Une aventure rocambolesque de...
Votre mère se montrait toute nue devant vous ? Votre père portait des slips ou des calçons ? Nous progressons !!:)
Larcenet Les Arts Appliqués de Paris Parodies et pastiches Poisson Pilote
Sigmund Freud en a marre des rombières hystériques. Il décide de tester un continent neuf et d’exercer ses talents sur les garçons vachers. Il débarque donc en Amérique avec son fidèle assistant Igor, qui râle : à Vienne, c’était la gloire et la belle vie, et les voilà dans un pays hostile, plein de scorpions et de tueurs mexicains. Sigmund, ce qui l’inquiète, c’est l’absence de divans. Pendant ce temps, le pauvre clébard Spot subit les pires sévices au pénitencier de Pessimistic Lines, spécialisé dans les chiens errants. Tous les dimanches, le curé leur rappelle pourquoi ils sont dans la mouise : ils n’ont pas d’âme. Donc, Spot veut une âme, qu’il va aller chercher auprès du chaman de Tacomo. Pour ce faire, il s’évade du pénitencier. On ne présente plus Sigmund Freud, mais lui, il se présente : "Psychanalyste viennois de renommée mondiale, névroses en tout genre, psychoses en gros et demi-gros". Malgré tout, depuis qu’il questionne les autochtones sur leur enfance et leur maman - généralement violée et assassinée - , le résultat est affligeant. "Nous progressons", dit-il néanmoins chaque fois qu’il s’enfonce. Ce qui cloche, c’est l’aspect un peu brutal du vécu de chacun : ce pays ne compte que des victimes et des bourreaux. Les bourreaux sont infréquentables, et les victimes trop résignées pour que la cure porte ses fruits. Mais pas question de rentrer bredouile à Vienne. Sigmund tient à psychanalyser un Américain – "même un tout petit ferait l'affaire" - et il jure d’essorer à fond le prochain névrosé qu’il croise sur sa route. Le névrosé, c’est Spot, le chien qui veut une âme. Un rêve de psy ! D’après Sigmund, les vieux barbons de l’Académie vont être verts. D’après Igor, ils vont plutôt crever de rire. "M'en fous, j'les nique", répond sobrement Sigmund. Le bon, la brute et le divan. Les cheminements alambiqués (et monomaniaques) du psychanalyste parachuté dans un monde sans foi ni loi, voilà un choc intéressant. Par exemple, si les gardiens du pénitencier (des tueurs nés) s’acharnent sur le chien, c’est qu’ils nous font "un caprice anal probablement d’ordre traumatique", avance Sigmund. "Nous progressons".
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Date de parution | 13 Avril 2002 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Un personnage illustré différent par tome) 5 tomes parus |
Les avis
Je ne connais que les 4 premiers albums, une série qui m’avait vraiment bien accroché dans les années 2000. La récente relecture est plus mesurée sur l’enthousiasme en fonction des albums. Le 1er album avec Freud partit psychanalyser au far west est en deçà de mon souvenir, c’est assez con et plaisant pour un bon moment mais il manque un petit truc pour le rendre plus mémorable finalement. 3* Le 2ème avec Van Gogh reste à mes yeux toujours le meilleur de la série. Je trouve le dessin plus soigné (moins fluide glacial), un album plus sombre également, ici l’état major français envoie notre héros (censé être mort) capter l’esprit du front lors de la 1ere guerre mondiale. Une histoire tout en équilibre, grave, drôle et poétique. Un chouette album, 4* Le troisième est une compilation de courts récits mettant en scène un robin des bois 3eme âge et atteint d’alzheimer, on y croise petit jean, Tarzan … un petit oui, ça fait sourire mais je trouve le tout trop gentillet. 3* Le dernier lu avec Attila marque un changement, Larcenet confie les pinceaux à Casanave. Je suis pas très fan de son trait, on perd en potentiel comique mais l’histoire ne l’est finalement pas trop. Les errements du personnage m’ont laissé de marbre, je me suis toujours un peu ennuyé avec cet album, ce qui m’a refroidi pour le dernier. 2*
Mon avis ne portera que sur le premier tome, n'ayant pas encore lu les autres (même si j'ai beaucoup envie de découvrir le tome 2), et je reste sur une très bonne impression. C'est dans la veine humoristique de Larcenet, celle qui n'est pas ma préférée mais qui sait sortir quelques belles pépites. Et le tout avec une part de ses réflexions habituelles sur l'homme et son impact dévastateur sur le monde. C'est surtout la planche vers la fin, où les considérations sont assénées de façon assez brutales, que la BD prend vraiment une dimension tragique. Mais en dehors de ça, il y a quand même de nombreuses piques qui sont soigneusement disséminées dans l’œuvre, au regard de l'Amérique ou de la psychanalyse, mais aussi de la condition des hommes ou des bêtes. J'ai beaucoup aimé certains discours qui la parsèment. Niveau dessin, Larcenet connait son travail et le fait d'une bonne façon. Les dessins passent bien entre noirceur et humour, avec les personnages humoristiques que Larcenet utilise déjà dans d'autre séries. Mais ce n'est pas comme si Larcenet était une référence maintenant, en dessin comme pour le reste. En gros, une BD bien sympa, pas dans le meilleur de la production de l'auteur mais agréable !
