Roxalane
L'histoire d'une mère qui part en croisade au moyen-age, pour retrouver son fils enlevé par les forces du mal.
Guerrières
Roxalane ,désespérée de la mort de son époux, le chevalier Guillaume, et de la disparition de son fils Sylvain, elle contacte Zack le magicien de la forêt de Mélissandre. Réveillé dans sa « retraite minérale », Zack sort de terre pour lui révéler le nom du coupable : Gothar, un seigneur de guerre aussi ventru que puissant. Roxalane décide de se venger et de retrouver Sylvain. Sa quête sera longue et périlleuse. Vêtue d’une armure magique, elle a tôt fait de saigner Gothar l’ogre. Mais la trace de Sylvain s’arrête aux frontières de ce monde. Pressenti pour devenir le prophète des forces obscures, il est la proie d’Azarkabath, un dieu fou régnant sur le monde d’en bas. Informée lors de ses voyages mystiques que la porte de cet au-delà démoniaque se trouve en Orient, elle reprend la route, assistée par trois chevaliers courtisans initialement décidés à partir en croisade…
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Date de parution | Octobre 1988 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Le premier tome n’est pas vraiment engageant. En effet, le dessin, bon techniquement mais daté (la colorisation accentue cet aspect), des dialogues envahissants et un peu lourds et naïfs, m’ont fait entrer à reculons dans cette histoire, qui par ailleurs manque d’originalité et d’une construction suffisamment « claire ». Certaines scènes sont même un peu ridicules. Roxalane est soit nue (très souvent, et en plus sans forcément de raison autre que montrer une – belle – femme nue) soit avec son armure (elle ne porte alors que ça, et j’imagine que ça ne doit pas être excessivement pratique et agréable d’être nue sous une armure !). La couverture du tome 2 donne d’ailleurs un petit aperçu du côté ridicule de la chose je trouve. La quête de Roxalane, à la recherche de son fils, avec l’aide toujours providentielle et improbable du mage Zack, se poursuit après le tome inaugural. Ici, Roxalane s’adjoint quelques compagnons pour sa quête (on reste donc dans du classique à ce niveau), en parallèle d’un départ en croisade. L’intrigue est un peu mieux équilibrée, il n’y a plus la surenchère, l’avalanche de magie du premier tome, on retombe sur un médiéval-fantastique plus lisible que la fantasy ridicule du précédent tome. Le troisième tome pourrait presque n’être que de l’aventure médiévale, en suivant la guerre des croisés, mais certains passages fantastiques sont encore inutiles, et on se lasse quand même de la nudité de Roxalane ! Le dernier tome se laisse lire, sans plus. Bizarrement, la colorisation m’a paru ici plus 70’s – un peu en régression par rapport aux précédents tomes (quelques passages faisant presque du sous Moebius), et le dessin alterne le très bon avec le brouillon. J’ai fini la série sans enthousiasme. C’est clair que si je n’avais eu que le premier tome sous la main (ou moins de temps), je n’aurais pas été voir la suite, tant le départ est catastrophique. Le reste est un peu plus abouti. Mais l’ensemble n’est pas une série vers laquelle je reviendrai.
A l'époque j'avais bien aimé, il y avait suffisamment de références à des univers que j'appréciais pour que je n'aille pas beaucoup plus loin et puis Roxalane n'est pas mal foutue du tout ce qui satisfaisait ma libido, je l'avoue sans honte. Après relecture plus récente je modère un peu mon enthousiasme et rejoins en grande partie les propos de Ro. Heureusement cela s'améliore au fil des tomes et au final voilà un objet plaisant qui ne bouscule pas les neurones. Je n'irais pas jusqu'à conseiller l'achat, juste pour les collectionneurs fous.
