Loup Noir
Un indien "sang mêlé" rêve de fraternisation entre les tribus indiennes...
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Indiens d'amérique du nord Les Loups Les petits éditeurs indépendants Pif Gadget Sioux et Cheyennes
Nous nous trouvons dans les grandes plaines de l’Ouest. On y fait la rencontre de Loup Noir, un indien né d’une mère sioux et d’un père apache. Problème pour lui : n’étant pas natif d’une nation indienne distincte, considéré comme un « sang-mêlé, Loup Noir est rejeté des siens, considéré comme un apatride. Ce guerrier à la solide stature, suite à sa situation, a pourtant en lui le rêve de voir les hommes fraterniser. Il voyage ainsi de tribu en tribu, curieux de voir et de comprendre la vie des autres. Lors d’un passage à Saut de Creek, non loin de Fort Laramie, il fait la rencontre de Petit-Nuage, un jeune sioux. Ils deviennent amis, partent en semble et Loup Noir en profite pour initier à son jeune compagnon la vie d’homme. Dans leur marche, ils vont rencontrer un chasseur d’ours, Shorty, une force de la nature au demeurant fort sympathique. Un solide trio se forme ainsi, mais la quête de fraternisation souhaitée par Loup Noir va se heurter à la haine et à l’incompréhension de certains hommes blancs… ainsi qu’à celle de ses « frères rouges »…
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Date de parution | Septembre 2005 |
Statut histoire | Histoires courtes 19 tomes parus |
Les avis
J’ai depuis longtemps été passionné par le monde amérindien, et lorsque je lisais Pif Gadget, cette série était une de celles que j’attendais avec impatience. Qu’en reste-t-il plusieurs décennies après ? Je n’ai relu que deux des albums publiés depuis, et reste sur un avis mitigé. Le dessin, très classique et figé, souffre de la comparaison avec d’autres séries du même genre – mais il est bon et clair. Les histoires quant à elles sont fidèles au credo du journal, dont beaucoup de séries étaient inspirées par certaines idées humanistes défendues par les sphères culturelles du PCF. Ces histoires ne sont pas désagréables, mais il y manque du dynamisme, de la vie, que d’autres sauront insuffler dans des westerns eux aussi « naturalistes », comme les Buddy Longway ou La Saga du Grizzli. Pour ce qui est de l’univers indien, il y a de réels efforts de faits pour le rendre crédible et réaliste. Ceci dit, je garde plutôt un bon souvenir de la lecture de ces aventures, à l’époque où j’avais l’âge du lectorat visé, et surnote probablement cette série. C’est aussi une donnée à prendre en compte avant d’envisager un achat. Note réelle 2,5/5.
"Loup Noir" fait partie des bonnes séries publiées par Pif-Gadget dans les années 70 (création en 1969) et que je lisais avec intérêt, étant très attiré par les peuples indiens d'Amérique du Nord. Cette belle création de western écolo paraissait en maxi-chapitres dans un beau noir et blanc dû à Kline, au trait réaliste agréable, sur des textes du prolifique Jean Ollivier. C'est un western humaniste et anti-raciste qui entraîne le lecteur dans le monde de l'Indien vivant en harmonie avec la nature, qui prône la fraternité des hommes, et qui prend nettement le parti de l'homme Rouge qui fut trop longtemps opprimé au cinéma d'abord, puis dans certaines Bd. Son héros Loup Noir, Indien hybride né d'un père Apache et d'une mère Sioux, va de tribu en tribu, souvent rejeté par ses propres congénères qui voient en lui un apatride sans famille. Avec ses compagnons le chasseur d'ours un peu rustre Shorty, et le jeune Sioux Petit Nuage, il parcourt les étendues sauvages en quête de paix. Comme on le voit, la bande n'utilisait que rarement les scènes d'action, c'est un western plus réfléchi, qui véhicule de saines valeurs pour le jeune lectorat de Pif-Gadget, mais qui doit aussi trouver des scénarios suffisamment forts pour captiver ce lectorat. C'est bien que le Taupinambour ait décidé d'éditer ce genre de Bd qui aujourd'hui, serait quasiment oubliée.
Cet avis ne porte que sur le premier tome. Loup Noir est l’exemple-type de série conçue pour être publiée dans un magazine. L’album se divise en plusieurs courts chapitres aux introductions très schématiques, ceci afin de parvenir le plus rapidement possible au cœur du sujet. Ce manque de progression narrative constitue la grosse faiblesse de l’album. Les intrigues se résument à peu de chose et ne permettent pas au lecteur que je suis de s’immerger dans l’album. Et c’est regrettable, car, pour le reste, je n’ai pas de véritables critiques à formuler envers cette série. Le personnage de Loup Noir est crédible, l’univers amérindien décrit également. Les péripéties vécues par les héros sont typiques (trop peut-être) de l’univers du Far-West. Le ton emphatique employé ne me dérange pas (j’ai été initié à la bande dessinée par les Charlier et autre Greg, qui n’étaient pas mal dans leur genre). Le dessin, dans l’ensemble, est d’une belle qualité. Je regrette juste que l’auteur maitrise mal une petite part de son bestiaire, et plus particulièrement ses lynx. Bien des qualités, en somme, pour un personnage qui aurait sans doute pu donner naissance à une belle série si les auteurs avaient pu prendre le temps de « poser » leurs histoires, afin de nous amener d’une manière plus fluide au cœur de cet univers amérindien. Entre le « bof » et le « pas mal », j’hésite. Mais le manque de souffle épique dans une série d’aventure me pousse à favoriser la première de ces deux cotes.
Loup Noir ?… sa première histoire, sous forme de récit complet, paraît dans l’hebdo « Pif Gadget » en 1969. Petite série ?… que nenni ! Elle durera pendant une quinzaine d’années, se terminant en 1983. Loup Noir ?… une sorte de western écologique bien avant Buddy Longway. Qui plus est, l’ensemble est vu du côté des indiens et non pas des blancs. Loup Noir ?… un hymne à la nature, au bon sens de tout un chacun, à la fraternité entre les hommes. De par certains aspects, cette série me rappelle celle des « Peaux-Rouges » de Han G. Kresse, bien que les périodes où elles se passent soient différentes. Loup Noir ?… c’est un graphisme au beau trait réaliste, à la documentation fournie qui permet ainsi au lecteur de se faire une idée précise du modus vivendi des tribus indiennes d’alors. La série n’aurait pu être qu’une longue « promenade », mais le scénariste y mêle avec bonheur l’intensité dramatique qui retient l’attention : haine, conflits, bandits, renégats, hors-la-loi parsèment ainsi les planches qui –au total- renferment plus d’une centaine d’épisodes. Loup Noir ?… un bien bon mélange de didactisme et d’action, une BD aux vraies et nombreuses qualités.
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