Les Somnambules
Imaginez-vous dans un rêve où vous vous endormiriez, où vous commenceriez un nouveau rêve, et ainsi de suite : voilà, vous êtes exactement dans Les Somnambules (Slaapkoppen en V.O.).
Bichromie Rêves
Tour à tour étrange, fluide, pétillant ou capiteux, ce très singulier récit suit l’épopée onirique d’un duo et de ses échanges aux confins du nonsense, sous la forme de chapitres courts distincts les uns des autres, mais dont la conjonction apparemment décousue finit néanmoins par composer un motif cohérent, tout en mosaïque rêveuse et en glissades pleines d’allant. Humour, philosophie, poésie, servis par un dessin à la fois généreux et d’une grande simplicité : Les Somnambules a gagné avec raison le prix du meilleur premier album à la fois en Flandre (Blikken Biebel 2008) et en Hollande (VPRO Debuutprijs 2008).
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Date de parution | 19 Janvier 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
On a ici l'impression de lire des récits de rêves, comme on pouvait le faire dans les revues surréalistes d'avant guerre. Avec des images en plus. De très belles images (le dessin, et la colorisation sont très beaux je trouve). On en sort comme on se réveille, en cherchant à se souvenir, en cherchant à comprendre. ce qui n'est pas toujours possible et/ou souhaitable. J'avais lu cet album à sa sortie, et viens de m'y replonger. Même impression que la première fois, c'est à dire la traversée d'un brouillard qui se dissipe péniblement, et qu'on veut à tout prix traverser. Il faudra que j'y retourne. Et j'y retournerai, sans savoir pourquoi, mais cet album très poétique (on est là en terre de surréalisme belge) nous invite à un voyage infini. Un coup de coeur, pour une oeuvre très originale, qui risque de ne pas trouver son public. Le prix y est sans doute pour quelque chose... Note réelle 3,5/5
Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu un tel coup de cœur graphique en librairie. La couverture m’a tout de suite attiré, l’intérieur a confirmé mes premières impressions et le résumé au dos, rempli de poésie, a fini de me convaincre de faire ce que je ne fais que rarement : acheter une BD dont je n’avais jamais entendu parler. Et bien mal m’en a pris :) J’adore toujours le dessin, mais l’histoire est beaucoup trop onirique et loufoque pour moi. Certains passages m’ont amusé ou intrigué, et la fin est rigolote, mais de manière générale je suis resté hermétique au récit, et je n’en retire pas grand-chose. Un OVNI que je recommande aux amateurs d’histoires sans queue ni tête ! Je mets quand même 3/5 pour le graphisme…
Voici un ouvrage très étrange… un ovni dans l’industrie de la bulle. Cet ouvrage nous fait entrer dans le corps même d’un rêve. L’absurde fait loi donne au récit un chaos structurel et ouvre d’infinies possibilités pour les protagonistes. Les animaux parlant se mêlent aux humains, les chamboulements faits de blocages infranchissables soudain résolus, les situations toutes plus saugrenues les unes que les autres, avec la constante de questionnements intérieurs et de la relation à autrui. Habituellement je déteste le chaos pur déstructuré, j’aime trouver une construction même fractale dans un chaos apparent. Pourtant, dans cet album structurellement chaotique, une unité se dégage comme une certitude : l’attachement de cet homme et de cette femme. Tout le reste ressemble à ces rêves que l’on construit à deux, on voit des nuages, des difficultés dans des planifications virtuelles, mais d’un revers de main notre imagination sait en triompher. La fin du récit nous ravit dans sa douceur et donne un sens à l’ensemble qui devient acceptable pour un esprit cartésien. Côté dessin, nous ne sommes pas servis ! Le trait très sommaire ne ressemble même pas à un crayonné, mais vraiment à du dessin mal fait. Cela m’a empêché de rentrer dans le récit de suite, il a fallu vaincre mon rebut pour un dessin anguleux, sommaire et gras pour persévérer dans la lecture et finalement y trouver le reflet d’une imagination en cours de création. Comme on a parfois l’impression d’écrire le rêve que l’on est en train de faire, en gommant certaines actions pour en faire d’autres. La colorisation m’a aidé à surmonter le gras du trait dans ses tonalités douces et pertinentes au regard du ressenti que l’on imagine aux personnages. Curieusement, à la fin du récit, le dessin ne fait plus tache et participe à cette rêverie qu’il nous est donné de partager. L’ensemble permet de passer un bon moment ésotérique mêlant absurde et rêveries dans des aventures sommaires, gratuites. Déroutant, l’album mérite sa place dans une BD pour les sensations qu’il procure à la lecture et surtout par tous les sentiments divers et renouvelés que vous ressentirez aux relectures, un peu comme les taches des psychologues ce récit s’adapte à votre humeur pour passer un très beau moment loin de ce monde, mais cela est possible si l’on sort de notre carcan cartésien et de notre besoin graphique ! Bon voyage !
Tiens, voilà une BD qui risque de passer inaperçue et qui pourtant ne le mérite pas... Nous voilà sur les pas de rêveurs, qui vivent des histoires extraordinaires dans leurs rêves... L'ensemble est très sympathique, à la fois débridé et maîtrisé, on est dans un univers qui vaut vraiment le coup d'oeil, la lecture... D'autant plus que le dessin de Randall.C est très "nouvelle BD", un style propre à mettre en images à peu près tout, sans s'embarrasser de réalisme. Bon choix de sujet donc. Coup de coeur, note finale : 3,5/5.
C'est incontestablement la BD la plus onirique qu'il m'a été donné de lire. Cette lecture fut plaisante du début à la fin. "Les Somnambules" se présente comme un rêve avec des passages de tous les styles, allant de l'absurde à l'humour. Le plus impressionnant dans ce projet est le rendu général : lorsque l'on ferme la BD, on en retient pas grand chose comme si l'on se réveillait après un beau rêve. Il en reste un sentiment de plénitude et de satisfaction. Le dessin est très typé nouvelle vague avec de superbes couleurs mais jamais plus de 2 dans la même case. Ce sont des BD aussi originales et qualitatives qui font que je me passionne pour cet art. J'avais acheté cette BD d'occasion et entamé la lecture sans savoir où je mettais les pieds. "Les Somnambules" est la plus belle surprise de cette année. On pourra quand même lui reprocher son prix relativement élevé. Une très très belle découverte et un auteur à suivre de très près.
Voici une bd qui m’a bien plu et qui ne laissera personne indifférent. Attiré d’abord par le graphisme et la composition des planches, j’ai été séduit par le côté onirique du récit où l’on voyage de rêve en rêve. Randall, dont c’est le premier album traduit en français, a fait un tabac chez nos voisins du nord. Mieux vaut laisser son cerveau de côté avant d'entamer cette bd car le non sens et les situations ubuesques sont le moteur du récit. Comme dans les rêves, on passe d’une situation à une autre sans aucune logique apparente. Il suffit de se laisser porter en se disant "pourquoi pas". Et finalement, la sauce prend. Le final se révèle assez cohérent avec un épilogue plutôt bien vu. Bref, un bon moment de lecture et d’évasion qu’il serait dommage de bouder. Toutefois, son prix élitiste m’empêche d’en conseiller l’achat. Esprits cartésiens s’abstenir. [NB : Je vous ai déjà dit que j’avais beaucoup aimé ?] :8
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