Voilà une série qui regroupe des albums assez différents, dans le ton adopté en particulier, et que j’avise donc album par album. T1 : Sigmund Freud ; un temps de chien 3 étoiles Larcenet inaugurait cette série avec une histoire assez loufoque, voyant Sigmund Freud aller aux Etats-Unis pour y psychanalyser des cow-boys, accompagné d’un assistant assez « space », Igor, croisant un chien évadé de prison et à la recherche d’une âme !, etc. Entre bons mots et errance improbable jusqu’au pays Hopi, Larcenet nous conte une histoire sans queue ni tête, mais que j’ai bien aimée. Amusante sans être délirante, elle se révèle agréable à lire. T2 : Van Gogh, La ligne de front 4 étoiles Voilà clairement un album très représentatif de Larcenet, de son travail et de son évolution. En effet, tous les genres y sont représentés, même si ceux qui ne connaissent que ses albums potaches de franche déconne publiés par Fluide Glacial vont être étonnés. Si le début – et quelques cases, sont humoristiques, cela bascule rapidement dans le sordide (mâtiné parfois de fantastique), dès lors que Van Gogh arrive vers la ligne de front. Larcenet dénonce ici l’horreur de la guerre, expose son antimilitarisme (dans un style moins asphyxiant que dans Presque), tout en glissant quelques touches d’histoire de l’art (avec des anachronismes : Van Gogh vivant en 1914 !, un officiel parlant de surréalisme en 1918 !, mais on s’en fout !). Clairement un album jouant sur plusieurs registres, et très recommandable. T3 : Attila le fléau de Dieu 3 étoiles Attila et sa horde ont enfin conquis le monde (en finissant par la Beauce !). Que faire ensuite ? Larcenet nous présente ici un Attila dépressif, revenu de tout et sans but à atteindre, qui renvoie ses guerriers et erre ensuite tout l’album, en se posant des questions sur le sens de sa vie, sur la mort, l’intérêt d’être immortel, etc. Si l’humour est bien sûr présent par petites touches au début, il s’efface peu à peu pour laisser flotter une gravité qui détonne un peu dans la production de Larcenet. C’est un album intéressant, mais sans plus je trouve. Probablement celui qui m’a le moins accroché de la série, même s’il possède de réelles qualités. T4 : La légende de Robin des bois 4 étoiles Un album excellent (voir mon avis sur cet album, référencé ici à part). T5 : Crevaisons 4 étoiles Etrange album, dans lequel j’ai mis un peu de temps à entrer, mais que j’ai finalement bien aimé. Tout se passe dans un quasi huis-clos – dans un cimetière, lui-même entouré à perte de vue de cimetières ! Le gardien (qui écoute en boucle et à fond des disques punks – petit clin d’œil de Larcenet à sa période « musicien punk » je suppose !), abandonné de tous et de tout, rencontre le soldat inconnu, sorti de sa tombe. Il ne se passe pas grand-chose en fait. Mais pourtant, Larcenet parvient à rendre intéressants les dialogues entre ces deux locataires de la maison des morts. Quelques petites pointes d’humour, un peu de noirceur et de cynisme, une vision au vitriol de la société et de l’absurdité de la guerre, mais aussi une vision vivifiante de la vie malgré tout, voilà ce qui traverse cet album plutôt sympa.
Cette série regroupe quatre aventures désopilantes traitant généralement au-delà d’une apparence déjantée le sujet de la mort sous diverses facettes. Freud, Van Gogh, Attila, Robin des Bois et un dernier pas encore lu. Freud Cette aventure nous narre le voyage de Sigmund et de son valet sur les nouvelles terres américaines. Freud va rencontrer une pléiade de personnages aux origines et à la vie tellement troubles et pathologiques pour la vieille Europe que la folie de la recherche va faire aller Freud au-delà de la civilisation. Et puis viendront cet indien en quête d’âme sœur et ce chien en quête d’âme humaine. Ce tome parle donc des apparences et des chimères que l’être se trouve pour avancer. Le tout n’est drôle que grâce à la présence de ce valet de l’Est au caractère bien trempé et aux pieds sur terre. Graphiquement, c’est du Larcenet, que dire que l’on ne sache pas déjà dans ses autres productions ? Pas franchement inspiré sur ce tome, il se dégage moins de poésie et le lecteur accroche plutôt moins que dans ses classiques. Van Gogh Attention bijou ! Ce second tome verra Van Gogh vivant aller peindre la guerre pour quelques bureaucrates, se rendant compte qu’ils ne la comprennent pas et souhaitant en saisir l’essence. Ce tome renverse le lecteur par une poésie déroutante. Dans un univers morbide, Larcenet trouve un ton bouleversant pour nous parler de la mort, des grands et des petits, de l’art, de l’amour au sein d’un conflit universel. La rencontre improbable entre l’humain, le mythe et l’horreur propose un feu d’artifice sensoriel au lecteur. Robin des bois Voir l’avis sur l’album seul Attila Toutes les villes ont été conquises, que faire dès lors ? La joyeuse bande de barbares décide de continuer leur métier, tandis qu’Attila se retire dans un doute existentiel. Accompagné d’une conscience comique Attila découvre le poids du sens de l’Histoire. Puisqu’il a conquis les hommes, sa haine le pousse à attaquer désormais Dieu. Mais la contrepartie des actions passées va s’avérer lourde, très lourde. Cette réflexion sur l’existence post mortem par l’action pré mortem me semble magistrale de sensibilité. Avec un ton profondément tragique mais merveilleusement drôle Larcenet reprend les thèmes philosophiques de la série (Vie / Mort, Ordre / Chaos, Existence / Essence, Bien / Mal, Liberté / Déterminisme) pour produire l’un de mes albums favoris. Graphiquement, nous retrouvons le trait habituel de Larcenet. Si l’on n’est pas habitué on trouvera ça moche et bâclé, mais plus on accrochera au thème plus on appréciera l’adéquation entre le fond et la forme. Ce petit dessin à priori basique renferme un sacré travail narratif. Foncez donc sur cette série, vous découvrirez un travail très fort sur la mort que vous pourrez relire avec toujours plus de plaisir et de nouvelles résonances au gré de votre parcours personnel.
