Le Fils de l'Ogre
Nous sommes dans un royaume moyenâgeux où le roi fait régner l'ordre d'une main de fer. Les exécutions sont légions et se déroulent en place publique. Benoit, jeune garçon de 13 ans qui vit avec sa mère, est fasciné par le bourreau chargé de les exécuter...
Académie des Beaux-Arts de Tournai
Nous sommes dans un royaume moyenâgeux où le roi fait régner l'ordre d'une main de fer. Les exécutions sont légions et se déroulent en place publique. Benoît, jeune garçon de 13 ans qui vit avec sa mère, est fasciné par le bourreau chargé de les exécuter. Las, sa curiosité va entraîner la condamnation de sa propre mère et décider de son exil. Miné par cette tragédie, Benoit ne souhaite plus que combattre et vivre sur les champs de bataille, l'épée à la main. Il se met au service de soldats mercenaires et commence alors pour lui, une vie d'errance, de combats et de rapines qui vont le transformer à tout jamais.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
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Genre
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Date de parution | 09 Janvier 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai lu cette BD sans trop me rappeler pourquoi je voulais me la procurer, et je l'ai lu sans a priori. Et c'est probablement la meilleure idée que je pouvais avoir, puisqu'elle m'a surpris d'un bout à l'autre et qu'elle m'a laissé une excellente impression. La principale qualité de cette BD, à mon sens, c'est qu'elle suit parfaitement la logique d'un drame. En trois parties, avec une chute surprenante que je n'avais pas du tout vu venir et qui suit le ton du récit, le tout porté par un dessin qui souligne à la fois la violence des situations et la folie du personnage principal, lorsqu'il se perd dans sa douleur, c'est une magnifique démonstration de récit tragique inévitable. Le tout orchestré par une simple bêtise innocente. C'est très bien mis en scène et prenant. D'un bout à l'autre, j'étais pris par ma lecture. Le dessin en noir et blanc est suffisamment simple pour une lecture fluide, mais se permet de digresser sur les ambiances et les décors, souvent sombres, donnant du cachets aux scènes marquantes (je pense aux batailles surtout), avec quelques petits ajouts tels des enluminures encadrants certaines cases. C'est une simple idée qui donne du relief à l'ensemble et varie légèrement (mais efficacement) le dessin. En résumé, une BD simple mais bonne, dont tout le sel vient de la tragédie annoncée dès le début. J'avais une légère inquiétude, à ma première lecture, lorsque le récit continue en s'éloignant de son origine, mais c'est pour mieux retomber sur ses pattes au final, et cela donne une touche supplémentaire au récit. Croire que l'on peut s'envoler, aller plus loin et s'échapper ... pour retomber dans les filets de la fatalité. Triste destinée des hommes, mais ô combien cruelle peut être la vie ?
Mardon développe ici une histoire qui n’est pas hyper originale, mais qui se laisse lire agréablement. Je m’attendais à quelques touches de fantastique, mais non, cela reste finalement assez classique, dans un moyen-âge « ordinaire », dont Mardon n'aurait conservé que la noirceur, dans lequel notre héros se débat. On retrouve dans cette histoire la fatalité de certains mythes grecs, avec une vision circulaire et déterminée du héros, qui n’échappe pas à son destin et qui, de son ascension à sa chute/fin, aura pu un temps se croire maître du monde, ou tout du moins de son destin grandiose, alors que sa fin… Visuellement et au niveau de la narration, il y a vraiment de très belles choses, même si j’ai trouvé l’ensemble parfois inégal, avec des sautes de rythme et d’intérêt. Mais c’est une lecture que je recommande, plaisante, fluide et agréable. Note réelle 3,5/5.
Très très bel album. Futuropolis fait vraiment dans le qualitatif. Ce conte médiéval sombre comme un conduit encrassé est une merveille de noirceur, de tristesse. Il ne dépareillerait pas dans la production de Perrault ou Grimm. La fin, d'une tristesse infinie, est une géniale trouvaille. Le dessin noir et blanc, un peu brut, avec des personnages masculins aux traits anguleux et durs sied à merveille. Les femmes sont jolies et girondes, avec une chevelure frisée et longue, à la médiévale. Un très bon livre
C’est sans doute mon album préféré de Mardon… et le plus éloigné de ce qu’il a l’habitude de faire. Ici pas de chronique contemporaine sur le couple ou la famille mais un conte très noir dans un cadre médiéval. L’histoire, bien que relativement simple, est extrêmement efficace. Une fois de plus, l’auteur propose une narration impeccable et un bon sens du rythme. Graphiquement, on retrouve le trait habituel de Mardon avec en plus un excellent travail sur les personnages et leurs expressions. Les évolutions du visage et du physique de Benoit (le personnage principal) sont très réussies. Ce dernier, de par son charisme maléfique et son âme tourmentée, m’a beaucoup plu. La BD se lit un peu vite (quelques pages supplémentaires n’auraient pas été de trop) et certains décors sont un peu légers. Voilà pour les petites déceptions. Un bien bel album tout de même que je recommande chaleureusement.
