Corpus Christi
Un shérif unijambiste fait régner l'ordre...
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle
Corpus Christi ?… c’est le « Corps du Christ ». C’est aussi le nom d’une bourgade du vieil Ouest. Et cette bourgade a quelqu’un de particulier : son shérif. Kerrigan Keoch, en effet, a la particularité d’être unijambiste. Et il n’est pas facile à vivre, Kerrigan, surtout avec les hors-la-loi, les tricheurs aux cartes, bandits et voleurs de bétail qui rôdent dans cette région. Il s’est fixé un but, Kerrigan : d’abord faire payer –et cher- les bandits responsables de son handicap et de bien d’autres meurtres également. Et quand cette tâche sera terminée, et s’il y a survécu, il fera savoir aux « autres » que nul n’enfreint la loi à Corpus Christi. Sauf à leurs risques et périls. A leurs périls plutôt…
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Date de parution | Juin 1991 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Même si Rocca/Ramaïoli affirme détester le western spaghetti, il y a quand même un peu de ça dans cette série (gros plans sur quelques trognes – voir la couverture du premier tome, avec un Rio/Clint !, violence), par ailleurs très classique, qui pourra convenir aux amateurs du genre. Mais alors ceux qui ne cherchent pas trop à sortir d’un certain confort, car il n’y a pas trop d’originalité dans l’intrigue. Le premier album se laisse lire agréablement (c’est le plus intéressant des deux). Si les dialogues ne sont pas forcément grandioses, l’intrigue est rythmée. Quant à l’album suivant, un peu moins rythmé, on reste à Corpus Christi. Mais ce second album est beaucoup moins convaincant au niveau de l’intrigue, qui cumule quelques invraisemblances. Comme la métamorphose de Rio, le héros qui prend la place de son frère décédé (couleurs de cheveux, visages), sans que les habitants de Corpus Christi ne découvrent la supercherie. Mieux, il réussit à passer pour un unijambiste assez facilement (tout en changeant du tout au tout de personnalité !). Enfin, vers la fin, il arrive à multiplier les déplacements et les actions en une seule nuit au-delà du crédible. Un troisième tome était annoncé (« Comanches ou Apaches ?! ») mais n’est pas paru. On était à l’époque où Soleil se débarrassait de pas mal de séries pour se concentrer sur son filon Lanfeust. A la limite, on peut lire les deux albums parus comme un cycle. Qui ne conclut pas tout, mais qui ne laisse pas tout en plan. Le dessin de Mathieu fait le job (quelques visages ratés quand même). Quant à la colorisation, je suis un peu plus réservé (surtout pour le second tome, où je ne l’ai pas toujours trouvée très heureuse). A réserver aux fans de western.
J'ai trouvé ces 2 albums en bouquinerie 6euros chaque lors d'un échange de BD ; vous pensez bien qu'un fou de western comme moi ne pouvait pas manquer ça. En 1991 et 92, c'était encore l'époque où Soleil éditait des séries sans prétention avant qu'ils ne les virent pour mettre en place leurs collections axées sur le fantastique et la fantasy ; ils ont ensuite renié toutes ces séries sympas, comme aussi Zoulouland ou Vae Victis, c'est bien dommage. C'est encore un western à la sauce spaghetti, avec la tête de Clint Eastwood pour héros, il y en a même 2 pour le prix d'1 ; c'est incroyable ce que ce bon vieux Clint a pu inspirer comme auteurs de BD. Ici, on est donc en plein dedans, c'est plein de références aux films de Sergio Leone : répliques lapidaires du style "tu brilles comme un lustre de bordel" (voir Mon Nom est Personne) et images repiquées dans les films de Clint, aussi bien ses westerns en Italie que ceux tournés à Hollywood après son retour, comme SierraTorride, Pendez-les haut et court ou encore Josey Wales hors-la-loi. Il y a un bataillon de sales gueules, quelques gunfights sanglants, une ambiance Mex, plus quelques mots d'espagnol pour la couleur locale. Le second album est moins rythmé, mais reste plaisant et fait suite au premier. Quant au dessin, c'est bon pour les décors et les vues d'ensemble, mais assez maladroit sur les personnages, certains visages sont parfois ratés ; ça s'inspire du style graphique de Ramaïoli qui ici sous le nom de Rocca se fait scénariste en utilisant des ficelles classiques pour un sympathique petit western très peu connu parce que passé inaperçu à sa sortie. Un 3ème album annoncé n'est jamais paru. A découvrir pour le fun.
Western spaghetti de série Z, Corpus Christi n’est pas désagréable à lire, même si le scénario est des plus capillotractés. Les clins d’œil au cinéma et aux bandes dessinées du genre ne manquent pas, et il est, par exemple, difficile de ne pas reconnaître Clint Eastwood dans les traits du héros de la série. Malgré quelques éléments totalement improbables, le scénario est construit en respectant les principes du genre. Nous avons donc droit, comme point de départ, à une bande de hors-la-loi aussi bêtes que méchants menés par un méchant pas bête et à laquelle vient se joindre un gentil méchant, pas bête lui non plus (et si ce point de départ ne vous rappelle pas « Pour quelques dollars de plus », c’est que vous n’avez jamais vu ce film). Les séquences de tir se succèdent, entrecoupée par de courts passages humoristiques ou romantiques (comme faire se doit). Le dessin peut être comparé à celui de Swolf sur la série Durango. Il est de qualité et s’accorde parfaitement avec le genre illustré. La colorisation est loin d’être phénoménale, mais elle ne pose pas réellement de problème en cours de lecture. Je ne me suis cependant jamais attardé sur une planche pour en admirer le graphisme. Au final, cela donne une série acceptable, à ne réserver qu’aux grands fans du genre.
Arrrrgh…. Mais c’est quoi ça !?!… Ca ?… C’est une série vraiment originale qui détonne dans le paysage « westernien » tel que l’on se l’imagine. Au départ c’est le cover du premier tome qui a attiré mon regard. J’explique : je suis également fan du western italien dit « spaghetti » et –surtout- de la musique d’Ennio Morricone qui a donné ses lettres de noblesse au genre. Je possède ainsi une imposante collection de vieux 33 et 45 tours dont ceux de –entre autres- « Le Bon, la Brute et le Truand » édité en Allemagne. Et qu’est-ce que je constate ?!?… la couverture de ce tome 1 est un copier-coller du dessin de Clint Eastwood qui ornait la pochette du 33 tours. Surprise. Désagréable. Achat néanmoins. Et là, qu’est-ce que je me suis marré. L’histoire est on ne peut plus sérieuse dans son postulat et ses développements MAIS les auteurs ont « incrusté » dans diverses cases des personnages connus d’autres BD du genre western. Au fil des pages, outre Clint Eastwood, j’ai repéré Durango, Jethro (L’homme au poing d’acier/Blueberry) Steelfinger et quelques vieux héros ciné du far-west. Le curieux est que cette série n’est pas une parodie mais présente des histoires bien structurées, basées autour du shérif unijambiste (ça, fallait le trouver !). Le dessin ?… un beau trait réaliste, net, détaillé, c’est vrai aux influences de Giraud, mais exécuté dans une mise en scène attirante, explosive souvent, qui fait la part belle à la seule loi connue d’alors : celle du Colt. Corpus Christi est sorti directement en albums en 1991. Dommage car elle aurait pu bénéficier d’une édition dans un hebdo connu type « Spirou » ou autre « Tintin », ce qui lui aurait permis d’être appréciée d’une plus large frange du lectorat. Mais bon. C’est comme ça. Et c’est un peu dommage car elle mérite quand même l’intérêt.
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