Ma vie mal dessinée
L'autobiographie de Gipi pendant son adolescence...
Adolescence Auteurs italiens Autobiographie
Avec « S », Gipi avait signé, déjà, un très beau récit basé sur le souvenir de son père récemment disparu. Il poursuit cette veine autobiographique avec « Ma vie mal dessinée », en, creusant plus profondément encore dans sa chair et son âme. S’adressant directement à ses lecteurs, Gipi nous fait tout partager : ses peurs, ses maladies, ses souffrances, ses inhibitions, ses descentes aux enfers, mais aussi ses amitiés, ses réflexions, ses bonheurs. Pas de pathos dans ce livre, pas d’apitoiement sur soi, pas de tentative hagiographique mais un livre foisonnant, où les digressions apparentes révèlent un sens de la narration en tous points remarquable. Un livre fort, rebelle, fou et gracieux, où l’humour et la dérision ne sont pas en reste. Une écriture magnifique, tant graphique que littéraire, qui font de Ma Vie mal dessinée un livre exceptionnel
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 08 Janvier 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
2.5 Encore une fois, je trouve qu'un album de Gipi n'est pas vraiment mauvais, mais ce n'est pas très passionnant à lire. En fait, lire la vie de Gipi est sympathique au début, mais j'ai vraiment eu de la difficulté à garder mon intérêt tout le long de ce one-shot. On est loin de la qualité que peut faire un Trondheim ou un Delisle. J'ai même fini par préférer l'histoire de pirate ! Il y a des passages pas mal, mais aussi beaucoup qui ne m'ont pas intéressé. J'ai eu parfois l'impression que Gipi était un peu en mode pilote automatique et dessinait ce qui lui venait en tête sans faire de plan établi. Le dessin de Gipi reste pas mal quoique je comprends qu'on n'aime pas son style. J'ai bien aimé le style un peu naïf qu'il a choisi pour la partie autobiographique de cet album.
J'aime beaucoup ce dessin, parfois très simple, noir et blanc façon Carnets de Joann Sfar à l'Association, parfois plus léché et en couleurs notamment sur les histoires de pirates que l'auteur a l'air de particulièrement affectionner. Mais j'avoue que j'ai eu du mal à me passionner pour ce récit, ça démarre gentiment sur la visite chez le médecin pour un problème qui ne peut concerner que les hommes et ça part confusément dans une histoire d'amitié, piraterie. Je me demandais quelle était la part autobiographique et la pure fiction dans cet album. Je pense aussi que le fait d'avoir haché ma lecture sur plusieurs soirées m'a fait perdre des bouts du fil de l'histoire et de sa cohérence globale. Reste qu'au final, rien ne m'a vraiment marqué, et rien ne restera gravé dans mon souvenir suite à cette lecture. Le bouquin est par ailleurs bien fait, Futuropolis oblige, un bon boulot d'édition soigné. Un peu plus de 100 pages et une fin à la piscine qui m'a fait repenser à une bd de Bastien Vivès.
Après Notes pour une histoire de guerre et S., je m’attendais à ce que Gipi fasse un récit complément différent de ce qu’il avait fait jusqu’à maintenant. A vrai dire, j’étais prêt à parier que cet auteur allait nous proposer une bd sur la piraterie au vu des nombreuses planches sur ce thème qui s’affichent fièrement sur son blog (http://gipifrance.blogspot.com/). Et bien, non car les lecteurs y découvriront une autobiographie… et quand cet auteur se met à faire ça, ça déménage ! « Ma vie mal dessinée » débute par une scène où Gipi consulte un médecin, l’auteur avoue à son toubib qu’il prend régulièrement la moitié d’un de ses médicaments… ce dernier ne le comprend pas. Le soir même, ce docteur va venir lui rendre visite à son domicile afin de percevoir les raisons pour lesquelles il se soigne avec ce médicament… ce sera le début des confidences de Gipi où celui-ci va lui dévoiler son adolescence et ses dérives avec ses trois amis… C’est une autobiographie très crue que nous propose Gipi, il faut dire aussi qu’en « jouant » avec toutes les saloperies qu’il a prises dans son adolescence, cet auteur a eu une vie pour le moins tourmentée ! C’est à ce jour, le récit sur la défonce qui m’a le plus marqué… Pourquoi ? Parce que Gipi nous dévoile sans détour pourquoi il en est arrivé là et aussi parce qu’il nous raconte les effets que ça lui faisait ! C’est ce dernier point qui a retenu mon attention car à la différence de nombreux récits qui ne font « que » nous dire sans arrêt : il ne faut pas toucher à ça parce que ce n’est pas bon, point barre ! Gipi ne nous dit pas si c’est bien ou pas, il ne fait que nous dévoiler ce qu’il a vécu et… ça me suffit largement pour me dégoûter de cette chose… bref, ce genre de témoignage m’est apparu bien plus efficace que les discours officiels ! Tout ceci est raconté sans que l’auteur se lamente et avec une excellente narration qui m’a scotché à son récit : je n’ai pas pu relever la tête de cette lecture avant son dénouement ! Le lecteur y découvrira aussi autre chose sur l’intimité de Gipi, mais je ne préfère pas trop en dévoiler… Dans l’ensemble, je dois avouer que cette histoire m’est apparue assez dure et que je ne la relirai pas de sitôt malgré des passages où Gipi fait preuve d’autodérision. J’y ai découvert un auteur révolté à sa façon, assez naïf parfois, foufou, influencé par son environnement (et donc par ses « mauvaises » fréquentations). Je trouve que l’auteur n’a pas fait de cadeaux à sa famille (et la vie en générale aussi !) et c’est assez bizarre quand on sait qu’il a rendu hommage à son père dans une de ses bds… En tout cas, je ne suis pas ressorti indifférent de cette lecture ! Si vous me dites que le dessin de Gipi pour cette bd est… moche… Je ne vous contredirai pas car c’est la première impression que j’ai eue. Cependant, on peut se poser la question de savoir quel style aurait été plus judicieux pour ce scénario ? Et franchement, je ne vois pas mieux parce que le trait de Gipi est expressif, parce que la mise en place de décors plus fouillés n’aurait rien apporté de plus, parce que les protagonistes sont tout de suite reconnaissables, parce que la mise en couleurs n’aurait rien apporté de plus elle non plus… Bref, objectivement, le coup de patte de Gipi m’est finalement apparu très bien adapté à son récit (le titre est bien choisi lui aussi au vu des péripéties de l’auteur dans son adolescence). Le lecteur découvrira quelques planches en couleurs dans « Ma vie mal dessinée » : je vous les laisse admirer car elles sont vraiment splendides ! « Ma vie mal dessinée » est une bd autobiographique touchante, dotée d'un humour noir très noir, dérangeante par son ton cru et par la façon dont a vécu Gipi. Le lecteur y découvrira un auteur qui est loin d’avoir été un adolescent irréprochable… moi-même, je me demande comment sa famille (ses parents surtout) a pu le délaisser à ce point-là ! « Ma vie mal dessinée » est un récit dur, raconté sans lamentation et avec beaucoup de franchise… et paradoxalement, quand on voit comment Gipi est devenu aussi populaire maintenant, je me dis qu’il y a toujours de l’espoir même pour ceux qui ont eu une adolescence difficile ! Franchement, « Ma vie mal dessinée » mérite amplement d’être lue !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site