Le fils de l'ogre est un conte bien sombre qu'il ne faut pas lire à ses enfants le soir avant de les coucher. Cela commence d'ailleurs comme une histoire classique de preux chevaliers et de princesses. Puis, au fur et à mesure, cela devient presque dérangeant et macabre. On change de registre ! On va suivre le parcours d'un jeune ado de 13 ans, fils d'une vendeuse de tissus. Les exécutions sur la place publique par le bourreau le fascine. Il éprouve même de la joie à tuer des animaux. Bref, ce n'est pas le genre de héros auquel on s'attache ... Il va y avoir un drame qui va bouleverser toute sa vie et qui marquera une orientation dans certains choix. L'enfant va devenir un guerrier sanguinaire comme pour réveiller des sentiments de haine enfouis dans le plus profond de son être. J'aime également la noirceur mais lorsque celle-ci est délectable. C'est bien le cas en l'espèce. On appréciera le trait graphique qui colle à merveille avec cette ambiance violente du Moyen-âge. La couverture est déjà attirante en soi. Les décors forestiers sont d'une pure merveille. Le découpage est quasi-parfait. On sent une réelle maîtrise de l'auteur qui semble jouer sur les codes. Certaines cases nous emplissent d'horreur lorsqu'il déforme les yeux et la bouche. J'ai senti beaucoup de modernité dans l'approche de cette tragédie. L'exercice n'était pas facile. Un récit moyenâgeux surprenant à plus d'un titre qu'il faut lire car maîtrisé de bout en bout.
Je suis tombé dessus par hasard à la bibliothèque. Attiré par les bandes dessinées en noir et blanc, je n'ai donc pas résisté. J'ai été séduit par le dessin, très simple mais qui restitue bien le moyen âge. Cette histoire se lit certes un peu vite, avec plusieurs planches sans dialogue (au début) mais le texte s'étoffe au fil des pages. On peut lire cette aventure comme une fable, une fable cruelle. Les dernières pages m'ont littéralement bluffé : quel retournement! Au final, un agréable moment de lecture.
C’est d’abord une couverture dont le lettrage me rappelle furieusement quelques « Thierry la Fronde » de derrière les fagots que je possède. Gagné. C’est le même ! Déçu j’allais être ?… non pas. Je me suis retrouvé dans ces temps anciens, cette ère moyenâgeuse où les exécutions étaient de vrais spectacles de mort orchestrés en place publique. J’ai rencontré Benoît, un gars de 13 ans, subjugué par le bourreau. Et puis, et puis… Benoît va avoir de gros problèmes et il va devenir un « routier » des armes sur les champs de batailles. Sincèrement, ce genre d’histoire m’a un goût de déjà lu/déjà vu. Seulement voilà : le traitement graphique est en noir et blanc ; ce que j’aime déjà. Puis, surtout, hors l’histoire –qui d’ailleurs se lit assez vite- ce que j’ai apprécié est le traitement du passage de l’enfance à l’âge adulte. Comme pour n’importe qui d’ailleurs, et même à l’heure actuelle, il suffit d’un grain dans le rouage de la vie pour que votre destinée change du tout au tout ; et ce sans le savoir. Le dessin ?… j’aime assez ce trait qui peut paraître parfois malhabile mais qui en réalité ne l’est pas. Certaines cases –mêmes « simples »- sont ainsi comme de petits tableaux qui restituent des ambiances, qui invitent ainsi l’œil à s’y arrêter, attarder. Qui plus est les cases « muettes » sont parfois plus descriptives que celles qui renferment du texte ; preuve que l’auteur sait travailler son ressenti, sa ou ses visions dans une fausse simplicité. Un bon album, oui, mais qui –pour moi- vaut surtout pour ses qualités graphiques
Ce conte sombre et noir se déroulant au moyen âge m'a vraiment emballé. On suit l'histoire d'un jeune garçon, Benoît, aux comportements étranges, fasciné par le bourreau du royaume. La curiosité de l'enfant le conduira à déclencher un drame, l'obligeant à quitter son foyer et le condamnant à l'exil. Au fil des pages, l'enfant recueilli par une armée de mercenaires deviendra homme, puis un grand guerrier et enfin un chef. Le dénouement est assez surprenant et ne manque pas de cynisme. Même si on peut trouver que la partie adulte du héros est relativement expédié par rapport à son enfance beaucoup plus détaillée, ce récit ne souffre d'aucun temps mort. Le bon moment de lecture que m'a offert ce conte me pousserait à donner un bon gros 3/5, mais le dessin qui m'a particulièrement enthousiasmé m'incite à donner une 4ème étoile. Visuellement c'est superbe, l'univers est parfaitement retranscrit et je trouve qu'il se dégage quelque chose d'envoutant dans chacune de ces planches.
Je m’interroge encore sur les raisons du choix du titre. Mais à part cela, j’ai trouvé le récit pas trop mal. Comme d’autres, je me serais attendu à mieux. L’histoire souffre d’un déséquilibre dans sa construction avec une trop grande importance accordée à l’enfance de Benoît alors que son ascension comme guerrier implacable est (trop) rapidement esquissée. Heureusement, le final a la particularité de prendre le lecteur à contre-pied et de donner un regain d’intérêt à ce conte moyenâgeux. A souligner le trait au lavis qui donne un beau rendu. Bref, un achat sans doute dispensable mais une lecture s’impose.
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