Les ingrédients de Manu Larcenet sont au rendez-vous : jeux de mots, code des couleurs, ironie, thématique du couple, tendresse... Je trouve ça toujours savoureux mais je m'en émerveille de moins en moins. Une mention spéciale pour la page 29 du temps de chien : de la pure roublardise !
Je mettrais volontiers quatre étoiles au second tome, consacré à Van Gogh : la ligne de front, mais pas plus de deux à 'Robin des bois' ou à Sigmund Freud. Dans la Ligne de front, Larcenet a clairement choisi son camp : celui qui entre dans l'album en s'apprêtant à bien rigoler risque d'en sortir sonné. J'ai rarement vu une allégorie de la guerre aussi poétique et qui prenne à ce point à la gorge. J'ai fermé l'album les larmes aux yeux. A la hauteur d'un Tardi. Bravo. Mais encore une fois, cet album sort du lot et ne sauve pas à lui tout seul une série inégale, potache mais pas toujours très drôle.
Après la lecture du tome 2 : Une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh : La Ligne de front Je lirai les autres tomes si j'arrive à mettre la main dessus mais pour être direct, cette série n'est pas la priorité pour mes achats, loin de là. Mi à part cela, j'ai apprécié cette histoire offrant un drôle de compromis entre l'humour, le drame et l'histoire. Les personnages ont des personnalités qui apportent de la consistance au contexte. Ils démontrent par leurs réactions, l'absurdité de cette première guerre mondiale. L'auteur arrive même à y introduire une note de poésie avec le personnage de la mère des obus. Si le sujet est lourd de sens, le traitement est léger et digeste. Une BD agréable à lire. 110908 : après la lecture du tome 1. J'ai clairement moins aimé ce tome. Il m'a paru long, moins bien ficelé à tout les niveaux. Je suis peut être passé à côté du sujet, mais je ne conseillerai pas l'achat du tome 1 contrairement au T2 121008 : lecture du tome 3 : une nouvelle déception, le tome débute bien mais perd son intérêt au fur et à mesure que les pages défilent pour mal se conclure. Je descend la note moyenne à 2/5 à cause des T1 et T3.
J'ai pleinement accroché à la série. Fan de l'auteur, je m'y suis bien retrouvé, tout y est : humour, décalage, sérieux. Bref, un conseil d'achat. Les trois tomes sont grosso modo du même calibre avec un "Attila, le hun" peut-être légèrement en dessous. Je suis impatient de connaître les prochaines personnalités.
Avis sur le tome 1. Je suis un peu déçu par ce Larcenet. Il m'a fait bien mieux rire dans d'autres séries. Il y a quelques gags qui m'ont fait rire, comme les réparties entre Freud et son assistant, mais, globalement, je me suis un peu ennuyé. Il y a quelques moments ou situations que je n'ai pas trouvés marrants et franchement lourds. Le coup du chien qui se cherche une âme ne m'a pas du tout convaincu ni fait rire. D'ailleurs, j'ai trouvé que c'était un personnage antipathique et énervant. Si le scénario s'était uniquement concentré sur Freud et que le chien n'était pas là, j'aurais peut être adoré, mais là c'est très moyen.
Enfin une lecture revigorante ! J'ai grandement apprécié la lecture de cette série à l'humour un peu décalé. Il y a tout un style que j'aime énormément chez Larcenet. Des dialogues savoureux qui font mouche, une ambiance fort plaisante, une critique distillée d'un certain mode de vie... Il est clair que graphiquement, cela ne vole pas haut avec une absence quasi-complète d'arrière-plan. Mais ceci s'efface par rapport au plaisir que constitue une telle lecture. Et puis, à bien y réfléchir, je trouve que les expressions adoptées par ses personnages sont très traductives de l'émotion qu'il cherche à faire passer. Il ne lui faut pas plus de deux cases pour nous faire rire ou pleurer. C'est du grand art ! L'ensemble me satisfait pleinement.
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