Otomi

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

"Otomi" est le second album inspiré des contes de Ryûnosuke Akutagawa. Deux nouvelles composent ce roman-graphique


Adaptations de romans en BD Les petits éditeurs indépendants

Première histoire, Otomi : Ueno, un quartier de Tokyo, est déserté pour cause de guerre prochaine. Otomi, une servante dévouée, revient chez sa maîtresse chercher Miké, le chat, oublié lors du départ précipité. Shinkô, un clochard, s’est installé dans la maison, pour s’abriter de l’orage. Miké, seul témoin, n’est-il qu’un prétexte, un enjeu, un moyen de pression ou un paravent dans le jeu subtil, érotique et violent des deux protagonistes ? Deuxième histoire, Le martyr : Pourquoi Lorenzo, un jeune orphelin adopté par l’église de la Santa Lucia, se laisse accuser par une jeune fille de l’avoir engrossée lors de relations coupables ? Quel secret cache-t-il pour accepter d’être humilié, exclu de l’église ? Et pire, accepter de vivre comme un paria sans même se justifier, alors qu’une flamme croyante brûle dans le cœur de Lorenzo. Le violent incendie qui va ravager Nagasaki, apportera un dénouement aussi spectaculaire qu’inattendu.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Février 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Otomi © Les Enfants rouges 2009
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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15/02/2009 | Miranda
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Par Erik
Note: 3/5
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Après Rashômon, voici la deuxième adaptation en bande dessinée des contes de Ryünosuke Akutagawa dont j'aborde la lecture par les mêmes auteurs à savoir Deville et Nicloux. Là encore, il y a deux nouvelles qui sont adaptées: "la chasteté d'Otomi" qui donne le titre de ce one shot ainsi que "le martyr". J'ai nettement préféré le second récit qui m'a semblé plus agréable et plus intéressant. La première nouvelle s'inscrit en effet dans un cadre historique qui est à peine évoqué. Par conséquent, le lecteur aura du mal à être plongé dans l'histoire en comprenant toutes les subtilités. Finalement, le scénario manque un peu de saveur. La seconde nouvelle réserve par contre bien des surprises avec ce pauvre orphelin adopté par l'Eglise et qui se laisse accuser par une jeune fille de l'avoir engrossée. Le final me parait époustouflant.

02/10/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Ce recueil est composé de deux contes moraux adaptés de l'oeuvre d'Akutagawa. Si le second est bien mené, logique même sans sa conclusion (qui m'a tout de même surpris, je ne m'y attendais pas), le premier récit, qui donne son titre au volume, laisse plutôt perplexe. Il doit y avoir une logique dans sa conduite, mais je ne l'ai pas saisie. Je reviens donc sur le second récit, où la narration est plus fluide ; le dessin de Mk Deville y est aussi plus "lâché", plus léger que dans "La chasteté d'Otomi". En résumé une lecture relativement plaisante, mais une dichotomie narrative un peu dommageable.

10/08/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Cette BD est un ton en dessous de la précédente : Rashômon Surtout le premier récit qui m'a paru incomplet. Le second récit m'a plu, il nous offre un conte complet et intéressant dans sa construction mais surtout dans son contenu. Le dessin est agréable avec ses nuances de gris aux effets lavés. J'ai l'impression qu'il serait souhaitable que les auteurs passent à un autre type d'histoire pour ne pas risquer de devenir répétitifs et perdre leur lectorat. La lecture de l'ensemble est rapide et peu marquante. Sans être un mauvais one shot, il manque l'étincelle pour faire la différence justifiant l'achat.

26/05/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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Il y a peu, j’avais apprécié le premier album du duo MK Deville/Philippe Niclow Rashômon, j’y avais aimé la situation de cette bd dans un Japon médiéval et le style assez personnel du dessinateur. Pour leur second one-shot, ces auteurs reprennent la trame de « Rashômon » en s’inspirant de deux nouvelles de Ryûnosuke Akutagawa. Le premier récit se passe dans une demeure japonaise vide dans une époque révolue, il pleut, la guerre est déclarée et un homme vient y pénétrer : s’agit-il d’un voleur ou d’un simple passant ? Ça, je vous laisse le découvrir… Le deuxième récit met en scène un jeune orphelin recueilli par des moines. A son adolescence, Lorenzo est fasciné par une fidèle qui lui fixe ses yeux à chaque messe, ce jeu amoureux, tout le monde le remarque. Lorsque la jeune femme se retrouve enceinte, la population met en cause tout de suite le moine débutant et Lorenzo est banni par la communauté spirituelle… La première nouvelle m’est apparue très fascinante car franchement, je n’ai eu de cesse de me poser la question de savoir comment aller allait finir ce récit. De plus, j’ai adoré la façon dont Philippe Niclow l’a mise en scène en utilisant de longues séquences très décomposées et très fluides. Ces dernières me sont apparues parfaitement cohérentes à cette histoire car elles contribuent à y mettre de la tension. La deuxième nouvelle m’est apparue moins captivante que la première car l’histoire est un peu farfelue même si sa situation dans une époque propice à ce genre de « lynchage » public devait être plus ou moins vraie. Par contre, j’y ai apprécié le fait que les personnages soient attachants. Graphiquement, contrairement à Rashômon où l’encrage m’a semblé par moments trop bouillon, j’ai beaucoup aimé le dessin de Philippe Niclow cette fois-ci. J’y ai apprécié la richesse de ses décors et de ses cadrages, même son coup de crayon m’est apparu plus fin que dans Rashômon. J’y ai aimé également cette mise en couleurs en lavis sombre. A noter que la couverture montre encore une fois un personnage de dos, je trouve cette idée bonne. En tout cas, ça permet de donner une complémentarité entre leurs deux albums. Finalement, « Otomi » m’est apparue comme une bd agréable à lire. Les personnages et leurs histoires sont assez touchants. Le dessin de Philippe Niclow dans « Otomi » m’a semblé plus maitrisé par rapport à Rashômon : les décors sont plus fouillés, son trait est plus fin, sa mise en page est par moments originale (sans pour autant que le lecteur s’y perde) et son lavis est moins brouillon. Bref, graphiquement, je trouve que c’est une réussite. Une curiosité…

08/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

"Otomi" me laisse perplexe. Composée de deux histoires, je n'ai pas saisi la chute de la première, qui est un simple dialogue entre deux personnes, la deuxième quant à elle, est un drame dont la fin m'a paru un peu tirée par les cheveux. Je suis en train de lire Rashômon des mêmes auteurs et qui me plait nettement plus. En comparaison je trouve que les histoires d'Otomi sont plus simples, moins prenantes, même si dans leur traitement la technique est la même : une belle écriture fluide, agréable à lire et des personnages toujours très attachants, c'est d'ailleurs un des points forts des auteurs, qui se complètent magnifiquement l'un l'autre. Le dessin noir et blanc est assez beau, parfois les planches sont un peu légères mais elles gardent un charme particulier. Même si je n'ai pas apprécié à sa juste valeur cette lecture, elle a un petit côté envoûtant et finalement bien déstabilisant au moment de mettre une note. Avec une petite pincée de magie venue d'on ne sait où je lui accorde volontiers ses trois étoiles.

15/02/2009 (modifier)