Cette série fantastique met en vedette une très jolie femme, Roxalane de Mélisandre, dans un décor et une ambiance très médiévale dévastée par les guerres, où s'invitent des forces maléfiques. L'héroïne possède une armure et une épée qui ont le pouvoir de la protéger, de même que Zack l'enchanteur qui l'accompagne, l'aide de sa magie : c'est un duo qui me fait penser à la sculpturale Ghita d'Alizarr de Frank Thorne, guerrière souvent dénudée, accompagnée d'un vieux mage facétieux ; mais ce récit de fantasy mêlé d'érotisme n'arrive pas à la hauteur de Ghita d'Alizarr. Ici, les codes de l'heroic fantasy sont respectés, mais le fantastique est parfois bizarre, la magie intervient trop souvent, et Roxalane se retrouve dans des lieux étranges lors de séquences oniriques qui alourdissent un peu le récit ; ça donne une heroic fantasy plus complexe que celle des Bd traditionnelles au premier degré, d'autant plus qu'au début, c'est une suite d'événements un peu sans queue ni tête. En plus, l'héroïne qui est très belle, se retrouve très souvent nue, uniquement dans un but racoleur. Le dessin du croate Boro Pavlovic, dont c'était la première série importante, est approximatif dans le tome 1 pour ensuite s'affiner; cette bande lui sert de tremplin pour ensuite atteindre un graphisme très pur sur El Niño. Au final, c'est une aventure qui ne m'a pas vraiment convaincu et emballé.
Cette série, qui commence comme un bon gros nanar, gagne en intérêt et en qualité au fil des albums. J'ai failli lâcher l'affaire au premier tome. Le lecteur est plongé d'emblée et sans introduction dans de l'heroic-fantasy de série B, une suite de péripéties, de magie et de combats mystiques sans queue ni tête. Le dessin y apparait très approximatif et les auteurs se font un malin plaisir de dénuder sans arrêt l'héroïne pour rendre l'ensemble plus aguicheur. Cela va jusqu'à une scène lesbienne complètement gratuite qui tombe comme une perruque dans la soupe. Les personnages sont caricaturaux au possible, les noms sont empruntés et déformés de l'univers de Lovecraft et une grosse part de l'intrigue est très inspirée quant à elle des mythes Arthuriens. A cela s'ajoute un mysticisme de bazar avec pouvoirs magiques, symbolisme exacerbé et rites initiatiques à passer pour évoluer entre la réalité et un monde spirituel infernal. Tout cela sans aucune crédibilité, avec une narration hachée et mal foutue, comme une pièce de théâtre mal surjouée où les évènements et personnages sont tout sauf naturels. Cependant, tome après tome, la série s'améliore doucement. D'une fantasy de gare pour le premier tome, on passe à un médiéval-fantastique teinté de beaucoup de mysticisme pour le tome 2, puis à un médiéval-fantastique presque attaché au monde réel et notamment à la thématique des Croisades à partir du 3e tome. Parallèlement, le dessin se fait plus net, plus assuré et plus agréable à l'oeil. Le récit ne perd pas tous ses défauts et l'héroïne continue à se balader à poil à presque toutes les pages, mais l'intrigue devient nettement moins bancale et plus intéressante. Bref, ça devient lisible et on en vient même à être assez pris par l'histoire. A lire pour le divertissement, donc, mais pour l'acheter, il aurait fallu que le premier tome soit complètement refait et éviter le côté bassement racoleur de trop nombreux passages.
Roxalane est une jeune veuve éplorée mais comme qui dirait peu farouche. Nous naviguons un peu dans un genre érotique fantasy. Bon, c'est du soft. A cela vous ajoutez des scènes d'une rare violence notamment dans les combats d'épée où les têtes sont souvent tranchées. Bref, cela ne fait pas dans le vertueux; c'est le moins qu'on puisse dire. Pour autant, c'est une série originale qui mélange les genres au plus grand bonheur du lecteur. On retrouve même un peu du Thorgal dans ces aventures où l'héroïne se laisse guider par des forces occultes loin de toute chrétienté. Le dessin de Boro Pavlovic s'améliore au fil des albums. La couverture du premier tome est digne de figurer parmi les plus belles de la bande dessinée. A noter qu'il existe même une intégrale de Roxalane. Au final, une série inventive et atypique très divertissante.
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