Le Chevalier de Saint-Clair

J'ai un peu connu cette jolie bande dans Fripounet vers la fin des années 60; à cette époque, je n'étais pas encore tout à fait passionné par le Moyen Age, mais plutôt vers les époques de cape et d'épée, et dès qu'il y avait une sorte de justicier qui bravait la morgue et l'arrogance des nobles malmenant le petit peuple, j'en étais fan, c'est pourquoi j'adorais les romans de Zévaco et Dumas, et les films de Jean Marais. Cette fort agréable série permettait à Jean Brochard de brosser une époque intéressante sur le plan politique et social, mais ici, il mise plutôt sur l'aspect aventureux pour ne pas ennuyer les jeunes lecteurs de Fripounet, en mêlant Histoire et espionnage, décrivant avec soin un tableau historique fidèle à cette époque de complots, de guerre avec l'Espagne et l'Angleterre, de duellistes au sang chaud, où abondent les rebondissements. J'aimais beaucoup Brochard, son dessin, son goût pour le beau langage, son style élégant et sa passion de l'Histoire qu'il a illustrée de belle façon pour les éditions de Fleurus qu'il n'a pratiquement pas quittées. On le vit aussi dans le journal Tintin. Le Chevalier Saint-Clair est en fait, une véritable préfiguration de "Perrac la Rapière", une bande mousquetaire très réaliste, probablement encore meilleure, dessinée avec sa précision habituelle sur des textes de Guy Hempay; il y animait un gentilhomme habile dans l'art de croiser le fer. Hélas, cette bande diffusée dans l'hebdo Formule 1, n'a pas bénéficié de l'édition en album, contrairement à Saint-Clair qui a connu 11 récits passionnants entre 1963 et 1971. Une bien jolie bande, bien méconnue, réalisée par un amoureux de l'Histoire, aujourd'hui malheureusement bien oublié. L'achat ne décevra pas, à condition d'accepter le trait académique de Brochard, typique d'une époque, mais qui peut séduire.

16/07/2013 (modifier)

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Une chouette série, bien oubliée de beaucoup, qui mêle avec bonheur la grande aventure et l’espionnage (un peu comme Capitan des époux Funcken). L’ensemble est joliment tourné, tant au point de vue des divers scénarios imaginés que du dessin. Brochard y va d’un beau trait réaliste –même si un tantinet académique-, net et bien lisible. Costumes et décors ne sont pas en reste, faisant ainsi entrer le lecteur dans des ambiances qui « sentent » bon ce temps passé. Saint-Clair ?… il débute sa carrière dans l’ hebdo « Fripounet » dès 1963. Onze épisodes seront réalisés jusqu’en 1971. Il faudra attendre plus de 30 ans pour les voir réunis en albums. Qui plus est, ces derniers reprennent l’ensemble des histoires ; une sorte d’intégrale. Saint-Clair ?… ça ne « mangeait pas de pain » mais c’était quand même bien réalisé, sous un réel fond historique ; et cela se laissait lire avec un vrai plaisir.

08/01/2009 (modifier)

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