Just a Pilgrim

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Dans un monde post-apocalyptique à la Mad Max, un mystérieux "Pèlerin" protège une caravane de voyageurs contre un gang de pillards. Mais le but du Pèlerin est-il vraiment de protéger les voyageurs, ou bien cherche-t-il simplement à éliminer les pillards ?


Après l'apocalypse... Auteurs britanniques Dynamite Entertainment Semic

Le rayonnement du soleil, devenu trop puissant, a brûlé la surface de la Terre. Les océans sont asséchés, le monde est dévasté et une grande partie de l'humanité a péri. Parmi les survivants, certains sont pacifiques, mais d'autres se sont organisés en gangs de pillards et détroussent sans vergogne les plus faibles... Quand l'histoire commence, un groupe de voyageurs, à la recherche d'un terrain pas trop hostile où s'établir, est attaqué par une horde de pirates motorisés à la solde du cruel Castenado, un homme privé de ses deux yeux, de ses deux mains et de ses deux jambes (la suite vous apprendra qu'il lui manque une quatrième paire d'organes...). L'homme chargé de la protection du convoi ne semble pas à la hauteur. Surgit alors un inconnu qui, seul, va mettre en fuite les assaillants. Lorsque ceux qu'il vient de sauver lui demandent son nom, il répond qu'il n'est qu'"un simple pèlerin" (ou "juste un pèlerin", pour ceux qui aiment les traductions mot-à-mot...) au service de Dieu. Mais il affirme aux voyageurs qu'il peut les mener vers des terres plus accueillantes, à l'abri des pillards. Plébiscité par la foule, le Pèlerin est nommé nouveau protecteur de la caravane. Mais le doute s'installe rapidement à son sujet : et s'il était, finalement, encore plus fou et dangereux que les pirates contre lesquels il lutte ? Une femme finit par le reconnaître et il dévoile alors son secret à tous. Une vérité si horrible qu'après en avoir fait leur protecteur, les caravaniers en font leur prisonnier. Mais les hommes de Castenado sont toujours à leur poursuite, et se sentant incapables de lutter contre eux sans l'aide du Pèlerin, les voyageurs le libèrent rapidement. Dès lors, plus rien ne pourra les protéger contre ce protecteur...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2002
Statut histoire Une histoire par tome (série terminée) 2 tomes parus

Couverture de la série Just a Pilgrim © Semic 2002
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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18/04/2002 | Cassidy
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une autre série bien sympathique d'Ennis. On retrouve des éléments chers au scénariste: il y a de l'humour noir, de l'action un peu bourrin, un 'héros' amoral qui n'a pas peur de sacrifier des vies pour atteindre son but (quoique dans le second tome il fait une sorte de rédemption) et Ennis nous montre bien sa haine pour la religion en général. L'univers post-apocalyptique n'est pas des plus originaux et le scénario reste classique (il suffit de voir par exemple les méchants que doit affronter le Pilgrim dans les deux tomes) ce qui doit expliquer pourquoi même si je trouve que cette série a des qualités, je trouve que cela ne vaut 'que' 3 étoiles. J'ai aussi trouvé que le personnage était plus intéressant dans le premier tome que dans le second tome où il a réalisé ses erreurs et tente de se racheter. Cela reste un bon divertissement si on n'est pas allergique au style d'Ennis, mais il a fait d'autres titres plus indispensables à mes yeux.

08/04/2019 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture des 2 tomes. Etrange série où chaque tome se lit indépendamment mais forme un tout. En effet, ce remake de Madmax abuse de religion par le biais de son personnage principal. Sur le premier tome, on a l'impression d'un ouvrage produit par une secte alors que le second tome prend le contre pied complet. C'est osé et radical, mais venant d'Ennis ce n'est pas surprenant : il s'amusait déjà de la religion dans Preacher. Le premier tome est une petite claque, il est plaisant et rythmé. La suite est correcte, mais l'influence Alien/The thing m'a déçu, trop loin du monde apocalyptique initial. Par contre le final est cohérent et termine bien la série. Cette série a donc de fortes influences cinéphiles permettant d'aborder un sujet cher au scénariste, la religion, mais pas dans le sens d'une propagande que l'on pourrait attendre, mais tout simplement d'un démontage en règle des principes de base... Graphiquement, c'est une vraie réussite. Le trait fin et une colorisation toujours juste sont merveille. J'ai apprécié l'ensemble, très divertissant et agréable pour l'oeil.

