à savoir donc le flegme britannique, et le corset émotionnel des sujets de Sa Gracieuse Majesté, tel qu'on le retrouve encore dans les écrits d'Agatha Christie. Certes, le Prince héritier Edouard, fils de la très collet monté Victoria et futur Edouard VII, sut prouver à quel point les très flegmatiques Anglais savaient se 'lâcher' dès lors qu'ils ne se trouvaient plus sur le sol britannique, et l'on connaît aussi l'attrait de certains pour la dive bouteille... Néanmoins, tout le monde ne peut être Edouard VII, et on ne saurait escompter d'une bande dessinée sérieuse qu'elle incita nos chers concitoyens à emprunter le tragique chemin de l'ivrognerie, quelque fut la détresse dans laquelle se trouve actuellement une partie de notre industrie viticole. Bref, quoiqu'il en fut donc de son aspect guindé et figé, j'ai plutôt apprécié les aventures de Victor Sackville, très flegmatique espion de la perfide Albion. Je pourrais même avancer que c'est précisément cet aspect très, ou trop, flegmatique, qui fait leur charme propre. Néanmoins, passé les dix premiers tomes, la série me semble devenir caricaturale, et j'en ai abandonné la lecture. Pour ceux qui apprécient, voire savourent, une certaine lenteur, ne réclament pas de l'aventure effrénée, ni des émotions exacerbées, Victor Sackville me semble un bon divertissement, dans le registre "espionnage, petits gâteaux, et une touche de lait dans mon thé, thanks darling".
Je ne pensais pas que cette série serait si mal cotée ! En effet il y a un cachet début de siècle et british très bien rendu, avec un dessin minutieux et élégant. Un peu figé certes mais le style homogène prend le dessus. Pour les histoires, il faut aimer l'espionnage et se replonger dans les décors des villes et du contexte du début du siècle. Pour le reste, tout les ingrédients de la ligne claire et du classicisme sont là : méchant caricatural, héros, etc... A réserver aux amateurs du genre selon moi, car il ne s'agit pas d'un sous-Tintin ou Mortimer...
Un espion qui "travaille" au début des années 1900. Tiens ?... Ca peut être pas mal... Il fait ses débuts dans l'hebdo belge "Pourquoi pas ?" en 1985. Alors... du "nouveau" dans la BD d'espionnage ?... Ben non... Victor, qui oeuvre pour le roi d'Angleterre Georges V, va parcourir la planète et lutter contre des mécréants... surtout à l'accent allemand. Comme tout bon espion qui se respecte, Victor va passer des salons d'ambassades aux bas-fonds des grandes villes. Et alors ?... Ben c'est (quasi) tout. Hormis la période ( avant la guerre de 14-18 ), rien de bien nouveau sous le ciel gris de l'espionnage. Scénarios "cousus de fil blanc" sans véritables rebondissements ou tension dramatique réelle. Le dessin ?... Un graphisme clair, réaliste, mais aux poses un peu trop "figées". Des personnages qui passent, vivent leur vie, interviennent... mais un peu trop typés. Et à vrai dire, je ne ressens aucun "attachement éventuel" pour l'un d'eux. Une série qui se lit, mais dont le contenu des opus s'oublie un peu trop vite. C'est tout ?... ben oui...
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