18/04/2011 (modifier)

J'aime le style de Garth Ennis, c'est souvent sans concessions et dans le genre second degré, c'est du haut niveau. "Just a Pilgrim" comme Preacher (ou quelques autres œuvres d'Ennis) bouscule allègrement la religion et ce n'est pas pour me déplaire. Cette série se compose de deux volumes, à raison d'une histoire par volume. Le problème c'est que le second, même s'il apporte une vision différente du pèlerin, et est pourvu d'une fin plutôt plaisante, reste clairement inférieur au premier. Dommage, on n'y retrouve pas le côté définitif, ni le bad guy charismatique du premier tome. Le personnage principal, le "héros", donc le pèlerin, ne fait pas dans la dentelle, pour lui la vie n'a que peu de valeur, surtout si elle est possédée par le diable. Comme c'est notre bonhomme qui est à la fois juge et bourreau et qu'il a la détente rapide, vous comprendrez que les fusillades et autres exécutions sommaires sont nombreuses. Bref, si la violence et le "vigilante style" vous indispose, oubliez cette BD. Un truc qui m'a quand même relativement gêné, c'est les dessins, certaines planches sont presque correctes, mais beaucoup ont un aspect "torché à la va-vite" que je n'apprécie guère. Une série qui reste quand même intéressante, des moments d'humour froid réussis et des personnages hauts en couleurs. Une bonne BD d'action.

04/03/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5

Garth Ennis est l'un des meilleurs scénaristes et dialoguistes de comics actuels. Malheureusement, ce ne sont pas forcément ses œuvres les plus intéressantes que l'on importe en France. Ainsi, le lecteur non-anglophone ne connaîtra sans doute jamais la fin de cette géniale série qu'est Preacher ; Le Téméraire, qui avait commencé à la distribuer chez nous, a mis la clé sous la porte, aucun éditeur ne semble décidé à reprendre le flambeau... Alors il faut se contenter de titres plus anecdotiques comme la série Punisher chez Marvel ou, donc, ce Just a Pilgrim. Entendons-nous bien : c'est quand même du Garth Ennis, donc ça reste du comic de bonne qualité. Le principal intérêt de Just a Pilrgim est de faire s'affronter non pas un Bon et un Mauvais comme dans la plupart des comics, mais deux tueurs fanatiques qui vont faire mourir un maximum de personnes au nom de leur croisade respective. On pourrait les comparer à un certain Président des États-Unis et un certain chef terroriste, si vous voulez... Le Pèlerin est prêt à sacrifier tous les voyageurs pour éliminer Castenado. Castenado est prêt à envoyer tous ses hommes de main se faire tuer pour se débarrasser du Pèlerin. Et même si le "héros" de la BD est le Pèlerin, Ennis ne cherche à aucun moment à le rendre sympathique ou excusable. Au contraire, il en a fait un personnage foncièrement déplaisant : un fou furieux, un fanatique religieux, qui méprise la vie humaine, qui prétend combattre le Mal mais ne défend pas le Bien mais l'Ordre, un homme sentencieux, totalement dépourvu d'humour et de la moindre faiblesse qui le rendrait humain et attachant. Ce qu'il fallait quand même oser. Néanmoins, il manque à Just a Pilgrim un petit je-ne-sais-quoi pour être un titre majeur. Un peu plus d'originalité, peut-être. Ainsi, le monde post-"Brûlure" ressemble beaucoup à celui des films Mad Max ou du jeu de rôle Fallout. Le personnage du Pèlerin lui-même rappelle à la fois Mad Max (le côté "loup solitaire bourru qui défend les faibles"), les personnages de cow-boy joués par Clint Eastwood dans les années 60-70 (l'homme-sans-nom à la détente facile, difficile à définir comme "bon" ou "mauvais"), celui interprété par Robert Mitchum dans La Nuit de Chasseur (un pseudo "homme de Dieu" qui se révèle être un tueur) et un personnage crée par Garth Ennis dans Preacher, le Saint des Tueurs (un cow boy invincible et à la volonté inflexible, qui a commis des atrocités dans le passé, et qui tue au nom de Dieu). Le scénario est assez classique et le dessin, bien que réussi, n'a pas énormément de personnalité (rien à voir avec le travail de Steve Dillon, par exemple, qui dessinait Preacher). En conclusion je ne vous conseillerai pas de vous précipiter dessus, mais si vous en avez l'occasion, jetez-y un coup d'œil...

18/04/2002 (modifier)